lundi, novembre 28, 2005

 

Eric the King.

Ce mec là me fascine, je l'ai vu chez Ardisson, samedi soir, toujours pareil, fidèle à lui-même, la barbe et quelques rides en plus. "J'ai pas besoin de tourner, j'ai besoin de rien, je suis rentier, j'ai pas honte de le dire, j'ai gagné beaucoup d'argent dans le football, je l'ai pas volé, je suis milliardaire, je paye l'ISF et je t'emmerde." Eric, vous avez aimé l'argent ? J'ai une rolls, je rêvais d'avoir une rolls : j'en ai une. Point. "Je ne souhaite pas trop faire de déclarations, parce que je ne suis pas modeste" Vous avez été élu meilleur joueur de Manchester " " C'est normal. Je vous avait dit que je n'étais pas modeste." Eric commence le football au niveau professionnel en 1981 dans le club bourguignon de l'AJ Auxerre dont il portera les couleurs sept années durant. Exception faite de la saison85/86 où il était prêté à Martigue. Guy Roux déjà entraîneur d'Auxerre saitdéjà qu'il a déniché l'oiseau rare. L' année 1988 sera celle de son émancipation,mais aussi celle de sa seule consécration au niveau international, Champion d'Europe Espoirs. En Juin 1988, alors que les salaires des joueurs flambent Auxerre ne peut suivre les clubs riches Eric est transféré à Marseille pour un montant de 22 millions de Francs. Le retour dans sa ville natale est difficile Canto déçoit. Eric ne peut accepter cette situation et lorsqu'il jette à terre son maillot lors d'un match amical contrele Torpédo de Moscou, le divorce est prononcé. Il est donc prêté pour la fin de la saison aux Girondins de Bordeaux. En 1989, alors qu'il est très controversé il part pour Montpellier où il retrouve ses amis de l'équipe de France espoir (Stéphane Paille, Laurent Blanc, VincentGuérin...). Ils étaient alors pleins d'ambitions, ils voulaient créer un football différent. Mais leurs beaux rêves se brisent vite les oppositions au sein du groupe se font sentir... Ils parviennent tout de même à remporter la coupe deFrance. L'année suivante l'OM lui redonne une chance de conquérir à nouveau le cœur des supporters olympiens. Mais son caractère fait le reste, une fois de plus. La séparation est inévitable. Dernière étape Française : le Nîmes Olympique en 1991. Un Cantona à la relance qui ne tiendra que 18 matches. Se sentant persécuter (suspension pour deux mois ferme de la commission) il décide alors de raccrocher les crampons c'était endécembre 1991. Mais heureusement les appels du pied de Michel Platini, notamment, auront finalement raison de son tempérament de feu. En février 1992, il part en Angleterre où après un essai infructueux à Sheffield Wednesday, il s'installe à Leeds. Il devient le maître à jouer de l'équipe qui enlève le titre à la fin de la saison. Mais un nouveau différent avec le staff technique le pousse vers la sortie. Malgré tout ses premiers pas dans le football Anglais auront été suffisant à Alex Fergusson pour le convaincre de rejoindre Manchester United. En Novembre 1992, il signe donc à Manchester. C'est alors le grand amour qui commence. En quatre ans le public d'Old Trafford en fait son King, etachète plus de drapeaux français que tous les clubs de l'Héxagone n'en possèdent. Poussant même le paroxisme en entonnant une Marseillaise qui en ferait rougir plus d'un. Guy Roux lui même fut en tout point emerveillé par la chaleur de ce public tout acquis à la cause de son Frenchie. Lors de l'année(1995/1996) de sa suspension Blackburn ravi le titre à Manchester. Mais lors de son retour il retrouva un Old Trafford plein à craquer qui entonna lors de son entrée sur le terrain un "Oh, Ah Eric Cantona" rempli d'émotions et de soulagements. God is back, et avec lui renait l'espoir de reconquête d'un trône délaissé. Une passe décisive et un but contre Liverpool ce jour là et le stade chavire. Le restede la saison fut de la même sorte. A la moyenne d'un but tous les deux matches, il offrira le titre à Manchester les deux années suivantes... Avril 1988 : Il fait un tacle très appuyé sur le Natais Der Zakarian. Il écope de trois matches de suspension. Septembre 1988 : Il insulte Henry Michel (qu'il traite de sac à merde-sic-), le sélectionneur national devant micros et caméras. Il est exclu pour dix mois de l'équipe de France Janvier 1989 : Il quitte le terrain de Sedan lors d'un match amical en jetant à terre le maillot de l' OM. Il prend deux matches de suspensions puis est transféré à Bordeaux. Octobre 1989 : A la suite d'une défaite à Lille, il frappe son partenaire Lemoult. Exclu de l'équipe, il est réintégré une semaine plus tard. Décembre 1991 : Il balance le ballon du match Nîmes - Saint-Etienne sur le dos de l'arbitre dont il conteste la décision. Il prend quatre matches mais il traite d' "idiots" les membres de la commission de discipline. Il en prend pour deux mois ! Février 1993 : Passé à Manchester, il crache sur des supporters de Leeds qui venaient del'insulter. 