vendredi, juin 30, 2006

 

Jason en stats.



 

Voorhees uncle ben's.

Cas d'école malgré lui, Jason Voorhees est à lui tout seul un emblème, pour ne pas dire un mythe, du cinéma d'horreur B, Z ou tout autre lettre de l'alphabet située entre. Faisant tour à tour des ravages dans la jeune population de sa région, au box office mondial et fatalement dans bon nombre de portefeuilles bien heureux, le monstre fait 25 ans après le tournage du premier épisode, l'objet en zone 1 d'une édition ultimate chargée comme une mule et soigneusement concoctée par Paramount, détentrice des 8 premiers films. Un succès tout simplement monstrueux pour ce qui n'était pourtant au départ qu'un coup de poker. Bien que la méthode soit aujourd'hui pratiquée d'une manière éhontée, il était assez couillu dans la fin des années 70 de vendre un film sur son simple titre et une date sans même savoir à l'avance de quoi l'on va parler. C'est pourtant ce que Sean Cunningham, ami et producteur de Wes Craven pour La dernière maison sur la gauche, s'est fixé comme objectif en voulant se remplir les poches sur un budget minuscule, et sur ce qu'il considérait comme un titre génial : Vendredi 13 ! Si l'idée s'avère assez originale pour être exploitée, le déroulement du film ne pourrait guère convaincre, puisque trop proche Halloween, s'il n'avait pas été nettement plus loin dans l'excès. Cunningham n'est pas ce qu'on pourrait appeler un as de la caméra , sa réalisation simple ne fait décidément pas le poids avec celle de Carpenter mais il possède dans sa manche une importante carte en la personne de Tom Savini, l'enfant terrible du maquillage. On décide alors de ne pas lésiner sur le gore, de suivre une supposée héroïne principale comme son ombre pendant un quart d'heure pour finalement l'égorger sauvagement en gros plan, et d'en rajouter toujours et encore plus pendant le reste du film jusqu'à l'ultime décapitation de la meurtrière. Une meurtrière oui, nous ne vendrons sans doute pas la mèche en dévoilant que ce n'est pas Jason qui décime le groupe de monos dans le premier film mais sa propre maman (en ce sens Scream a du gâcher la surprise à beaucoup de jeunes spectateurs) car, comme l'a souvent laisser sous entendre Freud, c'est vers la fibre maternelle qu'il faut chercher les explications de certains maux. 1958, Jason Voorhees est un petit garçon trisomique de 11 ans sujet aux moqueries de ses camarades qui finiront par jeter le malheureux dans le Crystal Lake, attraction principale d'un camp de vacances, où il se noiera sans que personne ne lui vienne en aide. Occupés à se faire des papouilles dans des cabanons, les jeunes gens responsables du petit Jason ne découvriront sa disparition que bien après. Madame Voorhees reviendra donc 20 ans plus tard pour charcuter d'autre monos qui, bien entendu dans leur état actuel ne pourront définitivement pas surveiller quiconque à l'exception d'une seule qui enverra la vieille dame dans les cordes une bonne fois pour toutes. Un film affreusement banal qui aurait probablement coulé dans les profondeurs du lac encore plus rapidement que l'enfant si l'intervention de ce dernier fut pas rajoutée dans le script au dernier moment, et pour cause: c'est à ces 10 secondes que Vendredi 13 doit son succès et sa renommée. 10 secondes avec lesquelles le bouche à oreille convainc un nombre incalculable de badauds de vivre l'un des plus beaux sursauts de leur vie comme on en avait pas vu depuis la scène de "l'escalier" dans Psychose. Au même titre qu'un simple tour de manège on encourage vivement le public à subir ce court instant de terreur qui fonctionne toujours aussi efficacement aujourd'hui avec ses ingrédients savamment dosés : l'enfant, le montage, la situation et une musique à la fois terrifiante et fataliste, tout y est! Succès oblige une suite est immédiatement mise en chantier Friday part 2 (Le tueur du vendredi chez nous) pour l'année suivante par un spécialiste du genre, Steve Miner qui signera également le troisième volet et le dernier épisode potable de Halloween en date, H20. Jason qui visiblement n'était pas mort, avait sans doute du rester tranquillement terré toutes ces années dans les bois puisque c'est la douloureuse perte de sa maman qui le pousse à se manifester. Pas encore très habitué à l'exercice et absout d'un véritable charisme, ce dernier arrive toutefois à régler ses comptes familiaux en massacrant la survivante du premier film puis en s'entraînant réellement sur les nouveaux moniteurs du camp. Dans un souci de fraternité Jason se trouve un ami handicapé à qui il va apprendre ce que "se fendre la gueule" signifie, car fauteuil roulant ou pas, le boogeyman ne fait pas de favoritisme, tout le monde y passe et effectivement tout comme dans le premier épisode, seule une jeune fille va oser affronter celui qui n'est pas encore le monolithe que l'on connaît aujourd'hui puisque dans l'épisode en question le personnage prend la fuite devant une tronçonneuse et panique sérieusement lorsque ses proies tentent de se rebeller. Un manque certain d'originalité qui sortira là encore la tête de l'eau sur un stupéfiant coup de poker identique au premier film. Voorhees surgit d'où on ne l'attend pas pour le frisson final. Il fallait bien ça pour compenser le grotesque de son accoutrement de bûcheron avec un sac de toile comme cagoule. Enième succès, donc énième suite. C'est enfin dans le troisième film Friday part 3, rebaptisé Le tueur du vendredi 2 en France (ce qui créé forcement un léger décalage dans les chiffres) que ce sacré Jason va enfin porter ce qui est l'un des éléments des fêtes d'halloween les plus populaires : le masque de hockey. Arrivée en grande pompe oblige, le film est proposé en 3D (d'où son second titre français Meurtres en 3 dimensions), et si le bonhomme possède enfin tous les attributs nécessaires à sa renommée, la qualité ne sera malheureusement pas complètement au rendez vous. Suivant un effet de mode bien ancré dans les années 80, le troisième épisode de Jason s'exerce donc à l'exercice un peu casse-gueule du film "qui fait encore plus peur en relief" avec tous les inconvénients que cela comporte dont celui de filer un sacré mal de crâne au spectateur via un procédé loin d'être au point dans un contexte nocturne. L'autre inconvénient de la chose réside dans le concept de proposer d'ignobles gros plans sur des objets divers et variés censés surgir sur le spectateur, mais qui deviennent plus que grotesque hors contexte lorsque l'on regarde le film à plat, quelques effets gratuits qui n'entachent pas la réalisation globale mais manquent cruellement de finesse. Dernière déconfiture de l'épisode, et pas des moindres : la volonté de foutre à nouveau les pétoches au dernier moment mais en utilisant la seule méthode qu'il fallait éviter. On assiste alors impuissant à un remake du premier film ou dans son canoë la dernière survivante se fait agripper, non pas par Jason qui pète la forme plus que jamais, mais par notre bonne vieille Madame Voorhees surgie d'entre les zombies avec la tête bien attachée cette fois ci. L'effet tombe à l'eau (c'est le cas de le dire) et relève encore moins le niveau d'un film beaucoup trop redondant avec les premiers épisodes. Les chiffres s'avèrent beaucoup moins glorieux qu'auparavant et la Paramount est pressée de voir disparaître le Boogeyman une bonne fois pour toutes, manque de bol, celui-ci respire la santé à la fin du film et c'est certain, les fans en redemanderont. On met alors les petits plats dans les grands : les petits seront ceux de Corey Feldman, l'enfant star de la télé devenu depuis une icône des teenagers des années 80 ; les grands, ceux de Tom Savini chargé de défigurer notre bon Jason pour Friday the 13th The final chapter (final étant rapidement devenu un terme galvaudé dans la série). Si le bougre s'en sort à merveille avec le maquillage, c'est au détriment du scénariste qui visiblement s'est longtemps tourné les pouces, cumulant poursuites à travers les bois et autres sauvageries (très réussies par ailleurs) sans grande conviction pour aboutir à la mort totale de celui que l'on croyait indestructible. Revirement de situation, et le raisonnement des producteurs étant une science inexacte, Vendredi 13 numéro 4 s'en sort bien plus honorablement que son prédécesseur et tout le monde est chaud pour remettre les couverts une cinquième fois. Pour la toute première fois, un épisode de la série écope d'un vrai scénario mais probablement pas le bon : Tommy Jarvis, le personnage de Feldman dans le film précédent, devenu adulte souffre encore de troubles suite à ce qu'il a du faire pour se défendre et ne cesse d'apercevoir Jason un peu partout. Interné dans un centre de déficients mentaux aux abords de Crystal Lake (quelle idée…), Tommy et les autres occupants ne peuvent se remettre de la dispute ayant entraîné le meurtre d'un des leurs, le massacre de jeunes gens aux alentour n'arrangeant rien. Creusant un peu plus en profondeur la personnalité de son héros, les créateurs de la série cherchent ainsi à créer un ennemi récurant au tueur fou qui ne sera malheureusement jamais à la hauteur des personnages de Jamie Lee Curtis dans Halloween ou celui de Heather Langenkamp dans Freddy. Toujours dans un