vendredi, mars 31, 2006

 

Un soir à Arcachon.

Je m’appelle Damien T et j’ai une sainte flème d’aller voir Jean Louis Aubert ce soir à Arcachon, tout d’abord car il fait un temps de merde, et puis vu le paquet de cas sociaux que je me suis tapé aujourd’hui j’ai pas franchement envie de parler et enfin, pour couronner le tout, j’arrive pas à marcher depuis que hier au soir un géant moustachu de 1.85 et 93 kg s’est assis sur ma tête et m’as plié la jambe à l’envers…C’est donc, il faut l'avouer, à reculons que j'entre dans cet Olympia flambant neuf (inauguré en janvier). Une fois sur place j’envisage les choses très différemment, je me dis que je vais poser mes petites fesses dans un de ces superbes fauteuils matelassés, étendre ma jambe sans que personne ne la piétine, pas d’odeurs de clopes, un concert pantoufle tendance quadra pépère… La salle est petite, nous sommes au balcon et très proche de la scène (qui n’as pas de barrière, un sécu tout au plus). Comme tous ces concerts pour bobos, ça attaque à l’heure une fois que les nanas chargés de placer les barbus en cravates ont finis de taffer... C’est un petit gars avec la banane, bonnet vissé sur la tête, qui entre de l’autre coté de la salle parmis les spectateurs et qui attaque à la guitare "la bombe humaine". Sensation étrange et je me dis que, peut-être, le concert de ce soir va me toucher… Fin du morceau il grimpe sur scène et rejoint Richard Kolinka (je dis à Marie "Putain c’est Kolinka" elle me réponds "C’est qui ? Koh lanta ?" "non rien je t’expliquerais après le concert…" Et puis, comme pour Marc Lavoine, chose étrange, je connaissais chaque chanson, pourtant j’ai pas un seul album de ce mec dans ma discothèque. S’enchaînent les morceaux avec à chaque fois une impression étrange de connaître ce gars depuis toujours, comme s'il m’avait accompagné depuis tout petit. En fait les mecs qui allaient voir Téléphone en concert dans les années 1980 sont devenus vieux et sont passés à autre chose, par contre notre génération de néo trentenaire, était trop jeune pour aller les voir jouer sur scène et a grandi en les voyant chez Drucker ou en écoutant "un autre monde" à fond à la radio (ou en boums) et en se disant "putain dans 10 ans je pourrais aller en boite et me défoncer sur du rock, du putain de rock" (bon plus tard on radicalisera notre discours en disant "téléphone c’est de la merde c’est Trust les vrais rebelles", puis on se dirigera vers d’obscurs groupes anglo saxons branchouilles de l’époque pour paraître différent quand on te demande ce que tu écoutes sur ton walkman de 17 kg, "c’est Einstrezende Neubauten tu connais pas ???? blaireau". Mais revenons à nous et à ces deux p’tits gars, Aubert et Kolinka qui se connaissent si bien qu’ils n’ont même pas besoin de se voir. A les regarder se marrer sans calculer le reste du groupe on dirait Zidane et Dugarry, jamais l’un sans l’autre…La vie les a séparé, Bertignac d’un coté Aubert de l’autre, et pas de reformation possible (juste une fois sur le plateau du Téléthon pour un Cendrillon à l’arrache) Les morceaux du premier album Aubert & Ko sont formidables "Locataires" et "Electricité" claquent dans l’air et ont une résonance particulière : nous sommes effectivement tous locataires… Première paroles pour le public venu ce soir "Est-ce que chacun est à sa place ?" Et le public de répondre "ouiiii" "en êtes vous vraiment sur ?" J’aime bien cette phrase…Le gars à de l’esprit, "Salut à toi peuple de l’eau, je chante pour les marins en transit, ce soir pour des marins en transat" Le gars à le sens de la formule, ça me plait assez…2H00 de concert sans m’être emmerdé une seule seconde confortablement installée dans mon fauteuil à 40 € (quelle belle invention le concert pour riche) Ca donne quoi la bio du personnage ? « La vie et la carrière de Jean-Louis Aubert sont indissociables du groupe Téléphone. Sans Aubert, Téléphone ne serait pas Téléphone, et sans Téléphone, Aubert ne serait pas Aubert. Essayons ici de parler uniquement de l'homme et de sa carrière solo. Jean-Louis Aubert naît dans l'Ain, à Nantua, le 12 avril 1955. Fils d'un sous-préfet, son enfance est aisée, quasi-bourgeoise. Une enfance dorée à la limite de l'ennuyeux. A quatre ans, direction Senlis, dans l'Oise. Lorsqu'il a dix ans, la famille Aubert déménage à Paris. Ce changement d'horizon émancipe le jeune Jean-Louis, qui devient caractériel et rebelle. Il est un adolescent révolté contre le système et lassé de son enfance tranquille. Les études ne l'intéressent pas, et s'il obtient son bac, c'est avec beaucoup de chance. Il fréquente alors le lycée Carnot de Neuilly où étudie aussi un certain Louis Bertignac. La musique est, pour Jean-Louis, un lieu idéal d'évasion, tant psychologique que physique, puisque à 17 ans, il part pour les Etats-Unis avec sa guitare, où il survit plusieurs mois en faisant la manche, reprenant les tubes des Stones. Une expérience "enrichissante" pour ce jeune homme bien. De retour à Paris, il ne quitte pas la musique de vue et commence à animer les boums et les soirées du beau Paris (il vit dans le 16e arrondissement). Avec deux amis, dont un certain Richard Kolinka, ils forment un premier groupe Sémolina, et parviennent même à enregistrer un 45 Tours (Et j'y vais déjà / Plastic rocker), mais l'aventure tourne court. Pour remplacer un groupe absent lors d'un concert où s'est engagé Kolinka, Aubert fait appel en urgence à deux amis, Louis Bertignac et Corinne Marienneau. Les quatre jeunes gens se retrouvent ensemble sur scène, et c'est ce soir-là de novembre 1976 que naît le groupe mythique Téléphone... Inutile de parler ici de l'aventure Téléphone. Durant dix années, ce jeune groupe va exploser les scènes de France et de Navarre avec un rock nouveau, énergique et intelligent. Des premiers titres (Métro c'est trop, Anna, ...) aux derniers (Le jour s'est levé, ...), la plupart écrits par Aubert, Téléphone devient LE groupe de rock français des années 1970-1980, jusqu'à leur séparation en 1986. Commencent alors les aventures solitaires des ex-membres du groupe. Aubert et Kolinka sortent un premier 45 T Juste une illusion sous le nom d'Aubert'n'Ko en 1986, puis un album en 1987 Plâtre et ciment, rapidement suivi d'une série de concerts dans toute la France. Bénéficiant de la notoriété de Téléphone et de leur toute récente séparation, Aubert obtient un certain succès avec une musique plus funk, plus travaillée, avec de nouvelles instrumentations et percussions. Le style Aubert naît avec ce premier album. Sentimentalement, la vie de Jean-Louis prend aussi un nouveau départ avec la naissance de son fils Arthur. Mais c'est deux ans plus tard, avec la sortie de Bleu, blanc, vert, que sa carrière prend réellement son envol. Cet album est en effet plus personnel, plus intime, riche en sonorités et en style, et de plus en plus éloigné de ce que faisait Téléphone. Petit à petit, Jean-Louis Aubert se détache de son étiquette pour devenir un chanteur indépendant à part entière. Le travail d'Aubert continue de se peaufiner avec les années et les collaborations, comme avec Paul Personne ou Barbara pour laquelle il écrit deux titres en 1996, et qui chantera avec lui sur son album Stockholm en 1997. De concerts en concerts, du Cirque d'Hiver à l'Olympia, en passant par le Stade de France (en première partie des Stones !), Jean-Louis Aubert est parvenu, avec les années à s'affirmer en tant qu'artiste solo, et à se débarrasser de son étiquette Téléphone. Il est aujourd'hui une valeur sûre de la chanson française, avec une carrière riche de 25 années de créations et une image d'antistar naturelle, généreuse et sympathique. Un homme avant tout, avec un grand H". Fin de la bio. C’est déjà les rappels et le morceau "un autre monde", un grand frisson me parcours le dos, j’aurais jamais vu téléphone en concert mais au moins deux sur quatre et c’est limite émouvant…Une reprise de "Jumpin jack flash" avec Aubert qui fait le con en imitant Jagger (syndrome post-traumatique d’une ouverture de concert pour les stones en 1980), et puis le dernier morceau "voila c’est fini" autant vous dire que ce putain de morceau avait une fâcheuse tendance à tourner en boucle à chaque fois que je me faisait lourder et me faisait chialer à chaque fois…C’est un peu son "a forest" à lui, quoi… Dernières paroles au public "je ne vois au loin que vos chevelures bleues", "remuez vos portables, ahhh ça me rappelle une époque où l’on fumait tous…" Et puis cette dernière phrase étrange glissée dans la chanson, "J'espère qu'un jour Bertrand guérira" (discours étonnant si l'on parle du même Bertrand, surtout quand on sait que Kolinka à fait un gosse à Marie Trintignant). Dernières notes de guitare, je le regarde s’éloigner avec la sensation bizarre de voir un monument vieillissant, me disant qu’il a été pendant un bon moment le lead singer du plus grand groupe de rock français…La classe…