9000 Francs d'amende ! Novembre 1993 : Après l'élimination en coupe de Manchester, il va dire à l'arbitre qu'il a été mauvais. Quatre matches de suspensions en coupe d'Europe. 19 Mars 1994 : Il essuie ses crampons sur un défenseur de Swindon. Trois matches de suspension. 22 Mars 1994 : Il se retrouve expulsé dans les dernière minutes face à Arsenal. Deux matches en plus. Mercredi 25 Janvier 1995 : Un défenseur lui fracasse les cotes, il répond, on l'expulse, il sort. Depuis les tribunes, un spectateur néonazi éméché, lui crache sa haine au visage : " Sale ****** de Français, retourne dans ton pays. ****** de ta mère, fils de ****... " Cantona se fait vengeance lui même et façon Bruce Lee, il se balance à pieds joints dans le ventre du buveur de bière. La justice le condamne à une peine de prison ferme qui sera transformée en 120h de travaux d'intérêt collectif. Eric est devenu l'ambassadeur number one de la marque Nike © qui a mis le paquet pour le faire savoir...On se rappelle du spot publicitaire dans lequel il est dieu parmi les dieux (Ronaldo,Maldini...) où l'équipe Nike © battait des mutants from outer space. Et du " Au revoir " Il y eu ensuite la pub du légionnaire. Mais Canto tourne aussi pour les rasoirs Bic © où il est associé à son frère Joël, pour les camescopes Sharp © il tourne en dérision sa célèbre maxime : "Quand les mouettes...", puis se déguise en père Noël. Le shutlle © voit en lui le symbole du transport franco-anglais. Il joue au golf comme un pied pour Liptonic ©. Mais il réalise même des campagnes pour Sol en Si. A chaque fois, il crève l'écran. Il a joué au cinéma un rôle de rugbyman dans le film d'Etienne Chatillez "Le bonheur est dans lepré". Il a réalisé un court métrage en famille "Question d'honneur". Est retournée en Angleterre pour joué le rôle d'un consul de France auprès de la reine Elisabeth I dans le film du même nom. Enfin son premier grand rôle dans un film vient avec "Mookie"de Hervé Palud avec Jacques Villeret. Toujours avec Jacques Villeret il joua dans " Les Enfants du marais ". Coté spectacle, Eric a lancé la carrière du comique marseillais Patrick Bosso, il est le propriétaire du théâtre de la Renaissance s'investit aussi dans le théâtre. Comme producteur, il a produit la pièce " Qui a peur de Virginie Woolf ? " On lui prête aussi l'intention de racheter les droits de l'œuvre de Tennessee William " Un tramway nommé désir " et d'y jouer, pourquoi pas, le rôle principal. Lors de la soirée des restos du cœur 1996 Eric a chanté avec Johny Hallyday et Frederic Goldman la chanson " Excuse moi partenaire "Eric fait son entrée au guignols de l'info et y retrouve Papin. En marionnette le voilà philosophe, poète du ballon rond qui essaie de faire entrer quelques profondes pensées dans le crâne de cet écervelé ras du bulbe de Papin, qui malgré ses grognement de protestation continu à l'appeler "Picasso". "66 fut une bonne année pour lefootball anglais. Eric était né." "When the seagulls follow the trawler it is because they think sardines will be thrown into the sea.""Quand les mouettes suivent un chalutier, c'est qu'elles pensent qu'on va leur jeter des sardines" "Je suis un homme libre et je tiens à cette liberté. Je suis un homme du voyage, capable, de tout abandonner pour des richesses inconnues. En dehors de ceux qui m'aiment rien ne me retient." (France-Soir 12 Octobre 1992) "Sur ma tombe je ne veux aucune inscription. Une pierre vierge, parce que je voudrais laisser derrière moi le sentiment d'un grand mystère." (L'express, août 1993) "Avec la Coupe d'Europe, l'équipe de France ne me manque pas vraiment. Mais je suis toujours disponible. Cela ferait plaisir à certains si je disais que je ne l'était pas !" (NPA, 2 octobre 1996 ) "Je suis exigeant. Je crois qu'il faut avoir honte de perdre. Il faut toujours rougir de la défaite." (Le Sport, 12 septembre 1987) "Je me suis fixé un objectif : être le meilleur. Je n'y arriverais peut être jamais, mais, au moins je vis pour quelque chose." (Le Nouvel Observateur, 12 Novembre 1989) "Dans le passée quand j'ai essayé de me corriger, j'ai perdu mon