premier degré n'ayant décidément pas sa place dans cet univers, ce Friday Part 5: A new Beginnining cumule ensuite les meurtres sans surprise et dans un ennui palpable. Pour la première fois également, la saga joue la carte du twist final : Jason n'est pas Jason mais le père de la première victime du centre pour attardés ! (On aurait du le voir venir, ce n'est pas le même masque) Un petit mic-mac scénaristique relevant le niveau mais beaucoup trop fade sur sa longueur et surtout beaucoup trop irrespectueux vis-à-vis du personnage. Les fans poussent la gueulante et la saga Jason semble anéantie à tout jamais tant il n'y a plus rien à raconter sur le sujet. Il est vrai qu'avec l'épaisseur du sujet, il est encore difficile de croire que l'on ai pu faire cinq films pratiquement identiques les uns aux autres et sur lesquels a été étendue la psychologie de son personnage alors qu'il était probable de le faire sur un seul. Toutefois l'affaire s'avère gentiment rentable pour que soit signé une sixième partie. Bien que la banalité de l'ensemble semblerait ne rien apporter de plus, même si quinze autres films devaient suivre, Tom McLoughin à qui l'on a donné les pleins pouvoir offre une dimension nouvelle à Jason à travers le fantastique pur et dur. Une dimension qui sera celle que l'on connaît tous et qui est à l'origine de savoureuses soirées marathon entre potes, parsemée d'un gore plus grossier, d'un véritable humour au degré de lecture inqualifiable, de délires meurtriers plus poussés et qui offrira surtout à Jason la stature qui lui sied le mieux, celle d'un bulldozer que rien n'arrête sans émotion ni le moindre sentiment de pitié. Si le bougre tuait par vengeance, maintenant cela n'est plus que réflexe : tout ce qui le croise n'a aucune raison de survivre. C'est également ce ton nouveau qui permet aujourd'hui encore, bien des années après son exploitation abusive, à la série d'obtenir son statut culte et d'offrir son de lot surprises bien des années après, ne serait-ce que par son casting qui tient encore dans ses filets des gens comme Kevin Bacon ou Crispin Glover. Friday part 6: Jason lives (Jason le mort vivant) donne le ton dès le début avec une résurrection des plus improbables causée par celui qui était envisagé comme son pire ennemi, Tommy Jarvis. Un pieu en métal enfoncé dans une carcasse bien desséchée, un coup de foudre frappant au bon endroit et c'est reparti pour un tour, Jason est à nouveau frais avec comme point d'orgue au prégénérique un clin d'œil à James Bond des plus appréciables. Le réalisateur enchaîne ensuite avec brio les meilleurs clichés du genre (shérif borné et son adjoint débile, couple isolé au beau milieu des bois en pleine nuit, le fossoyeur alcoolo, etc.) et abandonne définitivement les résumés à rallonge des épisodes précédents sans délaisser une mise en scène qui pour la première fois tiens toutes ses promesses. Devenu zombie, ou mieux encore un monstre, Jason Voorhees peut être alors traité avec une liberté plus grande dans Friday part 7 The new blood (Un nouveau défi) où n'ayant vraiment plus rien d'humain ce dernier affronte une jeune fille sujette à la télékinésie dans un combat annonciateur de ce que sera (ou aurait du être) Freddy contre Jason. Si d'une règle générale cet épisode n'apporte rien de plus à la série, si ce n'est l'arrivée de Kane Hodder, le comédien le plus célèbre ayant endossé le costume du tueur fou, le soin esthétique apporté à "la créature" vaut largement le détour puisque son réalisateur est également concepteur d'effets spéciaux sur un nombre incroyable de films dont le Z mais défoulant Carnosaur. Dernier film produit par la Paramount, Friday part 8 Jason takes Manhattan (L'ultime retour) permet à un membre de cette jeune génération de réalisateurs connaissant tellement la série par cœur qu'ils en comprennent les défauts, de sortir une bonne fois pour toute notre ami au-delà de Crystal Lake dont les moindre recoins ont beaucoup trop été fouillés sur sept films. Embarqué sur une croisière qui s'amuse nettement moins que lui, Jason se farcira la moitié de l'équipage avant de débarquer à New York histoire de se faire les dents sur la population de la grosse pomme. Ces trois derniers épisodes étant pourtant supérieurs à tous les précédents, Paramount décide de rendre les droits à Cunningham, préférant s'atteler à des succès plus convaincants et rentables comme la saga Jack Ryan ou bien encore les films des ZAZ. Le papa de Vendredi 13 ayant récupéré son rejeton favori va donc s'en donner à cœur joie pour lui faire vivre de toutes nouvelles aventures pour le moins tordues, et plus précisément des palliatifs à l'idée collective de le confronter face à l'autre croquemitaine égérie des adolescent : Freddy Krueger ! New Line a beau posséder désormais les droits des deux franchises les choses n'avancent pas et histoire de faire patienter tout le monde, sort sur les écrans (américains, cela fait longtemps que les exploitants français ne s'intéressent plus au bougre) l'épisode le plus controversé de toute la saga: Jason goes to hell, the final Friday (Jason va en enfer). En effet sur une heure et demi Jason a une présence physique n'avoisinant que les 2 ou 3 minutes, puisque le reste du temps sont esprit considéré comme une entité maléfique, se ballade de corps en corps pour remonter jusqu'au petit dernier de sa famille. Scénario original, une incartade tolérée si l'ont tient compte du fait que les huit précédents sont quasiment identiques, le neuvième épisode ne convainc toutefois pas les fans si ce n'est son plan final annonciateur de sa future confrontation contre l'homme aux griffes d'acier. S'écoulent ensuite huit longues années durant lesquelles le bonhomme restera terré au fond de son trou et qui ne continuera à ravir que les amateurs de cinéma bis à travers de répétitives séances en vidéo. Tellement répétitives que ses spectateurs en finissent presque par oublier le vide scénaristique qu'est la majeure partie de la saga, regardée désormais comme un porno, à savoir des temps morts souvent interminables et prévisibles pour enfin pouvoir prendre un malin plaisir lors des scènes de meurtres. Et c'est ce genre de vérité qui nous revient violemment en plein visage dans le sympathique mais longuet Jason X en 2001, (sa capture située en 2014 dans le film lui donne un age de 67 ans!!!) où seules les scènes faussement et numériquement gores parviennent à nous amuser malgré un intéressant postulat de départ souligné par le personnage de David Cronenberg cherchant à analyser le système de régénération du personnage. Un épisode qui signe également le retour de l'homme au masque de hockey sur les écrans français. Un constat s'impose tout de même : les boogeymen les plus populaires font désormais un retour fracassant dans les années 2000 (New Line y étant pour quelque chose), et Jason semble être bien parti pour reprendre le flambeau, bien qu'il reste toutefois à savoir comment se débarrasser de cette increvable force de la nature. Toujours est il que l'on sait déjà ce qu'il ne faut pas faire : le laisser se noyer parce qu'il reviendra, décapiter sa mère parce que ça le mettra en rogne, lui planter un couteau dans le dos parce que c'est franchement ridicule, lui fendre le visage en deux parce que de toute façon un autre débile prendra sa place, le déterrer pour s'assurer qu'il est bien mort parce que ça lui laissera le champ libre pour sortir le renoyer parce que ça n'a pas marché quand il était petit et que ça ne marche pas plus quand il est grand, le faire agripper par un autre mort vivant (stupide, on vous l'accorde), le dissoudre dans un torrent d'acide, l'envoyer en enfer ou bien le laisser se consumer tel un météore puisque là encore, plus fort que Terminator, Jason n'aura pas le moindre bobo. L'ultime solution semble effectivement de le faire se confronter à l'autre invincible sale type jusqu'à ce que mort s'en suive et ce n'est malheureusement qu'à cette simple idée que les scénariste de Freddy vs Jason semblent se tenir sans chercher à aller plus loin, si ce n'est un petit retour sur les souffrance du petit Vorhees qui semblait pourtant gentil avant de se noyer. L'occasion est forcement trop belle et aucune des deux créatures n'arrivera à se débarrasser de l'autre, cas de figure qui annihilerait une suite quelconque (quoique rien n'arrête les scénaristes), et c'est néanmoins notre bon Jason qui tient toujours debout en se trimballant la tête de son adversaire nous faisant redouter un éventuel copinage - même si ce dernier nous avait déjà fait profiter de son fétichisme dans le deuxième film puisqu'il y conservait déjà soigneusement les restes de sa mère. A l'heure actuelle moult rumeurs courent à propos d'un (catastrophique?) Freddy vs Jason 2 où interviendrait un troisième élément encore inconnu, Ash de Evil Dead n'ayant été qu'un stupide fantasme, et laissent redouter une éternelle association des personnages qui ne pourront jamais s'épanouir chacun de leur coté. Il reste toutefois à espérer qu'entre de bonnes mains, celles de Cunningham par exemple, Jason traversera d'autres surprenants et originaux degrés de lectures comme le producteur a su le faire à travers les trois derniers épisodes signés Paramount.

