vendredi, avril 28, 2006

 

Elles arrivent.


 

Bon, ça, c'est fait.

A midi j'entendais l'équipe du fou du roi qui découvrait les 54 nude honeys à Bourges et ça m'a fait marrer de me dire qu'hier encore elles foulaient le sol du Sud fatal... Prochaines interviews : Jad Wio le 19 mai, Silver Mt Zion (ou Sebastien Schuller (hein Fred ?) va falloir choisir...) le 25 mai.

 

L'humeur du jour (et du weekend).


 

Quoi ? Charlotte Gainsbourg pas glamour ?

Qui est glamour pas glamour ? Votez, décidez sur glamour.com

 

Jacques Verges (dit Zizou).

Fils d'une institutrice vietnamienne et du docteur Raymond Vergès, consul de France dans sa ville natale, il est le frère de l'homme politique Paul Vergès, dont il serait le jumeau, ayant les mêmes dates de naissance que lui pour l'état civil. À compter la mort de leur mère survenue alors qu'il a trois ans, il vit à la Réunion et effectue parfois depuis cette île quelques brefs séjours à Madagascar. La famille s'installe d'abord à Saint-Denis, puis à Hell-Bourg et enfin à Saint-André. Il est sensibilisé très tôt à la politique : à l'âge de douze ans, il participe avec son frère à un grand défilé du Front populaire qui le marquera au Port. Sa jeunesse est en outre l'occasion de fréquenter de futurs dirigeants. Enfant, il a pour camarade de classe la future femme de l'homme politique Pierre Lagourgue. Plus tard, il est scolarisé au lycée Leconte de Lisle dans la même classe que le petit Raymond Barre, à qui il dispute en vain la place de premier. Il obtient son bac à seize ans et sa première année de droit l'année suivante. Il quitte la Réunion à 17 ans et demi pour s'engager dans les Forces Françaises Libres. Il n'y reviendra en voyage qu'en 1961 puis 1984. Arrivé à Paris, Jacques Vergès adhère en 1945 au Parti communiste. En 1950, il est élu membre du bureau du Congrès de l'Union internationale des étudiants à Prague contre l'avis de ce dernier. En 1952, il devient secrétaire du mouvement, toujours contre l'avis de son parti. Il reste sur place jusqu'en 1954. Il y obtient sa deuxième année de droit. De retour en France, il obtient sa troisième année en 1955. La même année, il s'inscrit au Palais de justice de Paris après avoir passé le CAPA. L'année suivante, il présente le concours de secrétaire de la conférence et se retrouve dans un stage où il rencontre Edgar Faure ou Gaston Monnerville, entre autres. Le jeune avocat anticolonialiste demande alors au PCF et au PSU de s'occuper d'affaires en Algérie. Il se met à y militer pour le FLN et à défendre leurs activistes, dont Djamila Bouhired, qui avait été condamnée à mort pour attentats à la bombe en Algérie. Peu après, sa cliente deviendra éphémèrement son épouse. Il quitte le PCF en 1957. De 1970 à 1978, il disparaît : Jacques Vergès a toujours entretenu le mystère sur cette période. D'après certaines sources, il aurait travaillé clandestinement avec Pol Pot et les Khmers rouges (il dit qu'il est parti à la pêche). D'autres ont soutenu qu'il serait parti en Russie ou en Libye. Le premier dossier que Jacques Vergès a géré en tant qu'avocat concerne la Sonacotra. Depuis, au carrefour du politique et du judiciaire, il a associé son nom à de nombreux procès médiatisés, notamment ceux des personnalités suivantes : Djamila Bouhired. Klaus Barbie, en 1987. Roger Garaudy. Georges Ibrahim Abdallah. Moussa Traoré. Paul Barril. Simone Weber. Les acteurs d'Action directe dont Max Frérot. Klaus Kroissant. Robert Boulin. Le juge Renaud. L'inspecteur Jean-Marc Dufourg. Le capitaine Paul Barril. Les protagonistes de l'affaire du sang contaminé. Camille Sudre. Omar Raddad en 1994. Le terroriste Carlos. Le préfet Bernard Bonnet. Trois chefs d'États africains contre le journaliste engagé François-Xavier Verschave en 2000. Slobodan Milošević. Le chef d'État irakien déchu Saddam Hussein. Il apparaît souvent mis en scène dans son bureau en bois de fer, véritable bric-à-brac décoré de nombreux objets africains et notamment de lithographies de Louis Antoine Roussin. Pour tourner en dérision l'accusation, il prend l'habitude d'introduire ses plaidoiries par le fameux "et c'est pour ca qu'on me dérange ?..." emprunté selon certains au fameux avocat marseillais Me Juanito. L'affaire AFTIS lui vaudra la reconnaissance éternelle des employés de HAMMAM.

 

Une certaine idée de la frange.

