vendredi, avril 28, 2006

 

Une certaine idée de la frange.

Ni de droite, ni de gauche, plutôt là où on la pose "Mireille Mathieu, chanteuse française, née le 22 juillet 1946 à Avignon (Vaucluse) est l’aînée d’une famille nombreuse de 14 enfants. Révélée en 1965 au cours d’un télé-crochet, elle est l’archétype de la chanteuse populaire des années 1960 et 70, période où elle connaît ses plus grands succès discographiques de "Mon credo" en 1966 à "Une femme amoureuse" en 1980. À partir du milieu des années 1980, elle privilégie sa carrière internationale dans de nombreux pays où elle est considérée comme un symbole de la chanson française. Elle a vendu plus de 100 millions de disques dans le monde et a enregistré et chanté plus d’un millier de chansons dans 11 langues (français, allemand, anglais, espagnol, italien, russe, finnois, japonais, chinois, catalan et provençal). Elle a fêté, en novembre 2005, ses quarante ans de carrière sur la scène de l'Olympia où elle s'est produite pour la huitième fois. On a coutume de dire que la vie de Mireille Mathieu est un véritable conte de fées. En effet, rien ne prédisposait cette fille de tailleur de pierre (son père Roger a même réalisé la tombe d'Albert Camus) contrainte d’aller travailler dans une usine d’enveloppes à l’âge de quatorze ans pour aider sa famille, à devenir l’une des chanteuses les plus populaires de la seconde partie du XXe siècle dans le monde. Elle s’éveille cependant à la chanson dès son enfance avec son père, un baryton, fan d’opéra et de grandes voix. C’est la découverte d’Édith Piaf qui lui montre la voie : elle sera chanteuse. Avec obstination, elle se présente trois années consécutives au concours « on chante dans mon quartier » organisé par la mairie d’Avignon et le remporte en 1964 avec « La Vie en rose » qui est encore aujourd’hui, la chanson fétiche qu’elle chante dans tous ses concerts. L’adjoint au maire d’Avignon, Raoul Colombe, décide de soutenir sa vocation. Il la fait participer à de nombreux galas locaux et l’inscrit au fameux « Jeu de la Chance », le télé-crochet de la mythique émission « Télé Dimanche » de Raymond Marcillac. Et c’est le 21 novembre 1965, que des millions de téléspectateurs français découvrent, médusés, ce petit bout de femme vêtu de noir qui interprète la chanson de son idole Édith Piaf « Jezebel ». Elle est plébiscitée sept semaines de suite par le public et le grand imprésario Johnny Stark prend en main sa carrière. Dès lors, les chansons, les succès, les concerts dans le monde entier s’enchaînent à un rythme effréné. Après un premier Olympia en décembre 1965 en lever de rideau de Dionne Warwick et Sacha Distel, elle s’y produit en vedette dès 1966, accompagnée par André Pascal et Paul Mauriat, auréolée de ses premiers succès : « Mon Credo » (plus d’un million d’exemplaires écoulés), « Viens dans ma rue »Réalisée par l'auteur André Pascal et le compositeur Paul Mauriat. Ses ventes de disques sont phénoménales pour l’époque. Autre originalité, le retentissement du succès de Mireille en France dépasse rapidement les frontières et dès 1966, elle participe au célèbre « Ed Sullivan Show » au États-Unis. Son image de chanteuse « officielle », « voix de la France » se construit dès cette époque avec l’interprétation de ce qui reste une de ses chansons les plus emblématiques « Paris en Colère ». Écrite par Maurice Vidalin sur la musique, composée par Maurice Jarre, du film de René Clément « Paris brûle-t-il ? », la chanson est, dès sa sortie, un immense succès et est encore aujourd’hui la chanson symbole de la libération de Paris, au point que, en 2004, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, lui demande de la chanter devant l’hôtel de ville en présence du Président Jacques Chirac pour les célébrations du soixantième anniversaire de la libération de Paris. En 1967, c’est l’adaptation en français en 1967 du succès d’Engelbert Humperdinck « The Last Waltz » qui lui ouvre les portes des charts du Royaume-Uni et l’honneur de participer pour la première fois à la « Royal Performance » devant la reine Elizabeth II. (Elle s’y produira deux autres fois au cours de sa carrière.) Elle participe, à la fin des années soixante, à de très nombreux shows au Royaume-Uni, au Canada et aux États-Unis qui lui permettent de se confronter aux plus grands artistes de l’époque : Tom Jones, Dusty Springfield, Burt Bacharach, Danny Kaye, Des O’Connor, John Davidson… Le compositeur de « la Dernière Valse », Les Reed, lui concocte de nombreuses chansons, qu’elle interprète en français et/ou en Anglais dont les célèbres « Bicyclettes de Belsize » lui permettant