vendredi, avril 28, 2006

 

Jacques Verges (dit Zizou).

Fils d'une institutrice vietnamienne et du docteur Raymond Vergès, consul de France dans sa ville natale, il est le frère de l'homme politique Paul Vergès, dont il serait le jumeau, ayant les mêmes dates de naissance que lui pour l'état civil. À compter la mort de leur mère survenue alors qu'il a trois ans, il vit à la Réunion et effectue parfois depuis cette île quelques brefs séjours à Madagascar. La famille s'installe d'abord à Saint-Denis, puis à Hell-Bourg et enfin à Saint-André. Il est sensibilisé très tôt à la politique : à l'âge de douze ans, il participe avec son frère à un grand défilé du Front populaire qui le marquera au Port. Sa jeunesse est en outre l'occasion de fréquenter de futurs dirigeants. Enfant, il a pour camarade de classe la future femme de l'homme politique Pierre Lagourgue. Plus tard, il est scolarisé au lycée Leconte de Lisle dans la même classe que le petit Raymond Barre, à qui il dispute en vain la place de premier. Il obtient son bac à seize ans et sa première année de droit l'année suivante. Il quitte la Réunion à 17 ans et demi pour s'engager dans les Forces Françaises Libres. Il n'y reviendra en voyage qu'en 1961 puis 1984. Arrivé à Paris, Jacques Vergès adhère en 1945 au Parti communiste. En 1950, il est élu membre du bureau du Congrès de l'Union internationale des étudiants à Prague contre l'avis de ce dernier. En 1952, il devient secrétaire du mouvement, toujours contre l'avis de son parti. Il reste sur place jusqu'en 1954. Il y obtient sa deuxième année de droit. De retour en France, il obtient sa troisième année en 1955. La même année, il s'inscrit au Palais de justice de Paris après avoir passé le CAPA. L'année suivante, il présente le concours de secrétaire de la conférence et se retrouve dans un stage où il rencontre Edgar Faure ou Gaston Monnerville, entre autres. Le jeune avocat anticolonialiste demande alors au PCF et au PSU de s'occuper d'affaires en Algérie. Il se met à y militer pour le FLN et à défendre leurs activistes, dont Djamila Bouhired, qui avait été condamnée à mort pour attentats à la bombe en Algérie. Peu après, sa cliente deviendra éphémèrement son épouse. Il quitte le PCF en 1957. De 1970 à 1978, il disparaît : Jacques Vergès a toujours entretenu le mystère sur cette période. D'après certaines sources, il aurait travaillé clandestinement avec Pol Pot et les Khmers rouges (il dit qu'il est parti à la pêche). D'autres ont soutenu qu'il serait parti en Russie ou en Libye. Le premier dossier que Jacques Vergès a géré en tant qu'avocat concerne la Sonacotra. Depuis, au carrefour du politique et du judiciaire, il a associé son nom à de nombreux procès médiatisés, notamment ceux des personnalités suivantes : Djamila Bouhired. Klaus Barbie, en 1987. Roger Garaudy. Georges Ibrahim Abdallah. Moussa Traoré. Paul Barril. Simone Weber. Les acteurs d'Action directe dont Max Frérot. Klaus Kroissant. Robert Boulin. Le juge Renaud. L'inspecteur Jean-Marc Dufourg. Le capitaine Paul Barril. Les protagonistes de l'affaire du sang contaminé. Camille Sudre. Omar Raddad en 1994. Le terroriste Carlos. Le préfet Bernard Bonnet. Trois chefs d'États africains contre le journaliste engagé François-Xavier Verschave en 2000. Slobodan Milošević. Le chef d'État irakien déchu Saddam Hussein. Il apparaît souvent mis en scène dans son bureau en bois de fer, véritable bric-à-brac décoré de nombreux objets africains et notamment de lithographies de Louis Antoine Roussin. Pour tourner en dérision l'accusation, il prend l'habitude d'introduire ses plaidoiries par le fameux "et c'est pour ca qu'on me dérange ?..." emprunté selon certains au fameux avocat marseillais Me Juanito. L'affaire AFTIS lui vaudra la reconnaissance éternelle des employés de HAMMAM.

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