football." "Sans me comparer à Mac Enroe : est ce que vous pensez vraiment qu'il aurait possédé les mêmes coups, la même inspiration avec le caractère de Borg ? Impossible !" "La Marseillaise elle ne me fait plus rien. J' ai joué plus de quarante fois en équipe de France. Je l'ai écoutée plus de quarante fois. C'est comme un disque. Tu l'écoutes. Quand tu en as marre, tu le ranges. Terminé. Je joue pour une équipe, des copains, pour le plaisirs du football et celui des gens qui viennent." "Pourquoi devrait on respecter les hymnes ? C'est le bordel la vie. Faut continuer dans le bordel. L'ordre, ça me tue. Je ne suis pas un soldat. Le foot , ce n'est pas le défilée du 14 Juillet. Le foot, c'est léger." "Chez moi, le plaisir aura toujours une valeur supérieure àl'argent. Et mon comportement ne changera pas en fonction de l'argent que je gagnerai ou pas. Traitez-moi de démago, rien n'y fera ! Je suis prêt à tout assumer : mon caractère instable, mon manque de réflexion, mes mouvements d'humeur, mon insuffisance de formation, mais je jure que jamais, jamais l'argent ne me fera courir plus vite, sauter plus haut, bref, ne me fera sortir de moi-même." "Ma famille ils sont simples, très simples et rigolos. A la maison, on passe toujours des heures à table. C'est la famille à l'italienne, avec de la chaleur, des cris, des rires et des engueulades. Aujourd'hui encore, lorsque mon père et ma mère ont des mots pour un rien, les larmes me viennent aux yeux. Je déteste la dispute entre les gens qui s'aiment. Et j'en pleure. Mes frères sont différents. C'est ma nature, je n'y peux rien." "Rebelle, aujourd'hui, ce mot ne veut plus rien dire. Tout le monde se l'accapare. Il est tombé dans le domaine public. Les rebelles ? On ne sait plus qui sont les authentiques et les faux. L'apparence de l'homme n'a pas d'importance. Elle n'en a jamais eu. C'est l'intérieur qui compte. Etre fidèle à sa morale. Ne pas avoir à rougir. Ne pas avoir honte de soi." "J'aime peindre la folie. Tout ce qui me traverse la tête. Un mélange de statue de la liberté, de tour Eiffel, d'hélice qui tourne. Ma peinture ? Un sac de nœuds ! Quand je peins, c'est un peu comme quand je marque un but. Je ne suis plus dans le réel. Je décolle. Une sensation si puissante qu'elle me dépasse. Je suis seul au monde. Je suis fou et j'aime." "Je ne peux pas dire que je connaissais l'Angleterre. En dehors des préjugés des Français sur les Anglais, je ne savais pas vraiment où j'allais. C'était l'inconnu." "Les Britanniques aiment la terre, la nature, les animaux. Ils apprécient les vraies valeurs, celles que mon père a essayé de m'inculquer. Le reste est littérature." "Je me sens proche de la jeunesse insolente et pleine de vie de cette région. L'avenir nous séparera peut-être, mais nul ne peut nier que, derrière ses tristes carreaux, Manchester abrite un amour insensé du football, de la fête et de la musique." "Comment un fils d'Italien, un Marseillais, peut-il s'adapter à Manchester ? J'ai ma réponse : je suis de passage. Dans l'existence, parfois, on trouve des mots qui font du bien. J'ai trouvé : de passage. Quand j'ai un problème en Angleterre, je me dis : je ne suis pas d'ici. Quand j'ai un problème en France, je me dis bientôt, je retourne sur mon île. Et je me sens bien. Parce que je ne m'investis dans rien. Je n'appartiens à personne. Je deviens plus con, parce que je me sens moins concerné. Je réfléchis moins. Je me sens allégé." "Je me vois un peu comme le Robin des Bois des temps modernes. Voleraux riches pour donneraux pauvres. Si je n'avais pas fait de foot, j'aurais fait des trucs comme ça." "Les partenaires dopés, je ne les méprise pas, mais j'ai du mal à comprendre. Comment ils font pour n'avoir aucun amour-propre, aller signer des autographes à des gamins, s'accepter ?" "Good afternoon ladies and gentlemen; thank you for attending at such short notice. We have been asked to come along today so that we may announce that Eric Cantona has indicated his wish to retire from football with immediate effect." Martin Edwards 3.38pm, Sunday 18 May 1997. C'est par ses quelques phrases que Martin Edwards a déclaré a une presse étonné le retrait du monde du football d'Eric contona. Le King, l'enfant terrible du football Français, Eric le rebelle, Crazy Eric, Eric the Brat (Eric le fou) a encore une fois pris tout son monde à contre pied. Une nation entière pleure son enfant d'adoption. Eric Cantona arrète le football.

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