vendredi, mars 31, 2006

 

Un soir à Arcachon.

Je m’appelle Damien T et j’ai une sainte flème d’aller voir Jean Louis Aubert ce soir à Arcachon, tout d’abord car il fait un temps de merde, et puis vu le paquet de cas sociaux que je me suis tapé aujourd’hui j’ai pas franchement envie de parler et enfin, pour couronner le tout, j’arrive pas à marcher depuis que hier au soir un géant moustachu de 1.85 et 93 kg s’est assis sur ma tête et m’as plié la jambe à l’envers…C’est donc, il faut l'avouer, à reculons que j'entre dans cet Olympia flambant neuf (inauguré en janvier). Une fois sur place j’envisage les choses très différemment, je me dis que je vais poser mes petites fesses dans un de ces superbes fauteuils matelassés, étendre ma jambe sans que personne ne la piétine, pas d’odeurs de clopes, un concert pantoufle tendance quadra pépère… La salle est petite, nous sommes au balcon et très proche de la scène (qui n’as pas de barrière, un sécu tout au plus). Comme tous ces concerts pour bobos, ça attaque à l’heure une fois que les nanas chargés de placer les barbus en cravates ont finis de taffer... C’est un petit gars avec la banane, bonnet vissé sur la tête, qui entre de l’autre coté de la salle parmis les spectateurs et qui attaque à la guitare "la bombe humaine". Sensation étrange et je me dis que, peut-être, le concert de ce soir va me toucher… Fin du morceau il grimpe sur scène et rejoint Richard Kolinka (je dis à Marie "Putain c’est Kolinka" elle me réponds "C’est qui ? Koh lanta ?" "non rien je t’expliquerais après le concert…" Et puis, comme pour Marc Lavoine, chose étrange, je connaissais chaque chanson, pourtant j’ai pas un seul album de ce mec dans ma discothèque. S’enchaînent les morceaux avec à chaque fois une impression étrange de connaître ce gars depuis toujours, comme s'il m’avait accompagné depuis tout petit. En fait les mecs qui allaient voir Téléphone en concert dans les années 1980 sont devenus vieux et sont passés à autre chose, par contre notre génération de néo trentenaire, était trop jeune pour aller les voir jouer sur scène et a grandi en les voyant chez Drucker ou en écoutant "un autre monde" à fond à la radio (ou en boums) et en se disant "putain dans 10 ans je pourrais aller en boite et me défoncer sur du rock, du putain de rock" (bon plus tard on radicalisera notre discours en disant "téléphone c’est de la merde c’est Trust les vrais rebelles", puis on se dirigera vers d’obscurs groupes anglo saxons branchouilles de l’époque pour paraître différent quand on te demande ce que tu écoutes sur ton walkman de 17 kg, "c’est Einstrezende Neubauten tu connais pas ???? blaireau". Mais revenons à nous et à ces deux p’tits gars, Aubert et Kolinka qui se connaissent si bien qu’ils n’ont même pas besoin de se voir. A les regarder se marrer sans calculer le reste du groupe on dirait Zidane et Dugarry, jamais l’un sans l’autre…La vie les a séparé, Bertignac d’un coté Aubert de l’autre, et pas de reformation possible (juste une fois sur le plateau du Téléthon pour un Cendrillon à l’arrache) Les morceaux du premier album Aubert & Ko sont formidables "Locataires" et "Electricité" claquent dans l’air et ont une résonance particulière : nous sommes effectivement tous locataires… Première paroles pour le public venu ce soir "Est-ce que chacun est à sa place ?" Et le public de répondre "ouiiii" "en êtes vous vraiment sur ?" J’aime bien cette phrase…Le gars à de l’esprit, "Salut à toi peuple de l’eau, je chante pour les marins en transit, ce soir pour des marins en transat" Le gars à le sens de la formule, ça me plait assez…2H00 de concert sans m’être emmerdé une seule seconde confortablement installée dans mon fauteuil à 40 € (quelle belle invention le concert pour riche) Ca donne quoi la bio du personnage ? « La vie et la carrière de Jean-Louis Aubert sont indissociables du groupe Téléphone. Sans Aubert, Téléphone ne serait pas Téléphone, et sans Téléphone, Aubert ne serait pas Aubert. Essayons ici de parler uniquement de l'homme et de sa carrière solo. Jean-Louis Aubert naît dans l'Ain, à Nantua, le 12 avril 1955. Fils d'un sous-préfet, son enfance est aisée, quasi-bourgeoise. Une enfance dorée à la limite de l'ennuyeux. A quatre ans, direction Senlis, dans l'Oise. Lorsqu'il a dix ans, la famille Aubert déménage à Paris. Ce changement d'horizon émancipe le jeune Jean-Louis, qui devient caractériel et rebelle. Il est un adolescent révolté contre le système et lassé de son enfance tranquille. Les études ne l'intéressent pas, et s'il obtient son bac, c'est avec beaucoup de chance. Il fréquente alors le lycée Carnot de Neuilly où étudie aussi un certain Louis Bertignac. La musique est, pour Jean-Louis, un lieu idéal d'évasion, tant psychologique que physique, puisque à 17 ans, il part pour les Etats-Unis avec sa guitare, où il survit plusieurs mois en faisant la manche, reprenant les tubes des Stones. Une expérience "enrichissante" pour ce jeune homme bien. De retour à Paris, il ne quitte pas la musique de vue et commence à animer les boums et les soirées du beau Paris (il vit dans le 16e arrondissement). Avec deux amis, dont un certain Richard Kolinka, ils forment un premier groupe Sémolina, et parviennent même à enregistrer un 45 Tours (Et j'y vais déjà / Plastic rocker), mais l'aventure tourne court. Pour remplacer un groupe absent lors d'un concert où s'est engagé Kolinka, Aubert fait appel en urgence à deux amis, Louis Bertignac et Corinne Marienneau. Les quatre jeunes gens se retrouvent ensemble sur scène, et c'est ce soir-là de novembre 1976 que naît le groupe mythique Téléphone... Inutile de parler ici de l'aventure Téléphone. Durant dix années, ce jeune groupe va exploser les scènes de France et de Navarre avec un rock nouveau, énergique et intelligent. Des premiers titres (Métro c'est trop, Anna, ...) aux derniers (Le jour s'est levé, ...), la plupart écrits par Aubert, Téléphone devient LE groupe de rock français des années 1970-1980, jusqu'à leur séparation en 1986. Commencent alors les aventures solitaires des ex-membres du groupe. Aubert et Kolinka sortent un premier 45 T Juste une illusion sous le nom d'Aubert'n'Ko en 1986, puis un album en 1987 Plâtre et ciment, rapidement suivi d'une série de concerts dans toute la France. Bénéficiant de la notoriété de Téléphone et de leur toute récente séparation, Aubert obtient un certain succès avec une musique plus funk, plus travaillée, avec de nouvelles instrumentations et percussions. Le style Aubert naît avec ce premier album. Sentimentalement, la vie de Jean-Louis prend aussi un nouveau départ avec la naissance de son fils Arthur. Mais c'est deux ans plus tard, avec la sortie de Bleu, blanc, vert, que sa carrière prend réellement son envol. Cet album est en effet plus personnel, plus intime, riche en sonorités et en style, et de plus en plus éloigné de ce que faisait Téléphone. Petit à petit, Jean-Louis Aubert se détache de son étiquette pour devenir un chanteur indépendant à part entière. Le travail d'Aubert continue de se peaufiner avec les années et les collaborations, comme avec Paul Personne ou Barbara pour laquelle il écrit deux titres en 1996, et qui chantera avec lui sur son album Stockholm en 1997. De concerts en concerts, du Cirque d'Hiver à l'Olympia, en passant par le Stade de France (en première partie des Stones !), Jean-Louis Aubert est parvenu, avec les années à s'affirmer en tant qu'artiste solo, et à se débarrasser de son étiquette Téléphone. Il est aujourd'hui une valeur sûre de la chanson française, avec une carrière riche de 25 années de créations et une image d'antistar naturelle, généreuse et sympathique. Un homme avant tout, avec un grand H". Fin de la bio. C’est déjà les rappels et le morceau "un autre monde", un grand frisson me parcours le dos, j’aurais jamais vu téléphone en concert mais au moins deux sur quatre et c’est limite émouvant…Une reprise de "Jumpin jack flash" avec Aubert qui fait le con en imitant Jagger (syndrome post-traumatique d’une ouverture de concert pour les stones en 1980), et puis le dernier morceau "voila c’est fini" autant vous dire que ce putain de morceau avait une fâcheuse tendance à tourner en boucle à chaque fois que je me faisait lourder et me faisait chialer à chaque fois…C’est un peu son "a forest" à lui, quoi… Dernières paroles au public "je ne vois au loin que vos chevelures bleues", "remuez vos portables, ahhh ça me rappelle une époque où l’on fumait tous…" Et puis cette dernière phrase étrange glissée dans la chanson, "J'espère qu'un jour Bertrand guérira" (discours étonnant si l'on parle du même Bertrand, surtout quand on sait que Kolinka à fait un gosse à Marie Trintignant). Dernières notes de guitare, je le regarde s’éloigner avec la sensation bizarre de voir un monument vieillissant, me disant qu’il a été pendant un bon moment le lead singer du plus grand groupe de rock français…La classe…

jeudi, mars 30, 2006

 

Ceci est un stereogramme. (Que voyez vous ?)