 

La maison des 1000 morts.

"S'il n'atteint pas les monts d'ultraviolence de The Devil's Rejects (The Devil's rejects), La Maison des 1000 morts (en DVD le 5 juillet prochain) constitue les prémisses passionnantes de ce dont Rob Zombie est capable d'exécuter sur la pelloche. Le résultat ressemble à un train-fantôme dans une fête foraine: plus il progresse, plus il étreint dans sa fureur et sa folie démoniaques. La définition même d'un film malade et par extension d'un genre malade. Que l'on se rassure: les précipités post-Scream ne sont plus à l'ordre du jour. Le calibrage teenage est devenu plus exigeant. Début du nouveau millénaire : les remake de films d'horreur ont le vent en poupe et la mode est à l'overdose crapoteuse (cf. les formidables remake de Massacre à la tronçonneuse par Marcus Nispel et, dans un second temps, La colline a des yeux par Alexandre Aja). Difficile à croire mais La Maison des 1000 morts est né d'une concurrence entre Dark Castle (La maison de l'horreur), New Line (Massacre à la tronçonneuse) et Universal qui innocemment a confié la réalisation d'un projet de film de cannibale au déjanté Rob Zombie afin de ridiculiser la concurrence. C'était une aubaine pour l'artiste qui commençait à se lasser du monde de la musique. Pour lui, le cinéma est un excellent moyen pour laisser libre cours à son imagination. Le style qu'il déploie rassure la boîte dans sa faculté à créer des univers barrés. Etant donné qu'aucun acteur n'est connu et que le scénario ne nécessite pas de moyens excessifs, Universal délivre les millions et laisse les coudées franches à Rob Zombie. Lorsqu'ils découvrent le film, c'est la catastrophe puisqu'ils s'attendaient plus à un nanar pour ados en manque de frayeurs qu'à un objet aussi sulfureux. Inédit pendant trois ans, La Maison des 1000 morts sort enfin en DVD Cette bonne nouvelle ne tombe pas dans les oreilles de sourds puisque Lions Gate Films qui n'a rien contre les objets filmiques détraqués qui osent s'asseoir sur la bienséance et la morale (Saw, de James Wan auquel personne ne semblait croire et qui finalement a retourné tout le monde au propre comme au figuré) rachète l'élixir impur de Zombie pour le distribuer dans une version "R", interdite au moins de 17 ans non accompagnés avec 20 minutes de gore en moins (la version uncut reste pour l'instant dans les tiroirs). Au grand dams d'Universal, La Maison des 1000 morts se fait une sacrée réputation à tel point que Lions Gate Films lui propose d'écrire une suite qui, bien entendu, n'a rien à voir (The Devil's Rejectss) et repousse encore plus férocement les limites du bon goût. Aujourd'hui, Universal s'en mord les doigts. Qui aurait pu croire que Rob Zombie alias Robert Cummings réussirait à relancer le genre horrifique et, corrélat, à mener une carrière aussi polyvalente ? Depuis ses débuts, on lui doit six albums au sein du groupe White Zombie, quatre albums solos, une bande dessinée adaptée pour le grand écran (The Haunted World of El Superbeasto) et deux films d'horreur qui ont marqué les rétines de ceux qui ont osé les fréquenter (La Maison des 1000 morts et The Devil's Rejectss). Si bien qu'aujourd'hui, l'ami Rob semble blasé: "Je n'ai plus vraiment d'objectifs à atteindre, en ce sens que j'ai déjà vendu plusieurs millions d'albums. Je suis donc déjà passé par là. Ce qui m'intéresse le plus, aujourd'hui, c'est écrire de bonnes chansons, jouer de la musique, avoir du plaisir et donner des concerts divertissants. C'est réellement ce qui compte le plus à mes yeux". A l'origine, Zombie devait réaliser le troisième volet de la saga The Crow mais de nombreux désaccords entre Rob et les producteurs ont voué cette sequel à l'échec. Réalisé dans les conditions que l'on sait, House of the 1000 Corpses a acquis le statut de film culte, essentiellement chez les goreux. D'aucuns n'y voient pourtant que de la roublardise et décèlent les influences de l'épigone. Or, loin d'être un maelström palot de références plus ou moins directes, le film de Rob Zombie épouse la personnalité du chanteur des feu White Zombie : drôle, sans limites et dégénéré. Certaines idées proviennent de son cerveau fécond à l'instar de la station service qui se transforme en parc d'attractions ou encore la description de cette famille qui attend des visiteurs pour accomplir des rites sataniques. De la même façon que Marylin Manson a aimablement pillé Alejandro Jodorowsky pour l'esthétique de ses clips, Rob Zombie reprend, lui, ironiquement, le style MTV en le mixant à des allusions persos, des films de terreur viscérale des années 70 (Massacre à la Tronçonneuse, en premier lieu). Mais la forme faussement rassurante et la désinvolture apparente sont des leurres pervers : La Maison des 1000 morts est en réalité sous ses allures de film de potes sympathiquement barré, un précipité vraiment malsain qui joue avec le sang et se contre-fout de la morale, comme nous le prouve un dénouement en queue de poisson, qui rappelle celui de l'inestimable Brazil de Terry Gilliam. L'effet n'est pas le même (Brazil est un film qui rend malade au propre comme au figuré), mais c'est surprenant. Les personnages sont tous aussi tarés les uns que les autres et, dans cette famille sanguinaire, ils ne rivalisent que de médiocrité. Par la concentration de formes viles, par l'oppression de tics formels agaçants, le film ressemble à Hellbilly délire de luxe : souvent drôle et très mal élevé. En 2005, Rob livre sa nouvelle copie The Devil's Rejectss (on a finalement échappé à la traduction française un temps envisagée Les Rejetons du diable): il s'agit d'une suite diamétralement opposée au premier volet dans le registre visuel ou même du ton mais qui s'avère en tous points supérieure. Supérieure dans la narration encore plus malade. Supérieure visuellement parce qu'elle évoque, entre autres, l'esprit des survival des années 70. Cela peut se voir comme une réponse à ceux qui ne prenaient pas l'apprenti cinéaste au sérieux. De l'un à l'autre, Zombie gomme les aspérités tannantes (filtres esthétisants maladroits) et affirme son goût pour les trognes et les dialogues très écrits, voire égrillards et cocasses, pour ne pas dire tarantinesques. Passé un prologue hystérique, le film prend son temps pour édifier un contexte, une situation, une histoire. Dans les salles en France le 19 Juillet L'importance des médias à travers la télévision et le parcours des deux tueurs malades évoquent Tueurs nés mais le film de Stone est plus pernicieux, pour ne pas dire opportuniste. La forme stylisée va à l’encontre du fond, très provocateur, ouvertement barré, complaisant et exagérément dénonciateur qui fait mine de prendre à la légère un propos tendancieux sur le rapport avec les médias. Stone n’y a pas été de main morte, c’est peut-être ce qui fait la qualité du film, mais c’est à partir de cet instant qu’il a perdu quelques uns de ses plus grands fans. Certains lui ont reproché – et lui reprochent toujours – d’avoir fait un film pop-corn sur l’ultraviolence. The Devil's Rejects, de Rob Zombie, présenté comme un avatar Tarantinesque, se situe plus dans le sillage de Tueurs nés avec les risques que cela comporte. Rob Zombie, tout aussi provocant que pouvait l'être Stone, ne cherche pas à dénoncer quoi que ce soit et plaide davantage pour le plaisir immédiat. Fait de contradictions et de passages brutaux, The Devil's Rejectss s'impose comme un authentique film de tarés proche du cinéma de Peckinpah, chaud et méchant comme l'enfer, plus maîtrisé et dur que La Maison des 1000 morts. Plus amoral et violent parce qu'il se complaît à nous rappeler accessoirement que sous le masque gentil du clown peut se cacher un vilain monsieur (Sid Haig, sorte de vieux Tim Curry du temps d'Il est revenu). C'est en cela, dans sa perversion des conventions et des figures archétypales, qu'il est aussi très sulfureux et assez drôle. A l'heure qu'il est, on croit tellement en Rob Zombie qu'on compte sur lui pour donner du sang neuf à la série des Halloween. Si les studios le laissent faire ce qu'il veut, le résultat pourrait être très intéressant. Au moment où la censure semble faire rage, les films d'horreur made in US abusent mine de rien de la surenchère pour livrer des oeuvres complètement timbrées. Certains ont démontré une volonté d'en foutre plein la vue quitte à offusquer les bien-pensants. Mais le phénomène n'est pas récent: Bonnie & Clyde, de Arthur Penn, demeure sans conteste comme l’un des premiers films à montrer l'ultraviolence au cinéma, à la cerner et à la décortiquer, de manière aussi libre. Depuis, les mœurs ont changé et la violence, qui peut parfois se traduire comme le constat d’une société déshumanisée (on peut montrer la violence sans avoir recours aux geysers de sang), est devenue plus tolérée même s’il faut toujours faire attention à son utilisation (à quels fins ? Dans quel but ?). Rob Zombie ne lui accorde pas autant d'importance que Sam Peckinpah qui s’était toujours sérieusement intéressé à la représentation de la violence au cinéma. Ce dernier avait mis au point le système des squibs, vessies pleines de sang qui explosent sur commande, et avait souvent recours à des effets formels brillants pour représenter l’impact d’une balle ou filmer la douleur. Par exemple, Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia se conclut sur une image mémorable pour symboliser toute l’absurdité de cette tragédie. On rapproche souvent Zombie avec le Tarantino du début : l'analogie n'est pas anodine puisque les deux cinéastes se sont désormais fait une spécialité des dialogues très écrits, des emprunts à des formes cinématographiques isolées puis régurgitées et de l'alchimie d'humour et de violence dans un même élan. La scène de torture dans Reservoir Dogs était représentative de cette mouvance et c’est ce qui explique son succès culte. Ça reste en Asie que l’on retrouve les spécimens les plus stupéfiants, notamment à Hong Kong. Le cinéma extrême-oriental est le grand spécialiste des catégories 3 avec des fictions souvent méconnues dans nos contrées mais atteignant sans peine des summums. Herman Yau Lai-to en connaît par exemple un rayon sur le sujet. En 1996, alors que le cinéma HK bat de son plein cœur cinéphile et que les catégories III ont le vent en poupe, Yau sort Ebola Syndrome dans lequel il reprend tous les ingrédients marquants de son impressionnant Untold Story et les colmate dans un nouveau festin plus rutilant avec le même argument principal : Anthony Wong. Il suffit au spectateur de regarder cinq minutes de ce film pour se faire une idée de sa capacité émotionnelle à endurer des images graphiques, violentes ou marquantes. Plus impressionnant que The Devil's Rejectss et La Maison des 1000 morts réunis, Murder Set Pieces, de Nick Palumbo, est un de ces produits dégénérés qui, avec une excellente opération marketing, pourrait faire parler de lui. En terme de qualités cinématographique, il n'arrive pas à la cheville des deux précipités de Zombie mais son contenu est redoutable: le propos s'avère si dérangeant qu'il a reçu un accueil (critique, public, puriste) glacial lors de sa sortie aux Etats-Unis. Après l’avoir vu, on peut comprendre les raisons de ce rejet quasi-unanime. Une première lecture de Murder-Set-Pieces inspire le dégoût et la nausée avec ses parallélismes nauséabonds, voire équivoques. Ce serait lui ôter tout le second degré de son discours bizarrement plus ridicule qu’offensif, tant ses uniques ambitions se résument à choquer délibérément. Comparativement aux récents opus horrifiques qui narrent les parcours de tueur(s) en série, ce film se distingue par sa volonté de dépeindre l’univers clinique de son personnage dans un appartement vide, en écho à ses sentiments inexistants. Là où le bât blesse, c’est que le résultat ne se résume qu’à une succession de séquences bouchères, mises en scène avec une certaine complaisance, qui à défaut d’apporter un point de vue ou une réflexion sur le parcours (pour le coup dépourvu de toute concession ou de jugement moral), en fout plein la vue. Murder Set Pieces Le personnage principal est un photographe tueur en série qui écume les bars pour photographier (et lever) les prochaines victimes, si possible dans des plans à trois, ça fait plus mode. Quand il tue ou quand il est énervé, il parle en allemand. Parce que, oui, il est d’origine allemande. Histoire de souligner sa besogne assassine avec le passé de son pays en proie au démon délétère. Evidemment, il se couche tous les jours avec une photo de son papa qui sert la pogne du dictateur. Evidemment, il fait ses pompes en matant des vidéos des discours du Führer. Evidemment, il habite une baraque luxueuse où personne n’entend crier ses victimes réfugiées dans le sous-sol. Au moins, ce lien intrinsèque possède le mérite de soulever une problématique intéressante (est-ce que le mal est atavique ?), mais Murder-Set-Pieces a l’impolitesse de ne pas répondre à la question. Loin de toute considération sociale ou politique (puisque ces allusions sont davantage provocatrices que sincères), Palumbo donne l’impression d’avoir isolé les scènes paroxystiques des films d’horreur qu’il regardait ado et de les avoir assemblés pour former un morceau de barbaque sanglant avec la volonté secrète de réaliser le film le plus dégueulasse. Certains éléments qui font le quotidien du meurtrier sont bien exploités à l’instar du masque de cochon et surtout des dentiers bien méchants. La détermination de situer l’univers du tueur dans un contexte réaliste renvoie à The Ugly, Chopper et Henry, portrait d’un tueur en série. Palumbo situe son récit à Las Vegas et ce n’est certainement pas un hasard puisque comme Verhoeven dans Showgirls, il semble décrire un monde putride de l’intérieur rongé par la cupidité et le sexe sans désir, symbolisés ici par la ville dégoulinante de luxes artificiels. Dans son genre, c’est bien mieux que Feed, de Brett Leonard, et son générique de fin sur fond de Cappella. Ici, on entend de la techno et du rock craignos qui rappelle la texture de la facture : nous sommes en présence d’une série B qui ne revendique rien. Le film se distingue par ses meurtres envers des femmes majoritairement dépeintes comme des salopes bonnes à baiser et à saigner et des jeunes gamines. Quelques idées bien cradingues avec ce tueur qui se fait faire une turlute par une tête de victime décapitée comme dans Haute Tension. Quelques balbutiements du côté de la découverte de la sexualité chez l’enfant qui renforce le contraste entre un monde enfantin (les mômes déguisés pendant Halloween) et un autre, celui, lubrique et pervers, des adultes. Quelques cameos sympas comme celui de Tony Todd, pas encore remis de Candyman, dans un rôle gratiné. Quelques passages bien crades qui donnent envie de sortir la tronçonneuse. C’est très certainement une bonne blague, oui, mais elle fût de très mauvais goût. Les amateurs s'y risqueront; les autres se contenteront de The Devil's Rejects qui possède déjà son (lourd) cortège de scènes fortes. On vous aura prévenus mais une question, légitime, se pose : quelles sont les limites de ce cinéma ?"

jeudi, juin 29, 2006

 

"Nimp" égo trip.4.0.


 

Bordelplaylists.


 

Un ballon au far west.


 

Poppi imite un vieux tacot.


 

Poppi or not poppi ?


 

Poppi part I.


 

Sable noir.

