mardi, janvier 31, 2006

 

Déclinaisons.

1. Film pour la route : Thelma & Louise True romance
2. Film pour chialer dans sa bière : Dead man walking ou Love story
3. Film de coquinou : Cum shot II
4. Film hommage à un défunt : Elephant Last days
5. Film pour déclencher une baston : The Warriors
6. Film décadent : Justine ou Eugenie de sade
7. Film sexy : Cum shot III
8. Film propice à la percussion sur bouteille de Kro : Dig
9. Film berceuse : Une histoire vraie
10. Film qui vous rappelle votre enfance : Trilogie Fantomas
11. Film que vous admettez aimer (presque) honteusement : Rocky
12. Film que vous auriez aimé réaliser : Star Wars (of course)
13. Film nostalgique : Marius-Fanny-Cesar
14. Film pour faire danser : « Rize » de Lachapelle
15. Film pour quand on tombe amoureux : Moulin rouge
16. Film que ça fait mal parce qu’il/elle est parti(e) : La reine Margot (personnel)
17. Film pour un dimanche matin pluvieux : Des jours et des lunes
18. Film que vous détestez par-dessus tout : Dirty dancing
19. Film pour se réveiller le matin : Lost in translation
20. Film pour faire chier le monde : Les Bronzés font du Ski.
21. Film pour réfléchir : Bowling for columbine
22. Film motivé : Supersize me
23. Film qui le fait grave dans une chanson : Rabbit in the headlight
24. Film où on ne se fait pas chier à retenir l’histoire : Cum shot IV
25. Film pendant l’acte : Microcosmos Le peuple de l’herbe.
26. Film à regarder avant mon enterrement : « Les vieux de la vieille » ou Zombie.

Toto, Gino, Momo, Hunch à vous....

 

Fabulous Fab.

Vas-y Fab, balançe ta patte :
Vais essayer d'être à ma hauteur avec ma modeste culture musicale... ce sera moins de groupes ou artistes cultes...
1. Chansons pour la route : "Locomotive" Guns & Roses
2. Chanson pour chialer dans sa bière : "Thonking about you" Ash
3. Chanson de coquinou : "Vas-y Frankie" Frankie Vincent
4. Chanson hommage à un défunt : "Wave goodbye" Chris Cornell
5. Chansons pour déclencher une baston : "Duality" Slipknot (pas d'inspiration là...)
6. Chanson décadente : Je n'en connais pas, je suis un gentil garçon... (ou alors "Revolving door" de Crazy Town, c'est dire...)
7. Chanson sexy : "Caramel" Suzanne Vega
8. Chansons propice à la percussion sur bouteille de Kro :"Rathamahta" (ou un truc comme ça) de Sepultura
9. Chanson berceuse : "Dream Brother" Jeff Buckley
10. Chanson qui vous rappelle votre enfance : "Le bal masqué" la compagnie créole
11. Chanson que vous admettez aimer (presque) honteusement : "le droit à l'erreur" Amel Bent
12. Chanson que vous auriez aimé écrire : "Grace" de Jeff Buckley, "5AM" de Incubus, "Best of you" des Foo Fighters, "Don't panic" Coldplay
13. Chanson nostalgique : "Weird science" des Oingo Boingo
14. Chanson pour faire danser : "Mass destruction" Faithless
15. Chanson pour quand on tombe amoureux : "Your song" version Moulin Rouge par Ewan McGregor
16. Chanson que ça fait mal parce qu’il/elle est parti(e) : "Unintented" Muse
17. Chanson pour un dimanche matin pluvieux : rien, je dors...
18. Chanson que vous détestez par-dessus tout : "Blue" par Eiffel 65 ou n'importe laquelle d'Indochine ou de Louise Attaque
19. Chanson pour se réveiller le matin : "Painkiller (summer rain)" Turin Brakes ou "I'm a tree" par Imani Coppola
20. Chansons pour faire chier le monde : ben "Blue" d'Eiffel 65...
21. Chanson pour réfléchir : joker
22. Chanson motivée : une de Rage Against The Machine (...)
23. Chanson qui le fait grave dans un film: "Liberi fatali" Nobuo Uematsu (bon, c'est dans final fantasy VIII mais ça claque!)
24. Chanson où on ne se fait pas chier à retenir les paroles : la chanson des roumains de l'été dernier là...

New ! 25. Chanson pendant l’acte : toujours "Caramel" de Suzanne vega, je persiste
Plus New offer ! 26. Chanson que l’on jouera à mon enterrement : "un homme extraordinaire" les Innocents (wouah!!)
Sidd, Alec, Olivier et Hunch à vous...

 

Panurge mon amour.

Butain de crêbe, c'est ude ébidébie...
1. Chansons pour la route : L’intégrale de Julian Cope & the Teardrop Explodes
2. Chanson pour chialer dans sa bière : "Lovesong" - the Cure
3. Chanson de coquinou : "Closer" - NIN
4. Chanson hommage à un défunt : "Hurt" – Reznor-Johnny Cash
5. Chansons pour déclencher une baston : "La jeunesse emmerde" - B.Noirs- "Qu'est ce qu'on attends" ou "Ca s'passe en bas de chez toi" de N.TM. Punk's not dead the Exploited.
6. Chanson décadente : Sale pute TTC ou Baise les gens KDL.
7. Chanson sexy : Du Rhum des femmes Soldat Louis.
8. Chansons propice à la percussion sur bouteille de Kro : Du Modeselektor ou du Louis XIV (con comme question)
9. Chanson berceuse : "Lullaby" of course
10. Chanson qui vous rappelle votre enfance : "Emmène moi" - M.Torr ou "the roofless house" - Bobby Burns (oups).
11. Chanson que vous admettez aimer (presque) honteusement : "Owo" - Nolwenn Leroy
12. Chanson que vous auriez aimé écrire : "The partisan" - Leonard Cohen
13. Chanson nostalgique : "Confetti" - The Lemonheads
14. Chanson pour faire danser : "My friend Dario" - Vitalic
15. Chanson pour quand on tombe amoureux : "Friday I’m in love" - the Cure
16. Chanson que ça fait mal parce qu’il/elle est parti(e) : "Ouverture" – E.Daho
17. Chanson pour un dimanche matin pluvieux : "A la faveur de…" - Tété.
18. Chanson que vous détestez par-dessus tout : "le poing levé" de l’autre connasse d’Amel Bent.
19. Chanson pour se réveiller le matin : "I feel you" - Depeche mode.
20. Chansons pour faire chier le monde : 2h de Louise attaque devant 8000 personnes en Avril (moi) ou "Pornography" the Cure (eux)
21. Chanson pour réfléchir : "Nuits & brouillards" - J.Ferrat
22. Chanson motivée : "Here's to you (Nicolas & Bart)" - J.Baez.
23. Chanson qui le fait grave dans un film: "Where is my mind" " - the Pixies - Fight club (re-oups).
24. Chanson où on ne se fait pas chier à retenir les paroles : "Didgereedoo" - AFX

New ! 25. Chanson pendant l’acte : "Theme from SHAFT" - Isaac Hayes
Plus New offer ! 26. Chanson que l’on jouera à mon enterrement : "La musique dans la peau" - Zouk machine.
www.20six.fr/sidd, Alec, Olivier, JL2000, Fab passe à ton voisin-sin-sin...

 

Bill Sienkiewicz 's New Mutants.


 

El Topo by Jodo.

"La filmographie d'Alejandro Jodorowsky comprend sept films dont un disparu, le premier, Les têtes interchangées, d'après une nouvelle de Thomas Mann. Il y a donc six titres dans sa filmographie. à travers ses six films, l'auteur de El Topo a réussi à créer son propre univers artistique et métaphysique. Jodorowsky, comme Raoul Ruiz, ne réalise pas seulement des films mais "une oeuvre dans laquelle chaque film est un élément constitutif d'un ensemble" (une continuation conséquente d'un autre). Le véritable art personnel est toujours basé sur l'obsession. En effet, l'oeuvre de Jodorowsky est une variation des mêmes mythes autour du même sujet. L'homme à la recherche de lui-même. Cette obsession est sans doute liée à ses origines. L'artiste est né au Chili d'un père russe et d'une mère argentine d'origine russe. Comme il le dit lui-même, "les enfants ne m'ont pas accepté parce que j'étais russe, les jeunes gens car j'étais juif, les français car j'étais chilien, les mexicains car j'étais français, les américains pensent que je suis mexicain..." Jodorowsky comme Gombrowicz peut se définir comme étranger dans son propre pays. C'est sûrement pour cette raison que son oeuvre n'a pas de frontières. Cet artiste complet (écrivain, metteur en scène de théâtre, auteur dramatique, mime, acteur, auteur de bandes dessinées, compositeur, scénographe...) nous dessine au cinéma la synthèse du monde sans frontières avec ses multiples cultures, mythes, religions, rites. Ce monde terrestre est pour lui trop petit, c'est pourquoi dans La Montagne sacrée, Jodorowsky décrit le monde intergalactique. Pour cet artiste multidisciplinaire, le cinéma est un domaine principal grâce à son caractère polyvalent. Après son premier film, Les Têtes interchangées, il a réalisé l'adaptation d'une pièce d'Arrabal Fando y Lis, Roméo et Juliette arrabalien, freudien : Un homme, une femme, et l'impossibilité de s'unir car la femme est paralysée. Un film réellement cruel pour lequel les acteurs ont subi de vraies tortures et où le sang que l'on voit est réel. En filmant vrai, Jodorowsky a réalisé un rêve honorifique sur la pureté infantile dans un monde sado-masochiste. Un film artistique pur, sans concessions, tourné en toute liberté. Au début des années soixante, il créé avec Arrabal et Topor le mouvement Panique. Le mouvement qu'ils ont crée lui convient mieux dans sa liberté, son ouverture, que la rigidité bretonienne du mouvement surréaliste. En 1971, il réalise El Topo, qui devient un film culte. Sous la forme d'un western se cache un voyage spirituel. Jodorowsky multiplie les images de réalités diverses puisant dans les cultures de plusieurs religions. Le héros du film El Topo plonge dans la folie du monde afin de trouver son identité. Il puise dans les différentes propositions spirituelles ce qui forgera un homme nouveau, un homme meilleur qui a forgé son chemin. El Topo est la Bible multi-religieuse de Jodorowsky. Contrairement à Buñuel qu'il considère comme un cinéaste catholique, il se définit comme artiste métaphysique, réaliste métaphysique. Bien sûr, El Topo nous plonge dans l'univers baroque latino-américain (Antonio das Mortes, Macunaima...) mais Jodorowsky dépasse les frontières du continent, mélange les cultures, explore l'inconscient. Ce western mutli-biblique est un conte philosophique qui résume le monde extérieur. El Topo exprime nos désarrois, nos vérités intuitives impossibles à exprimer. Au travers des diverses métaphysiques (Gurdjieff, Suzuki, le zen, le bouddhisme, la culture japonaise, la culture chinoise, le soufisme, le judaïsme, le Zohar, la cabbale...) le héros évolue. Mais aucune ne lui donne la réponse escomptée. Le spectateur se retrouve devant tant de solutions qu'il parvient à un état de recherche, de quête comme celle de El Topo. "Au moyen de symboles, d'archétypes, je m'adresse à l'inconscient collectif des spectateurs. C'est à ce niveau que les symboles commencent vraiment à opérer, à révéler toutes leurs richesses." Après El Topo, Jodorowsky réalise La Montagne sacrée (1973), film de science-fiction métaphysique situé sur la terre et dans plusieurs galaxies. C'est un parcours initiatique, un voyage intergalactique à la recherche de l'absolu, un voyage d'images dans un univers déréglé. Ce film baroque est hallucinant, proche dans son esprit de O Lucky Man ou de Britania Hospital de Lindsay Anderson. On y trouve une critique sociale, une satire pleine d'ironie d'un monde entaché de misère et de cruauté. Jodorowsky propose des images à la façon d'un puzzle. C'est aux spectateurs de reconstruire ce monde décomposé dans différentes consciences de réalité. "Un film est artificiel, je joue sur l'irréalité pour arriver à la réalité du cinéma" dit-il, "Nous ne sommes que des images, nous ne devons pas rester ici, prisonniers... Adieu à la montagne sacrée, la vie réelle nous attend", dit l'alchimiste à la fin du film. El Topo et La Montagne sacrée peuvent être considérés comme des oeuvres ouvertes, avalanches d'images oniriques, symboliques, laissant une marge d'interprétation infinie. Santa Sangre (1989) fait partie de ce cycle de fables cruelles, de cinéma de rites à la conquête de la vérité intérieure. Jodorowsky n'essaie pas d'expliquer le monde, mais nous propose par une multiplication d'images troublantes, expressives et riches en significations, de réveiller notre conscience sur l'univers et sur nous-même. On l'accuse d'exploiter la violence spectaculaire dans les images qu'il nous montre. Il existe une violence destructrice et une violence créative. Ses films sont imprimés d'une violence créative. C'est un moraliste cruel. Il nous apporte sa propre vision du monde. Laissons-le parler. "Je crois que l'art doit libérer les forces de l'inconscient et doit travailler comme une clé dans votre inconscient. L'artiste sort tout ce qu'il a eu lui-même et le met dans une oeuvre d'art. Les symboles qu'il utilise doivent jouer un rôle cathartique, unir les forces dispersées dans l'inconscient et les projeter à l'extérieur de l'individu. Dans la société, il y a d'énormes quantités de forces dispersées. Le but de l'oeuvre d'art est de canaliser toutes ces forces et de les orienter vers un point de fusion. L'artiste est un catalyseur d'énergies". Alejandro Jodorowsky n'est pas un technicien de la profession cinématographique, il a réussi à élever le cinéma au rang de la poésie."