 

Ceci est un anaglyphe.


 

Ceci est une femme à poil (de type gros lolos).


 

Bart feat. Cthulhu.


 

N.Y.P.D Blue.

France 3 rediffuse l’intégralité de cette formidable série. C’est peut-être l’occasion de (re)découvrir l’univers de la brigade du 15th precinct. Noirceur des rues, réalité sordide, conditions de travail épouvantables, vies privées chaotiques… Dans ce tourbillon, il ne reste souvent que le sens du devoir et les collègues auxquels se raccrocher pour garder un brin d’humanité. NYPD Blue est un condensé de ce qui se fait de mieux en matière de dramas américaines... Jamais une série n'aura autant été nominée aux Emmy, 82 nominations et 19 prix remportés. Le réalisme de la série et le rythme effréné des enquêtes, ainsi que le portrait des personnages, ont fait le succès de NYPDB. La dernière saison introduisait un nouvel officier, le jeune John Clark. Jr, interprété par Mark-Paul Gosselar, fils de l'ennemi de Sipowicz, que nous retrouvons dans cette nouvelle saison. Ce dernier, aux côtés du vieux loup Sipowicz, forme l'équipe la plus célèbre de la série. Les histoires criminelles sont entrecoupées par celles amoureuses, de Clark et l'officier Rita Ortiz, et de Connie McDowell et Sipowicz. A l’origine de NYPD Blue, deux hommes qui avaient déjà travaillé ensemble : le réalisateur Steven Bochco et le scénariste David Milch. Auteur de Capitaine Furillo ou de La loi de Los Angeles et déjà producteur d’Hill Street Blues, Steven Bochco souhaite réaliser une série plus réaliste et plus audacieuse que les précédentes. Il veut faire reculer les limites de "l’autocensure" du début des années 1990, notamment en ce qui concerne la nudité des corps et la verdeur du langage. Il veut aussi traiter du thème de la violence mais sur un mode intelligent et responsable. Dans NYPD Blue, vous ne verrez jamais de fusillade, de course poursuite en voiture se terminant en un bain de sang. Il s’associe alors avec David Milch, scénariste chevronné mais aussi alcoolique repenti (caractéristique que l’on retrouvera dans le personnage de Sipowicz). Bureaux minables, vie privée chaotique, David Milch montre sans concession la vie d’un commissariat du 15e district de New York, le quotidien de six professionnels au prise avec des histoires de meurtres, vols, viols, trafics de drogue, racisme et prostitution. Désireux de coller à cette réalité, il rencontre Bill Clark, détective newyorkais, dont les conseils et l’implication dans l’écriture des scénarios confèrent à NPDY Blue l’authenticité qu’Urgences doit à ses scénaristes médecins. De nombreuses affaires décrites dans la série sont issues de l’expérience professionnelle de Clark. La présence du comédien et pompier James Hanlon (il a cosigné le documentaire événement New York, 11 septembre - qui a été tourné dans sa caserne - avec Jules et Gédéon Naudet), au cours de la saison 10, va dans le même sens. La série n’a pas non plus cédé au "politiquement correct" dans le choix des truands : les méchants sont souvent des latinos et des noirs. La même exigence est utilisée dans la définition des traits de caractère des personnages principaux. Les intrigues sont humainement poignantes. Chaque protagoniste présente une belle palette de défauts et de faiblesses (Sipowicz se sait raciste et n’hésite pas à tabasser un suspect quand les circonstances l’exigent). Les personnages n’en sont que plus crédibles et attachants. Souvent copiée depuis dans les autres séries américaines, la réalisation de NYPD Blue innove par sa façon de filmer des va-et-vient constants. Les plans sont courts, le montage paraît sommaire, le tournage est calqué sur le reportage en direct pour mieux coller à la réalité. Les enquêtes se coupent et se recoupent, certaines s’endorment le temps de quelques épisodes avant d’exploser au grand jour. Si la série est entièrement tournée à Los Angeles (plusieurs rues de New York ont été reconstituées), quelques scènes extérieures sont cependant tournées à New York, sans oublier les multiples images de Manhattan qui se mêlent à l’histoire proprement dite des personnages. Ces apports d’images réelles d’une ville ou d’un quartier ont été repris dans d’autres séries par la suite. Le jeu d’acteurs est exceptionnel autant celui des personnages principaux (Sipowicz et son équipier forment le tandem le plus célèbre de la série) que des "seconds rôles". Le réalisateur Steven Bochco a, dès le départ, indiqué que, contrairement à Friends par exemple, il n’y aurait jamais de vedettes invitées le temps d’un épisode. Bien au contraire, il veille à ce que les personnages secondaires soient tous de parfaits inconnus. Seule concession à l’audimat : les inspectrices sont toutes ravissantes !Andy Sipowicz (Dennis Franz) C’est le véritable héros de la série. Loin des stéréotypes du genre, cet ancien alcoolique d’origine polonaise, a 50 ans. Petit, rondouillard et presque chauve, c’est un écorché vif. Il a fait le Vietnam mais n’en parle jamais. Malgré tous ses travers, c’est un homme bon, capable de compassion, de solidarité. Excellent policier, il est fidèle à sa maxime : la vérité avant tout. Blessé par balles dans le 1er épisode, on le voit au fil des saisons réapprendre à marcher, s’arracher à l’alcoolisme, se remarier, lutter contre son propre racisme, surmonter un deuil, se battre contre une maladie grave et changer trois fois de coéquipier ! Dans la saison 10, il élève seul son fils Théo et tente de créer un nouvel équilibre familial avec le détective Connie Mc Dowell. John Clark (Mark-Paul Gosselaar) John Clark est un ancien des stups. Lors d’une mission qui tourna mal, il n’hésita pas à mettre sa vie en danger pour en sauver une autre. Cette conduite héroïque lui a permis de choisir la brigade dans laquelle il souhaitait être promu. Il décida alors d’intégrer le 15th Precint. C’est ainsi qu’il remplace à partir de la neuvième saison, le personnage de Danny Sorenson (interprété par Rick Schroder) et devient le nouvel équipier de Sipowicz. John Clark est jeune, a peu d’expériences, mais apprend très rapidement en compagnie de son mentor. Une relation père fils s’installe entre eux au fil des saisons, Andy le surnomme Junior. John est très impliqué dans la brigade et très respecté par ses collègues. De plus, il vit une romance avec la détective Rita Ortiz. Henry Simmons, recrue de la saison 7, il remplace James Martinez. C’est un détective qui cultive le mystère. Grand sportif, il s’entraîne tous les jours. A part cela, on ne sait pas grand chose de sa vie privée. En dépit de leur différences (de taille, d’aspect et surtout de comportement), lui et son coéquipier Greg Medavoy sont rapidement devenus amis. A la brigade, il aime se faire appeler "D".

 

L'humeur du jour.


mercredi, mars 29, 2006

 

Sérieux, vous pensez qu'au cul vous ! Tordus !


 

Sans dec ?

Je viens d’avoir l’accord du tourneur de Daniel Darc pour une interview samedi 17h30, je suis excité comme une puce…Vu aux infos un militant anti CPE déguisé en extraterrestre vert (version blork) avec des tentacules à la place des bras gesticulant et hurlant à qui veut l’entendre "Le C.P.E n’est pas fait pour les terriensss !!!!!" et puis une Marianne tout lolos dehors... (gnep) Entendu quelques phrases que j’aime bien : "Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre", "c’est pas le nombre de bouches qui compte, c’est le nombre d’oreilles", "les bateaux sont à l’abris au fond des ports mais ils ne sont pas construits pour ça" Déclinez ça à tout ce que vous voulez…

 

L'humeur du jour.