Ni de droite, ni de gauche, plutôt là où on la pose "Mireille Mathieu, chanteuse française, née le 22 juillet 1946 à Avignon (Vaucluse) est l’aînée d’une famille nombreuse de 14 enfants. Révélée en 1965 au cours d’un télé-crochet, elle est l’archétype de la chanteuse populaire des années 1960 et 70, période où elle connaît ses plus grands succès discographiques de "Mon credo" en 1966 à "Une femme amoureuse" en 1980. À partir du milieu des années 1980, elle privilégie sa carrière internationale dans de nombreux pays où elle est considérée comme un symbole de la chanson française. Elle a vendu plus de 100 millions de disques dans le monde et a enregistré et chanté plus d’un millier de chansons dans 11 langues (français, allemand, anglais, espagnol, italien, russe, finnois, japonais, chinois, catalan et provençal). Elle a fêté, en novembre 2005, ses quarante ans de carrière sur la scène de l'Olympia où elle s'est produite pour la huitième fois. On a coutume de dire que la vie de Mireille Mathieu est un véritable conte de fées. En effet, rien ne prédisposait cette fille de tailleur de pierre (son père Roger a même réalisé la tombe d'Albert Camus) contrainte d’aller travailler dans une usine d’enveloppes à l’âge de quatorze ans pour aider sa famille, à devenir l’une des chanteuses les plus populaires de la seconde partie du XXe siècle dans le monde. Elle s’éveille cependant à la chanson dès son enfance avec son père, un baryton, fan d’opéra et de grandes voix. C’est la découverte d’Édith Piaf qui lui montre la voie : elle sera chanteuse. Avec obstination, elle se présente trois années consécutives au concours « on chante dans mon quartier » organisé par la mairie d’Avignon et le remporte en 1964 avec « La Vie en rose » qui est encore aujourd’hui, la chanson fétiche qu’elle chante dans tous ses concerts. L’adjoint au maire d’Avignon, Raoul Colombe, décide de soutenir sa vocation. Il la fait participer à de nombreux galas locaux et l’inscrit au fameux « Jeu de la Chance », le télé-crochet de la mythique émission « Télé Dimanche » de Raymond Marcillac. Et c’est le 21 novembre 1965, que des millions de téléspectateurs français découvrent, médusés, ce petit bout de femme vêtu de noir qui interprète la chanson de son idole Édith Piaf « Jezebel ». Elle est plébiscitée sept semaines de suite par le public et le grand imprésario Johnny Stark prend en main sa carrière. Dès lors, les chansons, les succès, les concerts dans le monde entier s’enchaînent à un rythme effréné. Après un premier Olympia en décembre 1965 en lever de rideau de Dionne Warwick et Sacha Distel, elle s’y produit en vedette dès 1966, accompagnée par André Pascal et Paul Mauriat, auréolée de ses premiers succès : « Mon Credo » (plus d’un million d’exemplaires écoulés), « Viens dans ma rue »Réalisée par l'auteur André Pascal et le compositeur Paul Mauriat. Ses ventes de disques sont phénoménales pour l’époque. Autre originalité, le retentissement du succès de Mireille en France dépasse rapidement les frontières et dès 1966, elle participe au célèbre « Ed Sullivan Show » au États-Unis. Son image de chanteuse « officielle », « voix de la France » se construit dès cette époque avec l’interprétation de ce qui reste une de ses chansons les plus emblématiques « Paris en Colère ». Écrite par Maurice Vidalin sur la musique, composée par Maurice Jarre, du film de René Clément « Paris brûle-t-il ? », la chanson est, dès sa sortie, un immense succès et est encore aujourd’hui la chanson symbole de la libération de Paris, au point que, en 2004, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, lui demande de la chanter devant l’hôtel de ville en présence du Président Jacques Chirac pour les célébrations du soixantième anniversaire de la libération de Paris. En 1967, c’est l’adaptation en français en 1967 du succès d’Engelbert Humperdinck « The Last Waltz » qui lui ouvre les portes des charts du Royaume-Uni et l’honneur de participer pour la première fois à la « Royal Performance » devant la reine Elizabeth II. (Elle s’y produira deux autres fois au cours de sa carrière.) Elle participe, à la fin des années soixante, à de très nombreux shows au Royaume-Uni, au Canada et aux États-Unis qui lui permettent de se confronter aux plus grands artistes de l’époque : Tom Jones, Dusty Springfield, Burt Bacharach, Danny Kaye, Des O’Connor, John Davidson… Le compositeur de « la Dernière Valse », Les Reed, lui concocte de nombreuses chansons, qu’elle interprète en français et/ou en Anglais dont les célèbres « Bicyclettes de Belsize » lui permettant d’élargir son répertoire musical. Alors que ses succès en français s’enchaînent (« J’ai gardé l’accent », sur un texte de Gaston Bonheur en 1968 ; « La première étoile »ecrite parAndre Pascal en 1969, qui sera reprise en suédois par Agnetha Fältskog avant qu’elle ne rejoigne le groupe Abba), Mireille commence une grande histoire d’amour avec le public allemand, en 1969, avec « Hinter den Kulissen von Paris ». Durant toutes les années 1970, ses succès dans la langue de Goethe vont se succéder et faire d’elle le symbole de l’amitié franco-allemande initiée par Konrad Adenauer et le Général de Gaulle. Juste retour des choses, quelques-uns de ses succès allemands seront également des succès en France et dans de nombreux pays : « Acropolis Adieu » (1971), « Santa Maria de la Mer » (1978), « Mille Colombes » (1977) [ces deux dernières avec le concours des célèbres Petits Chanteurs à la Croix de Bois dans les chœurs] et « la Paloma Adieu » qui, en 1973, est un succès phénoménal dans toute l’Europe, aussi bien dans la version allemande que française. Cette année-là, son passage à l’Olympia durant près d’un mois est un triomphe tant public que critique. Mireille Mathieu devient incontournable. C’est à elle que Francis Lemarque et Georges Coulonges font appel pour interpréter la chanson titre de leur fresque musicale sur Paris, « Paris Populi ». Deux grands réalisateurs français la sollicitent pour apparaître dans leurs films. Jacques Demy la filme à Bobino chantant « Paris Perdu » sur une musique de Michel Legrand devant Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni dans « L’événement le plus important depuis