"A la télévision, fantastique et format court se rencontrent souvent. Ainsi, l'anthologie d'histoires courtes indépendantes les unes des autres est une formule ayant déjà largement fait ses preuves depuis La quatrième dimension. En France, des nouvelles fantastiques classiques sont adaptées pour la télévision dès les années 50, tels "La dame de pique" de Pouchkine ou "Le puits et le pendule" de Poe... Par ailleurs, le monde du cinéma et de la télévision se croisent aussi de loin en loin. Jean Renoir, avec Le testament du Dr Cordelier, adapte l'histoire de "Dr. Jekyll et Mr. Hyde" pour le petit écran, Claude Chabrol s'associe à diverses séries fantastiques réunissant des histoires courtes autonomes : Histoires insolites, en 1974, ou Les nouvelles d’Henry James en 1976. Temps béni où des productions aussi ambitieuses et orientées vers le fantastique trouvaient leur place sur le petit écran français, avant que celui-ci ne devienne la "boîte à cons" que nous connaissons aujourd'hui... Logiquement, lorsqu'une initiative semblable refait surface de nos jours, ce n'est plus la télévision hertzienne classique qui nous la propose, mais le câble. Ainsi, Sable noir est une nouvelle anthologie de courts métrages fantastiques, produits en collaboration avec Canal Jimmy, chaîne ayant en partie bâti sa réputation sur les séries télévisées, et Ciné Cinéma Frisson, représentante du bouquet "cinéma" de Canalsat ! Bref, un double parrainage logique pour une série voulant jeter des ponts entre l'univers du cinéma et de la série télévisée. En effet, le pari de Sable noir est simple. Autour d'un point de départ basique, six écrivains (Denis Bretin, Andréa Japp, Xavier Mauméjean, Jean-Bernard Pouy, François Rivière et Maud Tabachnik) sont invités à rédiger des nouvelles liées au fantastique, nouvelles qui seront ensuite publiées dans le recueil "Sable Noir" publié chez J'ai lu. Après, vient la sélection des metteurs en scène. Là, le choix s'avère délicat. En effet, en France, si nous avons eu un embryon de renouveau du cinéma fantastique suite à des succès commerciaux tels que Les rivières pourpres, Belphegor ou Le pacte des loups, le soufflet est assez vite retombé. Certains jeunes metteurs en scène parviennent parfois à sortir un film de genre à petit budget, mais la suite est dure. Car, quand Fisher ou Corman, dans les années 60, pouvaient tourner plusieurs films fantastiques par an au sein d'un studio structuré, les nouveaux réalisateurs français rament plusieurs années pour tourner leur second ! Or, c'est en forgeant qu'on devient forgeron, et Rome ne s'est pas bâtie en un jour… La production de Sable noir contacte plusieurs réalisateurs ayant un long métrage derrière eux : Eric Valette, Doug Headline et Fabrice du Welz, aux côtés desquels nous retrouvons aussi des metteurs en scène aux carrières légèrement plus longues et diversifiées, tels que Harry Cleven et Olivier Mégaton. En plus, on offre à l’acteur Samuel Le Bihan l’occasion de signer sa première réalisation. En cours de route, Fabrice du Welz quitte l'entreprise et se voit remplacé au pied levé par Xavier Gens. Mais revenons à nos moutons... Il existe un petit village isolé, nommé Sable Noir, sur lequel, une journée par an, s’abat une malédiction. Par prudence, les habitants ne sortent pas de chez eux ce jour-là, car des phénomènes inexpliqués s'y déroulent un peu partout. Et malheur aux étrangers inconscients qui s'égareront aux alentours de Sable Noir... Le premier épisode de Sable noir est signé par Eric Valette, lequel, après plusieurs courts-métrages et réalisations pour la télévision, signa son premier long-métrage, Malefique dans la collection Bee Movie de la compagnie Fidélité. Malgré un accueil critique positif, il fut le dernier titre de cette salve à sortir en salles, et se vit lancé sans trop d'enthousiasme suite aux déceptions commerciales d’autres productions Fidélité comme Un jeu d’enfants ou Samourais. Cet épisode, nommé Corps étrangers, nous raconte les mésaventures de Bertrand, venu passer quelques jours dans sa maison familiale à Sable Noir avec sa femme et ses deux enfants. Ces deux derniers affirment alors avoir rencontré leur tante Jeanne aux alentours. Ce que leur a caché leur père, c'est que la tante Jeanne est morte plusieurs années auparavant, dans un accident de voitures ! A partir de ce postulat surnaturel, Corps étrangers frappe d'abord par la qualité de sa mise en scène. Soignée, parvenant à créer une atmosphère inquiétante, elle ménage une ambiance pesante, voire de réels moments d'inquiétudes. En s’installant dans un coin de campagne bien de chez nous, Valette instaure un suspens solide, sans en faire trop. Nous sommes plus réservés sur le dénouement du film, avec l'explosion de violence de Bertrand et l'explication finale, qui nous ont paru un peu artificiels... Le second court-métrage se nomme La villa du crépuscule et a été réalisé par Doug Headline, lequel a derrière lui une carrière d'écriture dans la presse cinéma - particulièrement dans les premières années de Starfix - et la littérature policière. Il passa à la mise en scène de fictions pour le long métrage Broceliande, mal accueilli aussi bien par le public que par la critique. Il revient ici avec un épisode dans lequel il fait jouer Catriona MacColl, actrice indissociable du cinéma de Lucio Fulci. Elle tient ici... son propre rôle ! Sébastien, un cinéphile passionné par l'actrice Catriona MacColl se rend à Sable Noir, le village où elle a terminé sa vie et a été enterrée. Cette comédienne avait abandonné son métier après le tournage d'un film mystérieux, que personne d'autre qu'elle ne vit jamais... Cette référence à ce film ultime, mythique et perdu, nous renvoie fortement à l'épisode Cigarette Burns que John Carpenter, tout récemment réalisé et diffusé au sein de la série américaine Masters of horror ! Une coïncidence pour le moins troublante ! Mais La villa du crépuscule se veut avant tout un hommage ludique, plutôt léger, au cinéma de Fulci. Photographie brumeuse aux tons éteints, vieilles demeures aux parois cramoisies, musique atmosphérique jouée par un piano inquiétant... Nous retrouvons l'ambiance des titres dans lesquels est apparue Catriona MacColl, impression encore renforcée par un dénouement relativement obscur. Ce qui n’est pas anormal pour un film saluant Frayeurs, L'au-dela et La maison près du cimetière ! Le héros cinéphile est dépeint avec ironie, et, si La villa du crépuscule aime jongler avec les références, il n'est jamais pédant ou prétentieux. Son intrigue est sans doute un peu maigre, mais cet épisode s’impose tout de même comme un divertissement amusant. Vient ensuite La maison de ses rêves d'Olivier Mégaton, lequel fait ici figure de vétéran. Ayant derrière lui une dizaine de métrages et des années d'expérience dans la publicité et le clip, il a aussi tourné deux thrillers : Exit et La sirène rouge, lesquels n'ont pas réellement rencontré leur public. Dans La maison de ses rêves, il nous conte l'histoire de Juliette, une jeune femme à laquelle son compagnon offre la maison où elle souhaite vivre depuis son enfance. Mais cette maison se situe à Sable Noir, et elle recèle un terrible secret ! Affichant plus de 35 minutes au compteur, cet épisode est le plus long de Sable noir. Hélas, il faut bien le constater : cela se sent ! Lorgnant vers le thriller psychologique, La maison de ses rêves propose des images extrêmement soignées et une mise en scène élaborée. Mais il souffre d'un argument pour le moins pauvre, qui ne méritait pas d'être étalé en longueur de telle façon. Dommage ! Fotografix aurait du être réalisé par Fabrice du Welz, mais le metteur en scène de Calvaire a finalement cédé sa place à Xavier Gens, réalisateur issu du vidéo-clip et ayant déjà réalisé un court-métrage de fiction, Au petit matin... Fotografix s'approche en fait plus du thriller que du fantastique. Nous y croisons Francis, un garagiste, et sa compagne. Ils viennent s'installer dans une grande maison à Sable Noir. Cylia, la fille de ladite compagne, découvre que Francis cache un secret à sa mère... Fotografix ne semble pas vraiment chercher à convoquer le fantastique, à l'exception d'une séquence étrange dans un bar. Nous avons en fait affaire à une petite intrigue policière, sans réelle surprise mais néanmoins mise en boîte avec une fougue et une énergie sympathiques. Parfois, Xavier Gens en fait trop, comme pour cette fusillade finale dont le montage rapide devient vite aberrant. Ou au cours d’un ultime rebondissement surnaturel franchement risible… Un épisode intéressant, néanmoins. Alphonse Funèbre est mis en scène par Samuel Le Bihan, surtout connu pour ses participations à la comédie Jet set et pour son rôle dans Le pacte des loups. Il met en scène deux comédiens connus, bien que plutôt associés à des seconds rôles - noble tradition du cinéma français s'il en est : Michel Duchaussoy et Gérard Laroche. Victor, croque-mort à Sable Noir, demande à un détective de le protéger car il se sent menacé. Le détective s’installe dans la petite ville et apprend que Victor posséderait un trésor. Surprise ! Alors que les sketchs précédents s'avéraient plus ou moins sérieux, Alphonse Funèbre plonge dans la franche rigolade et la comédie noire, en adoptant une mise en scène dynamique héritée de la bande-dessinée. Certes, l'histoire se délite un peu vers la fin, qui paraît étirée. Certains dialogues se voulant drôles peuvent tomber à plat. Mais, des mines congestionnées de Michel Duchaussoy à la traversée de Sable Noir à bord d’un cercueil à roulettes, Alphonse Funèbre contient son lot de passages amusants qui forcent l'adhésion. Enfin, le dernier sketch s'appelle En attendant le bonheur et a été tourné par Harry Cleven, lequel, depuis 1993, a déjà aligné trois longs métrages. Le dernier, Trouble, avait reçu le Grand Prix du Festival de Gérardmer - grand prix assez contesté cette année-là, d'ailleurs. Ici, il met en scène Dominique Pinon dans un rôle multiple, ainsi que Elina Löwensohn, actrice à la filmographie déjà longue (Sombre, la sagesse des crocodiles) Gus arrive à Sable Noir où il doit retrouver sa compagne Norma dans un hôtel. Alors qu'il se renseigne au café du village pour retrouver cette auberge, sa voiture est enlevée par la police. Finalement, il arrive à l'hôtel de Sable Noir. Il n'est pas au bout de ses surprises... En attendant le bonheur joue à fond la carte du bizarre et du surréalisme... Si Fotografik trahissait une influence américaine très marquée, le film de Harry Cleven semble plus marqué par une tradition européenne, lorgnant plus vers Polanski, Bunuel ou Lynch que vers David Fincher. Soin porté à l'image et aux impressions qu'elles provoquent, scénario multipliant les situations bizarroïdes et basculant dans l'onirisme ou l'irréel... La frontière entre réalité et fantastique s'amincit progressivement jusqu'à disparaître totalement, faisant basculer Gus et le spectateur dans un univers étrange et paranoïaque réussi, à notre avis. Sable noir n'a pas la prétention de proposer six chefs- d’oeuvres. Il s'agit avant tout d'une initiative encourageant des metteurs en scène à diriger des oeuvres orientées vers le fantastique et évitant le piège des fictions conditionnées par les standards de la télévision - nous pensons ici à ces feuilletons fantastiques français de l'été qui connaissent actuellement des succès fracassants : Dolmen, zodiaque. Une initiative intéressante, le résultat, à l'exception d'un épisode, nous ayant paru globalement satisfaisant. Sable noir a d'abord été diffusé en mars 2006 sur Canal Jimmy, puis sur Ciné Cinéma Frisson. Dès le mois d'avril de la même année, il sort en France dans un boîtier regroupant deux disques : un DVD double couche pour les six épisodes de la série (qui totalise en tout 157 minutes de métrage) et un simple couche pour les suppléments. Commençons par explorer le premier disque... Celui-ci propose les six épisodes dans des copies cadrées en 1.77 avec 16/9 pour tous les épisodes. A l’exception d'Alphonse Funèbre qui est en 2.35 (16/9) - pas de problème, et de Fotografik qui est en 1.77 - 4/3. Là, c'est fâcheux, d'autant plus que sa copie n'est pas franchement éblouissante, avec ses contrastes et sa définition un peu ternes... Les plus belles copies sont sans doute celles de Corps étrangers et de En attendant le bonheur, les autres épisodes en 16/9 bénéficiant, de toutes façons, d'une image de qualité au moins très correcte... Les bandes sonores sont toutes livrées dans leurs mixages stéréo d'origine, mixages toujours de bonne facture, même si les plus marquantes sont celles du pétaradant Fotografik ou du burlesque Alphonse Funèbre... Le disque de suppléments contient six "Making Of" durant chacun entre 5 et 10 minutes.

mercredi, juin 28, 2006

 

Tête de serie.

Des intrigues apparemment plutôt pas trop mal fichues, une bonne giclée de Silence of the lambs, une poignée de Profiler, Millenium et autres, une pincée de bonne musique et c'est assez rare pour le noter (Pixies, NiN etc...) le tout filmé à l'épaule et vous obtenez la nouvelle série du mercredi soir : (et non ce n'est plus "Whoooo arrrrreee youuu hou houh !hou !hou!") "Esprits criminels". A voir sur la longueur...

 

Klaus & mongoloids.


 

Nosfell :Mindala jinka.


 

Fuck C.Ringer.


 

Fuck the law.


 

Future is yours.


 

Future is tomorrow.