 

Guantànamo.

Ca me rappelle les paroles d'une chanson des Rita Mitsouko "Le petit train s’en va dans la campagne../.. personne ne sait ce qu’il s’y fait…" "La prison de Guantánamo se trouve sur la base militaire des États-Unis de Guantánamo à Cuba. C'est une prison militaire temporaire de haute sécurité destiné à détenir les combattants illégaux, qualifiés comme tel par le gouvernement américain, capturés essentiellement en Afghanistan et en Irak. Environ 7 000 soldats sont en poste sur l'ensemble de la base, qui gardent 527 prisonniers au 12 mars 2005. Cette prison est située sur un terrain de 30 000 acres cubains (121 km²), actuellement loué par le gouvernement des États-Unis au gouvernement de Cuba. Cette location est effective depuis le 23 février 1903, sous la présidence de Theodore Roosevelt, et n'est incessible que par le consentement des deux parties. Un loyer de 4 085 dollars US est payé tous les ans par chèque. Paiements que Fidel Castro a toujours refusé d'encaisser (sauf celui de la première année de la Révolution en 1959), car il n'accepte pas que l'un de ses plus grands ennemis dispose d'une base militaire sur son territoire. C'est de cette base (dont l'acronyme est JTF-GTMO pour Joint Task Force Guantanamo, ou simplement "Gitmo" pour les américains), qu'en 1898, les États-Unis (qui comptait à l'époque au plus fort de la Guerre hispano-américaine 17 000 hommes à sa base de Santiago) avaient conquis Porto Rico avec 500 hommes, s'appropriant ainsi la souveraineté de cette île des Caraïbes. Un premier camp temporaire (le Camp X-Ray) est ouvert. Il est définitivement remplacé le [28 avril]] 2002 par le camp Delta. Le but de cette prison est de détenir des combattants illégaux, la plupart ayant été capturé en Afghanistan pendant les opérations militaires, afin de les interroger sur leurs liens éventuels avec des organisations terroristes ou les talibans. Il y avait à l'automne 2001 quelques 750 prisonniers originaires d'une vingtaine de pays différents. De 2001 à 2004, plus de 200 prisonniers ont été relâchés, sans qu'aucune explication sur la raison de leur libération ne soit révélée. Alors pourquoi Guantánamo ? Légalité de la détention. La légalité de la détention des prisonniers est un sujet de polémique important. Un décret présidentiel de George Walker Bush autorise la détention sans limite et sans chef d'accusation de tout les combattants illégaux capturés. Le fait qu'il n'y ait pas de chef d'accusation peut être considéré comme une détention abusive. Le 8 avril 2003, le représentant des États-Unis à la commission des Droits de l'Homme des Nations Unies a réaffirmé l'indépendance des juges, le respect du droit international et de la dignité humaine par son gouvernement. Il a en outre précisé que les détenus présumés terroristes n'étaient pas des détenus de droit commun, mais des combattants. Contestation du statut de combattant illégal Le 10 novembre 2003, la Cour suprême des États-Unis a annoncée qu'elle statuerait sur la légalité ou non de la détention des combattants illégaux au sein de la prison de Guantanamó. Son verdict a été rendu le 28 juin 2004. Elle autorise les prisonniers de Guantanamó à contester leur statut de combattants illégaux devant les cours fédérales civiles. Mais cette décision ne statue pas sur la légalité du statut de combattants illégaux, ni sur les procédures de détention appliquées à Guantánamo. C'est ainsi que l'armée a créé des Tribunaux d'examen du statut d'ennemi combattant. Mais le 31 janvier 2005, une juge fédérale américaine, Joyce Hens Green, du tribunal civil de Washington D.C., déclare inconstitutionnels ces tribunaux d'examens. Elle juge que le fait que l'armée empêche les suspects d'être assistés d'un avocat et que les suspects ne puissent connaître les chefs d'accusations qui sont portés contre eux est anticonstitutionnel. Il est important de souligner que quelques jours auparavant, un autre juge fédéral avait pronnoncé un verdict opposé à celui de la juge Joyce Hens Green. Il y a de fortes chances que le verdict final soit à nouveau rendu par la Cour suprême. Une prison contestée Fin mai 2005, dans un rapport d'Amnesty international, l'association traite Guantánamo de «goulag de notre époque». Et parle également de la multitude de prisons, plus ou moins du même type, que le gouvernement des Etats-Unis a mis en place en Irak et en Afghanistan notamment. Le secrétaire de la Défense des Etats-Unis, Donald Rumsfeld, a contesté l'appellation de goulag, en la jugeant extravagante.. William Schultz, représentant d'Amnesty international à Washington, a déclaré qu'il ne fallait pas considérer Guantánamo comme un goulag soviétique, mais il y a tout de même quelques traits communs comme le fait de maintenir au secret les détenus et les placer en dehors du système judiciaire civil ou encore le fait que certains auraient disparu. Le 5 juin, le sénateur démocrate Joe Biden, membre de la Commission des affaires étrangères du Sénat, a demandé la fermeture de la prison. Selon lui, elle est un danger pour les Américains dans le monde, car elle stigmatise et amplifie la haine du monde arabe contre les États-Unis. Le 15 mars 2006, plus de 400 intellectuels, artistes et activistes du monde entier signent une pétition demandant la fermeture des centres d’incarcération américains à Guantanamo, territoire cubain sous contrôle des États-Unis. "La Commission des Droits de l’Homme (des Nations unies) ou le Conseil qui la remplacera doit exiger la fermeture immédiate de ces centres de détention arbitraire crées par les États-Unis et la cessation de toutes les flagrantes violations de la dignité humaine", lit-on dans cette déclaration. Le document porte la signature de plusieurs prix Nobel, dont José Saramago, écrivain portugais, Harold Pinter, dramaturge britannique, Nadine Gordimer, femme de lettres sud-africaine, Adolfo Perez Esquivel, intellectuel argentin, Rigoberta Menchu, dirigeante des Indiens guatémaltèques, Wole Soyinka, du Nigeria, Dario Fo, dramaturge italien. Les conditions de détention. Des détenus de Guantánamo au Camp X-Ray. 11 janvier 2002. Les conditions de vie dans la prison de Guantánamo sont dures. Mais la présidente socialiste du Sénat belge Anne-Marie Lizin nommée par l'assemblée de l'OSCE Représentante spéciale pour Guantánamo a déclaré début 2006 que "les conditions de détention des prisonniers