que l’homme a marché sur la lune ». Michel Legrand qui signe également la chanson d’ouverture de ce fameux Olympia 1973 « Pour le meilleur ou pour le pire ». Claude Lelouch lui offre une apparition dans son célèbre film « La bonne Année » ainsi que la chanson titre du film écrite par Francis Lai. La collaboration de Mireille avec des musiciens de films atteint un sommet en 1974 avec l’album « Mireille Mathieu chante Ennio Morricone ». Accompagnée par le Maestro, Mireille peut développer toute sa sensibilité et sa musicalité sur les plus belles musiques de films de ce dernier. Il convient de signaler que Mireille est la seule, avec la grande chanteuse italienne Milva, à avoir eu les honneurs d’un tel album avec Ennio Morricone qui lui a même concocté deux chansons originales, ce qu’il a très peu fait pour d’autres chanteurs. Cet album lui permet également d’offrir aux Italiens qui l’apprécient depuis les années soixante quelques nouvelles chansons en italien, langue qui convient parfaitement à sa voix. Alors qu’elle connaît de nombreux succès populaires fédérateurs comme « Tous les enfants chantent avec moi », Mireille élargit son répertoire à de nombreux styles différents. La collaboration avec Alice Dona pour la musique et avec Serge Lama ou Claude Lemesle pour les textes lui permet de défendre des chansons fortes comme « Le Silence » ou « Le Strapontin » en 1977. Elle se permet de reprendre du même Lama, la sulfureuse chanson « L’esclave » (1976) ou, juste après la loi Veil, d’aborder délicatement la question de l’avortement en 1976 dans « L’anniversaire ». Mireille adapte également avec bonheur quelques succès anglo-saxons comme « A Blue Bayou » (1978) de Roy Orbison et, bien entendu, « Une Femme Amoureuse » (1980). Au début des années 1980, la petite fille en noir chantant Edith Piaf est devenue une vocaliste à l’américaine. Elle a enregistré en 1979 deux albums complets avec Paul Anka (en français et en Anglais) et un autre avec Don Costa, le grand chef d’orchestre américain. Elle est devenue sur scène ou dans les shows de Maritie et Gilbert Carpentier, une meneuse de revue reprenant les grands succès de la comédie musicale américaine comme « Over the Rainbow », « La chanson du Trolley », « People » ou « Sweet Charity ». Un projet d’adaptation de « The Wiz », la version modernisée du Magicien d’Oz créée à Broadway et tournée au cinéma par Diana Ross et Michael Jackson, à Paris ne voit malheureusement pas le jour mais Mireille chantera deux chansons adaptées de la comédie musicale. Alors qu’elle continue à chanter dans le monde entier (tournées en Allemagne, au Japon, au Canada, au Mexique, passage au Carnegie Hall de New York…), Mireille est la chanteuse avec laquelle tout le monde veut chanter. Après « Bravo tu as gagné », son adaptation de « The Winner Takes It All » avec le groupe Abba dans le chœurs (1981) et un duo à succès dans toute l’Europe avec Patrick Duffy, « Together we’re strong » (1983), sa rencontre avec Plácido Domingo au cours d’un Grand Echiquier de Jacques Chancel sur l’aria « Tous mes rêves » composée par Michel Legrand, sur des paroles de son fidèle Eddy Marnay, lui permet de développer un répertoire à la frontière de la variété et du classique. Elle débute une longue collaboration avec Janine Reiss, grande répétitrice des plus grands chanteurs d’Opéra, qui lui permet de renforcer sa maîtrise vocale. Cela se ressent dans son duo avec le ténor Wagnérien Peter Hoffman dans "carborough Fair". Cette chanson accompagne son grand retour sur scène à Paris sur la scène du Palais des congrès en 1986, pour ses vingt ans de carrière, durant un mois devant 110 000 personnes. La fin des années 1980 est marquée par une activité internationale intense avec, en particulier, une grande tournée en Chine en 1986 où elle est l’une des premières artistes occidentales à se produire et une autre grande tournée en URSS en 1987 au cours de laquelle elle est accompagnée par les chœurs de l’armée rouge. En 1986 également, celle qui fut en 1978 la seconde Marianne après Brigitte Bardot (buste sculpté par Aslan), chante la chanson officielle de la France pour le centenaire de la Statue de la Liberté en duo avec Andy Williams à New York devant les présidents Reagan et Mitterrand. 1987 est l'année de toutes les consécrations puisqu'elle reçoit l’ordre national du mérite, Jacques Chancel lui consacre un Grand Echiquier spécial où elle interprète, outre ses grands succès, plusieurs mélodies classiques et surtout paraît sa première autobiographie « Oui, je crois » rédigée avec Jacqueline Cartier qui se classe en tête des ventes. La vie sans Johnny Stark La disparition brutale de son mentor Johnny Stark en 1989 amène Mireille à prendre en main seule sa carrière et à réduire l’intensité tant de ses prestations scéniques que sa production discographique. Elle dédie son album de 1989 à Johnny Stark « l’Américain » et crée une chanson de François Feldman « Ce soir, je t’ai perdu » au cours de son Palais des Congrès de 1990 qui ne rencontre pas le succès escompté en pleine période pré-guerre du Golfe. Mireille se consacre dès lors plus aux pays étrangers où sa voix symbolise la France. Son premier album totalement en espagnol « Embrujo » qui reprend principalement de grands thèmes classiques est double disque d’or en Espagne en 1989. Elle enregistre plusieurs albums en Allemagne et chante en Italie (au fameux festival de San Remo par exemple), en Finlande, en Ukraine, en Slovaquie, en Russie, aux États-Unis… Une compilation sortie en 2000 au Canada est également disque d’or. Ses apparitions en France, plus rares, font cependant toujours l’événement. Son disque hommage à Piaf en 1993 (et réédité en 2003) se vend à près de 100 000 exemplaires. Son album de 1995 « Vous lui direz » avec une chanson de Maxime Le Forestier « À la moitié de la distance »est une jolie chanson bilan. En 1998, après un passage remarqué en trio avec Alain Souchon et Julien Clerc à l’émission des restos du cœur sur la chanson « Femme Libérée », elle chante à l’Olympia en décembre et sort deux inédits au sein d’une compilation intitulée « Son grand numéro » dont une adaptation de « Un-break My Heart » de Toni Braxton."