 

Bill Sienkiewicz's.


 

Juan Jodo.

Relu Juan Solo qui m'a filé envie de mater "El Topo". "Est il encore bien nécessaire de présenter Alexandro Jodorowsky ? Rares sont les scénaristes BD jouissant d'une notoriété égale à la sienne. Fils d'émigrants russes et né au Chili, Jodorowsky est popularisé par la série qu'il co-réalise avec Moebius, L’incal. Il est aussi le père d'une foultitude de projets à succès, en partenariat avec des dessinateurs toujours différents (La caste des Méta-barons avec Gimenez, Face de lune avec Boucq, Le Lama Blanc avec Bess). Dans sa carrière de scénariste BD, Juan Solo marque un pic. C'est grâce au premier volume de cette série que Jodorowsky décroche à Angoulême, en janvier 1996, l'Alph'art du meilleur scénario. Sur quatre tomes, suivez la biographie au vitriol de Juan Solo, jeune loup haineux d'une région pauvre d'Amérique du Sud. De l'enfance, passée dans les bas fonds moisis d'un milieux latino urbain sauvage, jusqu'à la mort, hiératique, en passant par l'ascension et la chute au coeur de la pègre nationale, suivez les méandres de la vie de ce chien fou. Si l'on se promène sur Internet, et que l'on s'intéresse aux boutiques, en ligne, proposant de vendre les albums Juan Solo, on s'aperçoit rapidement que cette bande dessinée est souvent classée dans la catégorie « policier » ou « thriller ». Nous sommes au coeur du problème. Si Juan Solo avait été un film, on l'aurait sûrement classé « d'auteur ». Autant dire qu'il est inclassable. C'est une série qui plaira à coup sûr aux blasés de la BD et du cinéma dit « de genre » avec des personnages manichéens, des « james bond girl » à tous les étages et un héro qui ne tue que pour se défendre. Si vous ne pouvez plus supporter le vide psychologique et l'absurdité manichéenne qui animent les personnages de BD telles que Largo Winch, Lanfeust mes couilles ou encore les derniers XIII, Juan Solo est une BD faite pour vous. Juan Solo, héro subversif ? Juan Solo est bien loin de l'archétype américain du « bad guy » au grand coeur. Si l'on doit le comparer à des héros du grand écran, il rappelle plus, dans les deux premiers tomes tout au moins, les héros des films d'action américain des années quatre-vingt. Cruel, plus dur que ses ennemis, n'hésitant pas à éliminer tout ce qui peut se trouver au travers de son chemin, Juan Solo est sur ce point comparable aux héros fascistes accouchés par l'Amérique post-Vietnam. Mais le seul personnage hollywoodien qui semble soutenir la comparaison avec cet arriviste violent qu'est Juan Solo est certainement Tony Montana, le personnage créé par Brian DePalma et interprété par Al Pacino dans Scarface. Ayant tous deux commencé tout en bas de l'échelle sociale criminelle, Tony Montana et Juan Solo, caractérisés par une arrogance et un rapport à la violence inouï, vont peu à peu se hisser, chacun dans leurs univers respectifs, jusqu'au sommet de la pègre pour se vautrer dans le luxe, avant de connaître une chute vertigineuse. Dans ce cheminement, la seule différence est que, Juan Solo, lui, connaîtra, à sa manière, le repentir... Juan Solo n'épargne rien au lecteur : humiliations, viols, meurtres sanglants... Le crime est montré sans ombrages, sans tabous. Il en est de même pour la politique. Les politiciens sont montrés comme d'horribles magouilleurs, n'hésitant pas à faire massacrer des populations entières pour s'assurer la conservation du pouvoir (le deuxième tome de Juan Solo est intitulé les chiens du pouvoir). La misère du peuple latino-américain est montrée, démontrée, lors de chacun des quatre tomes. Cette dénonciation de la misère sociale, de la corruption politique et de la violence a d'autant plus d'impact que, jusqu'à ses 24 ans, Alexandro Jodorowsky a vécu au Chili, un pays qui ne fait pas figure d'exception au coeur de cette Amérique du Sud meurtrie. Réalisme social, donc. Mais Jodorowsky ne va pas plus loin. Les noms de ville, les noms des politiciens, le pays dans lequel se déroule l'action... Tout cela est fictif. Jodorowsky dénonce une situation réelle, avec, comme outil, l'imaginaire. Sa démarche rappelle celle du cinéaste Francesco Rossi, qui, en 1963, avec son film Main Basse sur la ville, dénonçait l'arrivisme et la corruption politique qui étouffaient tant la péninsule italienne d'alors. Le réalisateur italien avait conclu son film sur ces paroles, qui n'avaient pas manqué de faire scandale : « Les personnages et les faits présentés ici sont imaginaires. La réalité sociale qui les produit, elle, est authentique ». En plus des raisons déjà évoquées, d'autres choses éloignent Juan Solo du type réaliste pur. La série, notamment le quatrième tome, verse beaucoup dans le lyrisme. Des apparitions fantomatiques nous font douter de ce que nous sommes en train de lire. De nombreux éléments, comme la queue de Solo, nous rapprochent à de nombreux moments du genre fantastique. A souligner aussi, dans le scénario de Jodorowsky, les très nombreuses similitudes entre Juan Solo et Œdipe Roi, l'oeuvre de Sophocle. Mieux vaut ne pas les détailler, pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte de cette série au lecteur de cette critique. Le dessin de Bess est on ne peut plus approprié à l'histoire de la série. Il épouse à merveille l'odeur nauséeuse et violente qui émane du scénario de Jodorowsky. Bess verse, comme Jodorowsky, dans une description sans concession. Sa plume ne tente pas d'esthétiser la violence, elle la dévoile crûment. Bess confirme tous ses talents de dessinateur et s'adapte à tous les paysages et à tous les personnages. De la décrépitude urbaine des premiers tomes au désert infini du quatrième, son coup de patte est irréprochable... Ce qui ne veut pas dire qu'il plaira à tous les coups. Mais ceux qui ont apprécié le graphisme de sa précédente série, Le Lama Blanc ne pourront pas être déçus. Juan Solo est donc une série à lire. Disponible dans toutes les bonnes bibliothèques, cette BD est toutefois à déconseiller aux âmes sensibles... Mais, comme il a été dit plus haut : ennemis du consensualisme et autres puristes de l'image « vraie », jetez vous sur ces quatre tomes, à dévorer de toute urgence. Juan Solo, du premier au dernier tome, est paru entre 1995 et 1999. Mieux vaut, si possible, lire les quatre volumes à la suite. L'édition intégrale, parue chez les Humanoïdes associés en 2002, vous en donne l'occasion. Tome 1 - Fils de Flingue. Tome 2 - Les Chiens du pouvoir. Tome 3 - La Chair et la gale. Tome 4 - Saint Salaud."

 

Jack, tueur de géatns.

Ma première grosse claque, j’avais 12 ans c’était un mardi soir à la dernière séance…"Le sorcier Pendragon fait enlever la princesse du royaume de Cornwall - dont il fut chassé - avec l'aide d'une dame de compagnie, d'un nain démoniaque et d'un géant. Il exige comme rançon l'abdication du roi et même son trône. Jack a tué ce premier géant et est anobli par le roi pour ce fait d'arme. Et chargé d'aller délivrer la princesse qui se trouve dans une forteresse maritime peuplée de créatures monstrueuses. Un voyage périlleux commence... Ce classique du cinéma fantastique devenait rare et il faut remercier Cinémalta, vecteur des belles reprises de l’Étrange Festival parisien fondé par Frédéric Temps et Gilles Boulanger, de nous le restituer en DVD zone 2 Nathan H. Juran (1917-2002) - d’origine tchèque d’où le "H" (Herz) que l’on trouve parfois rajouté à sa signature - livre un film assez lourd, un peu inférieur à celui de 1958 mais qui est néanmoins un vigoureux produit de série B de sa veine "enfantine" à qui le temps confère une patine très séduisante. On comprend qu’Eddy Mitchell ait voulu lui rendre hommage au cours d’une de ses "Dernières séances" il y a près de 20 ans à la télévision française. Certes moins apprécié des spécialistes que son The Seventh Voyage of Sinbad (1958) en raison de l’absence aux effets spéciaux de Ray Harryhausen et à la musique de Bernard Herrmann, il constitue pourtant un dyptique tout naturel avec celui-ci. Après un conte oriental digne des Mille et Une Nuits, un conte médiéval : dans les deux cas, une princesse à sauver des maléfiques entreprises d’un magicien démoniaque. Et une volonté identique de fabriquer un film "pour enfants" que les adultes ne se lassent bien sûr pas de revoir ! On peut préférer, dans la filmographie de Juran, des films fantastiques destinés aux "adolescents" plus angoissants et impressionnants comme The Deadly Mantis [La chose surgie des ténèbres] (1957) ou 20 Millions Miles to Earth (1955). Sans parler de la veine "adulte" proprement violente qui s’exprime dans le film d’épouvante, le western, le policier : The Black Castle [Le mystère du Château noir] (1952) avec Boris Karloff, Law and Order [Quand parle la poudre] (1950) avec Ronald Reagan en shériff "nettoyeur", Highway Dragnet (1954). Ici Juran a collaboré aussi au scénario : il ne s’est pas trop fatigué ! Son film est le produit d’une tradition anonyme qu’il reproduit sans innovation particulière. Et les décors qu’il créa pour les autres, on voudrait qu’il les soigne autant dans ses propres films car, ici, la faiblesse du budget est tout de même flagrante cf : la cabane de Jack ou le bout de château de Pendragon. Et le producteur Edward Small n’est sans doute pas de la veine d’un Charles H. Schneer, grand producteur indépendant de cinéma fantastique Reconnaissons que les effets spéciaux d’animation de Lloyd L. Vaughan copient lourdement ceux de Harryhausen : le géant monocéphale du début et celui bicéphale de la fin évoquent tout à fait les créatures harryhausenniennes du film de 1958. À l’inverse, notons aussi que les soldats en armure qui jaillissent du sol et naissent des dents d’un dragon ont dû inévitablement inspirer Harryhausen deux ans plus tard pour la création de ses futurs squelettes nés de la même manière dans Jason et les Argonautes (1963) de Don Chaffey. Dans le milieu restreint des «sfxistes» des années 1960, chacun se révèle prédateur de chacun. Les trucages en "Fantascope" de Howard A. Anderson, le format 1.66 en Technicolor utilisé par le directeur de la photographie David S. Horsley, le travail de Vaughan et aussi celui des techniciens de la "Stop motion animation" Wa Chang, Gene Warren et Tim Barr : tout cela contribue à la beauté du film même si ses couleurs sirupeuses sont souvent bien agressives. Comme souvent dans le cinéma fantastique populaire, la vulgarité du matériel de base permet précisément l’épanouissement de la poésie la plus pure. L’ouverture du film est ainsi plastiquement splendide : on passe d’un temps mythique (les pages du livre) à une temps historique légendaire (le début du film avec des personnages en chair et en os) qui doit s’en dégager pour devenir autonome. L’interprétation est correcte : Torin Thatcher compose un mémorable magicien Pendragon même si dans ce registres il est inférieur à la finesse d’un Basil Rathbone chez Bert I. Gordon ; Anna Lee (l’héroïne de Hangmen Also Die [Les bourreaux meurent aussi] (1943) de Fritz Lang et Bedlam (1947) de Mark Robson, ici encore belle en blonde platine dans le rôle de Lady Constance) et la mièvre princesse Judi Meredith ont chacune de belles scènes de possessions et de double jeu ; enfin Kerwin Mathews compose un héros sympathique quoiqu’un peu fade. Restent l’aide-démon défiguré, le gnôme irlandais enfermé dans sa bouteille qui s’exprime en vers ridicules, le petit garçon et le vieux marin : ils donneront une crise d’urticaire légitime à tous les adultes et lasseront ferme les enfants qui, tous, leur préféreront bien sûr les monstres et les combats. Les apparitions des sorcières sont ridicules en scène d’intérieur et, de nuit sur l’océan, utilisent des équidensités colorimétriques et des animations de couleurs : elles sont un peu répétitives et manquent de saveur. Une seule idée géniale – inspirée par La Belle et la Bête (1945) de Jean Cocteau ? – celle des bras anonymes jaillissant des murs. Ils ne tiennent plus des torches comme chez Cocteau mais des épées et on doit se battre contre eux pour traverser un couloir. Idée bien plus sublime et terrifiante en soi que celle du dragon final par exemple, même si le spectacle en est remarquablement réalisé. Pour elle, au moins, le film mérite absolument d’être vu. Roman Polanski utilisera à nouveau d’une façon novatrice cette image névrotique dans Repulsion (1965) avec Catherine Deneuve. Freddie Francis la portera à son paroxysme dans l’hallucinante scène du «mur aux lames de rasoirs» de Tales from the Crypt [Histoires d’Outre-Tombe/La crypte des horreurs] (1972). Nathan Juran, ancien décorateur et directeur artistique oscarisé comme tel par Hollywood, concevait la mise en scène comme une affaire purement technique et ne se voulait nullement visionnaire ou artiste créateur. Il avouait que son art était, de son point de vue, une pure technique et qu’il n’avait jamais conçu ses films que dans un simple but commercial. Mais, puisque nul n’est moins bien placé que l’auteur pour juger de son œuvre, avouons notre plaisir d’enfant retrouvé à la vision de cette séquence sur laquelle plane l’inspiration la plus pure. Ici au moins le souffle de la folie et de la peur réussit enfin à s’incarner : c’est l’essentiel."

lundi, janvier 30, 2006

 

Bancal city étage 14 (rayon la mort dans l'âme).