Comments:
Yes! telephone! quand j'étais ado j'étais une fan inconditionnelle, je les ai vu en concert plusieurs fois (mon premier concert d'ailleurs, j'étais en troisième à l'époque, c'était la tournée "un autre monde" et je suis pas si vieille que ça (36 ans)j'ai gardé une certaine tendresse pour aubert et bertignac, c'est vrai, même si je ne vais pas à leurs concerts sauf si j'ai des places gratuites!
j'ai vu aubert recemment dans un festival et c'est vrai que c'était chouette, un vrai "rivaïvol" top!
 
t'abuses pour le koh lanta !!

en tous cas, jean louis a aujourd'hui 51 ans !!
c'est qui qui qu'avais raison ?
 
Pas mal ton blog...Je pense que je vais le mettre en lien assez rapidement si tu me le permet...


Ta pub sur la bagnole est vraiment flippante...
 
51 ans le Jean Louis putain il est vieux quand même !! mea culpa
C'est ma faute ma trés grande faute
Tu as raison chérie comme toujours....
 
Merci! pas de problème pour le lien, euh la pub, c'est pas la mienne mais c'est vrai qu'elle est bien bonne! ;-)
 
Ouah la chance! Jean Louiiiiiiiis!(51 ans...quand même...) Moi j'avais tous les albums quand j etais djeun's, une vraie fan...et encore aujourd'hui, dans les fins de soirées alcoolisées, y arrive un moment ou on massacre Cendrillon (la chanson, pas la princesse...) :o)
 
Il est encore assez sexy je trouve, je le range à coté d'Etienne Daho, Marc Lavoine et Daniel Darc...
 
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