jeudi, avril 27, 2006

 

Serieux, vous pensez qu'au cul, vous...(II)


 

Godspeed you ! Black emperor/ Silver Mt Zion.

Créé en 1994 par Efrim Menuck et Mauro Pezzente, Godspeed You Black Emperor! tire son nom d’un documentaire japonais en noir et blanc nommé God Speed You! Black Emperor de Mitsuo Yanagimachi décrivant les exploits d’une bande de motards, les Black Emperors. Cette même année, le groupe auto-produit All Lights Fucked on the Hairy Amp Drooling, une musicassette distribuée à seulement 33 exemplaires. De deux membres initialement, le groupe est passé à une quinzaine sur la période 1995-1998. Durant celle-ci, en 1997, pour le label Constellation Records, le groupe enregistre f#a#∞, qui sort en vinyle en édition limitée de 500 exemplaires ; Kranky le réédite l’année suivante en CD avec plusieurs modifications. C’est seulement en 1999 avec la sortie de Slow Riot for New Zero Kanada, sorti en vinyle et en C.D sur le même modèle (mais sur deux labels différents) que leur précédente production que le groupe sort de l’anonymat, grâce au soutien de The Wire et de John Peel, et particulièrement après avoir fait la couverture du célèbre magazine britannique N.M.E. C’est également à partir de cette date que le groupe s’est réduit à ses neuf membres actuels après le départ durant la tournée 1998 de Mike Moya et son remplacement par Roger Tellier-Craig. En 2000 et 2002 sortent deux nouveaux albums, Lift Your Skinny Fists Like Antennas to Heaven et Yanqui U.X.O. Depuis 2002, aucune nouvelle production n’est parue, les membres du groupe étant occupés par leur autres projets, notamment A Silver Mt. Zion ou Fly Pan Am. Ce groupe est généralement classé comme appartenant au mouvement post-rock, bien qu’il n’appartienne à aucun cadre réel et présente un large panel d’influences, allant du rock progressif au punk et de la musique classique à l’avant-garde. Ses productions consistent généralement en un nombre restreint (2 à 4) de morceaux durant de 10 à 30 minutes divisés en mouvements, parfois mentionnés sur la pochette. Les instruments utilisés ont variés en fonction du nombre de membres, mais la musique est restée basée sur guitare électrique - guitare basse - cordes - percussions, avec des utilisations occasionnelles de glockenspiel ou de cor d'harmonie. Les morceaux sont régulièrement introduits par des séquences parlées enregistrées par le groupe en Amérique du Nord. Ouvertement et activement anti-capitaliste, Godspeed You! Black Emperor communique peu avec les médias, particulièrement avant 2002. Efrim Menuck, bien qu’il réfute ce titre, est présenté comme le meneur du groupe, en partie car c’est majoritairement lui qui interagit avec la presse. A Silver Mt. Zion a été formé en 1999 par trois membres de Godspeed You! Black Emperor, Efrim Menuck, Sophie Troudeau et Thierry Amar. Selon une interview à la radio néerlandaise V.P.R.O, ce projet a été créé en premier lieu pour qu’Efrim Menuck puisse apprendre à écrire de la musique, mais cette idée a été rapidement abandonnée, Efrim Menuck préférant considérer que la musique n'ait pas à être contrainte par des règles. Il a cependant continué à le faire vivre pour y expérimenter certaines idées n’allant pas dans le cadre de Godspeed You! Black Emperor. La décision d'enregistrer un premier album a été influencée par la mort de son chien Wanda alors que Godspeed You! Black Emperor était en tournée. Le nom A Silver Mt. Zion semble faire référence à l’Esplanade des mosquées (Mont du temple dans l'Ancien Testament, Temple Mount en anglais), le point culminant de Jérusalem. Efrim Menuck étant juif, des références au judaïsme sont de temps à autre présentes dans la musique du groupe, le premier album étant caractérisé par M. Menuck comme étant une « expérience juive » (jewish experience en anglais), bien que celui-ci a pris ses distances avec le mouvement sioniste et critique l’attitude actuelle du gouvernement israélien. Après la sortie de ce premier album, He Has Left Us Alone but Shafts of Light Sometimes Grace the Corners of Our Rooms, le groupe passa à 6 membres et se renomma « The Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-la-la Band » et enregistra un deuxième album, Born into Trouble as the Sparks Fly Upward. Pour "This Is Our Punk-Rock," Thee Rusted Satellites Gather+Sing, le troisième album, le groupe recruta une chorale amateur et son nom passa à « The Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-la-la Band with Choir ». Pour l’EP qui suivit, Pretty Little Lightning Paw, il devint « Thee Silver Mountain Reveries ». Finalement, pour leur dernière production à ce jour, Horses in the Sky, le groupe prit le nom « Thee Silver Mt. Zion Memorial Orchestra & Tra-La-La Band ». Tous ces albums furent produits par Constellation Records. Bien que créant de la musique généralement considérée comme d’excellente qualité, A Silver Mt. Zion ne gagna jamais l’attention d'un large public, confiné au label Constellation et évoluant dans l’ombre de Godspeed You! Black Emperor. Musique et activisme Contrairement à Godspeed You! Black Emperor, les morceaux d’A Silver Mt. Zion comportent beaucoup de voix, d’Efrim Menuck principalement, et même des chœurs dans les derniers albums ("This Is Our Punk-Rock," Thee Rusted Satellites Gather+Sing et Horses in the Sky), alors que ceux-ci ne contiennent plus de morceaux purement instrumentaux. Efrim Menuck avoua s'être senti mal à l’aise à l’origine dans le rôle du chanteur, bien qu’il n'ait pas voulu que les voix soient le centre de la musique d’A Silver Mt. Zion, mais préférentiellement utilisées d'un pur point de vue stylistique. Les morceaux d’A Silver Mt. Zion comportent un activisme politique important. « 13 Angels Standing Guard’round the Side of Your Bed » semble être dirigé en direction des anarchistes du Black Bloc, selon le livret de He has left us Alone but Shafts of Light Sometimes Grace the Corner of our Rooms. Le morceau « Triumph of Our Tired Eyes » se lamente sur l'état du monde actuel, sans abandonner toutefois de solides espoirs sur le futur. Y figurent des références à A Las Barricadas, une chanson des anarchistes espagnols de la Guerre civile espagnole. Le dernier album du groupe, Horses in the Sky, contient également des morceaux engagés politiquement, notamment « God Bless Our Dead Marines » et « Ring Them Bells (Freedom Has Come and Gone) », dirigés contre l'invasion anglo-américaine de l'Irak. D’une manière générale, A Silver Mt. Zion est considéré comme étant un groupe proche des mouvements anarchistes. Discographie: He Has Left Us Alone but Shafts of Light Sometimes Grace the Corners of Our Rooms..., (Album, 2000), Born into Trouble as the Sparks Fly Upward, (Album, 2001), "This Is Our Punk-Rock," Thee Rusted Satellites Gather+Sing, (Album, 2003), Pretty Little Lightning Paw, (EP, 2004), Horses in the Sky, (Album, 2005)