y sont meilleures qu'en Belgique". D'après le peu d'informations disponibles, on peut dire que les détenus, lors de l'ouverture de la prison, ont passé la majorité de leur temps dans des cellules individuelles de deux mètres sur deux, éclairées continuellement - des bâtiments en dur ont été construit depuis. les détenus peuvent être interrogés à n'importe quel moment de la journée ou de la nuit. lorsqu'ils sont déplacés, les détenus ont les mains et les pieds menottés et un sac de toile est placé sur leur tête pour les empêcher de voir. Les visites sont limitées (y compris celles des familles et des avocats) le dialogue entre prisonniers est restreint, de forts soupçons de torture (psychologique et physique) pèsent sur la prison. Des organisations non-gouvernementales telles qu'Amnesty International en font régulièrement les échos. Le Camp Delta fut créé en 2002 après les attentats du 11 septembre 2001. Il comprend 621 cellules sous la responsabilité de la police militaire américaine. Le camp Delta est subdivisé en six parties où les arrivants transitent selon leur degré de coopération. À partir du niveau quatre, les détenus ont non seulement accès à des avocats mais peuvent aussi discuter librement sans témoin. Le Camp Iguana adjacent est un centre de détention beaucoup moins strict à l'intention d'adolescents de treize à quinze ans. Selon plusieurs témoignages, les détenus seraient torturés par les militaires et les consultants civils. Suite à la loi américaine sur la liberté d'information, l'American Civil Liberties Union (ACLU), la plus importante organisation de défense des Droits de l'Homme aux États-Unis, a pu se procurer plusieurs courriels qu'un agent du FBI a envoyé au directeur, Robert Mueller. Ces courriels datent de 2003 et 2004. Cet agent décrit plusieurs scènes de tortures dont il a été le témoin. Peu après leurs divulgations, l'armée américaine a annoncé l'ouverture d'une enquête. L'affaire du Coran profané Le 30 avril 2005, le magazine Newsweek annonce qu'un militaire américain aurait jeté le Coran dans les toilettes. Cette annonce crée de violentes manifestations anti-américaines dans le monde musulman, notamment en Afghanistan où l'on dénombrera une quinzaine de morts suite à de sanglantes répressions. Le Pentagone a démenti immédiatement cette information. Le 15 mai, Newsweek revient sur son information et déclare que sa source anonyme se serait trompée. Après enquête, le Pentagone affirme le 3 juin, que bien souvent ce sont les détenus eux-même qui ne traitent pas avec respect le livre saint des musulmans. Il cite notamment des exemples où des détenus se seraient servi du Coran comme oreiller et d'autres auraient même déchiré des pages. Il atteste tout de même que certains gardiens auraient eu un comportement irrespectueux vis-à-vis du livre saint, par exemple un gardien aurait uriné "accidentellement" dessus et un autre aurait donné un coup de pied dedans. Grève de la faim Le 1er septembre 2005, selon des avocats au moins 210 détenus (76 selon l'armée américaine), étaient en grève de la faim, pour protester contre leur détention illimitée. Une porte parole de l'armée a déclarée que "Le nombre (de grévistes) change tous les jours", sans vouloir préciser depuis combien de temps les 76 détenus décomptés par l'armée avaient commencé à ne plus se nourrir. "Ils sont traités aussi bien que possible", a-t-elle ajouté. Mais ces grèves ont commencées plusieurs mois plutôt, dès le 21 juillet, un porte parole de l'armée avait été forcé d'admettre qu'environ 50 détenus avaient cessé de se nourrir. Il avait également précisé que les grévistes avaient été placés sous perfusions et alimentés contre leur volonté, par sonde nasale (sonde introduite dans l'estomac par le nez), pour empêcher leur déshydratation. Le Centre pour les droits constitutionnels (CCR), dont les avocats défendent plusieurs dizaines de détenus, a déclaré que toute cette affaire pourrait cesser immédiatement si l'armée autorisait les avocats à rencontrer leurs clients. Le vendredi 18 novembre 2005, l'Organisation des Nations unies (ONU) annule sa visite de Guantanamo Bay qui était prévue pour le 6 décembre, car Washington refusa que les trois membres de l'ONU (l'autrichien Manfred Nowak rapporteur spécial sur la torture en charge du dossier, la pakistanaise Asma Jahangir s'occupant du respect de la religion dans la prison et l'algérienne Leila Zerougui en charge des questions sur la détention arbitraire) parlent librement et sans témoins aux détenus. Six mois auparavant, Manfred Nowak avait déclaré que, "le fait que l'accès aux prisonniers ait été refusé pendant si longtemps aux enquêteurs de l'ONU est un signe qu'ils souhaitent dissimuler certaines choses à la vue du public". Publié le 15 février 2006, un rapport de l'ONU demande de "Fermer les installations de détention de Guantanamo Bay sans délai supplémentaire" et que "soient jugés rapidement tous les détenus de Guantanamo" ou "libérés immédiatement". Les critiques des conditions de détention portent surtout sur les limites floues entre certaines techniques d'interrogatoire qui peuvent être assimilées à de la torture et de ce fait, il est demandé que "toutes les techniques spéciales d'interrogatoire autorisées par le département de la défense soient révoquées immédiatement". Ce rapport a été immédiatement dénoncé par l'administration américaine, qui l'accuse de se baser uniquement sur des rumeurs. Il a en outre été rappelé que les conditions de détention demandées dans le rapport sont celles valables en temps de paix, alors que le gouvernement américain considère les détenus comme des prisonniers de guerre. Publication de comptes-rendus d'audience par le département de la défense. À l'issue d'une bataille juridique de 18 mois avec l'agence de presse Associated Press (AP), le Pentagone est contraint de publier sur son site web officiel des comptes-rendus d'audiance des prisonniers. La justice fédérale a accédé à la requête de l'agence en se basant sur le Freedom of Information Act (FOIA). Les documents présentent 5000 pages de rapport. 317 noms de détenus sont révélés (sur environ 760 détenus passé par Guantanamo et 490 restant fin mars 2006), ainsi que de très nombreuses précisions sur les méthodes d'interrogatoire des geôliers. Le 3 mars 2006, le Time Magazine publie le procès-verbal intégral du "détenu 063".