On l'attendait tous, on y croyait pas trop mais finalement c'est confirmé. Après un an de rumeur, le retour de Futurama est officiel. Quatre films seront produits et les enregistrements vont commencer fin juillet/début août Voici la déclaration de Billy West (voix de Fry, Zoidberg, Farnsworth, ...) sur son forum: HERE'S GREAT NEWS! Here's the official word on Futurama!! David X. phoned me about an hour ago and said that this Futurama project is a done deal! Here's the word from DX- There are 4 DVD movies that we'll start recording at the end of July or August.Full feature length FUTURAMA movies. Everybody is excited to get back together--as I am! Into the Future, Billy
Le formidable passé : - 28.997.000: l'Empereur Zevulon le grand règne sur Zuben 5 Le vingtième siècle (le pire siècle de l'existence humaine) 1969 : Neil Armstrong et Buzz Aldrin alunissent. Le lieu exact de l'alunissage disparaîtra de la mémoire collective. 1974 : Naissance de Phillip J. Fry 1986 : Fry trouve un trèfle à sept feuilles 199?: Durant cette décennie, Fry est victime d'au moins trois attaques cardiaques. 1992 : Fry subit sa troisième attaque cardiaque. 1997 : La société Applied Cryogenics a une nouvelle coupure de courant. 1999 : Fry renverse de la bière sur un des panneau de contrôle de la Fox et interrompt ainsi la diffusion de l'émission de télévision Single Female Lawyer. Fry livre une pizza à la société Applied Cryogenics 2000 : Fry tombe par accident dans un des caissons de cryogénisation qui s'enclenche pour 1000 ans. Le 21ème siècle : début du 21ème siècle : Al Gore est président des Etats-Unis. Sa tête sera sur les billets de 500 $ 2002 : Une barque géante remplie d'ordure quitte le port de New-York. Il voyagera pendant 50 ans à travers tous les océans de la planète. 2008 : Vitamort devient la cabine- suicide préférée des Américains. 2019 : Le projet Satan infecte Calculon 2052: Une boule de déchets est envoyée dans l'espace par la ville de New-York. 2063 : Afin de résoudre la problème du réchauffement de la planète, on décide de régulièrement lancer un gros bloc de glace provenant de la comète de Halley dans l'océan 2066 : Pamela Anderson reçoit un oscar. Le 22ème siècle 2102 : Première attaque des extra-terrestres (le bâtiment où Fry est cryogénisé reste intact) Le 23ème siècle 2242 : Les arbres épineux disparaissent. Les sapins de Noël sont remplacés par des palmiers de Noël. 2268: Le peuple de Zoïberg arrive sur Terre et peut après, ils dévorent tous les anchois. 2270: Les scientifiques augmentent la vitesse de la lumière. 2275 : Une nouvelle loi promulgé par Belzebot permet de sortir de l'enfer des Robots si l'on sort vainqueur d'un concours de violon en or. Le 24ème siècle 2400 : Les cartes American Express n'ont plus cours. Le 25ème siècle 2426: Apparition d'une nouvelle ville sur les ruines de New-York. 2500 : Les cartes Visa n'ont plus cours. Le 26ème siècle 2532 : New-York devient une ville sans ordures. Tout est recyclé. Le 27ème siècle 2606: Le gouverneur de New-York vole tous les grands monuments de la Terre et les place sur une plage. 2615 : Deuxième attaque des extra-terrestres. La nouvelle ville sur New-York est détruite. 2620 : Les scientifiques rebaptisent Uranus en Urectum pour éviter une blague scatologique très répandue. 2636 : L'université de Mars est fondée. Le 28ème siècle 2719 : Début de la construction de New New-York. 2790 : l'oncle de Bender, Vladimir, est construit. Le 29ème siècle 2801 : La société Friendly Robot Co développe un robot-père-Noël capable de distinguer ceux qui avaient été bons et méchants et de distribuer les cadeaux aux bons. Mais suite à un bug dans la programmation du robot, la distinction entre bon et mauvais a été placée trop haut et pratiquement tout le monde fut considéré comme mauvais. 2841: le 24 avril: véritable naissance du professeur 2849: Farnsworth apprend à lire (précoce, le professeur, 8 ans :-) 2851 : Naissance du professeur Hubert Farnsworth (prétendue). 2889 : Naissance du professeur Wernstrom. 2881: Farnsworth commence à travailler pour Mom 2900: Wernstrom jure de se venger du professeur Farnsworth qui lui a donné un A- même si cela doit prendre 100 ans. Le 30ème siècle 2924 : Naissance de Leela, elle est ensuite abandonné sur Terre alors qu'elle n'est qu'un bébé. Naissance d'Amy Wong sur Mars. Zapp Brannigan vainc les légendaires Robots-Tueurs. Il écrira après Big Book of War (le grand livre de la guerre). 2922: Harold Zoid est la vedette de "A close shaving" (un rasage de près) 2931: le professeur et Mom se séparent. Le professeur quitte la société de Mom après une sombre histoire de robot géant 2952: Fin de la carrière du grand Harold Zoid 2960: Slurms Mackenzie commence à faire la fête pour la Slurm Corporation 2974: Calculon est assemblée (selon ses propres dires) 2975 : Naissance de Leela 2980 : Hermès prend part aux Jeux Olympiques dans l'équipe terrienne de Limbo. 2982 : Début de la tradition du Clawplagh par la race de Zoidberg 2989 : Farnsworth commence à cloner Cubert 2992 : Zoidberg est engagé à Planet Express 2995 : Naissance de Nibbler (basé sur l'idée que l'âge de Nibbler peut être connu par les cercles dans ses dents) 2997 : Bender est assemblé au Mexique (du moins une partie au Mexique) 2999 : Le DOOP (Democratic Order Of Planets / L'ordre démocratique des Planètes) arrête l'extraction de minerai sur Vergon 6. Farnsworth présente pour la première fois sa machine à calculer le temps qu'il reste à vivre au symposium annuel de l'académie des inventeurs. Fry est décryogénisé et il rencontre Bender, Leela et son unique descendant le professeur Farnsworth. 3000~3001 Fry, Leela et Bender sont engagé chez Planet Express. Ils rencontrent Amy, Hermès et le docteur Zoïdberg. Fry retrouve le lieu d'atterrisage d'Apollo XI. Fry déménage chez Bender. Rencontre entre l'équipage de Planet Express et Zapp Brannigan. Nibbler est le seul animal que Fry, Leela et Bender ramène de Vergon 6 (13 avril). Ensuite, implosion de cette planète. Bender devient une figure mythique sur la planète-robot Le costume-tuba inversé gagne un prix au symposium annuel des inventeurs. Ce prix reviendra ensuite au flairoscope. Une deuxième boule de déchets est envoyée dans l'espace pour éviter une collision entre la première et New New-York. Fry est temporairement millionaire Le vaisseau intergalactique "Titanic" est détruit dans un trou noir. Le président McNeal est tué par les extra-terrestres de Omicron Persei 8 venus réclamé le retour sur leurs écrans de la série "Single Femal Lawyer". Il est établi que la légende des mutants vivant sous NN-Y est vraie. Apparition d'une nouvelle légende: d'autres mutants encore plus horribles vivent un étage plus bas que les premiers mutants. Le quartier général flambant neuf du DOOP est détruit par Zapp Brannigan. La tête de Nixon gagne les élections. Destruction du robot-père-Noël par l'équipe de Planet Express. Fry se fait arracher le bras par Zoïdberg et est décapité lors d'un accident de voiture. Election de Miss Universe. La vainqueur est une paramécie. Quelques semaines plus tard, elle va encourager les troupes de sa planète qui combattent pour éliminer la race humaine Le maire de la ville de New New-York ouvre une nouvelle ligne de métro pour diminuer les bouchons. La tête de Fry est collée à celle d'Amy Bender devient un combattant robot ultime Farnsworth réveille Cubert Mom commande aux robots de détruire la planète Bender, Fry et Leela s'engagent dans l'armée pour combattre une planète de balles géantes 3002 : La Terre est envahie par des cerveaux géants Sortie du dernier film avec l'oncle de Zoidberg (qui gagne un oscar pour sa carrière) Le magnifique avenir 4???: Probable retour de la seconde boule d'ordure. Les indatables : Les Beasties Boys sortent deux albums entre l'an 2000 et l'an 3000."

mardi, juin 27, 2006

 

Y crouton.

Comme disent les Espagnols : "Allez les blé ! Allez les blé !"

 

B&Black lace beton.


 

Six femmes pour l'assassin.