 

What ?

—Is she prettier than me ?
—Is she prettier than you ? I am prettier than you !

mercredi, avril 26, 2006

 

Du vent et des souvenirs.

J'ai entendu deux phrases que j'aime bien "Tu ne sais rien de l'amour, fiston. Une petite etincelle attire ton regard et quand tu te retournes, 56 années ont passées et puis un soir tu te fais dans ton froc dans un cinéma et c'est la seule qui t'aide à te nettoyer. C'est ça l'amour. Toi tu ne sais rien." "My mind is going. There is no qustion about it. I can feel it." Finalement quand on retire tous les travaux que l'on a fait pour les autres ou pour épater la galerie que reste t'il ?

 

Moondog.

"Artiste de rue pendant plus de 25 ans, à New-York puis en Allemagne, il s'habillait à la mode viking et jouait sur des percussions conçues par lui-même. En puisant chez les classiques du Moyen Age, les Indiens d'Amérique ou encore dans le jazz, il a édifié une œuvre proche du courant minimaliste mais pourtant totalement atypique, hors-temps. Moondog était une sorte d'avant-gardiste d'un autre âge. Une nouvelle compilation consacrée à Moondog vient de paraître sur le label anglais Honest Jons. Intitulée The Viking Of Sixth Avenue, cette compilation pioche allègrement dans les premiers disques enregistrés par Moondog de 1949 à 1956, une période qui constitue les 3/4 du disque. On retrouve notamment l'intégralité de Moondog on the streets of New York, une face de Moondog and his Friends une face de Improvisations at a Jazz Concert et 3 titres sur 4 de Moondog and his honking geese. La compilation est étrangement complétée par une dizaine de titres provenant d'enregistrements de 1969 à 1995... The Viking Of Sixth Avenue reste tout à fait intéressant même s'il donne une impression de puzzle troué. A l'exact opposé en matière de qualité éditoriale, notons l'édition en "fac-similé" (et en CD) du EP Pastoral Suite / Surf Session par le label Moondog's Corner. Pastoral Suite / Surf Session est l'un des tous premiers disques enregistrés par Moondog, en compagnie de sa femme Suzuko, au Spanish Music Center à New-York vers 1953. Cette réédition est évidemment celle d'un passionné, Thomas Heinrich, créateur du label Moondog's Corner et de l'incontournable site Web du même nom. On lui doit déjà la réédition, en 2001 et aux mêmes formats, de Moondog and his honking geese, un EP enregistré en 1955. Né en 1916 à Marysville, Kansas, Louis Hardin vécut sa première expérience musicale marquante vers l'âge de 5 ou 6 ans. Son père, missionnaire catholique, est alors envoyé dans les réserves indiennes du Wyoming. Le petit Louis a ainsi la chance de jouer du tom-tom avec des Indiens Arapahu. A l'âge de 13 ans il perd la vue en s'amusant avec une amorce de dynamite. Louis poursuit alors sa scolarité dans des écoles pour aveugles et fait son premier apprentissage de la musique classique et de divers instruments (piano, orgue, violon...) auprès de professeurs diplômés de conservatoire. En 1943, Louis Hardin s'installe à Manhattan et commence à développer sa théorie de la musique, le "snaketime," en référence à l'ondulation du son. Il devient l'ami d'Arthur Rodzinski, le directeur musical du New York Philarmonic qui l'autorise à assister aux répétitions. Mais, à partir de 1947, il n'est plus vraiment le bienvenue. Louis Hardin commence en effet à se vêtir d'une tenue complète de roi Viking, casque à cornes compris. C'est alors pour lui autant un acte de résistance contre l'industrie de la mode qu'un moyen de faire taire ceux qui comparent son visage à celui du Christ ! La même année Louis Hardin commence à utiliser le nom de Moondog en souvenir de son chien qui hurlait à la lune. A partir de la fin de l'année 1949, Moondog se produit dans les rues de Manhattan. Il chante, déclame ses poèmes et joue de ses instruments, pour la plupart des modèles uniques fabriqués selon ses directives : les trimbas (des percussions triangulaires), le oo (un instrument à corde triangulaire), le yukh... S'il loge le plus souvent à l'hôtel, Moondog s'astreint régulièrement à dormir dans la rue, les économies ainsi réalisées lui permettant de faire retranscrire ses partitions écrites en braille. Ce sera son mode de vie pendant plus de 25 ans. En 1949/50 Moondog enregistre ses premiers disques 78 tours pour un petit label New-yorkais. Devenu un figure emblématique du quartier, il se fait rapidement connaître de labels plus importants. Moondog enregistre pour Epic en 1953 (Moondog and his Friends), Prestige en 1956/57 (Caribea Sextet/Oo Debut, More Moondog, The Story of Moondog), Capitol en 1957(Tell It Again). Dans ces disques Moondog affirme déjà son style très personnel reposant sur des rythmiques aussi complexes que bancales, le résultat d'un mélange de fortes influences médiévales (canons, passacaille, rondes...), de jazz et de musiques traditionnelles (des Caraïbes, des Indiens d'Amérique...). Une période creuse, au niveau discographique, semble s'installer après Moondog Suite (MG, 1959). Il faut attendre 1967 pour qu'il bénéficie d'un "coup de pub inespéré. Cette année là Janis Joplin et son groupe, The Big Brother and The Holding Company, reprennent (en simplifiant la rythmique) "All is Loneliness", une composition enregistrée par Moondog en 1949. Deux ans plus tard, en 1969, un jeune compositeur du nom de Philip Glass fait sa connaissance dans les rues de Manhattan et décide de l'héberger : le "squat" durera 3 mois. Philip Glass et son ami Steve Reich ont alors l'occasion de travailler avec Moondog et même d'enregistrer en amateur (les bandes n'ont jamais été éditées). Cette expérience ayant eu lieu à une époque séminale pour la musique minimaliste répétitive (Moondog rencontra également Terry Riley), Philip Glass et Steve Reich le proclamèrent un temps "fondateur du minimalisme", mais Moondog n'accepta jamais ce "titre". Même s'il a en commun avec eux la tonalité, Moondog déclara : "rythmiquement je suis considéré comme avant-gardiste mais