mardi, mars 28, 2006

 

Nice pictures.


 

Autorivers.

Plus il veillit et plus je trouve qu'il a des airs de Johnny Cash... "Dick Rivers, rocker au cœur tendre, tient une place de choix auprès d'un public toutes générations confondues. Il fait partie de l'élite des chanteurs qui ont jeté les bases du rock en France au début des années 1960 et il a su traverser toutes les modes en demeurant toujours fidèle à lui-même.Hervé Forneri est né à Nice, capitale de la Côte d'Azur. A la fin des années 1950, le jeune teenager découvre des mots magiques : Coca-Cola, Rock'n'Roll, Juke-Box grâce à la présence de la flotte américaine en rade de Villefranche-sur-Mer. C'est en glissant un jeton dans l'un de ces juke-boxes qu'il a le choc de sa vie en entendant "Heartbreak Hotel" d'Elvis Presley. Dès lors, son choix est fait : il sera chanteur. Avec quelques copains, il forme un groupe de rock'n'roll et, en 1961, "monte" à Paris et après les premières "galères", arrive enfin l'opportunité d'enregistrer un premier 45 tours chez Pathé. Le jeune Hervé devient Dick Rivers et le groupe : Les Chats Sauvages. "Twist A Saint-Tropez", un original immortel sera l'un des plus gros succès de cette intense mais brève aventure. Le succès est fulgurant, en effet, mais la mésentente règne et au bout de 18 mois et plus de 2.000.000 de disques vendus, Dick quitte le groupe en pleine tournée à Nantes en août 1962. Dick entame sa carrière solo dès l'automne 1962 avec "Baby John", original écrit sur mesure pour lui, au climat country & western. En 1963, toujours précurseur, Dick adapte déjà cette année là quelques œuvres du tandem Lennon / Mc Cartney, ceci un an avant la fameuse "Beatlemania" qui déferlera sur le monde. L'un des plus grands succès de notre rocker niçois sort pour Noël 1963, c'est "Tu N'Es Plus Là", magistrale version française du "Blue Bayou" de Roy Orbison. Les galas et tournées en vedette se succèdent et au printemps 1964, le premier album 30 cm à la présentation luxueuse est mis sur le marché : "Rien Que Toi" renouvelle l'exploit réalisé avec "Tu N'Es Plus Là". "Va T'En Va T'En" est n° 1 à Salut Les Copains. En 1965, le tube des Moody Blues "Go Now" devient "Va T'En Va T'En" et monte rapidement n° 1 au hit-parade de "Salut Les Copains". "Viens Me Faire Oublier" est n° 1 au Canada Dick part à la conquête du Canada où ses disques se vendent bien depuis toujours. Il reçoit un disque d'or pour "Viens Me Faire Oublier", titre peu connu en France mais n° 1 au Canada et enchaîne par une tournée de 21 dates au pays de Maria Chapdelaine où il attire les super foules. Bonjour Elvis ! En 1969, il retrouve son idole de toujours, Elvis Presley, qui effectue un fantastique come-back à l'international Hôtel. Rock'n'Roll revival ! En 1972, Dick enregistre un album entier de classiques millésimés du rock'n'roll et ce, dans leur langue d'origine en les dépoussiérant quelque peu, c'est "Dick'n'Roll". "Maman N'Aime Pas Ma Musique" Vu le succès et le soutien de la presse spécialisée, un second volume "The Rock Machine" est gravé et surtout "Maman N'Aime Pas Ma Musique" qui devient disque d'or en 1974. "Faire Un Pont" En 1976, changement de décor et enregistrement en Louisiane au studio "In The Country" à Bogalusa d'un album magnifique de country-rock teinté de cajun : "Mississippi Rivers" dont la splendide pochette est dessinée par Morris, le créateur de Lucky Luke. "Faire Un Pont" est un méga-tube pour Dick Rivers. Les années 80 sont là et Dick Rivers enchaîne avec "Cinderella" puis "Les Yeux D'Une Femme" bientôt suivis de l'hommage de Dick à sa ville natale en 1984 avec le remarquable "Nice, Baie Des Anges". C'est aussi l'époque où Dick devient homme de radio sur RMC pour conter l'histoire de la rock et de la pop-music. L'année 1986 voit la sortie du premier livre de Dick "Hamburger, Pan-Bagnat, Rock'n'Roll, etc.", recueil retraçant une partie de ses mémoires. Cette nouvelle décade se clôture avec un double album évoquant tous les styles de musique rencontrés en 30 ans de carrière : "Linda Lu Baker". "Rock'n'Roll Show" avec Francis Cabrel A la fin de l'année 1990, il remonte sur scène avec son ami Francis Cabrel pour un "Rock'n'Roll Show" exceptionnel où ils interprètent uniquement des standards du rock'n'roll en anglais. En 1991, sous le haut patronage de son ami Paul McCartney, Dick Rivers se rend à Austin, Texas, afin d'y enregistrer un album hommage à l'œuvre du regretté Buddy Holly : "Holly Days In Austin" proposé en deux versions, l'une en français et l'autre en anglais. En 1993, à l'initiative du producteur Guy Cloutier, une compilation intitulée "Les Grandes Chansons" est éditée au Canada. Le disque grimpe très vite à la toute première place du Top 20 francophone et y reste pendant 16 semaines devenant disque d'or puis disque de platine (125.000 exemplaires vendus pour 5.000.000 de francophones). Une tournée est mise sur pied et après plus de vingt ans d'absence, c'est le triomphe pour Dick qui interprète ses succès période sixties mais aussi plus récents. EMI France décide de tenter une expérience similaire avec une présentation luxueuse qui regroupe pour la toute première fois sur compact-disc tous les principaux hits de Dick Rivers toutes périodes confondues, c'est "Very Dick". Le succès, une fois encore, est au rendez-vous et c'est un nouveau disque d'or (plus de 100.000 unités vendues). De son côté, au Québec, Guy Cloutier ne reste pas inactif et nous offre le tout premier album "live" enregistré au "Capitole" publié en juillet 1994. Durant l'été 1994, Dick retrouve Austin, Texas afin d'enregistrer les bases de l'album "Plein Soleil". Cet album est sorti chez WEA le 28 avril 1995, presque 34 ans jour pour jour après l'édition de son tout premier 45 tours. C'est enfin le retour sur scène tant attendu par son public le 14 novembre 1995 à Paris où il se produit pendant 10 jours à Bobino. Avant de retrouver sur scène l'ambiance chaude des festivals en juillet (Les Francofolies, en compagnie de Johnny Hallyday, à La Rochelle, et le Festival Country à Mirande), Dick réunit sa "grande famille" le 24 avril 1996 dans le site magique de Disneyland pour fêter en concert ses 50 printemps et ses 35 ans de carrière. Suite logique de son retour sur scène, le premier double album "live" de la carrière de Dick sort en France en décembre 1996. "Authendick" est l'intégrale des concerts donnés à Bobino en novembre 1995. Au printemps 1997, la reprise des concerts se poursuit jusqu'en juillet, date où Dick s'envole pour Austin, Texas, en compagnie de son inséparable complice Patrick Coutin, afin d'enregistrer "Vivre Comme Ça", titre retenu pour ce nouvel opus. L'album "Vivre Comme Ça" sort le 9 février 1998 et Dick Rivers prend un nouveau rendez-vous avec son public dès le 24 avril 1998 (une date porte bonheur !) au Casino de Paris avant de sillonner de nouveau les routes de France et d'ailleurs... En 1999 Dick tourne son premier film "La Candide Madame Duff" avec Jean-Pierre Mocky et donne près de 60 concerts en France, Belgique et Suisse. L'année du nouveau millénaire débute par un concert à Paris (28 mars) puis Dick repart en Province et à l'étranger pour une nouvelle série de concerts "on the rock again". Début 2001 Dick renoue avec l’écriture en publiant son deuxième roman chez Lattès : “Texas Blues”, un pur roman rock’n’roll aux sources de la musique, et retour à Austin (Texas) pour enregistrer l'album qui marquera ses 40 ans de carrière : il s'agit de "Amoureux de Vous" dont le premier single sort en juillet ("La Partenaire" et "Moi et Marie") en même temps que la réédition de l'album "Tendre Teddy Boy" en format digipak. Sortie officielle de "Amoureux de Vous" ainsi qu'un double vinyl picture-disc "collector" le 2 Octobre 2001.Dick retouve ses fans pour une série de concerts au Bataclan en mars 2002 avant de présenter son nouveau spectacle en France et à l'étranger... En septembre 2002 il redevient homme de radio en présentant quotidiennement des modules “Very Dick” qui racontent l’histoire du rock sur France Bleu. Dick Rivers continue de donner des concerts à travers la France et passe au Petit Journal Montparnasse les 24 et 25 octobre. Il en profite pour dédicacer la sortie du “Dicktionnaire EncyclopéDick” luxueux ouvrage grans format illustré de plus de 400 pochettes ainsi que de nombreuses photos représentant une discographie de près de 600 chansons. (Bio plus détaillée dans ce livre). 2003 est l’occasion de tourner à nouveau pour Jean-Pierre Mocky aux côtés de Michel Serrault et Jacques Villeret. Dick prête aussi sa voix à Disney pour “Le livre de la jungle 2” et apporte sa contribution à Francis Cabrel et Jean-Jacques Goldman notamment en interprétant deux classiques du rock dans le CD “Autour Du Blues”. La sortie de l’album best of “Autorivers” le 7 octobre 2003 avec de nouvelles chansons composées par son ami Axel Bauer est un gage de nouveau succès pour Dick Rivers ! Du 8 janvier au 3 février 2004, Dick Rivers fête son baptême théâtral en chaussant les bottes et le ceinturon d'un personnage de Jean Genet dans le sulfureux "Les Paravents", mise en scène de Jean-Baptiste Sastre au théâtre national de Chaillot. Le 4 novembre, Dick apparaît en culottes courtes et en bottes pour les 20 ans de Canal +, émission enregistrée au Zénith de Paris le 14 octobre. Prendrait-il plaisir à se décaler par rapport à son image ? Et comme pour le "Livre de la Jungle 2" Dick Rivers prête sa voix au grand singe Zugor dans le film de Disney "Tarzan 2". Dick est l'invité surprise de George Lucas, réalisateur de "Star Wars", au Festival de Cannes de mai 2005 (parce que sa fille sortait avec Lucas). Enfin, un nouvel album est en préparation avec des chansons écrites par Francis Cabrel, Axel Bauer et Mickey 3D. Fin 2005, Dick Rivers présente la soirée coquine de Paris Première "Paris Playmate, l'ultime séance", tous les samedis vers 23h00. Plus d'info et extraits vidéos sur le site de Paris Premiere. Après plus d'un mois de séances non-stop aux studios ICP de Bruxelles, le nouvel album intitulé tout simplement "Dick Rivers" sort dans les bacs le 27 mars. Il est écrit et composé par -M-, Biolay, Mickey 3D, Francis Cabrel... et les autres. Un nouvel album, un livre autobiographique, des concerts "anniversaire" pour ses 60 ans et ses 45 ans de carrière sont au menu de l'année 2006. "

 

L'humeur du jour.


lundi, mars 27, 2006

 

People on holiday - Mansfield TYA - Syd Matters.