"Dans la filmographie de Mario Bava, Six Femmes pour l’assassin arrive après Le corps et le fouet, sombre histoire de vengeance d'outre-tombe et de malédiction familiale dans la pure tradition de l'épouvante gothique l'italienne. Avec Six Femmes pour l’assassin, il revient au thriller, genre qu'il a déjà abordé l'année précédente avec La fille qui en savait trop, une production italienne. Son nouveau thriller se voit monté avec l'aide de compagnies française et, surtout, allemande. En tête de distribution, nous trouvons deux vedettes hollywoodiennes dont les présences assurent à l'oeuvre un retentissement international : Cameron Mitchell (qui venait de jouer, l'année précédente, dans La ruée des vikings de Bava) et Eva Bartok (Le corsaire rouge côtés de Burt Lancaster). Coproduction oblige, l'inspecteur de police Silvester, chargé de résoudre l'affaire criminelle nous occupant ici, se voit incarné par l'allemand Thomas Reiner. A leurs côtés, nous reconnaissons quelques visages familiers du cinéma italien, tel l'inquiétant Franco Ressel (lui aussi réchappé de La ruée des vikings) ou Luciano Pigozzi, comédien trapu évoquant irrésistiblement Peter Lorre. Luciano Pigozzi s'illustra mainte fois dans les genres de la terreur italienne, qu'il s'agisse du cinéma gothique (Le monstre aux filles de Paolo Heusch, Le corps et le fouet, Le château des morts-vivants, Le cimetière des morts-vivants) ou du giallo (Une hache pour la lune de miel – titre DVD -, Le diable a sept visages - titre vidéo -, L'Alliance invisible, Les rendez-vous de Satan). A Rome, dans les ateliers de la maison de couture Christian, Isabella, mannequin, est retrouvée violemment étranglée. Toutes les personnes travaillant dans cette entreprise de luxe sont aussitôt soupçonnées et interrogées. Les autres mannequins, la propriétaire, le directeur, les assistants… Tous semblent avoir quelque chose à se reprocher. Trafics de drogue, chantages, concubinages et perversions sexuelles vont en effet bon train dans la maison Christian où, derrière la façade de l'élégance latine, se cachent de bien sombres intrigues. Lorsque le journal intime de la morte est retrouvé, avec sans doute en son sein de nombreuses informations compromettantes, de nouveaux meurtres sont commis dans l'atelier de la peur ! Six Femmes pour l’assassin est avant tout connu comme un des longs métrages fondateurs du genre Giallo, cette forme de thriller italien que bien des aspects rapprochent de l'horreur : sadisme, fascination pour les névroses, meurtres violents et spectaculaires, ambiances flirtant avec le fantastique… Il est aussi notoire que Six Femmes pour l’assassin n'est pas réellement le premier Giallo de Bava. L'année précédente, il a déjà tourné deux films relevant de ce genre. Le long métrage La fille qui en savait trop, qui est un pastiche de thriller américain se déroulant à Rome, et dans lequel Mario Bava insuffle des éléments de mystère et de cruauté. "Le téléphone", un des sketchs de Les trois visages de la peur, pose lui aussi fermement les bases du genre. Pourtant, Six Femmes pour l’assassin complète ces prémices. Il s'agit d'une coproduction avec l'Allemagne de l'Ouest, pays dans lequel, à la même époque, les films policiers produits sur place et inspirés par les écrits d'Edgar Wallace rencontrent un réel succès. Ces longs métrages mêlaient des intrigues policières à des éléments plus mystérieux, tels la présence d'étranges tueurs masqués. Six Femmes pour l’assassin intègre sans doute cette influence à travers son assassin sans visage, vétu d’un imperméable et ganté de noir. Il commet meurtre sur meurtre en plein coeur de la nuit, tandis que la police recueille patiemment les indices qui permettront - peut-être - de démasquer ce malfaiteur. Surtout, Mario Bava met en oeuvre l’expérience qu’il a acquise dans la mise en scène de divers films d'épouvante. Pour la première fois dans ses thrillers, il emploie à fond les techniques stylistiques qu'il a pu développer en tournant Le masque du démon, Le corps et le fouet, ou encore les deux sketchs fantastiques "La goutte d'eau" et "Les Wurdalaks" de Les Trois visages de la peur. Ainsi, pour la première fois dans une oeuvre appelant à priori un style réaliste, il emploie des éclairages colorés expressionnistes, éclairages dont il avait démontré son éclatante maîtrise dans, par exemple, le sketch "La goutte d'eau". Les lumières ne sont pas utilisées de manière à restituer la vérité d'un éclairage naturel, mais, au contraire, pour créer des ambiances irréelles, fantastiques, dictées avant tout par les sentiments et les impressions que souhaitent communiquer le metteur en scène. Le crime se déroulant dans le magasin d'antiquités en est la plus éclatante démonstration : éclairage violet surgissant d'on ne sait où, spots verts, décor inondé d'une lumière rouge vif… Rien, ici, ne correspond à un éclairage naturel. L'impression d'artifice et la bizarrerie ainsi générées sont employées pour plonger le spectateur dans une ambiance fantastique, inhabituelle et, donc, effrayante. On pourrait en dire tout autant des décors et des accessoires. Les premiers plans de Six Femmes pour l’assassin semblent se dérouler aux alentours de quelque inquiétant manoir gothique, jusqu'à ce que l'apparition d'une voiture ne nous révèle que nous sommes en fait dans un cadre contemporain. Le palais dans lequel la maison Christian a installé ses ateliers s’avère abondamment décoré de fioritures rococos, ce que souligne encore l'abondance d'objets d'arts et de rideaux colorés placés dans ce décor. Quant au magasin d'antiquités, il est un prétexte à évoquer une ambiance à la fois moderne et médiévale, et ce à travers la présence d'une armure, de meubles néogothiques et, surtout, d'une arme redoutable dont va se servir l'assassin : un gant d'acier dont l'intérieur se voit serti de trois longues pointes. Bref, un instrument de mort qui n'aurait pas dépareillé dans les massacres du Masque du demon ! L'arme à feu, créée pour ceux qui veulent tuer sans se salir les mains, n'a que peu sa place ici. Strangulation, brûlure, noyade et autres mises à mort brutales sont à l'honneur, tandis que chaque meurtre s'accompagne presque systématiquement de la révélation de la lingerie des pauvres victimes féminines. Erotisme suave, encore souligné par une musique langoureuse, cet air de mambo aux relents inquiétants qui ponctue la progression des horreurs se déroulant à l’écran. Comme dans un film d'épouvante, ce sont les séquences de terreur, et surtout les séquences violentes, qui ont avant tout la vedette. Peu importe l'argument policier, lequel s'avère des plus confus et des plus anecdotiques… Au Diable la logique dans le comportement des personnages… Et si, à l'exception notable de Cameron Mitchell et Eva Bartok, les acteurs s'avèrent insipides, ce n'est pas là ce qui préoccupe Mario Bava. Le cinéma de ce metteur en scène s'avère difficile à cerner, car ses traits récurrents ne doivent pas se chercher réellement dans les histoires racontées. Certes, on peut trouver des points communs entre Six Femmes pour l’assassin et, disons, L'ile de l’épouvante ou La baie Sanglante, deux titres portant un regard acide et réprobateur sur la cupidité. Mais l'unité de l'univers cinématographique de Mario Bava est avant tout stylistique. Il se distingue, entre autres, par l’emploi personnel de la couleur, l’utilisation de silhouettes impersonnelles et sans visage, d'objets inanimés desquels la vie paraît prête à surgir, comme les armures du palais du Masque du démon ou les mannequins de Lisa et le diable. Son cinéma, c’est aussi le goût de la virtuosité, d'un langage cinématographique animé, multipliant les travellings biscornus ainsi que les jeux de reflets et de miroir désorientant le spectateur. Soyons clairs : quiconque venant chercher dans Six Femmes pour l’assassin une intrigue policière astucieuse et solidement charpentée s'expose à une déception. Ce film est avant tout un travail d'ambiance, une démonstration technique spectaculaire, effectuée avec très peu de moyens par un metteur en scène surdoué. Surtout, Mario Bava jouissait d’une extrême sensibilité à l'étrange et au bizarre, sensibilité s’avérant une qualité indispensable à tout maître du cinéma fantastique ! Si aujourd'hui Six Femmes pour l’assassin se voit considéré comme un film fondamental dans l'histoire de l'épouvante italienne, il se heurta, lors de sa sortie, à l'indifférence du public italien. Le giallo était définitivement né, mais ses premières années seront difficiles. Il faut attendre la sortie - et le succès - de L'oiseau au plumage de cristal, signé par un certain Dario Argento, pour qu’il prenne réellement son envol. En France, Six Femmes pour l’assassin connut de nombreuses éditions vidéos, que ce soit sous son titre original ou sous celui de L’atelier de la mort. Il eut même le privilège de s'y voir distribué en Laserdisc. En DVD toutefois, il n'a toujours pas fait surface. Il faut donc se tourner vers l'étranger pour se le procurer. L'éditeur américain VCI avait ainsi sorti dès 2000 une édition de ce titre (multizone, NTSC), proposant le film dans un cadrage panoramique 1.66 (4/3) et avec de nombreux suppléments. Mais, il s'agissait d'une recadrage sauvage opéré sur une copie Pan & Scan ! Plus tard, en Allemagne, un DVD (PAL, multizone) propose, cette fois-ci, une copie cadré en 1.78 (en 16/9) et respectant l'intégrité latérale du cadrage. Muni d'une bande-son italienne et d'un sous-titrage anglais, ce disque devint l'édition de référence de! Six Femmes pour l’assassin En 2005, VCI contre-attaque en proposant une nouvelle édition NTSC multizone de ce titre, édition que nous allons tester ici. Cette "Unslashed Collector's Edition" se compose de deux DVD insérés dans un boîtier. Le premier est un DVD9 contenant le film et quelques bonus. Le second, un DVD5, contient le plus gros des suppléments. La copie fournie ici propose Six Femmes pour l’assassin dans un format panoramique (environ 1.74), dans un télécinéma 16/9. Si le générique paraît provenir d'une source dans un état médiocre, à la définition grossière, le reste du film passe nettement mieux, notamment grâce à une définition affûtée. Tout n'est pas parfait cependant. Les saletés son nombreuses, les contrastes inégaux et les couleurs parfois simplifiées. On note aussi quelques légers soucis techniques, comme ces deux plans où l'image passe en 4/3, provoquant un court écrasement de l'image. La copie reste consultable, mais on ne peut s'empêcher de se dire qu'il est sans doute possible de faire encore mieux pour ce titre. En ce qui concerne les bandes-sons, nous retrouvons les mêmes options que la précédente édition VCI. Nous disposons ainsi d'une piste anglaise (qui passe du mono de l'édition 2000 à un remix en 5.1). Ce remix ne parait pas indispensable, et il offre en plus un doublage très passable. Quand il ne paraît pas décalé d'une bonne seconde par rapport au déroulement de l'image ! Heureusement, on peut se rabattre sur la piste italienne mono, très satisfaisante à tous les niveaux, pour un film de 1964 en tous cas. En plus, le disque VCI propose un doublage français artistiquement de bonne qualité, mais dont le mixage est perfectible. En tous cas, il s'agit de la seule option francophone proposée sur un DVD de Six Femmes pour l’assassin au monde. Enfin, des sous-titres espagnols et anglais complètent le tout de façon bien pratique, même si l'on regrette l'emploi d'une couleur et d'un lettrage disgracieux ainsi que l'absence de sous-titrage à certains instants (quand Peggy lit le journal intime par exemple). Nous pouvons maintenant attaquer les suppléments du premier DVD. Ceux-ci commencent par un commentaire audio de Tim Lucas, rédacteur en chef de la revue Video Watchdog, auteur d'articles et de livres, ayant énormément écrit sur Mario Bava. Ce commentaire s'avère très informatif quant aux divers techniciens et acteurs. Il propose aussi quelques anecdotes au sujet de sa création. On relève quelques approximations (Pedro Almodovar, dont le thriller surnaturel Matador fait explicitement référence à Six Femmes pour l’assassin, devient un réalisateur «mexicain») et des interprétations plus ou moins pertinentes. Mais le débit soutenu de cette intervention ne laisse jamais s'installer l'ennui. Toujours sur le premier DVD, nous trouvons la bande-annonce américaine de Six Femmes pour l’assassin, ainsi que celles de titres sortis, ou à sortir, chez VCI : City of the dead, Ruby, Crimes au musée des horreurs et L'Oiseau au plumage de cristal. Tout cela est complété par une petite biographie et une filmographie de Mario Bava, ainsi que par celles des acteurs Cameron Mitchell, Eva Bartok, Luciano Pigozzi et Mary Arden. Enfin, le premier disque nous donne des informations sur Tim Lucas, et nous invite notamment à participer à la souscription dédiée à la sortie de son livre "All the colours in the Dark", livre intégralement consacré à Mario Bava et annoncé depuis fort longtemps déjà ! Le second disque s'ouvre sur une interview filmée (8 minutes) de Cameron Mitchell faite par David Del Valle, une autre plume américaine du cinéma fantastique. Décédé en 1994, le comédien se montre extrêmement chaleureux dans sa description de Mario Bava et, malgré quelques petits trous de mémoire, il en dresse un portrait admiratif et attachant. L'actrice Mary Arden revient sur ses souvenirs du film et du tournage durant 13 minutes. Elle aussi se remémore Mario Bava avec enthousiasme, donnant ainsi une épaisseur bienvenue à cette personnalité difficile à saisir pour le passionné de fantastique contemporain. En effet, ce réalisateur n'a que rarement été interviewé ou filmé… Vient ensuite une galerie de suppléments réunissant les bandes-annonces allemande, française et italienne de Six Femmes pour l’assassin, ainsi que le générique français du film (semblable à celui, européen, proposé avec le long métrage). Nous trouvons aussi un autre générique américain, totalement différent, réalisé spécialement à la demande d'Allied Artists, le distributeur américain de Six Femmes pour l’assassin, pour sa sortie en salles. D'autres bandes-annonces de films de Mario Bava sont aussi disponibles, à savoir celles de La ruée des vikings ou de Le corps et le fouet (une en anglais et une en français). Une galerie d'images fait défiler durant quatre minutes des photos de plateaux, des photos d'exploitation et des affiches venant de divers pays (Espagne, Allemagne, France, Etats Unis...), toutes dédiées à Six Femmes pour l’assassin. Il est encore possible d'écouter la bande originale du film, en stéréo, divisée en quatre morceaux. Enfin, un supplément de 27 minutes compare les versions intégrales des meurtres à des montages censurés. Quant à savoir si la version censurée et la version intégrale du film correspondent aux copies européenne ou américaine, ce n'est pas très clair, le menu des suppléments et le supplément lui-même se contredisant à ce sujet ! Voici donc une édition correcte, largement fournie en suppléments et proposant une copie du film qui, si elle ne peut pas prétendre à être "définitive", permet déjà de consulter Six Femmes pour l’assassin dans des conditions acceptables en version italienne sous-titrée en anglais ou avec son doublage français. C'est déjà bien"

lundi, juin 26, 2006

 

Heureux

"Je n’ai pas beaucoup d’indulgence pour les gens bêtes. Pour moi la bêtise c’est de la fainéantise, les gens bêtes, stupides ne font pas l’effort de chercher à savoir toujours plus, ils se contentent de ce qu’ils savent. La bêtise, c’est de la graisse autour du cerveau, autour du cœur et du cerveau."
Jacques Brel.

 

L'humeur du jour.


 

Cher Président Guzescu, Pdt de Bancal city.