mélodiquement et harmoniquement je suis très classique". Il déclara aussi : "Bach faisait quelque chose de minimal avec ses fugues. Alors quoi de neuf ?". La grande compagnie Columbia/CBS, qui publie les premiers travaux de Steve Reich en 1967, s'intéresse alors au "clochard céleste" et lui donne l'occasion d'enregistrer avec un grand orchestre. Ses deux albums les plus connus sont alors publiés : Moondog en 1969 et Moondog 2 en 1971 (les deux seront réunis sur un seul CD, Moondog en 1989). Un certain engouement, tout relatif, s'empare alors de ce personnage bizarre, considéré comme un avant-gardiste échevelé. Dans les années 60/70 la Beat Generation l'accueille à bras ouverts, le voyant comme une icône de la rébellion. Moondog a l'occasion de se produire avec Allen Ginsberg, Lenny Bruce, dans des films avec William Boroughs... Il apparaît dans quelques shows télévisés, compose pour la publicité, la radio, une de ses œuvres est utilisée dans le film "Drive, She said" avec Jack Nicholson... En 1974, Moondog disparaît brusquement des rues de Manhattan, certains le croient mort. En fait, en janvier 1974, après deux concerts à Francfort Moondog a décidé de rester en Europe, continent auquel il s'est toujours senti spirituellement et culturellement très attaché. Vers 1975/76 une étudiante en géologie du nom de Ilona Goebel fait sa connaissance dans les rues de Recklinghausen, une petite ville de la région de Cologne. Intriguée elle apprend rapidement qu'il est compositeur. Elle écoute ses disques sortis sur CBS et décide de l'héberger chez ses parents à Oer-Erkenschwick. C'est là que Moondog élira définitivement domicile. Non seulement Ilona l'héberge mais elle devient son assistante, son manager, transcrit ses partitions et réussit à le convaincre d'abandonner sa tenue de Viking ! Elle donne une nouvelle impulsion à sa carrière puisqu'en quelques années le label allemand Roof Music édite Moondog in Europe (1977/78) ; H´art Songs (1978), une superbe collection de morceaux quasiment "pop" qui font étrangement penser à Robert Wyatt ; A new Sound of an old Instrument (1979), une série de pièces pour orgue en solo ou en duo. Dans les années 1980 Moondog n'a publié que deux disques : Facets en 1981 et Bracelli en 1986. Il consacre son temps à la composition, parfois pour se lancer des défis à lui-même comme pour Cosmos I et II, une série de 8 canons nécessitant un millier de musiciens pour une durée de 9 heures ! "Mais je n'ai pas écrit cela dans l'idée que se soit joué un jour", avoue-t-il. Moondog se produit régulièrement sur scène : à Herten et Recklinghausen en 1981, Paris en 1982, Salzbourg en 1984... En 1988, Moondog est invité à faire l'ouverture du 10ème festival des Trans Musicales à Rennes, accompagné de l'orchestre de la ville (au beau milieu du premier concert, l'orchestre quitta la scène pour des raisons de "filmage abusif" puis revint... Le second concert fut tout bonnement annulé !). L'année suivante, autre accueil, autre ambiance, Moondog fait l'ouverture du New Music America festival à New York. Il dirige le Brooklyn Philharmonic Chamber Orchestra. Assis sur un côté de la scène et frappant sur un tambour, il conduit ainsi l'orchestre en lui donnant la mesure. Ce sera son dernier séjour aux Etats-Unis. Toujours en 1989, Moondog participe à deux titres de l'album My Place de Stefan Eicher (qu'il a rencontré aux Transmusicales). Moondog et Stefan Eicher collaboreront une nouvelle fois en 1992 pour un concert à Winterthur en Allemagne. 1992 est l'année de la publication de Elpmas, un disque de protestation contre les mauvais traitements infligés à toutes les populations indigènes à travers les siècles. Sur Elpmas figurent des instrumentaux aux rythmiques "minimalistes répétitives" alternés avec des chœurs d'hommes d'inspiration indienne, ainsi que Cosmic Meditation, une longue plage sans percussions. Cette publication est suivie par une mini tournée en Allemagne en 1992, puis en 1994. En 1995, Moondog se rend à Londres à l'invitation du Meltdown Festival d'Elvis Costello. Pour ce concert étaient réunis le London Saxophonic et le London Brass. Moondog et le London Saxophonic ont ensuite enregistré Sax pax for a pax (1997), sur lequel figurent des réinterprétations (trop strictes peut-être ?) des compositions de Moondog. Moondog a quitté notre monde le 8 septembre 1999 à l'âge de 83 ans. Durant sa vie il aurait composé plus de 300 madrigaux, passacailles, canons et autres musiques pour orchestres à cordes, orchestres à vent, piano, orgue... et plus de 80 symphonies ! L'enregistrement de son dernier concert, donné en juillet 1999 au Festival MIMI à Arles, a été publié fin 2004, en tant que deuxième volume du double CD The German Years 1977-1999 par Roof Music. Ce double CD The German Years 1977 - 1999 présente aussi, comme son nom l'indique, une compilation d'œuvres pour la plupart extraites des albums publiés par le label allemand Roof Music (H'art Song, Elpmas, Moondog in Europe et Instrumental Music). Cette compilation contient également "Bumbo" de l'album Big Band (Trimba, 1995), ainsi que, pour la première fois sur Cd, "Dark Eyes", extrait de l'album Bracelli (1986). A l'occasion de la sortie de cette anthologie, Roof Music a publié, quasi simultanément, Moondog remixed No. 1, un EP contenant 3 titres, chacun étant un remix d'une oeuvre de Moondog par 3 artistes de la scène électro-hip-hop. "Dog Trot" est un remix par Christian Becker, d'après une oeuvre de Moondog du même nom. Sur "Get a Move On" le DJ anglais Mr. Scruff utilise "Bird's Lament", l'hommage fait par Moondog à Charlie Parker juste après sa mort. A noter que ce remix a été utilisé comme fond sonore des pub TV de France Télécom (en France), et des marques de voitures Volvo (en Europe) et Lincoln (aux Etats-Unis). Le troisième titre de ce EP, "The Return of Reimemonster", est signé par Afrob. Ce rappeur allemand utilise un sample de la pièce pour orchestre de 1969 "Minisym I