Quelques soient les a-prioris qu'on peut avoir sur Arthur ou sur une telle commande "personnelle", une chose est claire, cette 2ème bande-annonce confirme que ce court est d'une haute qualité technique, comparé aux productions habituelles françaises. Le niveau est celui d'un long-métrage d'animation, et l'influence japonaise semble ici tout a fait bien digérée, chose assez rare en occident. Au niveau du fond, on nous propose un joyeux délire ultra-violent, où Arthur taille en pièce les invités de son émission, pour notre plus grand plaisir. Une folie improbable, loin de la prod megalo que certains pouvaient imaginer, et mis en scène avec punch par l'équipe de Grigriproductions. Je vais faire mon Jean Pierre Camus : C'est la mort dans l'âme que je dois annoncer l'annulation des Buzzcocks à Marmande (snif) bon faut que je me fasse une raison je suis entouré de blaireaux... Obligé d'aller voir les p'tits potos de T.A.T à Mont de Marsan le 11 Mars avec Yann Thiersen, Queen Adreena, Sithk et Alec Empire, intéressantes rencontres en perspectives (diffusion dans Lullaby). Quelques achats ce weekend : Tout d'abord l'excellent coffret Aeon Flux en attendant le navet (mais non je l'ai pas vu) de "fightgirl", l'intégrale de la série de Peter Cheung plus la mini serie plus des tas de courts...la classe... Achats de la main de fer (où les origines du score de Tarantino et l'influence majeure de Iron fist (mais si mais si...) et du dernier Kid Paddle pour mon atelier pâte à sel (gruks assez réussi, photos bientôt). La pâte à sel c'est le bordel, mais ça reste une bonne introduction à l'argile (syndrome Alicia)... Reste plus qu'à trouver un four de potier... Raté le tournoi de Jujitsu de Dimanche, je suis vraiment un branleur... http://www.catsuka.com/arthurenvrai_da_trailer.php

 

Arnaud ce soir sur TF1.


 

The devil's rejects.

Vu ça en pas légal, bien meilleur que le premier. "Paradoxe : l'excellent The devil's rejects, la suite de House of 1000 Corpse, sortira dans l'Hexagone en juillet 2006 alors que le sympathique premier volet n'en a pas eu les honneurs. On vous éclaire ? L'horreur est un genre qui commence à être (enfin) considéré, comme à la grande époque. Alors qu'on aurait pu présager un direct-to-dvd pour Hostel, d'Eli Roth, on apprend que ce dernier aura les honneurs d'une sortie hexagonale (1er mars), il en sera de même pour The devil's rejects, de Rob Zombie qui sortira le 26 juillet prochain. Rien de tel pour animer l'été. Bonne nouvelle ? Assurément. Mais décision étrange tant le premier volet House of the 1000 corpse n'a pas connu cette joie. Cela s'explique par le succès au box-office US (comme pour Saw, de James Wan, qui, souvenez-vous, ne devait pas sortir en France) ou alors la simple qualité du métrage qui, effectivement, surpasse le premier opus mais surtout bat les records en terme de perversité et d'effluves gore. Souvenirs, 2003 : House of the 1000 Corpse, film d'ores et déjà culte pour pas mal de goreux. Qu'est-ce que c'est ? Deux jeunes couples se lancent à la recherche du docteur Satan, une légende locale. Surpris par un terrible orage, ils se réfugient dans une mystérieuse demeure où réside une famille pour le moins étrange. Celle-ci se compose de membres adeptes du cannibalisme et de rites sataniques. Le cauchemar peut commencer... Le film de Rob Zombie (alias Robert Cummings, pour les intimes) est à l'image du chanteur des feu White Zombie : drôle, sans limites et dégénéré. A l'instar de la station service qui se transforme en parc d'attractions. A l'instar de cette famille qui attend des visiteurs pour accomplir des rites sataniques. De la même façon que Marylin Manson a pillé Alejandro Jodorowsky pour ses clips, Rob Zombie reprend, lui, ironiquement, le style MTV en le mixant à des allusions persos, des films de terreur viscérale des années 70 (Massacre à la Tronçonneuse, en premier lieu) et pléthore de références (Rah lovely Bill Moseley). Mais la forme faussement rassurante et la désinvolture apparente sont des leurres pervers : House of 1000 Corpse est en réalité sous ses allures de film de potes sympathiquement barré, un précipité vraiment malsain qui joue avec le sang et se contre-fout de la morale, comme nous le prouve un dénouement en queue de poisson, qui rappelle celui de l'inestimable Brazil de Terry Gilliam. L'effet n'est pas le même (Brazil est un film qui rend malade au propre comme au figuré), mais c'est surprenant. Les personnages sont tous aussi tarés les uns que les autres et, dans cette famille sanguinaire, ils ne rivalisent que de médiocrité. Par la concentration de formes viles, par l'oppression de tics formels agaçants, le film irrite au plus haut point si on ne se fond pas dans l'atmosphère d'emblée. Autrement, c'est un petit Hellbilly délire de luxe : souvent drôle et très mal élevé. 2005 : Oubliez Brazil et accessoirement le premier opus. La suite est infiniment supérieure même si House of 1000 Corpse possédait de nombreuses qualités. The Devil's rejects est plus poisseux, irresponsable et inconfortable et peut se voir comme une réponse à ceux qui ne prenaient pas l'apprenti cinéaste au sérieux. Il gomme les aspérités tannantes (filtres esthétisants maladroits) et affirme son goût pour les trognes et les dialogues très écrits, voire égrillards et cocasses, pour ne pas dire tarantinesques. Passé un prologue hystérique, le film prend son temps pour édifier un contexte, une situation, une histoire. L'importance des médias à travers la télévision et le parcours des deux tueurs malades évoquent Tueurs nés mais Rob Zombie, tout aussi provocant que pouvait l'être Stone, ne cherche pas à dénoncer quoi que ce soit et plaide davantage pour le plaisir immédiat. C'est bizarrement là où ça peut coincer. La première partie opte pour l'immoralité en se plaçant du point de vue des tueurs en faisant plus ou moins consciemment du spectateur un complice mutique. Le parti pris est sciemment dérangeant. Les deux Devil's rejects prennent en otage des innocents dans un motel et soumettent les séquestrés à des actes humiliants. On y voit beaucoup de choses (de la nudité frontale, du vomi, du sang…). L'horreur est parfois désamorcée par l'humour, l'ironie, la distanciation ou le simple cabotinage des interprètes ; parfois pas du tout. La bande-son de Tyler Bates (L'armée des morts) appuie incidemment le décalage. Certaines scènes, étouffantes ou malsaines, essentiellement dans le motel insalubre (le lancer du couteau dans le poitrine ou lorsque l'une des victimes porte un masque dont on vous laisse la surprise resteront sans conteste comme les passages les plus chocs), sont littéralement reprises de La dernière maison sur la gauche et Massacre à la tronçonneuse. Les rapports entre les protagonistes sont violents et rudes. La suite, avec Ken Foree (Zombie) dans un rôle gratiné, prend la forme d'un vigilante avec la sous-intrigue d'un sheriff assoiffé de haine et corriace (William Forsythe) qui venge un des siens victimes des besognes sanglantes des Firefly et leur inflige des tortures innommables. La réussite paradoxale du film réside dans le fait qu'il ne rend pas les salauds plus sympas, qu'il ne cligne pas ostensiblement à l'œil du spectateur en balançant de la violence gratuite et ne cherche à rendre la violence consommable. Fait de contradictions et de passages brutaux, The Devil's rejects s'impose comme un authentique film de tarés, plus proche du cinéma de Peckinpah, chaud et méchant comme l'enfer, plus maîtrisé et dur que House of 1000 Corpse. Plus amoral et violent parce qu'il se complaît à nous rappeler accessoirement que sous le masque gentil du clown peut se cacher un vilain monsieur (Sid Haig, sorte de vieux Tim Curry du temps d'Il est revenu). C'est en cela, dans sa perversion des conventions et des figures archétypales, qu'il est aussi très sulfureux et assez drôle. Signalons enfin que dans le rôle des tueurs, Bill Moseley et l'actrice Sheri Moon sont impériaux. Le premier, on savait ses prédispositions pour incarner les bêtes inhumaines ; la seconde, épouse de Rob Zombie à la ville, possède le grain de folie adéquat pour jouer les belles garces redoutables. Tout ce laïus pour confesser que oui, Rob Zombie a un potentiel certain dans le genre horrifique mais que non, ce n'est pas demain la veille qu'il va convaincre les réticents, les cartésiens et les néophytes. On a hâte de le revoir sur grand écran après son passage éclair au marché du film à Cannes...

vendredi, janvier 27, 2006

 

Le Cartel de Cali.