Ce soir c’est l’interview de Mansfield TYA. Pas forcement envie d’y aller, mais bon…Comme à chaque fois pas le temps et pas l’envie de lire le dossier de presse, juste le parcourir suffisamment pour voir à quoi elles ressemblent. Arrivée au Florida à l’arrache (comme d’hab.) en loge c’est la jungle (comme d’hab.) je demande Carla et Julie. Elles arrivent rapidos, très classe. Elles font des bises ? Je tends la main. Elles semblent étonnées, je marque la distance. Quelques groupies étudiantes antiCPE squattent les loges. Je demande à rester seul avec elles. La porte se referme. C’est Paris Match Willy contre ce petit couple de nénettes. Elles sont fans de pop songs sirupeuses et de Pasolini, elles aiment le bleu du ciel et les fleurs fraîches. L’entourage est très con mais l’artiste est adorable comme à chaque fois…William mitraille (photos bientôt sur ce blog) le M.D part un peu en couilles mai ça devrait faire l’affaire encore jusqu’à juin…Juste le temps pour elles de nous raconter la première partie d’Elysian field et les quelques amitiés dans ce monde cruel qu’est le show biz (Katerine, les hushpuppies et les little rabbits). On part bouffer rapide avant le début du concert. Maintenant j’ai le temps de lire leur book. Alors c’est quoi donc Mansfield TYA ? "Quand on vient de Nantes, on est forcement un peu minimaliste. Avec un piano, un violon et quelques guitares Julia Lanoe et Carla Pallone relèvent la tension frêle qui animait les premières chansons de Dominique A. L’inhibition y est toutefois moins apparente comme si être deux les rendait plus frondeuses. Formé en Octobre 2002 sur le nom de June Mansfield, amie d’Anaïs Nin et femme de d’Henry Miller, le tandem Mansfield TYA chante d’être incompris, brave la privation, l’autorité et la morale dans cet amour qu’on ne voudrait pas autrement qu’entier, fusionnel, éternel. Et s’il ne l’était pas, alors il faudrait y planter des couteaux, tuer "sa bien-aimée", "défoncer ses dents pour qu’on ne me retrouve pas ». En huitième position, Pour oublier je dors est une des meilleures chansons de ce premier album, l’autre étant Mon amoureuse, ritournelle frondeuse, chant d’exil découvert sur une compilation des Inrockuptibles – On place évidemment For you, texte de Leonard Cohen tout aussi bien servi que l’oppressant bonheur traversant les douze autres climats de June. Avec un charme tremblé, Carla Pallone et Julia Lanoe délivrent une force qui si elle ne frappe pas à la première écoute, revient de manière assez obsédante. Ca vaut la peine d’y jeter plus qu’une oreille. Des paroles qui évoquent d’ailleurs clairement des histoires d’abandon. Deux femmes s’aiment (vous connaissez beaucoup de chansons simplement et ouvertement lesbiennes ?) Guitare faussement primesautière. Violon à la Yann Thiersen (joué pas Carla Pallone) Le processus d’accoutumance s’installe. La ritournelle psychologique de Mansfield TYA s’impose notamment via ses refrains addictifs. A l’écoute on pense bien sur à Dominique, mais on voit plus loin derrière il y a du The cure "seventeen seconds" du John Cale et Cat Power. Un folk décharné au piano sombre, arpège de guitares et courbes sinueuses et lancinantes de violon Inclassable. "T’as fini ton big mac, Will ?" Allez, retour salle, les lumières s’éteignent c’est people on Holiday (qui est sur no shape) je me demande si on doit faire une session radio avec eux mais au bout d’un quart d’heure je me dis qu'en fait non…J’accroche pas du tout, on dirait du Franz Ferdinand qui se tripote, le chanteur est un Ian Curtis de mes fesses, morve au nez qui devrait passer chez le coiffeur…Je m’emmerde, allez next. Mansfield TYA arrive. C’est classe, c’est simple, sombre et beau, ça doit être ça le charisme. Musicalement, ça me rappelle les Catchers (enfin c'est perso). 21h55. Je dois faire l’interview de l’autre peigne cul de Syd Matters mais j’ai la flême (et vu comment ils ont l’air con tout ce que je déteste loge bondée de crétins patchoulis "tu-peux-pas-comprendreuuu" habillés en guenilles, artistes poils au dents, qui te dévisagent de la tête aux pieds : "Heuuu l’artiste est parti se reposer à l’hôtel heuuuu !! Carrément pas maintenant heuuu on va dire vers 22h00 pour l’intervieweeuuu okayy ????". On va dire comme ça oui, allez Willy on trace maison…Je suis naze…Semaine chargée Lundi Mardi grosses réunions, Mercredi Jujitsu Jeudi soir Jean Louis Aubert Vendredi radio avec Cyrz, que du creux…Vivement Samedi soir avec Daniel Darc (et dommage pour Mike Ladd & Doctor L)

 

Jaï-alaï.

Le nouveau Jai-alai de Pau vient d’ouvrir. L’occasion de parler de cette pratique très prisée aux Etats-Unis et notamment à Miami (d’où le générique de Miami vice). Le chistera, paradis du pari (légal) est un lieu à part (où je traîne depuis que je suis gosse). Pyrénées Atlantiques (64), il n'y a pas de village qui n'ait son fronton pour le jeu de pelote. Il existe, en fait, deux sortes de frontons : le fronton à un mur ou frontis, et celui qui comporte un frontis et un mur à sa gauche. Souvent, le fronton se trouve près de la place du bourg, non loin de l'église et de Herriko-Etxea (la mairie) ou Udal-Etxea. Quelques maisons du village ont vue directe sur le fronton depuis leur balcon. On peut dire qu'au Pays Basque, il n'y a pas de festivités sans partie de pelote. Depuis quand les Basques jouent-ils à la pelote ? Nul ne le sait exactement. Il semble prouvé, toutefois, que dès les premières années du XVIè siècle apparaissent des allusions à la pratique du jeu de pelote au Pays Basque. Elément intéressant : une stèle discoïdale étudiée par Louis Colas dans son livre "la tombe Basque". Elle date du XVIIè siècle et on peut y voir un homme jouant à la pelote à main nue. Il existe diverses façons de jouer à la pelote, depuis le jeu à main nue et le jeu de pala jusqu'à celui qui se joue à l'aide d'une chistera (remonte et cesta punta). La pelote est sans aucun doute le sport le plus populaire au Pays Basque et le seul dont l'origine mystérieuse ne permet pas de le rattacher au travail des hommes. D'une manière générale, chaque aire de jeu est composée d'un mur de face sur lequel deux équipes adverses se renvoient la pelote. Le mur possède une bande de fer sur toute sa largeur, à environ 1 mètre du sol, et en dessous de laquelle la pelote est considérée comme falta (fausse). La configuration de l'air de jeu est différente selon le type de discipline pratiquée. Il est à noter que les disciplines se pratiquant par l'intermédiaire d'un mur sont dites "indirectes" ou blaid, à la différence des disciplines "directes" qui voient s'affronter les équipes face à face (rebot, pasaka). Représentée par le fronton, c'est l'aire de jeu traditionnelle et la plus connue; chaque ville et village du Pays Basque en possède une et l'on peut y pratiquer presque toutes les disciplines (main nue, chistera, pala, rebot...). Le trinquet Il s'agit d'une salle couverte possédant 4 murs sur lesquels la pelote peut être renvoyée : un mur de face, deux murs latéraux et un mur de fond auxquels se rajoute une galerie latérale à pan incliné sur toute la longueur du mur de gauche, un pan coupé situé à l'angle du mur de face et du mur de droite et un chilo (trou) situé sur la partie droite du mur de face. Les différents éléments composant cette aire de jeu pemettent des combinaisons complexes. On y pratique généralement le jeu à main nu et différents jeux de raquettes (xare, pala...) Le mur à gauche et le jaï-alaï Ce sont des frontons couverts d'origine espagnole, composés d'un mur de face, d'un mur latéral gauche et d'un mur de fond. Le mur à gauche traditionnel permet la pratique du jeu de main nue et de tous les jeux de raquettes (pala, frontennis...); le jaï-alaï, de même conception mais de dimensions plus grandes est le lieu de pratique de la cesta punta. La main nue est la discipline reine de la pelote basque; lorsque l'on connaît la composition d'une pelote, on apprécie mieux la grande technique des pilotaris (joueurs de pelote). La pratique de ce jeu nécessite un apprentissage long et régulier, dès le plus jeune âge, afin d'habituer les mains par l'utilisation de pelotes de différentes duretés. La pala est un genre de battoir de bois en forme de raquette. sa forme et son poids varie selon la discipline et le type de pelote utilisée :la paleta (se décline en deux spécialités, selon le type de pelote utilisée : cuir ou gomme) la grosse pala, la pala corta, la pala ancha Le chistera est un gant en osier tressé, plus ou moins long selon la discipline pratiquée : le petit gant (joko garbi) et le grand gant se pratiquent en place libre la cesta punta qui nécessite un chistera plus long et plus profond se pratique en jaï-alaï. Certaines disciplines utilisent des raquettes à cordes souples ou rigides et se pratiquent en trinquet, en mur à gauche ou en place libre : le xare (ou raquette argentine) est une raquette composée d'un cadre en osier et d'un cordage souple. Le frontennis, discipline récente, est pratiquée en trinquet avec une raquette de tennis. Parmi les disciplines dîtes "directes" : le pasaka, qui se pratique en trinquet et qui voit deux équipes munies de gants en cuir se renvoyer la pelote de part et d'autre d'un filet tendu. Le rebot, qui est le jeu le plus compliqué, avec de nombreuses règles, qui oppose deux équipes de cinq joueurs en place libre. La pelote basque originelle et traditionnelle est en cuir. Elle est fabriquée entièrement à la main et nécessite 4 heures de travail. La taille et le poids des pelotes varient selon les disciplines mais leur conception est identique : un noyau en gomme ou en latex entouré de cordelettes de laine, l'ensemble étant recouvert par du cuir de chèvre cousu à la main. C'est cette conception particulière qui confère à la pelote basque sa spécificité qui la fait "ressembler à un caillou que l'on projette sur un mur". L'évolution du jeu à introduit de nouveaux type de pelotes, en gomme pleine ou creuse et de vivacités variables.

dimanche, mars 26, 2006

 

Trailer.