mardi, avril 25, 2006

 

New Neo collection [Italian polar] : 03 juin.


 

Hard Candy.

"L’affiche du film Hard Candy où on peut voir un petit chaperon rouge dans un piège annonce la tonalité faussement naïve de cette fable moderne et terrifiante sur le mal-être urbain. C’est le premier long métrage de David Slade et il fait déjà beaucoup parler de lui. Moi, Lolita. Que ce soit dans sa bande-annonce ou son synopsis vaguement mystérieux, Hard Candy est présenté comme un drame qui tourne vinaigre. Depuis quelques temps, il traîne une réputation sulfureuse principalement en raison de sa conclusion paraît-il très amorale. Mais le leitmotiv du récit est qu'il ne faut pas se fier aux apparences. Même quand on pense avoir tout deviné, on finit par se tromper. Sur le papier, l’histoire est digne de Nabokov : un photographe traîne son ennui en surfant sur le web. Jusque là rien de grave. Sauf que le jeune homme en question est sexuellement frustré (et peut-être même plus) et il aime du coup à aller sur les chats de rencontre et torturer l’esprit de demoiselles en fleur. Un jour, il crée un lien avec une fille trouvée sur le net, âgée de 14 ans, alors qu’il a la trentaine. Sans s’en rendre compte, c’est le retournement de situation : le dominant devient le dominé et ce qui s’annonçait comme une histoire d’amour impossible se mue en une intrigante affaire de vengeance. Après une séance photo privée dans son appart, l'homme se réveille ligoté à une chaise. Mon dieu mais c'est bien sûr : on sent le nouveau Audition. Et si ce film possède l'intelligence et l'élégance du requiem de Takashi Miike, pas de doute qu'il devrait figurer comme l'un des grands événements de l'année. La belle des vampires. Ceux qui ont eu la chance de le découvrir au festival de Stiges, en Espagne, n'en sont pas revenus indemne et parlent de séquences potentiellement marquantes. La raison ? Elles bousculent les stéréotypes, arrivent de manière impromptue et surprennent par leur audace et leur contenu immoral. Rien que ça. Pour revenir sur le film de Miike, il est hallucinant de constater à quel point certains font le va-et-vient entre les deux films. Hard Candy repose apparemment sur le même principe que ce chef-d'oeuvre où la violence la plus froide le dispute au romantisme le plus torride. Asami, personnage quasi-fantômatique, incarnait à la fois la culpabilité du deuil, un idéal féminin inaccessible, une héroïne Hitchcockienne glaciale, un monstre de cruauté sous son apparence angélique. Et bien plus encore. Outre les relations homme-femme auscultées avec acuité et l’angoisse distillée de manière graduelle et élégante, c'est surtout l'incapacité de se remettre d'un ancien amour (la peur de la nouvelle rencontre, l'impossibilité de retrouver l'état amoureux...) qui était le thème (universel, s'il en est) de cette histoire moralement et physiquement déviante, très impressionnante et très robuste, où on souffre pour montrer qu'on s'aime. Aussi mystérieuse lorsqu'elle lisait un bouquin (et qu'on l'aperçoit de dos), découpait le pied de son amant, attendait silencieusement devant son téléphone ou prenait un taxi, Eihi Shiina, mannequin d’une beauté inouïe, incarnait alors l’une des plus redoutables prédatrices. Dans Hard Candy, les motivations des personnages apparaissent au gré des rebondissements mais la frontière du mal et du bien est plus indistincte encore. David Slade sait pertinemment qu'il touche à un tabou : la pédophilie. Le titre Hard Candy doit se lire comme une oxymore : un bonbon est plus sweet que hard. Pour le réalisateur, c'est une manière de signifier que rien n'est lisse et que les surprises, surtout mauvaises, peuvent surgir au pire moment. C'est accessoirement le reflet du tempérament de la jeune fille en fleur. Comme il y a peu Saw, de l'inconnu James Wan, Hard Candy