Ce soir c’est le concert de Cali à la Médoquine. C’est bourré à craquer de trentenaires venus entendre "elle m’as dit lalalalalla". Nous entrons, c’est la première partie "Daguerre" un mélange de Miossec, Zézé Mago et de Bertrand Cantat, bof… Je cherche désespérément un endroit où poser mes fesses. "Tiens c’est pas ta collègue derrière nous ?" "Ah si" (ah ben ça commence bien…) "Chaque fois qu’on voit un marmandais on est pas obligé d’aller le saluer, tu sais…" "Salut Val salut Fred ça va ? Quoi t’es enceinte ?" Bon je vais me rasseoir…Putain il va commencer ce concert oui ou merde…Les lumières s’éteignent. Une intro lyrique sous des néons bleutés. Classe. Ouverture avec la plus cruelle du répertoire "Je suis le veuf d’une traînée qui n’est même pas encore morte…"Bon esprit. Projecteurs. La claque. Je découvre un fou furieux disloqué, pantin désarticulé qui saute partout comme un fou sur une jambe essayant désespérément de se péter l’autre ménisque. Je vais la faire court, 2h30 de concert où je n’ai pas une fois regardé ma montre, 2h30 de concert où cet espèce d’allumé n’as cessé de provoquer le public ("Bonsoir Toulouse", "Bordeaux ? y a du bon pinard mais faut se taper Juppé alors à choisir…"), parfois choquant (il fait monter une gamine sur scène pas plus de 18 ans et la palpe dans tous les sens sur une reprise de Daniel Darc) Cali est Dark très même de la cold wave big band chanté par Sid Vicious Nougaro, J’ai l’impression d’avoir Minos, le tueur psycho de peur sur la ville avec Belmondo en face de moi : Cali impressionne mais Cali (r)assure Des textes horriblement noirs (à faire passer le courage des oiseaux pour Tata Yoyo) des plaies, des coups, des bosses le tout sous de la dorure…"Le bonheur est une vieille qui boite sur du verglas". Taureau dans l’arène il hurle et trépigne, harangue et saute, pleure et crie, slamme et j’aime ça… Au pied du mont Canigou, dans la région de Perpignan, on peut rêver aussi bien de ballades symphoniques et mélancoliques que de chansons allègres, de pop-music que de cabaret, de guitares acoustiques que de violons entraînants. On peut même aller au bout de ses rêves et les réaliser. C'est surtout sur scène que Cali va découvrir les rigueurs du métier, au sein de groupes locaux comme d'orchestres de bal. Tout est bon pour apprendre avant de se lancer, en 1994, avec le groupe Indy. Deux albums auto-produits et 200 concerts plus loin, la motivation est toujours intacte, mais c'est l'heure de passer à autre chose. Marqué par le rock indépendant, Cali se lance dans une autre aventure : Tom Scarlett (il le rappelle entre deux chansons "J’ai joué au Jimmy il y a quatre ans devant quatre personnes bourrées et vous n’étiez pas là…"). Il chante, co-compose, interprète et écrit tous les textes. Un album voit le jour en 1997, toujours autoproduit. Des concerts, toujours de concerts : 300 dates en 5 ans. Avec, au bout du parcours, une remise en question : et si c'était mieux tout seul ? Tom disparaît, Bruno déménage, fin du premier acte. Après la montagne, la mer. Après la guitare, le piano. Cali écrit, compose, arrange des nouvelles compositions plus personnelles. Le temps passe vite : nous sommes déjà en 2001 son répertoire est riche de 40 nouveaux morceaux. Fidèle à sa réputation, Cali tourne : des premières parties (Brigitte Fontaine, Bénabar), des festivals (Francofolies). C'est à La Rochelle qu'il est remarqué par Labels qui lui propose de produire et distribuer son premier « vrai » album, celui qu'il méritait depuis longtemps. Enregistré sous la houlette de Daniel Presley (Breeders, Faith no more, Spain, Venus) Cali et ses musiciens mettent ce disque en boite en deux étapes : en Angleterre (Parkgate) pour les instruments et les voix, puis au Médiator de Perpignan pour les arrangements de cordes. Le résultat est tout en nuances, à l'image de l'écriture de Bruno : un mélange inédit de tendresse et de vacheries, de désespoir et d'optimisme. Depuis Miossec, on n'avait pas entendu de propos aussi directs, de langue aussi bien pendue, d'ironie aussi sèche. Avec ce timbre si particulier qui respire à la fois le soleil et le bois, Cali panse ses blessures intimes au vitriol. Une fois guéri, il chante l'amour avec ivresse, cet "amour parfait" après lequel il court en faisant semblant d'y croire. Car en dépit de ses illusions perdues, c'est sur une note d'espoir que se termine l'album, ce premier album longuement mûri en fût. C’est indéniable, Cali porte bien son nom et on va le réaliser avec plus de force sur ce deuxième album qui entre dans le corps comme une fièvre catalane. Nous étions restés sur les prestations cathartiques de Cali sur scène essoré à chaque fois par la sueur d’un rock abrasif et d’un folk mélancolique. Comme un feu qui dévore le ventre, Cali s’est à nouveau mis dans le vertige de l’urgence pour écrire et composer ce nouveau disque qui transpire l’énergie de la sueur et l’envie d’être peut-être plus frontal encore. La voix brûle les sentiments toujours extrêmes avec une vérité désarmante. Les mots exorcisent les douleurs traquées. Cali provoque en duel, son besoin impérieux de vivre toujours plus vite et sans concession aucune. Il y a chez lui la fidélité atavique d’un artiste en proie à une reconnaissance tardive qu’il sait assez rare pour être choyée. Super étonné ; je sors de la salle sur le cul, il m’as bluffé le con. Cali en concert : ça tue. J’ai vu énormément d’artistes se produire dans cette salle mais jamais je n’ai vu l’artiste et les musiciens slammer ensemble et être porté a travers toute la salle (même la violoncelliste qui se faisait tripoter les fesses dans tous les sens) jusqu'au fond de la salle. Ce mec à un grain, il est complètement taré…Une fois arrivé au fond de la salle, il a commencé à l’escalader le mur et à monter au plafond, pour finalement redescendre et retraverser la salle à nouveau porté par le public en gueulant "Soyons désinvoltes" à s’arracher les cordes vocales…J’avais jamais vu ça…Autant de communion avec son public j’avais rarement vu ça…Il est 23h30. Bravo, j’ai une putain de chair de poule…

 

Man Ray.

1890 Emmanuel Radnitsky naît le 27 août à Philadelphie (Pennsylvanie) 1897 Sa famille s'installe à Brooklyn (New York) 1903 Bar Mitzvah 1904 Etudes secondaires (high school). Cours de dessin libre et de dessin industriel. A la fin de mes études, j'avais une formation technique complète, quoique élémentaire, en architecture, en mécanique et en calligraphie.» 1908 Reçoit une bourse pour étudier l'architecture, mais il y renonce: « Je ne m'intéresse pas à l'aspect extérieur. Je m'intéresse à l'intérieur des bâtiments. Donnez moi de l'espace, de la lumière et de la chaleur, je me débrouillerais avec le reste» 1910-1911 Commence à fréquenter le Ferrer Centre (ainsi nommé à la mémoire de l'anarchiste espagnol). Le centre fonctionne sur des principes libertaires, dispense des cours de dessin, d'aquarelle. En fait, tout y était libre et gratuit, même l'amour». Il fréquente la galerie '291' d'Alfred Stieglitz et y découvre l'avant garde artistique. 1911 S'installe à New York. 1912 Printemps. Se fixe à Ridgefield, dans le New Jersey. Il travaille comme dessinateur publicitaire. 1913 Il visite l'Armory Show et y découvre l'avant garde européen, avec les oeuvres de Marcel Duchamp et Francis Picabia. Il peint son premier tableau cubiste : Portrait d'Alfred Stieglitz. Rencontre Donna Lecoeur (Adon Lacroix), poète de culture française qui lui fait lire Baudelaire, Rimbaud, Lautréamont, Mallarmé, Apollinaire. Travaille à mi-temps comme dessinateur chez un éditeur de cartes et d'atlas : il y restera jusqu'en 1919. Il tente, avec le poète Alfred Kreymborg de créer une communauté d'artistes à Ridgefield. 1913-1914 Hiver. Rencontre un poète amateur, Hartpence; ce dernier lui présente Daniel, un commerçant aisé qui ouvre plus tard une galerie d'art. 1914 Mai. Epouse Adon Lacroix, avec laquelle il vit à Ridgefield. Il a abandonné son nom de famille et s'appelle désormais Man Ray, comme en témoigne le registre de mariage. Août. La guerre ayant éclaté en Europe, il doit remettre le projet de se rendre en France avec Adon Lacroix. Il calligraphie les textes d'Adon et les enrichit de dessins et de lithographies. 'A Book of Diverse Writings' sera publié l'année suivante. 1914-1915 Achète un appareil de photographie pour reproduire ses tableaux. 1915 Septembre ou octobre. Première rencontre, à Ridgefield, de Marcel Duchamp. Octobre-novembre : première exposition personnelle à la galerie Daniel : une trentaine de tableaux accompagnés de dessins. Après la fermeture, Arthur J. Eddy achète six toiles pour 2000 dollars. Avant l'hiver. Revient s'installer à New York, Lexington Avenue. 1915-1916 Participe aux soirées organisées chez les Arensberg (Walter et Louis), où il rencontre Charles Demuth, Georges Bellows, Joseph Stella, William Carlos Williams, et les français expatriés, Marcel Duchamp, Francis Picabia, Edgar Varèse, Jean Crotti. Avec Marcel Duchamp, il participe aussi au mouvement Dada New-Yorkais. 1916 Avant l'hiver. Déménage pour la vingt-sixième rue, près de Broadway. Peint The Rope Dancer Accompanies Herself with Her Shadows (La Danseuse de corde s'accompagne de ses ombres). 1916-1917 Revolving Doors : «Des collages montés sur un axe, avec des gonds, de sorte qu'on pouvait les tourner et les regarder l'un après l'autre.» 1917-1920 John Quinn (et Roché ?) l'engage pour photographier des oeuvres d'art qu'il possède ou qu'il a l'intention d'acheter. 1917 Peint Suicide, une des premières aérographies.» Résultats étonnants; on aurait dit de la photographie, quoique les sujets eux-mêmes n'eussent rien de photographique». Premier «cliché verre». 1918 Ferdinand Howall commence à collectionner l'oeuvre de Man Ray. Reprise de La Danseuse de corde en aérographie. 1919 Rompt avec Adon. La volière, aérographie. 1920 Correspond avec Tristan Tzara. Dessine son premier jeu d'échecs. Photographies en collaboration avec Marcel Duchamp. Essaie de tourner avec Marcel Duchamp un film anaglyphique - en relief - à deux caméras. 29 avril signe, avec Marcel Duchamp et Katherine Dreier, l'acte constitutif de la «Société anonyme Inc.» (Museum of Modern Art). 1921 7-26 mars. Philadelphie (Pennsylvanie). Gagne dix dollars pour Le Portrait d'un sculpteur (Berenice Abbott) au concours de photographies de John Wanamaker : 15th Annual Exhibition of Photographs. Tourne un film avec Marcel Duchamp : 'Madame la Baronne Elsa von Freytag Loringboven se rase le pubis'. 21 juin. Marcel Duchamp quitte New York pour Paris. Juillet. Reçoit de l'argent de sa famille et 500 dollars de Ferdinand Owald pour se rendre à Paris. 14 juillet. arrive à Paris. Marcel Duchamp l'introduit auprès des Dadaïstes. Août. Vit dans une chambre sous les toits, 22 rue de la Condamine, chez Yvonne Chastel. Rencontre Paul Poiret. Octobre.Rencontre Jean Cocteau qui l'introduit auprès de ses nombreuses relations. A partir de novembre. Nombreux portraits biographiques. Vers Novembre. Première rayographie. Rencontre Satie au vernissage de l'exposition à la Galerie des Six ; en sa compagnie il réalise Cadeau, fer à repasser hérissé de clous. Recherches optiques avec Marcel Duchamp qui aboutiront à' Anémic Cinéma'. Rencontre Kiki. Novembre ou décembre. S'installe à l'Hôtel des Ecoles, rue Delambre, à Montparnasse. 1922 Nombreux portraits, parmi lesquels ceux de Gertrude Stein, Georges Braque, James Joyce, Jean Cocteau... Travaille pour les éditeurs parisiens d'ouvrages en anglais. Photographies de couvertures pour les revues Mecano, The little Review, Ma, Les Feuilles libres, Aventura. Devient photographe de mode pour les collections de Paul Poiret. Janvier. Tristan Tzara vient habiter l'hôtel des Ecoles. 10 janvier. Ouverture du Boeuf sur le toit. Des photographies de la «bande à Cocteau» y sont accrochées. Février. Se rend probablement avec Francis Picabia à Saint Raphaël. 17 février. Man Ray signe la résolution proposée par Tristan Tzara contre le Congrès de Paris d'André Breton. Juillet. Loue un atelier au 31bis rue Campagne Première. Mi-octobre fin novembre. Malade, garde la chambre. 18 novembre. A la demande de Jean Cocteau, il va prendre une photographie de Marcel Proust sur son lit de mort. Réalise son premier film 'Retour à la raison'. 1923 «En 1923, j'étais un photographe établi» Prend Berenice Abbot comme assistante jusqu'en 1926. 6 juillet. Son film 'Retour à la raison' est présenté au cours de la soirée du Coeur à Barbe au théâtre Michel. Dudley Murphy propose à Man Ray de tourner un film. le projet échoue et Murphy convaint Fernand Léger de réaliser 'Ballet mécanique' dont une partie de la photographie est de Man Ray. Novembre. A Montparnasse, ouverture du Jockey, où se produit Kiki. Décembre. Marcel Duchamp s'installe à côté de Man Ray à l'Hôtel Istria, 29 rue Campagne-Première, 1924 Automne. Partie d'échecs avec Marcel Duchamp filmée dans Entracte de Francis Picabia et Renée Clair. Monographie de Georges Ribemont Dessaignes, Man Ray (Gallimard). 1925 Avril. Exposition des Arts Décoratifs. Man Ray photographie la section de haute-couture. Mai. Les éditions française et américaine de Vogue publient ses photographies de mode. 1926 Mai. Tourne 'Emak Bakia' à l'exposition de la «Société Anonyme» au Brooklyn Muséum. 'Anémic cinéma' avec Marcel Duchamp et Marc Allégret. 1928 13 mai. Studio des Ursulines. Première de 'L'Etoile de mer', film réalisé par Man Ray sur un poème de Robert Desnos. Le film tient l'affiche jusqu'en décembre au moins. Figure aussi au programme 'L'Ange Bleu'. 1929 Biarritz. Lee Miller deviendra son assistante, jusqu'en 1932. Octobre. Projection des 'Mystères du Château du Dé' au studio des Ursulines 1930 Eté. Bal blanc chez la Comtesse Pecci-Blunt. Avec l'aide de Lee Miller, il projette sur les habits blancs des invités les images d'un film colorié à la main. 1933-1934 A l'heure de l'observatoire, les amoureux. 1933 Voyage à Hambourg. Eté. Rejoint Marcel Duchamp et Mary Reynolds à Cadaquès. Ils iront ensuite à Barcelone. A Cadaquès, il rencontre encore Dali et Gala. 1936 S'installe rue Denfert Rochereau. Par la suite achète aussi une petite maison à Saint Germain-en-Laye. Liaison avec Adrienne (Ady). Passe ses étés dans le midi, à Mougins : lui et Adrienne, Paul Eluard et Nusch, Roland Penrose et Lee Miller, Pablo Picasso et Dora Maar, plus l'Afghan Kaslek. Fin de l'année. Se rend trois mois à New York, pour une revue de mode. 1937 Tourne son dernier film (en couleur) avec Picasso et Paul Eluard. Loue un appartement à Antibes "pour se consacrer le plus possible à la peinture"). 1938 Peint Le Portrait imaginaire de D.A.F. de Sade. 1940 Mai-Juin. Man Ray quitte Paris avec Adrienne. Fin juin-début juillet. Retour à Paris. Départ pour New York via Lisbonne. Arrivée à Hollywood. Fait la connaissance de Juliet Browner. 1941 S'installe. Le Château aux Fleurs d'abord, puis, très vite, dans un grand atelier à Vine street. Refait des oeuvres (La Fortune II, The Woman and Her Fish II...), dont certaines fort anciennes, telles the revolving Doors. 1944-1946 Hans Richter réalise 'Dreams That Money Can Buy' : six rêves sur des scénarios de Calder, Duchamp, Ernst, Léger, Man Ray, Richter, avec des musiques de Varèse, Cage, Bowles, Milhaud, Laatouche. Richter demande à Man Ray de tourner une des séquences du film. Man Ray refuse et lui envoie un scénario, 'Ruth, Roses and Revolvers'. 1946 Man Ray fait une conférence sur le surréalisme. «A cette fin, je construisis un objet qui serait une illustration de l'acte surréaliste». A la fin de la conférence, il organise une loterie et donne l'objet au gagnant. Double mariage, à Beverly Hills, de Man Ray avec Juliet Browner et de Max Ernst avec Dorothea Tanning. Fait la connaissance de Bill Copley. 1947 Eté. Voyage éclair à Paris, avec Juliet. Début de l'automne. Retour en Amérique 1948 Peint la série 'Shakespearean Equations', d'après les photographies d'objets mathématiques prises dans les années trente et rapportées à l'occasion du voyage à Paris. Décembre 1948. Il les expose dans la galerie de Bill Copley, à Beverly Hills. 1950 Photographie Ava Gardner 1951 Mai. S'installe dans un atelier, rue Férou à Paris. Eté-Hiver. Reprend la peinture. Fait des expériences de photographie en couleurs. 1958 Série des 'Natural Paintings'. 1961 Médaille d'or pour la photographie à la Biennale de Venise. 1966 Cinquantenaire de Dada. 1967 Salute to Man Ray, American Center, Paris. 1968 Marcel Zerbib exécute des multiples de 13 oeuvres de Man Ray (1918-67). 1971 Deux rétrospectives : Musée Boymans van Beuningen (Rotterdam). Galeria Schwartz (Milan) : 225 oeuvres 1912-1971. 1974 Andy Wharol lui dédie une série de tableaux et de sérigraphies. L'image du métronome ('Objet à détruire ? Objet indestructible?') est utilisée par le parti social-démocrate de Hambourg, au cours de sa campagne électorale "comme un emblème de vigilance et de discernement" (R. Penrose, 'Man Ray'). 1976 18 novembre. Man Ray meurt à Paris.