 

Mieux que le doberman : Le Columbo de porte.


 

Bracelet fait maison.


 

Salvatore Adamo.

"Fils de puisatier sicilien, Salvatore Adamo naît le 1er novembre 1943 à Comiso, en Sicile. Alors qu'il a quatre ans, son père, Antonio, trouve un emploi de mineur en Belgique. Nous sommes en 1947, et la famille Adamo émigre près de Ghlin, puis à Jemmapes. En 1950, une grave méningite atteint le petit Salvatore. Il garde le lit pendant de nombreux mois, veillé par sa mère Concetta. Cette convalescence n'empêche pas le jeune immigré d'être un enfant sérieux et studieux. Il étudie alors dans une école catholique très sévère, et finira sa scolarité à l'université de Tournai. A des conditions de vie parfois difficiles viennent s'ajouter les naissances successives de sept frères et soeurs en l'espace de quelques années, jusqu'en 1960 !Une voix très tôt remarquable Dès son adolescence, Salvatore se révèle être doué pour le chant. Après de nombreux concours locaux, il se présente en décembre 1959 au Radio Crochet de Radio Luxembourg. Il remporte le concours avec un de ses titres: Si j'osais.Après l'enregistrement d'un premier 45 tours en 1960 qui passe inaperçu, Salvatore rejoint Paris avec son père. Ils font la tournée des cabarets et des music-halls. Les disques s'enchaînent sans succès jusqu'en 1963 où Salvatore lance sa carrière avec le titre romantique Sans toi ma mie. C'est un morceau à contre-courant, en pleine période des Yé-Yé. Mais il plaît, et le jeune Adamo se retrouve à 20 ans sur la scène de l'Olympia, en première partie des Shadows. Un succès mondial immédiat Dès ses premiers titres, Adamo remporte un succès extraordinaire: Tombe la neige en 1963, Vous permettez Monsieur en 1964, Les filles du bord de mer et Mes mains sur tes hanches en 1965, etc. Plus extraordinaire, ses chansons font un triomphe au Japon où il est encore accueilli aujourd'hui comme un prince. Ce succès international le pousse à beaucoup tourner à l'étranger, mais aussi à enregistrer de nombreux titres en espagnol, italien, allemand, hollandais,En plein rêve, la réalité brutale le rattrape cependant: son père se noie le 7 août 1966. Ce drame affecte énormément le jeune Salvatore. Mais la vie continue, et il enchaîne avec force travail disques après disques (dont il est le plus souvent l'auteur-compositeur). Côté privé, il rencontre le bonheur avec son épouse Nicole, leur premier enfant Anthony en 1969, suivi d'un petit frère Benjamin et d'une petite Amélie dans les années 80. Il est un père et un mari complet, et son bonheur resplendit dans son art, même s'il sait aussi écrire des chansons plus graves, comme Inch'Allah, ou De l'autre côté du pont. De Paris à New York... Entre deux concerts au Carnegie Hall de New York, à l'Olympia de Paris, ou sur des scènes du Chili ou du Japon, Salvatore travaille pour les autres puisqu'il produit de jeunes chanteurs, dont un certain Gilbert Montagné en 1971 qu'il aidera pour la sortie de son premier titre The Fool. Mais son acharnement pour le travail use sa santé, et en 1984, il est obligé de subir un pontage coronarien qui le maintient éloigné de la chanson pendant de longs mois. Ce silence forcé ne l'éloigne cependant pas du succès puisqu'en 1990, une compilation de ses titres les plus appréciés se vend à plus de 100.000 exemplaires ! Repos forcé Travaillant de façon plus relaxante, Adamo en profite pour s'adonner à ses autres passions qui sont l'écriture et la peinture. Il adore aussi le cinéma, mais n'a pas le temps de s'investir (il vécut quand même une expérience au côté de Bourvil dans Les Arnaud). De plus, il diversifie ses activités en devenant en 1993 ambassadeur de l'UNICEF, pour lequel il enregistrera un disque avec Maurane, une autre chanteuse belge. Il participe aussi à de nombreux concerts humanitaires, pour les victimes de Kobé en 1995, ou pour le Télévie en Belgique. Aujourd'hui encore, Adamo exprime son talent et sa présence au devant de la scène, grâce à un style romantique et classique, mais dont la qualité des textes et des musiques a toujours été appréciée. Un travailleur sans répit qui a vendu plus de 90 millions de disques dans le monde ! Un être tendre et discret, aimé dans le monde entier, et dont le dernier album, sorti en 2001, ne fait que confirmer son éternel talent. "Tendre Salvatore, tu es un jardinier" - Jacques Brel"

samedi, mars 25, 2006

 

Formes à la con.


 

Trucs à la con.


vendredi, mars 24, 2006

 

Mal.

J'ai l'impression que le 15 de françe à passé la nuit à me marcher sur la gueule... J'ai mal partout, j'arrive pu à monter les escaliers, ce préparateur physique est un psychopathe...Pour ceux qui aiment avoir mal, je peux filer son adresse et pour celui que ça branche : prochaine séance de torture le Mardi 28 mars 20h00 au Mas d'Agenais. Bonne chance.

 

Nunsploitation.