Pour information envoyé ce matin,
Document que je vais transmettre à Monsieur Le Maire :A l’attention des journalistes et à travers votre journal Monsieur le Maire,
Monsieur le président, je vous fais une lettre, que vous lirez peut-être si vous avez le temps...
Je me permets de vous écrire car je suis extrêmement en colère, en effet les actes de dégradations sur les véhicules des riverains du centre ville sont devenus quotidiens.
CELA N’EST PLUS ACCEPTABLE !
Nous ne comptons plus les vitres cassées, les pare brises enfoncées, pneus crevés à coup de couteaux, poubelles et voitures brûlées, les portières et les serrures défoncées. Nous sommes trois amis et nous avons eu tous les trois nos véhicules fracturés en l’espace de quatre jours…
Est-ce normal ?
Nous ne savons plus où garer nos véhicules. Deux dégradations en l’espace d’un mois et six sur six mois, je ne compte plus les déclarations pour vol au commissariat, je pense m’être fait voler ou dégrader ma voiture plus d’une dizaine de fois sur 10 ans. Ce n’est malheureusement pas un problème qui date d’aujourd’hui mais je constate que rien n’a changé, absolument aucune amélioration.
Alors je vous pose la question : Que faut-il faire ? Dormir dans son véhicule et faire justice soi- même ? Vendre sa voiture et acheter une motocyclette ou un vélo ? Faire une association de riverains en colère ?
D’ailleurs j’engage toutes les autres personnes qui ont subi des dégradations similaires à me rejoindre et à me contacter afin d’agir vite… Sans véhicule pour un temps indéterminé, je serais donc pour une énième fois un piéton dans Bancal city, mais un piéton fatigué, écœuré, lassé par tant d’indifférence et de laisser aller. Ceux qui me connaissent savent que je prône la tolérance et la non-violence, je suis de gauche et fier de l’être mais il faut dire les choses telles qu’elles sont : je n’en peux plus. Mon salaire et mon temps libre, je le passe entre les casses de JF L***r, mon assureur (qui est devenu mon meilleur ami) et le poste de Police…
Cette situation est INTOLERABLE quand on voit certaines scènes ubuesques en plein jour ainsi que des parcs en plein centre ville jonchés de détritus et de bouteilles de bière vides…. (Et non vous n’aurez pas l’excuse facile de dire que c’est le G*****k que je défends par ailleurs bec et ongles car après enquêtes nos festivaliers sont peut-être mal coiffés mais sont en règles générales non violents)…Ces actes sont bel et bien perpétrés par des locaux…et c’est bien cela qui me désole….
Je tiens à votre disposition un bon nombre de documents photographiques confirmant ce que j’avance (bris de glace, portières, serrures, feu de poubelles et de voitures…etc…).
En espérant que vous trouverez les mots justes ainsi qu’une solution rapide aux attentes de l’ensemble des riverains du centre ville, je vous prie d’agréer, Monsieur le Maire, l’assurance de mes très sincères salutations
Damoon T.

 

Tu savais ça toi ?

Je suis devenu adulte, je sais pas trop comment mais je suis devenu adulte. Je pense qu’on le devient véritablement le jour où l’on réalise que l’on va mourir, que l’on est seul, toujours seul. C’est à mon sens la peur de cette mort qui devient tangible qui nous fait prendre conscience que l’on n’est que de passage et qu’il vaut mieux essayer de se préserver plutôt que de se détruire. Oui, c'est ça, la solitude, c’est bien ce qui caractérise l’age adulte. Les amis sont partis, les longues soirées-déconne également, il faudra songer à se reproduire. Je pose un regard sur mes parents, le cheveu à blanchi, ils ont vieillit et plient de plus en plus le dos, ce seront les prochains à partir et cette image nous renvoie à notre propre départ. Je pense que ce qui me manquera le plus quand mes parents seront morts (hormis la solitude) c’est de ne plus avoir leur avis. A 16 ans, on ne voit pas plus loin que le bout de son nez, on part fumer en cachette la cigarette piquée à Papa, et on revient un quart d'heure plus tard nauséeux mais fiers. On savait pas qu’on allait galérer toute une vie pour arrêter de cloper comme des gros cons…Et puis ces repas de classe, toutes ces pelles qu’on à roulés qui ont laissé des traces dans nos chairs, certaines à vie…Aujourd’hui, pour certains la ligne est partie avec les belles crinières, ils ont troqué la beaugossité contre une bonne brioche abdos Kro et des balloches sous les yeux. Mais où sont elles passées ces années putain ? Qu’est ce que j’en ait fait ? Je suis adulte, j’ai des ronds mais suis-je plus heureux que quand j’en avais pas ? Je ne sais pas. La grande Sophie dit "on savait que ça n’allait pas durer" Moi j’en savais foutre rien. J’ai trente et un ans et je suis un gros con d’adulte. Je pensais que ça n’arrivait qu’aux autres. Et merde.

 

Suede.

J'aimais beaucoup ce groupe pour plein de raisons notamment pour la noirceur de leurs influences et pour leurs clips à la Lynch "Suede était un groupe rock britannique fondé à Londres en 1989. Après leur séparation en 2003 Brett Anderson et Bernard Butler, deux des principaux protagonistes de Suede, ont formé The Tears. Après avoir débuté au sein du groupe Geoff, le chanteur Brett Anderson et le bassiste Mat Osman forment Suave and Elegant en 1988 et recrutent le guitariste Bernard Butler. Justine Frischmann, qui est alors la petite amie de Brett, complète la formation, entretemps rebaptisée Suede. Frischmann quitte le groupe dès 1991 pour poursuivre ses études, elle réapparaîtra ensuite au sein d'Elastica. À ses débuts Suede a recourt à une boîte à rythmes avant de s'attacher brièvement les services de l'ancien batteur des Smiths, Mike Joyce. La sortie de leur premier single Be My God est annulée suite à un désaccord avec leur label RML Records. Joyce est rapidement remplacé par le batteur Simon Gilbert. La période Bernard Butler Suede signe un nouveau contrat avec Nude Records et se retrouve en couverture du Melody Maker avant même d'avoir publié son premier single. The Drowners sort en mai 1992 et est bientôt suivi de Metal Mickey et Animal Nitrate. Le premier album du groupe produit par Ed Buller atteint la première place des ventes au Royaume-Uni et remporte le Mercury Music Prize en 1993. Pour éviter les poursuites entamées par une artiste américaine le groupe doit publier ses disques sous le nom The London Suede aux États-Unis. Le single Stay Together se classe troisième des charts britanniques au début de l'année 1994, mais l'enregistrement du second LP Dog Man Star est pertubé par le départ du guitariste Bernard Butler, qui laisse planer le doute sur l'avenir du groupe. L'album sort en octobre 1994, son ambiance sombre contraste avec les productions du mouvement Britpop, emmené par Oasis et Blur. Butler est finalement remplacé par Richard Oakes, alors âgé de dix-sept ans, et Suede peut démarrer une tournée mondiale. La période Richard Oakes Au début de l'année 1996 Suede recrute le clavieriste Neil Codling et commence à travailler sur un nouvel album. Coming Up est édité en 1996 et atteint la première place des charts britanniques ; les cinq singles issus du disque se classent dans le Top 10, néanmoins les ventes sont moins élevées aux États-Unis. La compilation de faces-B Sci-Fi Lullabies sort en 1997 et sert de parenthèse avant le nouvel album Head Music, produit par Steve Osborne et édité en 1999. L'album se classe numéro 1 au Royaume-Uni mais les singles sont cette fois moins populaires et le son plus axé sur l'électronique divise la critique. Neil Codling annonce son départ du groupe en mai 2001, Alex Lee le remplace aux claviers. Suite à la cessation d'activité du label Nude A New Morning paraît l'année suivante chez Sony. La production est confiée à Stephen Street et John Leckie, mais l'album se vend moins bien que ses prédécesseurs. Il est suivi en 2003 par la compilation Singles et l'inédit Attitude. Suede se sépare finalement fin 2003, Anderson et Butler se retrouvent ensuite pour former un nouveau groupe baptisé The Tears et Anderson sortira un album solo en janvier 2007. Alex Lee est maintenant clavier du groupe Placebo. Discographie Singles The Drowners (1992, Nude Records) Metal Mickey (1992, nude Records) Animal Nitrate (1993, Nude Records) So Young (1993, Nude Records) Stay Together (1994, Nude Records) We are the Pigs (1994, Nude Records) The Wild Ones (1994, Nude Records) New Generation (1995, Nude Records) Trash (1996, Nude Records) Beautiful Ones (1996, Nude Records) Saturday Night (1997, Nude Records) Lazy (1997, Nude ecords) Filmstar (1997, Nude Records) Electricity (1999, Nude Records) She's in Fashion (1999, Nude Records) Everything Will Flow (1999, Nude Records) Can't Get Enough (1999, Nude Records) Positivity (2002, Sony Music) Obsessions (2002, Sony Music) Attitude (2003, Columbia Records) Albums Suede (mars 1993, Nude Records) Dog Man Star (octobre 1994, Nude Records) Coming Up (septembre 1996, Nude Records) Head Music (mai 1999, Nude Records) A New Morning (septembre 2002, Sony Music) Compilations Sci-Fi Lullabies (compilation, octobre 1997, Nude Records) Singles (compilation, octobre 2003, Nude Music) Vidéos Love and Poison (vidéo d'un concert, 1993) Suede - Introducing The Band (vidéos, 1995) Lost in TV (vidéos, 2001) Membres Brett Anderson, chanteur Mat Osman, basse Simon Gilbert, batterie Bernard Butler, guitare (entre 1989 et 1994) Richard Oakes, guitare (entre 1994 et 2003) Neil Codling, claviers (entre 1996 et 2001) Alex Lee, claviers (entre 2001 et 2003)"

dimanche, juin 25, 2006

 

Raz le bol in Bancal city.

Ma voiture est défoncée pour la énième fois, je sature c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase...Encore 200 € à foutre dans la franchise, bientôt la moitié de mon salaire va passer à réparer leurs conneries putain ! dimanche 2 heures chez les flics, et demain la routine : Assureur, carrosserie etc.. Ca fera la seconde fois en 1 mois, hier c'était Jean Louis 2000 qui avait ses pneus crevés et en début de mois Pea.K qui avait sa voiture cramée...Et la tolérance me direz vous ?

Dans ton cul. Connard.





Les voitures à côté de la mienne...

vendredi, juin 23, 2006

 

From the Olympus mont to the deep green sea.

Du plus profond des abysses aux plus hautes des cimes, l’important c’est de voir du paysage et réchauffer les coeurs de ceux qui ont fait deux jours de brousse pour 3600 secondes et de ceux qui se sont endormis dans l’espérance de se retrouver un jour ailleurs.
Après que la France gagne ou perde, tout le reste n’est que littérature…

 

Supermen battle 1998.


 

Descends de ton perchoir si t'as des burnes !

J’écoutais Arnaud Viviant ce matin qui revenait sur le petit coup de sang notre trés cher (mais alors trés cher) premier ministre Dominique de Villepin à l’assemblée il y a deux jours…Ce gars là qui était quand même considéré comme un intellectuel, répond au premier secretaire du Parti socialiste François Hollande "il ne faut pas mélanger les carottes et les choux fleurs" ce qui est quand même énorme de connerie : bravo l’énarque (dans le même genre il y avait aussi il n’y a pas d’arêtes dans le beefsteak, les torchons et les serviettes, le blanc du jaune etc...), enfin le discours politique (et la crédibilité tambien) chute encore d’un cran, avoisinant aujourd’hui des discussions niveau cour de récré…Et puis, cerise sur le gâteau, DDV qui le traite de "Lââââââche" (3 fois) "Oh vas y, tu m’as traité ! je vais te pêter ta face fils de tut, allez les potos avec moi, réveillez vous, il falloir lui mettre un coup" comme dirait l’ami Hughes (qui aurait pu être mon p’tit papa snif !) Enfin nous assistons à une scène ubuesque façon John Woo en super ralenti avec déclarations Dantesques aux cinq colonnes "C’tenculé faut à qui se barre" diront certains, moi je dis que les bonbons valent mieux que les leçons…

 

Development hell.