jeudi, janvier 26, 2006

 

Warz of the Worldz.


 

Neal Adams's War of the worlds.


 

Killraven, icône gay.

Série créée en 1973 par Roy Thomas, Gerry Conway et Neal Adams, le début dans Amazing Adventures n°18, mais surtout développée par Don Mc Gregor et P. Craig Russell à partir de 1974. En 2000 Alan Davis reprend la série pour 6 épisodes. 2003: nouvelle série "Killraven 2020" dessiné et scénarisé par Joe Liesner. Outre l’influence de Burroughs, l’univers de Killraven est fortement inspiré de "La guerre des mondes" d’H.G. Wells. Dans un futur proche, la Terre a été envahie par de mystérieux martiens, et la civilisation moderne détruite. Ce qui reste de l’humanité est, pour l’essentiel, réduit en esclavage et certains humains sont enlevés dès l’enfance, destinés à devenir gladiateurs afin de divertir les martiens. Cinq d’entre eux – dont Jonathan Raven, plus connu sous son nom d’arène Killraven - s’enfuient à travers un monde qui leur est inconnu, hostile et dévasté, peuplé de créatures en tous genres. Killraven est indigène d'une Terre alternative, dans laquelle des poulpes octopodes appelés les Martiens, ont envahi le Royaume-Uni, durant l'année 1901 (on ignore si cette race provenait réellement de Mars, ou s'ils utilisaient la planète rouge comme base). En utilisant sa technologie avancée, les Martiens essayaient de conquérir la planète, mais ont commencé rapidement à mourir, n'ayant pas supporté les maladies que provoquaient les microrganismes de l'atmosphère terrestre. Un siècle plus tard, en 2001, les Martiens ont lancé une nouvelle invasion. Apparemment, pendant les cent années qui ont passé depuis la première attaque, les Martiens avaient développé une immunité aux maladies terrestres. Le 29 juillet le 2001appelé "le Jour de la Guerre", les Martiens ont fait exploser toutes les centrales nucléaires de la Terre, et ont détruit tous les arsenaux atomiques des armées terrestres. Les habitants de la Terre se sont alors défendus avec des armes conventionnelles de la "seconde vague" de Martiens, en cinq années, les Martiens ont achevé la conquête totale de la Terre. Les Martiens ont capturé un grand nombre de scientifiques terrestres, auxquels ils ont ordonné des expériences sur des cobayes humains. Certains de ces scientifiques servaient volontairement , mais la majorité était contrôlé mentalement. Il y avait en outre d'autres hommes, appelés les Exterminateurs, qui travaillaient pour les Martiens en faisant la chasse aux hommes qui s'opposaient à l'invasion. Jonathan Raven, qui serait connu plus tard comme Killraven, est né durant l'année 2000, une année avant la seconde invasion. En 2006 les Martiens ont attaqué New York, lla mère de Jonathan, Maureen, s'est échappé avec ses deux fils, Jonathan et Joshua dans l'île Welfare. Finalement découverts, Maureen a été assassiné par une force composée d'hommes au service des Martiens. Le chef de cette force, le Dr. Raker, s'est chargé de Jonathan, tandis qu'un autre homme appelé Saunders, un exterminateur, s'est chargé de Joshua. Jonathan a été formé pour devenir un gladiateur et combattre contre d'autres hommes afin de servir de divertissement aux Martiens. Dans l'aréne il a été baptisé du nom de Killraven, son arme préférée étant l'épée de gladiateur, qu'il utilise comme un expert. Malgré les nombreuses mesures disciplinaires auxquelles il a été soumis, Jonathan continua de se rebeller contre les Martiens. Son charisme et son habilité ont fait que les autres gladiateurs l'ont pris comme leur chef. Enfant, Killraven est resté avec un scientifique appelé Whitman pendant deux années, pendant lesquelles il n'a pas combattu dans l'arene, mais où il a été soumis à une série d'expériences. Jonathan voyait en Whitman un ennemi, qui servait volontairement les Martiens. Au contraire, Whitman était soumis au contrôle mental des envahisseurs, mais bien que ce contrôle empêche que le scientifique se rebellât, il lui permettait une certaine liberté de mouvements. Ainsi, tandis qu'il disait à ses maîtres qu'il tentait avec Killraven d'éliminer toute trace de rebellion, en réalité il injectait à Killraven des pouvoirs latents, qui devaient lui permettre de projeter sa conscience dans l'esprit des Martiens pour les contrôler. Whitman a aussi injecté à Killraven des substances qui augmentaient sa force, de sorte qu'il surpasse les autres combattants, lui permettant de survivre. En utilisant une méthode psycho-électronique, Whitman a implanté dans le subconscient de Killraven des connaissances et des enseignements sur la culture et la science humaine. Ainsi, Jonatham s'est transformé en une sorte de bibliothèque humaine avec des connaissances en histoire, science et autres qui couraient le risque d'etre totalement perdues après l'invasion des Martiens. En outre, le scientifique a créé des blocus mentaux dans l'esprit de Killraven, que lui empêchaient d'utiliser ses pouvoirs jusqu'à ce qu'il soit suffisamment fort mentalement pour les utiliser. Puis Killraven s'est échappé de l'Institut de Gladiateurs, les douze mois suivants, vivant dans New York, il étudie des livres et des vidéos sur la culture humaine avant l'invasion des Martiens. En 2016, explorant dans la zone de State Island, Killraven trouve un groupe d'Hommes Libres, qui vivaient en dehors du contrôle des Martiens, Killraven prend la direction du groupe. Le premier jour de l'année 201, Killraven et ses Hommes Libres capturent le maire de New York, un collaborateur des Martiens. Depuis, la renommée de Killraven a crû énormément, les Martiens le considérant comme la plus grande menace contre leur pouvoir, et les hommes leur plus grand espoir de liberté. Killraven a retrouvé le Dr.Whitman. Moribond, Whitman a été libéré du contrôle mental des Martiens, et avant de mourir il dit à Killraven qu'il avait le pouvoir de conduire aux hommes et mettre un terme aux Martiens, mais il est meurt avant de pouvoir expliquer à Killraven ses pouvoirs. En 2018, Killraven et ses Hommes Libres détruisent le Laboratoire Expérimental situé à New York, où on menait à bien des expériences sur les mutations humaines. Puis, Killraven et ses hommes ont combattu les Martiens partout dans New York et dans tous les USA, détruisant Cap Canaveral que les Martiens utilisent comme port spatial qui unissait la Terre et la Mars. La série due au scénariste et dessinateur, Alan Davis. Grand admirateur de l’œuvre d’Edgar Rice Burroughs (Voir Excalibur 16 et 17), Alan Davis manifesta un beau jour de 1997 auprès de Bob Harras, éditeur Marvel, sa volonté de travailler sur John Carter of Mars. Dark Horse détenant alors les droits, on lui proposa d’utiliser un personnage Marvel d’inspiration assez proche : Killraven, créé dans les années 1970. Annoncé une première fois en 1998, d’abord retardé par son run sur X-Men, qui va s’éterniser, puis par le projet de son complice et encreur Mark Farmer, Superboy’s Legion, Alan Davis dessine le premier numéro de Killraven au printemps 2000. Il s’interrompt pour travailler sur Avengers 38-43 (Caméo de Killraven dans le numéro 42) à la demande de Tom Breevort et Kurt Busiek, éditeur et scénariste de la série. Puis dessine le numéro 2 et une partie du numéro 3 en 2001, avant de s’interrompre à nouveau pour travailler avec Stan Lee sur Spider-Man, the Movie Adaptation. Il reprend en 2002 et les six numéros de la mini-série Killraven paraissent enfin d’octobre 2002 à Mars 2003. Tout d’abord, la mini-série s’adresse à un nouveau public. Il n’est pas du tout nécessaire ou utile d’avoir lu la première série ou quoique ce soit sur le personnage. Créée en 1973 par Roy Thomas, Gerry Conway et Neal Adams, mais surtout développée par Don Mc Gregor et P. Craig Russell à partir de 1974, la série initiale présente certes tous les personnages principaux ré-utilisés par Alan Davis. Mais celui-ci reprend l’histoire au début, s’inspirant essentiellement de la toute première apparition du personnage dans Amazing Adventures 18 (Dont la couverture du Killraven 1 est une re-création). Pour les fans de la première série, le seul personnage dont l’identité, l’aspect physique et les motivations changent fondamentalement est Grok (Père de Carmilla, puis génétiquement modifié en singe dans les années 70). En savoir plus sur Alan Davis : En anglais : http://ww.thyte.com/alandavis. En français : http://cyannfan.free.fr/alan_davis.htm Killraven par Don McGregor & Craig Russell parution en France : FILS DE SATAN N° 14, 15, 17, 18, 19 - ECLIPSO N° 78, 79, 80, 82, 84

 

Doctor Solar, Cyclope du pauvre.