est le nouveau phénomène de Lion Gate Films. Pour faire simple, tout le monde en est tombé amoureux. Tom Ortenberg, président de Lions Gate Films Releasing, a précisé : "Ce film est porté par deux interprètes remarquables. Il a retenu notre attention en raison de sa qualité de suspense psychologique provocateur et racé". Pour lui, cela ne fait aucun doute : "David Slade se présente comme un important nouveau talent grâce à ce premier long métrage marquant.". Déclaration à laquelle Slade a répondu : "Ce film est le fruit de l'excellent scénario de Brian Nelson ainsi que de tout le travail et la passion de la distribution, de l'équipe technique et de tous les producteurs du film, y compris Michael Caldwell et Richard Hutton à Vulcan Productions ainsi que David Higgins et Hans Ritter. Lions Gate nous a approchés avec le même dévouement et enthousiasme que nous avons mis à produire ce film." Bonne nouvelle : après Hard Candy, le réalisateur, qui vient du clip (il en a réalisé notamment pour Aphex Twin) devrait mettre en scène 30 Days of Night, adaptation d'une BD signée Ben Templesmith & Steve Niles. Des vampires profitent de l’absence de soleil lorsque l’Alaska est plongée en plein hiver. Ils décident de prendre d’assaut une petite ville paumée du coin. Produit par Sam Raimi et Rob Tapert, le prochain film de David Slade promet tant l'idée initiale (mixe réjouissant de Carpenter et de Romero) a été confié à un cinéaste déjà considéré comme un spécialiste de l'angoisse. L'attente est à son paroxysme. Normalement, il sera présenté à Cannes. Pour l'heure, sa sortie française est prévue pour le 27 septembre prochain."

dimanche, avril 23, 2006

 

Hurra for chevalery.


 

R1D2.


samedi, avril 22, 2006

 

Tout passe, tout lasse...

L'arrivée de la télénovela Ruby sur M6 me fait regretter "Danse avec moi" et "coeur de diamant". Le live de Sonic Youth hier soir chez Durand me fait regretter la bonne vieille époque "Dirty". Hier j'ai croisé Momo en ville à Bordeaux, il ne m'a pas vu, j'ai pas eu envie d'aller le voir, c'est peut-être mieux comme ça. Comme quoi faudrait pas vieillir...

vendredi, avril 21, 2006

 

Le golgo 13 du jour.


 

Derniers achats.

Enfin une collection Giallo digne de ce nom (merci Neo publishing), une OP sur la collection cinéma de quartier à 10€ (au lieu de 24€) pour quelques films formidables : Elle s'appellait Scorpion (sa suite est éditée chez HK sous le nom la femme scorpion), l'ovni le couvent de la bête sacrée, le masque de Fu manchu), et bien sur l'indispensable the descent dans une édition relativement minimaliste mais à l'image impeccable...

 

Tot(r)o chez Fidel Casto.

Dans son dernier bouquin Albert Algoud défend la théorie selon laquelle la Castafiore serait en fait un castra...pas con...Cast(r)afiore édité par Cast(r)erman... Je viens d'entendre l'interview de Dick à l'émission de Cauet "Dick, comment est née cette collaboration avec Mickey 3d ?" "Michael, m'adore et m'a appellé avec trois chansons" Mort de rire (voir post précédent). Je t'adore, Dick mais le rock n'est pas mort quand le king est parti à l'armée, tu n'as pas inventé la marie jane et tu devrais essayer parfois de fermer ta gueule...Moi aussi, bonsoir.

jeudi, avril 20, 2006

 

Yoann Penard from La morue noire collectif.


 

Damoon VS Kebous & Babylon.


 

Marion VS Young gods.


 

Damoon VS Vive la fête.


 

Damoon VS Hushpuppies & Young gods.



 

Damoon VS Art brut.


 

Damoon VS Kill the young.





 

Damoon VS Wattie Buchan (the Exploited).



 

Damoon VS K2R Riddim.


 

Damoon VS Michael (Mickey 3D).




 

Damoon VS Didier Wampas.


 

Damoon VS the Evils.


 

Damoon VS Aiwa & Mathias (Dionysos).


 

Damoon VS Motormark.


 

Damoon VS Dionysos.




 

Damoon VS Hurra Torpedo.


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