"Lorsque Bryan Singer est embauché en 2004 pour réaliser un nouveau Superman, il résout près de 20 ans de development hell dans lequel s’était empêtré le projet d’un nouveau film avec le mythique héros. Pour relater correctement les aléas de la production, il faut remonter jusqu’en 1987, année de la sortie du pitoyable Superman IV produit par le duo Menahem Golan-Yoram Globus, patrons de l’inénarrable Cannon (berceau d’un bon nombre de séries B voire Z avec entre autres Chuck Norris). Encore détenteur des droits du personnage, le tandem envisage de sortir un cinquième film, monté autour de scènes coupées du précédent, avec un nouvel acteur, Christopher Reeve étant fatigué des méthodes de Golan-Globus. Albert Pyun, ayant déjà réalisé Cyborg (avec Jean-Claude Van Damme) pour le studio, est considéré. Malheureusement (ou heureusement plutôt), la Cannon essuie quelques problèmes financiers et le film ne peut être produit à temps. Les droits reviennent donc à un autre duo de producteurs, instigateurs du premier film en 1978, Alexander et Ilya Salkind. Il est alors envisagé de relancer la franchise à partir de la série télévisée Superboy. Deux scénaristes de ladite série, Cary Bates et Mark Jones, également auteurs de comics, sont engagés et Gerard Christopher, Superboy lui-même, doit reprendre le rôle-titre dans un film intitulé Superman : The New Movie, prévu pour 1994. Seulement en 1993, la Warner rachète les droits hors-bande dessinée de Superman et force également les Salkind à retirer Superboy de l’antenne pour céder la place à une nouvelle série, Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman. Pour ce qui est du grand écran, c’est à cet instant-là qu’est lancé le principal feuilleton concernant la concrétisation d’une nouvelle adaptation avec un projet intitulé Superman Reborn, inspiré de l’arc scénaristique issu de la bande-dessinée suivant la mort et le retour de Superman, avec le producteur Jon Peters à la barre. Aujourd’hui considéré comme l’Antéchrist par la communauté geek, Jon Peters est alors le responsable du succès du Batman de Tim Burton, sorti en 1989. A l’origine, Peters était le coiffeur de Barbra Streisand. Tout est dit. Mais répétons-le une fois tout de même, de manière à rappeller l’incompétence du bonhomme. Peters choisit Jonathan Lemkin (Planète rouge) pour rédiger le script. Ce dernier livre une version volontairement kitsch de l’histoire, plus proche de la série Batman des années 60 ou des films bariolés de Joel Schumacher. L’histoire voyait notamment une Immaculée Conception imprégner Loïs de l’enfant de Superman au moment de sa mort. Après sa naissance, le bébé grandit de 21 ans en trois semaines et sauve l’univers. La Warner rejette le manuscrit et Peters enrôle alors Gregory Poirier (scénariste de teen movies tels que Fausses rumeurs et Les Tombeurs) qui livre une version contenant pas moins de quatre méchants (surenchère qui n’est pas sans rappeller le nanar Batman & Robin) et dans lequel Superman est un expert en arts martiaux kryptoniens. No comment. Face à un scénario qui ne convainc toujours pas les exécutifs, le studio jusqu’à faire appel à Kevin Smith, auteur de comédies mettant en scènes de jeunes adultes confrontés à leurs problèmes (sentimentaux, professionnels), mais également parcourues de références à la sous-culture dont les comics. Superman Reborn devient Superman Lives et Smith a beau souhaiter être fidèle au matériau de base, Peters lui met constamment des bâtons dans les roues. Outre l’évidente inculture du producteur en ce qui concerne le personnage, celui-ci lui impose plusieurs contraintes qui vont du non-sensique (Superman ne doit pas porter ce costume qui, selon Peters, fait « trop pédé », et ne doit pas voler) au simplement débile (Superman doit affronter une araignée géante dans le troisième acte, son adversaire, Brainiac, doit se battre contre des ours polaires). Influencé par les succès récents au box-office (dont la ressortie de la trilogie Star Wars en 1997) et appâté par les revenus potentiels du merchandising, Peters demande à Smith d’inclure des sidekicks à l’histoire, à l’instar de Chewbacca ou de R2-D2 (un R2-D2 gay de préférence pour Peters). « Parce que l’intérêt de ce film, c’est quand même qu’on puisse en tirer des jouets », affirme-t-il. A la lecture de ces quelques jets, Tim Burton et Nicolas Cage s’attachent au projet. Mais Burton trouve l’approche de Smith trop fidèle et amène son propre scénariste, Wesley Strick (Arachnophobie, Wolf) pour réécrire le film. Les petits esprits se rencontrent faut-il croire car Burton non plus ne veut pas voir Superman voler et songe à l’emploi d’une Supermobile ou de téléportation. Le costume original n’étant toujours pas de leur goût, l’idée d’une armure à la Batman, ainsi que des gadgets kryptoniens, est entretenue. Le projet est alors plus proche de se faire que jamais et des rumeurs de casting commencent à circuler. Burton préférerait Ralph Fiennes à Cage dans le rôle du protagoniste et contacte le catcheur Hulk Hogan pour incarner le méchant Doomsday, le comédien Tim Allen (Galaxy Quest) pour interpréter Brainiac, l’humoriste black Chris Rock pour jouer le photographe Jimmy Olsen, Kevin Spacey pour Lex Luthor et Cameron Diaz pour Loïs Lane. Grâce en soit rendue à quiconque règne au-dessus d’Hollywood, cette version est rejetée par la Warner. Burton embauche Akiva Goldsman (les Batman de Schumacher) pour des retouches. Puis Ron Bass (Rain Man) est appelé pour retoucher cette version-là. Puis Dan Gilroy (Two for the Money). Une à une, chaque nouveau jet essuie les refus de la major. Pire encore, à ce moment-là, le budget du film est estimé à 140-190 millions de dollars. A l’époque, Titanic n’est pas sorti, et rien que 100 millions de dollars pour un film, c’est déjà trop cher. Par ailleurs, déjà 30 à 40 millions de dollars ont été dépensés en pré-production. Malgré une toute dernière version qui semble convenir à la Warner, les accès d’égocentrisme de Tim Burton agacent le studio qui décide de le licencier à la fin de l’année 1998. Pendant ce temps, un fan inconnu du nom d’Alex Ford tente de convaincre les exécutifs de produire une série de six à sept films à partir d’une idée à lui. Une fois de plus, devant trop de fidélité, Jon Peters réfute l’idée et la Warner suit. A l’instar de la version de Kevin Smith, le scénario de Ford est disponible sur Internet et les deux sont considérés comme de très bonnes adaptations par la communauté de fans. Peters tente alors de convaincre Michael Bay (The Island), Brett Ratner (X-Men 3), Stephen Norrington (Blade), Shekhar Kapur (Elizabeth), et Martin Campbell (Goldeneye) qui détestent tous le scénario de Gilroy. Fin 1999, cette version est abandonné et William Wisher (Judge Dredd) est désigné pour recommencer à zéro. Suite au succès de Matrix, la nouvelle approche opte pour un costume similaire à ceux portés par Neo. Cette version est refusée par Oliver Stone, intéressé un temps par le projet. Nicolas Cage quitte l’aventure au cours de l’année 2000. Peters propose à Russell Crowe de reprendre le rôle, en vain. Entre temps, Wisher est écarté et Paul Attanasio (Sphère) est enrôlé pour un scénario intitulé Superman : Destruction. Son traitement de 50 pages ne sera jamais utilisé. Arrive McG, fraîchement débarqué du succès de Charlie et ses drôles de dames, dont il compte adopter dans un premier temps le second degré sur ce cinquième volet des aventures de Superman. Deux projets apparaissent alors quasi-simultanément. D’un côté, Batman Vs. Superman, écrit par Andrew Kevin Walker (Seven) et retouché par Akiva Goldsman, de l’autre, un reboot de la franchise, premier épisode d’une nouvelle trilogie, écrit par J.J. Abrams (Alias, Mission : Impossible – 3). Wolfgang Petersen (Poseidon) est attaché au premier et les rumeurs veulent que Colin Farrell et Jude Law incarnent respectivement Batman et Superman. Bien que présentant un Superman vêtu de son costume original et volant, le scénario d’Abrams est le favori de Peters ainsi que la Warner qui y voit évidemment un projet plus rentable (nouveau départ) là où le crossover de Walker et Goldsman n’est pas aussi « marketable ». Cependant, malgré la restitution de deux caractéristiques primordiales du super-héros, l’approche d’Abrams est loin d’être réellement fidèle. McG part tourner la suite de son premier film et la Warner fait à nouveau appel à Michael Bay qui refuse une fois de plus. Rob Bowman, Michael Mann, Steven Soderbergh, David Fincher, Kevin Reynolds, et Stephen Sommers sont considérés mais c’est Brett Ratner qui signe. Pendant ce temps, Richard Donner (réalisateur du film initial de 1978), M. Night Shyamalan (fan de Superman et réalisateur d’Incassable) et Joel Silver (producteur de Matrix) essaient de convaincre la Warner de leur confier les rennes du projet plutôt qu’à Peters. Rien n’y fait. Anthony Hopkins est engagé par Ratner, avec qui il vient de tourner Dragon rouge, pour interpréter Jor-El, le père de Superman. Le metteur en scène cherche un inconnu pour tenir le rôle principal. C’est à ce moment-là que le site américain réputé, Ain’t It Cool News, met la main sur le scénario de J.J. Abrams. Et soudain, c’est le drame. Le manuscrit est descendu en flammes par l’un des rédacteurs du site pour ses choix scénaristiques ridicules ainsi que d’impertinentes infidélités à la bande dessinée. Le fanbase crie au scandale. Une pétition circule sur le net et comprend les signatures de nombreux auteurs de comic books, dont Stan Lee et Kevin Smith. Nous sommes en automne 2002. Suite à ces critiques, plusieurs détails de l’histoire sont changés et ce deuxième jet semble plus convaincant (d’autant plus que la première version comportait son lot de scènes réussies selon même les détracteurs les plus violents). Un communiqué officiel de la Warner annonce la mise en chantier du projet et le début de la pré-production. Alors qu’il a déjà engagé un bon nombre des principaux techniciens, Ratner semble être en mauvais termes avec le studio qui chercherait à le remplacer par Tarsem (The Cell), Joseph Kahn (Torque), David McNally (Coyote Girls), Antoine Fuqua (Le Roi Arthur) et toujours Michael Bay, pour qui Josh Hartnett (Pearl Harbor) serait prêt à endosser la cape. Menacé, Ratner vient démentir ces « rumeurs », mais le studio ne croit plus en lui et le fait savoir en mars 2003. L’un des principaux problèmes entre Ratner et la Warner réside dans le choix de l’acteur. Le studio veut une star (comme Hartnett, ou n’importe quel autre minet à avoir été auditionné) tandis que Ratner veut un inconnu (comme le dénommé Matthew Bomer, son favori). Le tournage est repoussé d’août à novembre 2003 à cause de cette question de casting. Brendan Fraser (La Momie) et Matthew Bomer semblent être les deux candidats finaux. Le budget serait estimé à 225 millions de dollars mais le studio espère le descendre à 200. Puis le contrat de Ratner expire (Hopkins part avec lui), la Warner se sépare de Fraser et Bomer et relance les auditions. La date de sortie, prévue pour l’été 2004, est repoussé d’un an. La même liste de réalisateurs potentiels réapparaît avec le nom de McG en plus. L’histoire se répète inlassablement et McG fut une nouvelle fois engagé pour mener à bien le projet dont le tournage doit commencer fin 2003 en Australie, puis en juin 2003 au Canada, ou en Angleterre. L’estimation du budget atteint les 265 millions de dollars. Le casting n’avance pas, avec des noms comme Justin Timberlake et Ashton Kutcher étant évoqués. Plusieurs membres de l’équipe quittent le navire suite aux reports sans fin du tournage. McG part également, victime de sa phobie de l’avion, refusant donc de tourner en Australie, loin de chez lui. Il va sans dire que la Warner ne contrôle plus rien. Une opportunité se crée alors pour Bryan Singer qui rencontre Alan Horn, à la tête de la Warner, et lui expose son pitch pour un nouveau Superman qui n’aura rien à voir avec la mort/résurrection du personnage et ne saura aucunement un reboot à la Batman Begins. Son approche se veut on ne peut plus respectueuse du film de Donner et comprend le film comme un « vague background » à son propre film, reléguant aux oubliettes Superman III et IV (et une partie de Superman II). Peut-être sont-ils éprouvés après tant d’années de galère sur le projet, peut-être Singer s’est-il avéré plus convaincant que tous les autres acteurs de ce triste drame, quoi qu’il en soit, devant l’étonnement général, le projet reçoit le feu vert et le scénario d’Abrams est complètement abandonné. Après tant de déboires, Bryan Singer saura-t-il satisfaire pleinement les fans ? Réponse le 12 juillet."

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