The original Doctor Solar was a physicist named (Dr.) Raymond Solar. He was exposed to a massive amount of radiation in an attempt to rescue a fellow worker sabatoging a nuclear power facility. He amazingly survived and soon discovered that he had powers to convert his human form into any kind of energy (E=mc²). Use of these powers depleted his "store" of energy which would require him to re-expose himself to radiation sources for replenishment. Using his new powers, he began searching for the "mastermind" behind the plot responsible for the sabatoge of the nuclear lab that caused his condition in the first place. This evil mastermind (named Nero) was a continuing character Doctor Solar clashed with many times. On an interesting note, Doctor Solar didn't get a superhero costume until the 5th issue of his comic. Furthermore, "Doctor Solar" was his 'real' or 'civilian' name. When he went into action, he was known as "The Man of the Atom". His costume was intended to shield others from his radiation. Also, when he went into action and 'powered up', his skin turned green. His original run lasted 27 issues, from October 1962 to April, 1969. In the early 1980s, the series was resumed with issue #28 and lasted 4 issues. In the early 1990s, the rights to Doctor Solar, Turok, and Magnus, Robot Fighter were licensed by Valiant Comics, which planned to use the characters as part of Jim Shooter's new superhero line. A number of changes were made to the character and his back-story. The new version (now known simply as Solar) was a physicist named Phil Seleski. Phil was a fan of the Gold Key line, especially the adventures of Doctor Solar. One day, Phil Sileski and his colleagues were testing a new type of fusion reactor. When an accidental breach threatened to decimate the entire area, Dr. Seleski rushed to shut down the reactor. He succeeded, but he was exposed to lethal doses of radiation in the process. Amazingly, the exposure didn't kill him. Instead, it gave him an ability to manipulate energy. Phil Seleski tried to use his powers for the good of mankind. He became determined to destroy the world's supply of nuclear weapons. The US government tried to stop him. Unfortunately, their efforts caused Phil to lose control of his powers, which in turn caused Earth to fall into a giant black hole. Phil Seleski wound up thrown several weeks back in time (or so he thought). The guilt over his role in destruction of his world caused him to split into two beings: Doctor Solar, who believed himself to be Phil's childhood hero; and Phil Seleski, who retained all the memories of the original. Phil sought to prevent an accident that gave him powers from taking place. His efforts were complicated by the presence of Doctor Solar, who was convinced Phil was a dangerous criminal. Eventually, Phil managed to convince his alter-ego that they needed to work together. They fused with the past version of Phil Seleski and prevented the accident. In the process, they discovered that Phil's fusion reactor was actually a "wish machine" that allowed anyone within close proximity to change the universe in any way they saw fit. Before the original accident, Phil wished that he could become his childhood superhero. As the result, the reactor simulated the events that gave the original Dr. Solar his powers. Phil also found out that he didn't travel to the past. After falling into a black hole, he tried to recreate his universe. For the most part, he succeeded. However, there were several important differences, the most important of which was that Earth was now populated by a large number of super-powered beings. The revelations inspired Phil Seleski to take up the mantle of his childhood hero. He became known as Solar, Man of the Atom. Solar went on to have many adventures, fighting a wide variety of threats, from Spider Aliens to malevolent Harbingers to Mothergod. He survived for many centuries. He blew himself up in an effort to stop the Spider Alien invasion of 4000 AD. When Acclaim Comics restarted all its properties from scratch, Solar was left untouched. In a four-part limited series, it was revealed that the Acclaim Universe was an alternate Valiant Universe timeline that was accidentally created by Solar. He sought to erase the Acclaim Universe from existence, but was opposed by the Seleski twins, alternate versions of himself. He departed from the Acclaim Universe, leaving a portion of his powers to the Seleski twins. During the Unity 2000 crossover, Solar rallied heroes from VH-0 Universe to stop Acclaim Universe's Master Darque from causing a multiverse-wide disaster. According to the series plot, the other heroes would eventually discover that Solar had his own malevolent agenda in mind. Since Unity 2000 wasn't published beyond issue 3, this never came to pass. In 1994, Valiant Comics was purchased by Acclaim Entertainment, a video game company. Even with some success in the comics, Acclaim suffered from too much debt due to major flops of its video games. In 2004, the company filed for bankruptcy and put its assets up for auction. The rights to Solar reverted to Western Publishing, the original owner of Gold Key. They licensed Dark Horse Comics to reprint the original series in form of a hardcover anthology series, similar to the DC Archive series. The series should be completed by the end of 2005.

 

Magnus, robot fighter : héros du passé.

Pas de bio en Français pour le balèze en mini jupe. "Real Name: Magnus Identity/Class: Harbinger (Mutant human) cyborg Occupation: Robot Fighter Affiliations: 1A, Tekla, Slagger, member of the Future Force Enemies: Malev Emperor Known Relatives: Kris Hathaway (mother), Torque (father), Leeja (wife), Torque (son) Aliases: None Base of Operations: North Am First Appearance: Magnus, Robot Fighter #1 (Gold Key, February 1963) Powers/Abilities: Magnus is able to smash steel robots with his bare hands. In the Valiant version it turns out that Magnus is a second generation Harbinger, the child of two twentieth century Harbingers who was taken forward in time by Solar, and thus has superhuman strength and durability. History: "No robot may harm a human, or allow a human to come to harm... This is the unbreakable law built into every robot, and the metal-men were created solely to ease man's tasks of life." (Valiant version) Magnus was born in the twentieth century, during the Unity War, the child of Kris Hathaway and the super-strong Harbinger known as Torque. Sensing that the future had need of the young second-generation Harbinger, Geoff the Geomancer took the child forward in time to the thirty-ninth century with the help of Solar, Man of the Atom. (Both Gold Key and Valiant versions) Magnus was raised in isolation from the rest of his humanity by the robot 1A, an almost unique emotional robot which foresaw a time when mankind's robot slaves would tire of their subservient role and rise up against their masters. Wishing to prepare a defense for man against such an eventuality, 1A trained Magnus to be a perfect human specimen, expert in martial arts and in destroying robots. To aid him when the time came to battle rogue robot, his mentor also implanted a receiver in Magnus' brain, enabling him to secretly listen in on robot-to-robot radio communications. Once he felt Magnus was ready, 1A introduced his protege to human society. Magnus made his home in the city of North Am, where he soon began his war on rogue robots. (Valiant version) Eventually Magnus began to question his mission. 1A was a rogue robot of sorts, after all. He started to wonder if he had the right to destroy a rogue when it wasn't threatening humanity, merely wishing to live free and not as a slave. After meeting and befriending the Freewill robot Tekla, Magnus eventually decided to end his enmity of the robots, allowing the Freewills to set up an independent city-state of Synchron, under the leadership of Tekla. Magnus, meanwhile, had grown disdainful of the North Am elite who lived in the city's Milespires, and moved to live among the "Gophs" who inhabited the city's poorer lower levels, where he made the acquaintance of Slagger, a Goph champion. North Am was then invaded by the killer robots of the planet Malev 6, led by their Emperor and seeking to turn Earth in Malev 7, their new home. To this race of alien robots, makind was only useful as a fuel source, drained for the "ectothermic energy" of their brain waves. Joining a group known as the Future Force, Magnus led the fight against the invaders. As time passed, Magnus learned of his twentieth century origins. He would marry and have a son, whom he named after his father. Following the Chaos Effect, Magnus was stranded for several years in the twentieth century, got elected President, and returned to his own time. When the Malevs returned, Magnus' wife was killed, and his son was forced to become a Psi-Lord to save his own life. Solar the Destroyer finally annihilated the Malevs, but Magnus vanished around the same time. Vesa Lehtinen informs me that the original version of Magnus turned up in Finland in the 1970's, under the name "Markos". Richard L.Anderson notes that Magnus' early training and isolated upbringing under 1A was "much like programing a robot and tossing him into a war. In fact I've always been fascinated by his early resemblance to a robot with an unwavering program. Eventually he learned to question the morality of what he did. In many ways his story is one of a human robot discovering his humanity. I've always liked the comparison between his nature and the robot menace he was sent to both fight, and preach-out against man's increasing reliance on their metal slaves. Lovely contradictions" Richard has also done a lot of research into Magnus, and assembled an impressive list of the character's appearances. Rather than paraphrase his work, I'll let him explain it himself: "The U.K.'s 'TV Tornado'produced a handful of new Magnus stories in 1967 that were never released in the States. Not covered - trading cards, card related posters, and TPB's Magnus Robot Fighter - Even before his series gets started, he's censored by flesh-phobes who add a tunic with high boots. Thereby turning his Tarzan loin cloth into a mini-skirt. Then we read as his robot master kicks him out of a moving sky car to free-fall into a perpetually menaced future (how the squeee did these people get by before he literally dropped from the sky?). But Magnus was ready. He'd been programed sense birth to battle robots (that, and preach against the over-indulgent use of robots). And by Pavlov, click, that's what he does, all in wonderful Manning glory. But, as the reprints were re-lived, Magnus pondered his programing. And he began to have doubts - doubts and Valiant questions arose about what was Rai and what was wrong. And before he realized it, he'd started questioning his software. Then suddenly some samurai pulls a knife on him, and it's BOOM, he's in the middle of an alien invasion. Finally after a long day of being Magnus, he finally returns, and before we know it, he's gophing off -- and much to Miss Clane's bile, he's no longer a robot, he's a man. But trouble always seems to seek-out Magnus, and he finds himself fighting deadly robots, keyed to his golden past. Then there's the whole zombie thing (dying heroes being all the rage), and finally, the proverbial walk into the sunset. Later an acclaimed Magnus from an alternate universe shows up. And, well, even having an inept Magnus is better than having none. Let's face it, fighting rabid robots is fraggin' GREAT entertainment. So now, without further delay, the Magnus list -old Key-Whitman comics by Russ Manning; 1 thru 21 note > Gold Key published EVERY issue of the silver age series, even after Whitman began releasing their copies. Issue #1 story note It is ironic, and perhaps fate, that Manning's first issue of Magnus Robot Fighter, would contain the seed of Malev and man's future existence. With the three Goldkey comics that introduce us to Malev-6, to Valiant's phenomenal story arc of invasion and war, to the final devastating action taken by 'Solar the Destroyer' to finally end the Malev threat. - One can not discuss the life of Magnus without including the Malev machine and it's desire for ectothere energy. In Goldkey #1, the robot H-8's harnessing of "the one thousand" for this ectothere energy, is only a HINT of what it would mean for the future of all mankind.

mercredi, janvier 25, 2006

 

Le pire des Mondes.