Vraiment "chelou" ce film (comme disent les jeunes) "Aux alentours de 1979 commence une collaboration entre deux personnalités du Bis italien qui vont, durant les années 1980, fournir de nombreux titres à un cinéma de genre transalpin en plein déclin... Ces deux compères se nomment Bruno Mattei et Claudio Fragasso, le second, plus jeune, devenant le principal collaborateur du premier, plus expérimenté. Mattei commence comme monteur au cours des années 1960, avant de passer au poste de réalisateur dans les années 1970, poste auquel il s'essaie aux genres les plus bas d'alors : péplum paillard (Les aventures sexuelles de Neron et Poppée), nazisploitation (Hotel de plaisir pour S.S.), mondo... C'est d'ailleurs sur le pseudo documentaire Le sexe interdit (titre vidéo) que Fragasso et Mattei vont travailler ensemble pour la première fois... Vient ensuite Les novices libertines, inspiré d'une histoire authentique s'étant déroulée dans un couvent lombard au XVIIème siècle, que les deux hommes tournent en studio et dans un couvent romain. Mais, en fait, ils en profitent pour réaliser un second film simultanément. Mattei prend avant tout en charge la mise en scène de la commande principale – Les novices libertines - tandis que Fragasso se concentre sur la réalisation d'un film d'horreur tourné dans les mêmes décors et avec certains acteurs communs : L' autre enfer. Aussi bien Les noces libertines que l’autre enfer se rattachent à la mode dite de la "Nunsploitation". Une mode qui s'épanouit surtout suite à la sortie et au succès de Les diables de Ken Russell, et sévit surtout en Italie et au Japon... Il s'agit de raconter des histoires mettant en scène des évènements se déroulant dans l'univers secret - et donc propice à tous les fantasmes masculins ! - des couvents pour religieuses catholiques. Parmi une distribution de comédiennes anonymes ou échappées du cinéma porno, nous retrouvons quelques habitué du cinéma bis. Franca Stoppi, l'inquiétante gouvernante de Blue holocaust, prête son physique expressif à la mère supérieure du couvent où se déchaîne L'autre enfer. Franco Garofalo (La quatrième rencontre) incarne le jardinier "Boris" tandis que, dans le rôle du jeune prêtre, nous retrouvons Carlo De Mejo, appelé à devenir un habitué des films de Fulci (Frayeurs, La maision pres du cimetière, La malediction du pharaon – titre vidéo)... La musique est signée par le groupe Goblin, mais, par souci d'économie, ce sont des morceaux employés dans d'autres bandes originales et enregistrées auparavant qui sont employés... Dans un couvent, des phénomènes étranges se multiplient. Possession, comportement délirant... L'ambiance n'est pas bonne, si bien que l'évêque du diocèse envoie un jeune prêtre enquêter au sein de cette communauté. Le jeune homme ne croit pas aux malédictions et aux exorcismes. Il est convaincu que la cause de tous ces drames doit se chercher ailleurs. Le couvent recèle un secret qu'il veut à tout prix mettre à jour... même au péril de sa vie ! L'autre enfer fonctionne avant tout comme un mélange de genres, partant dans toutes les directions pour offrir à son public ce qu'il est venu chercher. Blasphèmes et nonnes (Les diables), exorcisme et possession (L'exorciste), gore et zombies (Zombie), pouvoirs paranormaux et enfants mystérieux (La malédiction)... De nombreux éléments à la mode dans le cinéma des années 1970 se trouvent ici rassemblés, dans un tout qui ne se soucie guère de la cohérence de son récit ! Le tandem Fragasso-Mattei n'oublie pas non plus quelques renvois au cinéma gothique des années 60, tels cet étrange personnage masqué, ou cet inquiétant ossuaire mal éclairé... Malgré sa grande générosité en terme de fantastique et d'épouvante, L'autre enfer est aussi un film approximatif. Approximatif dans sa mise en scène souvent bâclée, dans sa photographie maladroitement réglée... Et surtout approximatif dans son rythme pour le moins hésitant. Le début du film, particulièrement, se montre languide, le film semblant ne pas trop savoir dans quelle direction aller. L’action alterne alors bavardages souvent inutiles et séquences horrifiques n'ayant que peu de rapport avec la suite des évènements. Ainsi, l'explication finale ne justifie pas réellement toutes les péripéties terrifiantes auxquelles nous assistons durant le métrage… L'autre enfer s'avère un titre parfois Z, avec ce que cela implique de maladresses et d'inachèvement. Mais c'est aussi un film qui, à force de multiplier les passages horrifiques et les évènements bizarres, convoque une ambiance insolite le plus souvent réussie. Molosses déchiquetant des humains, cadavres moisis reposant dans des cercueils vermoulus, tête coupée déposée dans le tabernacle d'une église, présence démoniaque hantant le sous-sol du couvent... Autant de touches généreusement dispensées qui, bon an mal an, finissent par se combiner en un ensemble plutôt satisfaisant pour l'amateur de terreur ! L'autre enfer est donc une petite réussite du Bis italien, et le spectateur passant outre sa finition technique médiocre passera un moment d'horreur divertissant... En France, il n'aura guère l'honneur d'une sortie en salles. On le trouvera donc en vidéo, d'abord sous le titre l’autre enfer, puis sous celui de le couvent infernal. Par la suite, Fragasso et Mattei vont continuer à collaborer régulièrement, jusqu'à la fin des années 1980, sévissant aussi bien dans le cinéma carcéral(Pénitentier de femmes), la science-fiction (Les rats de manhattan, Robowar), le film de zombies (Virus cannibal), ou l'action (Trappola diabolica). En DVD, L'autre enfer a déjà été édité aux USA chez Media Blasters - Shriek Show, et un autre disque existe aussi au Japon. En France, il débarque chez Néo Publishing, qui, nous allons le voir, a fait les choses de façon assez complète ! Le disque Néo propose une copie de L'autre enfer au format 1.66, dans un télécinéma 16/9. L'autre enfer ayant été tourné très rapidement, avec peu de moyens, il ne faut pas s'attendre à des miracles. Séquences mal éclairées, grain parfois envahissant... A ces soucis d'origine se rajoute un petit tracas assez fréquent sur les disques Néo, à savoir de petites difficultés à gérer les couleurs saturées (notamment les rouges). Un petit détail, mais un détail néanmoins perfectible... pour atteindre la perfection ! Quelques saletés sont aussi présentes à l'écran mais, ne chipotons pas, au vu du matériel d'origine, ce DVD de l’autre enfer reste réussi... La bande-son est disponible en mono dans deux versions : ou en anglais, ou en français. Il n'y a donc pas la piste italienne, laquelle, au vu de la distribution, semble la plus appropriée. Le doublage anglais est en plus assez médiocre et, à la limite, il vaut mieux se rabattre sur le doublage français. Techniquement, ces deux bandes-son se trouvent dans une moyenne correcte pour un tel titre Bis... C'est au niveau des suppléments que l'édition de Néo se montre la plus intéressante. Le film s'ouvre sur une petite présentation du film par Claudio Fragasso, présentation filmée de façon un peu ridicule... Le commentaire audio par le même Claudio Fragasso (en italien sous-titré en français) s'avère quant à lui tout à fait réussi. Volubile, le metteur en scène multiplie les souvenirs et anecdotes liées à sa carrière avec une bonne humeur communicative. Un commentaire à la fois dense, amusant et informatif. Bref, comme on aimerait en entendre plus souvent ! Nous trouvons en plus un entretien avec Claudio Fragasso, durant lequel il revient sur l'ensemble de sa carrière, à nouveau dans la bonne humeur et sans aigreur. Un entretien de 26 minutes, illustré de photos de tournage et ayant le grand mérite d'éviter les redondances par rapport au contenu du commentaire audio. Le tout est complété de suppléments plus classiques. Nous trouvons ainsi une galerie proposant des photos de plateau ainsi que des visuels d'affiches et de vidéo pour L'autre enfer. Nous pouvons aussi consulter les filmographies de Fragasso et Mattei, ainsi que celles des acteurs Carlo De Mejo, Franca Stoppi, Franco Garofalo. Un petit regret ? Nous aurions aussi aimé connaître le point de vue de Bruno Mattei sur la production de l’autre enfer, afin d'entendre sa version des faits face aux affirmations de Fragasso qui s'approprie ici - peut-être à raison - presque toute la création du métrage... Bref, au vu de son prix raisonnable (aux alentours de 15 euros), cette édition s'avère tout à fait correcte, surtout au vu de ses nombreux bonus exclusifs. Même si nous regrettons, comme trop souvent pour les DVD de films italiens, l'absence de la piste italienne sur ce disque... "

 

Frequence meurtre.

Pourquoi personne ne se souvient de ce film, un bon petit petit "whodunit" (j'ose pas dire Giallo) à la française avec une fin à la Scoubidou. Pas de rediffs TV, pas de DVD, juste une VHS poussiéreuse à l’image abimée qui circule sur E-bay. "Jeanne Quester est heureuse. Médecin dans un service d'urgences psychiatrique, elle anime tous les soirs une émission de radio. Son divorce est réussi, son émission marche, sa fille l'adore. On ne dirait jamais que vingt-cinq ans plus tôt elle a vécu un drame horrible. C'est alors qu’elle reçoit des appels radio plutôt étranges... "Fréquence meurtre" a été un film difficile à faire. [...] J'étais vidée. Je n'ai eu que deux ou trois mois, ce qui est peu pour moi, avant d'enchaîner avec le film de Dupeyron. Il faut savoir qu'il est parfois pénible de se sortir d'un rôle. On en garde souvent des soubresauts pendant une longue période. On aime ou on n'aime pas cette structure classique, mais on peut dire que l'adaptation d'Elisabeth Rappeneau est très rigoureuse et très forte, c'est son film d'auteur. Les dialogues de Jacques Audiard sont excellents. Je trouve que I'histoire américaine est parfaitement transposée à la mentalité française. Catherine Deneuve, Vidéo7 1988 Dans mon film, pour devenir Jeanne Quester, médecin, elle a déjeuné avec un psychiatre, s'est nourrie de son vocabulaire et de ses observations, s'est souvenue jusqu'à s'en faire mal d'épisodes graves de sa propre existence. Il y a des phrases totalement à elle, qui ont jailli dans le dialogue. Spontanées. Incontrôlées. Elisabeth Rappeneau, VSD 1987 Dans "Fréquence meurtre", elle montre une facette de son jeu très intéressante qui n'a pas été beaucoup exploitée, et cela sans l'artifice de perruque et de lunettes. J'avais les jetons avant de tourner avec elle, surtout sur un terrain qui ne m'est pas familier. Martin Lamotte."

 

L'humeur du jour.


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