Derniers bouquins achetés. Mon rêve c'est de vivre dans un phare. J'ai un peu cette impression quand je bouquine du Ann Scott. "Ann Scott Ex-nomade des 80’s. Après "Le Pire des mondes", son quatrième livre, l’écrivaine reprend la plume avec fièvre. Et retrouve la quiétude des quartiers chics: la fin d’une parenthèse tumultueuse, du nord en passant par l’est. S’échapper. Ne jamais s’installer. Garder le minimum avec soi. Partie à 16 ans de chez ses parents, Ann Scott n’a pas connu de home sweet home jusqu’à la trentaine: squats, colocations, hôtels plus ou moins étoilés… Difficile de suivre le parcours de cette ex-musicienne devenue mannequin et qui vit aujourd’hui de sa plume. Tous les quartiers de Paris ou presque y sont passés avec un long arrêt du côté du 10e, "rue Lucien-Sampaix, dans un appartement sordide mais avec une belle cour pavée", puis "rue Sambre-et-Meuse dans un loft de 150m2 avec sauna, sous-loué à une fille, un an de rêve !" Départ il y a trois ans d’un quartier "trop triste et trop sale" et retour aux sources pour se rapprocher de son nouvel amour : direction le 16e pour cette fille élevée à Neuilly par sa grand-mère. Après une période sex, drugs & rock’n’roll, Ann tire un trait sur le passé dans "Superstars", récit de ses amours entres filles sur fond de techno et hommage à son amie Delphine (DJ Sex-Toy), aujourd’hui disparue. "Le 16e est en décalage avec moi mais j’aime avoir un vrai code à ma porte et pas de mecs affalés dans l’escalier." Agoraphobe, elle apprécie aussi "de ne voir personne sur cent mètres en sortant de chez moi au lieu du bain de foule quand j’habitais aux Halles". Elle s’est installée près de la Maison de la Radio "avec ses fenêtres éclairées en pleine nuit qui me font me sentir moins seule". Dans l’appartement, des piles de cartons pas déballés – "une habitude des squats londoniens où il ne fallait rien posséder" – et une sobriété à la japonaise. "Ne rien avoir sous les yeux sauf l’essentiel." Quelques meubles, "du design italien, très épuré", une guitare rachetée à son ami Patrick Eudeline. Sa passion pour Rothko, le peintre qui l'a fait s'intéresser à l'art moderne, transparaît: "Un seul livre reste toujours à l'écart des autres, c'est un livre sur lui. Je suis fascinée par l'obsession qui l'habitait." L’ex-ado révoltée se réconcilie avec ses racines bourgeoises, déjeune au Flore chaque semaine avec Virginie Despentes (une ancienne colocataire) et Christine Angot. La quarantaine approchant mais toujours "femme pas finie", selon son expression,Ann se recueille au Musée Rodin devant "les Causeuses" : "Je suis folle de Camille Claudel, tant de talent et de solitude, avec le sentiment d’être incomprise et une passion qui l’a détruite." Peu de flâneries. Le plus souvent, elle préfère se plonger dans les œuvres de Truman Capote ou visionner la trilogie du "Seigneur des Anneaux": peut-être un moyen d’échapper au "Pire des mondes"? Après deux romans (Asphyxie en 96 et Superstars en 2000) et un recueil de nouvelles (Poussières d'anges, 2002), l'ex musicienne et mannequin Ann Scott revient avec Le pire des mondes. Critiques et lecteurs sortent les étiquettes mais l'oeuvre, évidemment, vaut bien mieux. Paris, de nos jours. Un homme quitte la capitale au volant de sa Porsche pour aller voir la mer, à Deauville. Encore dans les embouteillages de la ville, il bloque sur trois visions successives d'horreur urbaine, tandis que la foule de passants anonymes semble vivre automatiquement comme si de rien n'était. Peu après dans le ciel, le conducteur croit apercevoir d'immenses tentacules sortant d'un trou noir. Son imagination, sans doute. Mais sans forcément le comprendre, il vient d'avoir la prémonition de quelque chose d'important, d'important et de sinistre. Parisian Psycho, après deux romans généralement qualifiés de "générationnels" sur les milieux underground parisiens, les drogues et le sexe entre femmes, Ann Scott poursuit sa démonstration de maturité nouvelle entamée avec Poussières d'Anges, beau recueil d'émouvants portraits post-mortem. Une évolution qui se traduit autant par le sujet que par sa mise en mots. Le choix d'une narration à la troisième personne du singulier masculin laisse penser que l'auteur s'éloigne des tentations autobiographiques de ses débuts. Cela dit, la description du personnage secondaire Elisabeth ressemble un peu à un autoportrait. Mais surtout, certains traits du protagoniste rappellent le parcours de sa narratrice. Adulte mais encore attaché à son héritage adolescent (il collectionne les comics comme d'autres collectionnent les disques), confortablement installé dans un loft qui lui sert de lieu de travail, exerçant un métier par passion (designer de jeux vidéo comme d'autres écrivent des livres)... Le jeune self-made-man vit ainsi dans le monde idéal qu'il a érigé, se contentant de quelques histoires sans lendemain pour ce qui concerne l'aspect sexuel. Jusqu'au jour où, par un banal concours de circonstances, il croise une actrice japonaise dont il tombe dingue amoureux. Persuadé d'avoir rencontré la femme de sa vie, il se jure de sortir de sa belle mécanique basée sur l'Internet, les repas livrés à domicile et les visionnages de DVD jusqu'à point d'heure avec pour seuls contacts son associé et une amie qu'il emmène au restaurant une fois par semaine. Apocalypse tout de suite La sobriété du style, l'économie de mots compliqués évoquent la démarche d'une Virginie Despentes lorsque celle-ci a sorti Teen Spirit, oubliant partiellement les scènes de sexe très explicites pour se concentrer sur un sujet plus cérébral. En l'occurrence, comment concilier les fantasmes véhiculés par la société de consommation et la réalité du quotidien sans perdre la tête, au sens propre comme figuré. Il s'agissait déjà de la problématique posée par les deux personnages de Fight Club, qu'Ann Scott cite explicitement. La romancière colle ici à la progression de son intrigue avec une maîtrise formelle hallucinante, alternant l'humour de l'euphorie éphémère et la cruauté des brutales incursions du réel. L'écriture retranscrit implacablement la lente descente aux enfers du héros en prenant un rythme de plus en plus sec à l'approche de l'inéluctable. La pertinence du regard qu'elle porte sur ses contemporains dans Le pire des mondes a valu à Ann Scott quelques premiers échos chargés des mots "réactionnaire" ou "raciste". Des analyses sans doute très inspirées auxquelles on ne fera pas l'honneur d'autres commentaires en ces périodes de libre expression sélective. Ce serait surtout se priver d'un excellent roman."

mardi, janvier 24, 2006

 

The Call of Cthulhu bientôt en DVD.




 

Jess Franco.

Eurociné, Jess Franco et Lina Romay. A cette époque, la Hammer avait déposé les armes et le cinéma fantastique était en pleine déconfiture. Hormis quelques exceptions du style l'Exorciste, la mode était à la SF. Out ! les gonzesses libérées, asexuées et revendicatrices, le monde de Franco n'est peuplé que par de voluptueuses créatures dénudées, ornées de lingerie érotique ou de simples voiles ayant un mal fou à dissimuler leur ravissante intimité (qui, comme la forêt amazonienne à l'époque, n'avait pas encore souffert du déboisement). On serait tenté de comparer le cinéma de Jess Franco à celui de deux autres "agités du bulbe" des années soixante-dix, Russ Meyer et Jean Rollin. Je pense que cela serait une erreur. Je qualifierais plutôt Rollin d'esthète appliqué et Russ Meyer d'aéronaute averti, alors que Franco est plus difficile à cerner. Leur seul point commun est sans doute une grande conviction dans la mise en oeuvre de leur travail et leur honnêteté envers leur public. C'est dû peut-être à l'immense filmographie de cet auteur opportuniste qui n'hésite pas à passer d'un genre à un autre. Franco, il est vrai, a connu de grosses périodes d'activité, notamment sous l'égide d'Eurociné, et des moments d'inflation artistique navrante (Do You Know Clifford Brown ?). Mais, en observant son travail dans sa globalité, on peut affirmer qu'il restera dans les mémoires comme un honnête commerçant et un innovateur débridé."Franco, dans une lignée néo-baroque, se veut l'artisan d'un cinéma décoratif, gratuit jusqu'à l'absurde" J.M. Sabatier, Les Classiques du Cinéma Fantastique, 1973."On finirait par croire que son nom est un pseudonyme, surtout quand il signe des adaptations de Sade ! Et pourtant il est vrai" J. Tulard, Dictionnaire du Cinéma, 1989. Critique de cinéma et romancier, l'Espagnol Jésus Franco accède à la réalisation en 1959, après avoir été assistant sur de nombreux films et livré quelques courts-métrages. Pris d'un irrésistible besoin de tourner, il semble apprécier tous les genres et accepte tous les contrats. C'est lui qu'on choisit pour continuer la série des "Eddie Constantine", menacée d'épuisement après quelques succès notoires, ou bien pour reprendre celle des Fu-Manchu avec Christopher Lee, produits par Alan Towers, après les premiers épisodes de Don Sharp et de Jeremy Summers. Mais Franco porte en lui le délire iconoclaste, la force transgressive, la fibre provocatrice, et il se met très tôt à tourner ses premières œuvres fantastiques où la morbidité, le sadisme, l'érotisme voyeur et la perversité maladive des personnages inquiètent en ce début des années soixante. La mélancolie suave qui baigne un film comme Le Sadique Baron Von Klaus, où la folie du personnage principal vous imprègne intimement au point de vous rendre mal à l'aise, la froideur nauséeuse des Maîtresses du Dr. Jekyll, le climat glauque et théâtral d'un Horrible Dr. Orlof, où l'on opère les malheureuses et dénudées victimes en habit de soirée, tout cela instaure une "école Jésus Franco", un style bien particulier que l'on retrouvera tout au long de sa première carrière. Chez lui, les personnages n'ont pas grand chose à dire et Franco les laisse se taire, tirant dès lors un poids considérable de leur silence, qui fait sourdre encore davantage leurs tares, le poids de leur destin, leur maladie mentale ou leurs instincts inavouables. Parfois, ils se lancent pourtant dans de grandes envolées lyriques, tel Orlof dissertant sur le progrès scientifique, le baron Frankenstein lorsqu'il évoque ses expériences, ou encore Cagliostro, tout à son rêve d'une génération de surhommes. Chez Franco, l'être supérieur et marginal devient le vrai maître, celui qui peut tout se permettre : assumer ses perversités, sa bestialité, agir sur l'autre, pervertir l'innocent, le torturer, lui prendre la vie, tout cela au mépris des lois, des usages, de la religion et de tous les autres. Nitzchéen du pauvre, Jésus Franco promène un œil condescendant sur l'humanité souffrante. La plupart de ses personnages secondaires traînent un ennui incommensurable, que vient seulement égayer la promesse d'une péripétie érotique, toujours filmée lascivement, complaisamment, sur une musique répétitive et obsédante, ou encore l'assouvissement de quelques autres bas instincts. C'est cela Jésus Franco. Le fou lâché sur grand écran qui entreprend sa dernière besogne pour entamer aussitôt la suivante, sans tenter d'améliorer quoi que ce soit à sa méthode. Opportuniste en diable, il tourne L'Horrible Dr. Orlof après Les Yeux sans Visage, Il Trono di Fuoco après Le Grand Inquisiteur, Les Démons, après Les Diables, de Ken Russell, Nécronomicon (Succubus) après Incubus, Lorna l'Exorciste (Les Possédées du Diable) et Exorcisme et Messes Noires après L'Exorciste de Friedkin, etc. Balottant au fil des modes et au vent de producteurs pas trop regardants, Franco s'intéresse encore aux prisons de femmes, fraye un temps avec les zombies, puis tombe dans le porno lorsque le marché s'ouvre en Espagne pour cettte frénétique activité. A l'heure actuelle, il recolle aux grands mythes (les vampires, Frankenstein), et tente de se refaire une virginité aux USA. Jamais réalisateur n'aura montré une telle palette d'inspiration, ni autant d'insouciance à l'égard de son œuvre, ni surtout autant de fièvre à impressionner de la pellicule. Attention aux distraits, car un Franco peut en cacher un autre. Voici une liste de ses pseudos les plus courants. Si vous en trouvez d'autres, vous avez gagné : Jess Frank (bon d'accord, celui-là c'était facile !), mais encore David Khune, Clifford Brown (le plus courant), Frank Hollman, Frank Manera, Dave Tough, James P. Johnson, A. M. Frank, James Gardner (attention, pseudo collectif), Dan L. Simon, etc...Sa filmographie peut être divisée en plusieurs périodes que nous étudierons dans ce dossier ''presque'' complet : La période classique : de 1958 environ à 1973, ou Franco réalise de nombreux films en noir et blanc de bonne qualité sous la tutelle d'Eurociné notamment, puis sous l'influence du succès de la Hammer des films horrifiques ou érotiques de bonne facture. C'est sa période la plus ambitieuse, qui voit avec sa rencontre avec Orson Welles... et la réalisation de son chef-d'oeuvre, L'Horrible Dr. Orloff. La période hard : de 1973 à 1980, Marius Lesoeur, le boss d'Eurociné est désireux de profiter de la nouvelle classification X (en 1973) qui donne naissance au cinéma hard. De nombreux films de Franco subissent alors des inserts évocateurs et des gros plans lubriques, le cas le plus connu est celui de La Comtesse Noire, qui ressort sous le titre Les Avaleuses. Franco perd peu à peu son cinéma, et les rapports avec Lesoeur ne sont pas au beau fixe. Reste cependant quelques oeuvres intéressantes éparpillées dans une filmographie médiocre. La période d'émancipation : de 1980 à 1988, ou Eurociné et Franco travaillent de moins en moins ensemble pour en arriver au clash de Dowtown Hit en 1988. Durant cette période, ou ses productions espagnoles de Manacoa Films sont tout de même distribuées en France par Eurociné, sa filmographie se relève un peu (après une traversée du désert épouvantable entre 1985 et 1987) pour aborder petit à petit un cinéma commercial et sympathique (la Chute des Aigles, Esmeralda Bay) que certains peuvent regretter. La période Américaine : séparé d'Eurociné, Franco réalise quelques films agréables pour des petites productions américaines, comme la One Shoot. Libéré de toute contrainte, l'auteur peut redéployer toute son énergie et nous offrir les meilleurs films qu'il ait fait depuis longtemps. LE PETIT MONDE DE JESS LINA ROMAY (1954-) Il est impossible de parler de Franco sans évoquer sa muse, celle qui allait devenir sa compagne. Doté d'un physique gracieux comparé aux filles de l'époque, Lina Romay fait partie intégrante de sa filmographie. Son style élégant et son jeu correct aurait pu lui permettre de faire preuve d'un peu plus d'ambition, mais elle en décida autrement, tant mieux pour nous. HOWARD VERNON (1907-1996) Howard Vernon, de son vrai nom Mario Lippert, est la valeur sûre du cinéma de Jess Franco. On peut sans hésitation le considérer comme le comédien le plus doué de Eurociné, il est célèbre pour son rôle dans L'Horrible Dr. Orlof, une des réussites de Franco. Il a suivi son ami dans la plupart de ses aventures avec la famille Lesoeur, les sauvant souvent du naufrage. ANTONIO MAYANS (1939-) Antonio Mayans Hervas, ou Robert Foster, est l'acteur a suivi le plus longtemps Franco durant sa carrière. Après avoir tourné dans quelques films d'aventures espagnols, il fait la connaissance de Franco en 1973 et il ne le quittera plus. Films d'horreur, d'aventures, thriller, comédies et même pornos, Mayans aura vraiment tout fait... Un bon acteur, cependant. FILMOGRAPHIE Nous avons tentés de dépouiller la filmographie de Franco. La tâche n'a pas été simple et la liste qui suit est loin d'être exhaustive. J'ai plusieurs excuses. Tout d'abord, Franco a réalisé de nombreux films sous différents pseudonymes (voir plus haut), si certains me sont connus, d’autres ne le sont probablement pas. Ensuite, même chez Eurociné, ils sont incapables, ou n'ont guère envie, de fournir des informations complémentaires sur le sujet et enfin Franco étant considéré comme un marginal, aucune documentation ''sérieuse'' n'existe à son sujet et il faut se tourner vers les fanzines spécialisés difficilement dénichables. 1999 -Dr. Wong's Virtual Hell (USA) Horreur-The Vampire Blues (USA) Horreur 1998 -Lust For Frankenstein (USA) Horreur Mary Cookie -Vs The Killer Tarantula (USA) horreur avec Lina Romay et Michelle Bauer 1996 -Tender Flesh (USA) Horreur 1995 -Killer Barbys (Esp), vidéo-clip du groupe de rock Los Planetas 1993 -The Golden Beetle (USA) Aventures 1990 -Downtown Heat (Esp-Fr) Thriller avec Mike Connors -La Chute des Aigles (Fr) Guerre avec Christopher Lee 1988 -Les Prédateurs de la Nuit (Fr) Horreur -Esa Cosa Con Plumas (Esp) Comédie -Biba La Banda (Esp) Comédie-Dark Mission (Esp) Aventures avec Christopher Lee et Christopher Mitchum 1987 -Caprices Sados Pour Salopes du Plaisir/ Falo Crest (Esp) Porno-Fellations Sauvages/Phollastias (Esp) Porno 1986 -El Rinoceronte blanco (Esp) Aventures Inachevé-Bragueta Story (Teleporno) (Esp) Porno. Inachevé -Teleporno (Esp) Porno -Las Chuponas (esp) Porno-Commando Mengele (Fr.) Vie du bon docteur, avec Howard Vernon -El Miron Y La Exhibicionista (Esp) Porno -Gentes Del Rio (Esp) Aventures-Esclavas del Crimen (Esp) Aventures Erotiques -La Chiqua De Los Rabios Rojos ( Esp) Policier -Sida A La Pesta del Siglo XX (Esp) Erotique avec Françoise Blanchard -Las Tribulaciones De Un Buda Bizco (Esp) Erotique avec Antonio Mayans -Para Las Nenas, Leche Calentita ! (Esp) Porno 1985 -Una de Chinos (Esp) Erotique -Enta Pitos Anda El Juego (Esp) Porno 1985 -El Ojete de Lulu ( Esp) Porno -El Chupete de Lulu (Esp) Porno -Un Pito Para Tres (Esp) Porno -La Sombra del Judoka Contra El Doctor Wong (Esp) Aventure-La Esclava Blanca (Esp) Aventure-Bangkok, Cita Con La Muerte (Esp) Aventure -Viaje A Bangkok, Ataud Incluido (Esp) Aventure 1984 l Asesino Llevada Medias Negras (Esp) Drame avec Sandy Edwards et William Berger -Sale Jeu à Casablanca (Esp) Aventure-Voces De Muerte (Esp)-Cuantro Cobra Un Espia ? (Esp) Comédie -Las Chicas Del Tanga (Esp) Comédie -Bahia Blanca (Esp) Drame 1983 Les Amazones du Temple d'Or (Esp-Fr) Aventure-Les Diamants du Kilimandjaro (Esp-Fr) Aventure -Sole Ante El Terror (Esp) Horreur-Sangre En Mis Zapatos (Esp) Comédie-Lilian La Virgen Pervertida (Esp) Porno -Un Rajita Para Dos (Esp) porno -Mujeres Acorraladas (Esp) Erotique-El Abuelo, La Condessa Y Escarlata La Traviesa (Esp) Porno-El Busca Del Dragon Dorado (Esp) Jeunesse-Camino Solitario (Esp) Thriller -Barrio Chino (Esp) Thriller -Mil Sexos Tiene La Noche (Esp ) Porno -Historia Sexual De O (Esp) Porno 1982 -La Mansion de Los Muertos Vivientes (Esp) Horreur-Confesiones Intimas De Una Exhibicionista (Esp) Porno-La Casa De La Mujeres Perdidas (Esp) Porno -El Hotel De Los Ligues (Esp) Erotique -Macumba Sexual (Esp) Porno -El Hundimiento De La -Casa Usher/ Nevrose (Esp-Fr) Fantastique 1981 -Botas Negras, Latigo De Cuero (Esp) Erotique avec Candy Coster et Robert Foster -La Noche De Los Sexios Abiertos (Esp) Erotique avec -El Siniestro Dr Orloff (Esp) Horreur -Las Orgias Inconfesables De Ammanuelle (Esp) Erotique avec Vicky et Muriel Montossey -Gemidos De Placer (Esp) Erotique -El Lago De Las Virgenes (Esp) Aventure -L'Abîme des Morts-Vivants (Esp/Fr) Horreur avec Manuel Gélin -El Sexo Esta Loco (Esp) Erotique 1980 -Eugénia, Historia de una Persersione (Esp) Erotique -La Chica de las Bragas Transparentes (Esp) Erotique -Cécilia/la Proie du Désir/Aberraciones Sexuales de una Mujer Casada(Esp) Erotique -Man Hunter/Chasseur d'Hommes (Esp/RFA/Ita/Fr) Aventures Gore -Linda(Esp) Erotique -Lunes de Sang/ Die Sages des Todes (Esp-RFA) Horreur -Sadomania/ Hölle der Lust (Esp-RFA) Gore-érotique 1979 -El Escarabajo de Oro (Esp) Aventures Inédit -Mondo Cannibale (Esp/It/Fr) Aventures Gore -Las Chicas de Copacabana (Esp) Comédie -Le Sadique de Notre-Dame (Esp/Fr) Horreur 1978 -Poseida (It) Horreur -Sinfonia Erotica (Esp) Erotique avec Candy Coster et Armand Mestres Deux Espionnes avec un Petit Slip à Fleurs (Fr) Aventures érotiques-Elles Font Tout (Fr) Porno-Je Brûle de Partout (Fr) Porno avec Brigitte Lahaie Cocktail Spécial (Fr) Porno Frauen Ohne Unschuld (Sui), Polar, -Camp Erotique (Suisse), encore de la Prison pour Femmes, -Deux Soeurs Vicieuses (Sui), Erotisme-Cris d'Amour de la Déesse Blonde (Sui), Erotisme 1976 -Jack L'Eventreur (Suis.) Thriller avec Klaus Kinski Lettres d'Amour d'une Nonne (Suis/All) Erotisme -Le Pénitencier des Femmes Perverses (Suis.) (Greta) -Blue Rita (Sui/Fr), Polar-Madchen im Nachverkehr (Suisse),Erotisme, 1975 -Shining Sex (Fr/BelSui/It) SF Erotique -Diamants pour l'Enfer/ Prison de Femmes (Esp/Fr) Thriller avec Lina Romay -Frauengefangnis (Suiise/Fr.), Prosn femmes, avec Lina Romay -De Sade's Juliette (It.), d'après Sade, Das Bildnis des Doriana Gray (Suisse), fantastique, -Dowtown (Suisse) polar avec -Die Sklavinnen (Suisse), Erotisme, -Midnight Party (Fr/Bel/Sui) Erotique 1974 -Exorcism/Exorcisme et Messes Noires/ Sexorcismes (Fr/Bel) Horreur. Ressorti avec des additifs hards sous le titre Expériences Sexuelles au Château des Jouisseuses -Célestine Bonne a tout faire (Fr.) Erotisme -Les Possédées du Diable (Fr.), Fantastique, -Les Chatouilleuses (Fr.), Erotisme, -le Jouisseur (Fr.), Erotisme, -Les Petites Vicieuses font les Grandes Emmerdeuses, Erotisme 1973 -Des Frissons sur la Peau (Fr/Bel) Thriller avec -La Comtesse Perverse (les Croqueuses), Chasse -Les Nuits Brûlantes de Linda (Fr/It), Erotisme-La Comtesse Noire/ La Comtesse aux seins nus (Fr-Bel) Horreur Ressorti avec des additifs hard sous le titre Les Avaleuses -Le Miroir Obscène (Esp/Fr), Erotisme -les Amazones de la Luxure (Ou Maciste contre la Reine des Amazones) (Fr), Péplum -Kiss Me Killer (Fr) Polar-La Noche de los Asesinos (Esp), Thriller-Les Gloutonnes (ou les Exploits Erotiques de Maciste dans l'Atlantide) (Fr), Re-péplum El Misterio Del Castillo Rojo (Esp) Horreur avec Antonio Mayans -Los Ojos Siniestros del Doctor Orloff (Esp.), Fantastique -Plaisir à Trois (Fr) Erotisme 1972 -Quartier de Femmes (Esp) Thriller -La Fille de Dracula (Fr), Fantastique-Les Expériences Erotiques de Frankenstein (Esp/Fr), Fantastique-Les Démons (Fr.) Fantastique-Un Silencio de Tumba (Esp), Thriller-Les Ebranlées (Fr.), Erotisme, -Le Journal Intime d'une Nymphomane (Fr), Erotisme, Kali Hansa, Anne Libert -Un Capitaine de Quinze Ans (Esp) Aventures avec Howard Vernon et José Manuel Marcos 1971 - Christina, Princesse de l'Erotisme (Fr/Liech./Bel) Horreur Additionnels par Jean Rollin -Dracula Contre Frankenstein (Esp/France), Fantastique-Trois Filles Nues dans l'île de Robinson (Fr/All), Erotique -J-ungfrauen (Alle.) Erotisme, 1970 -Eugénie de Sade (Lichtenstein/Fr) -Les Cauchemars Naissent la Nuit (Licht), Thriller -Sexualité Spéciale (All/Esp), Erotisme -Der Teufel Kam Aus Akasawa (All./Esp.), Fantastique -Crimes dans l'Extase (All), Thriller-Vol pour l'Enfer (Esp.Alle.), Aventures Der Todesracher Von Soho (EspAlle), Thriller -Dr M Schlagt (Esp.Alle.), Polar (Dr. Mabuse) 1969 -Le Trône de Feu (Esp/All/It/GB), Inquisition, avec Christopher Lee -Les Nuits de Dracula (Esp/All/It), Fantastique, avec Christopher Lee, Klaus Kinski -Venus in Furs (GB/All.It) Erotique -Les Inassouvies (Esp/All/GB), Erotique, Christopher Lee 1968 -El Castillo de Fu-Manchu (Esp) Policier avec Christopher Lee-Fu Manchu y el Beso de la Muerte (Esp/All/USA), avec Christopher Lee -La Ciutad Sin Hombres (Esp./All./USA) -Les Infortunes de la Vertu (Esp/All/It/GB), D'après Sade -99 Mujeres (Esp./All./GB), Film de Prison, 1967 -Lucky el Intrepido (Esp./It.), espionnage -Necronomicon (Allemagne), Fantastique, -El Cazos de las dos Bellezas (Esp.Alle.), Polar -Besame Monstruo (Esp.Alle.), Polar 1966 Ca Barde chez les Mignonnes (Esp.) Espionnage 1965 -077: Opération Sexy (It) Aventures -Cartes sur Table (Fr/Esp) Policier -Dans les Griffes du Maniaque (Fr-Esp) Horreur 1964 -Les Maîtresses du Dr. Jekyll / El Secreto del Doctor Orloff (Esp/Fr) Horreur -L'Isola del Tesoro, adaptation de L'île au tésor, avec Orson Welles (Long John Silver) 1963 -Le Jaguar (Fr/Esp) Aventures 1962 -Agent 077 Opération Jamaïque (Fr) espionnage Le Sadique Baron Von Klaus (Esp/Fr), Thriller fantastique avec Howard Vernon 1961 -L'Horrible Dr.Orloff (Fr/Esp) Horreur -Vampiresa 1930 (Esp) policier, 1960 -Mariquita La Belle de Tabarin (Esp/Fr) Musical-Opération Lèvres Rouges (Esp.), Policier, 1959 -Tenemos 18 Anos (Esp.), Policier/Fantastique, 1958-Pio Baroja (Esp.), moyen métrage/documentaire sur l'écrivain du même nom

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