d’élargir son répertoire musical. Alors que ses succès en français s’enchaînent (« J’ai gardé l’accent », sur un texte de Gaston Bonheur en 1968 ; « La première étoile »ecrite parAndre Pascal en 1969, qui sera reprise en suédois par Agnetha Fältskog avant qu’elle ne rejoigne le groupe Abba), Mireille commence une grande histoire d’amour avec le public allemand, en 1969, avec « Hinter den Kulissen von Paris ». Durant toutes les années 1970, ses succès dans la langue de Goethe vont se succéder et faire d’elle le symbole de l’amitié franco-allemande initiée par Konrad Adenauer et le Général de Gaulle. Juste retour des choses, quelques-uns de ses succès allemands seront également des succès en France et dans de nombreux pays : « Acropolis Adieu » (1971), « Santa Maria de la Mer » (1978), « Mille Colombes » (1977) [ces deux dernières avec le concours des célèbres Petits Chanteurs à la Croix de Bois dans les chœurs] et « la Paloma Adieu » qui, en 1973, est un succès phénoménal dans toute l’Europe, aussi bien dans la version allemande que française. Cette année-là, son passage à l’Olympia durant près d’un mois est un triomphe tant public que critique. Mireille Mathieu devient incontournable. C’est à elle que Francis Lemarque et Georges Coulonges font appel pour interpréter la chanson titre de leur fresque musicale sur Paris, « Paris Populi ». Deux grands réalisateurs français la sollicitent pour apparaître dans leurs films. Jacques Demy la filme à Bobino chantant « Paris Perdu » sur une musique de Michel Legrand devant Catherine Deneuve et Marcello Mastroianni dans « L’événement le plus important depuis que l’homme a marché sur la lune ». Michel Legrand qui signe également la chanson d’ouverture de ce fameux Olympia 1973 « Pour le meilleur ou pour le pire ». Claude Lelouch lui offre une apparition dans son célèbre film « La bonne Année » ainsi que la chanson titre du film écrite par Francis Lai. La collaboration de Mireille avec des musiciens de films atteint un sommet en 1974 avec l’album « Mireille Mathieu chante Ennio Morricone ». Accompagnée par le Maestro, Mireille peut développer toute sa sensibilité et sa musicalité sur les plus belles musiques de films de ce dernier. Il convient de signaler que Mireille est la seule, avec la grande chanteuse italienne Milva, à avoir eu les honneurs d’un tel album avec Ennio Morricone qui lui a même concocté deux chansons originales, ce qu’il a très peu fait pour d’autres chanteurs. Cet album lui permet également d’offrir aux Italiens qui l’apprécient depuis les années soixante quelques nouvelles chansons en italien, langue qui convient parfaitement à sa voix. Alors qu’elle connaît de nombreux succès populaires fédérateurs comme « Tous les enfants chantent avec moi », Mireille élargit son répertoire à de nombreux styles différents. La collaboration avec Alice Dona pour la musique et avec Serge Lama ou Claude Lemesle pour les textes lui permet de défendre des chansons fortes comme « Le Silence » ou « Le Strapontin » en 1977. Elle se permet de reprendre du même Lama, la sulfureuse chanson « L’esclave » (1976) ou, juste après la loi Veil, d’aborder délicatement la question de l’avortement en 1976 dans « L’anniversaire ». Mireille adapte également avec bonheur quelques succès anglo-saxons comme « A Blue Bayou » (1978) de Roy Orbison et, bien entendu, « Une Femme Amoureuse » (1980). Au début des années 1980, la petite fille en noir chantant Edith Piaf est devenue une vocaliste à l’américaine. Elle a enregistré en 1979 deux albums complets avec Paul Anka (en français et en Anglais) et un autre avec Don Costa, le grand chef d’orchestre américain. Elle est devenue sur scène ou dans les shows de Maritie et Gilbert Carpentier, une meneuse de revue reprenant les grands succès de la comédie musicale américaine comme « Over the Rainbow », « La chanson du Trolley », « People » ou « Sweet Charity ». Un projet d’adaptation de « The Wiz », la version modernisée du Magicien d’Oz créée à Broadway et tournée au cinéma par Diana Ross et Michael Jackson, à Paris ne voit malheureusement pas le jour mais Mireille chantera deux chansons adaptées de la comédie musicale. Alors qu’elle continue à chanter dans le monde entier (tournées en Allemagne, au Japon, au Canada, au Mexique, passage au Carnegie Hall de New York…), Mireille est la chanteuse avec laquelle tout le monde veut chanter. Après « Bravo tu as gagné », son adaptation de « The Winner Takes It All » avec le groupe Abba dans le chœurs (1981) et un duo à succès dans toute l’Europe avec Patrick Duffy, « Together we’re strong » (1983), sa rencontre avec Plácido Domingo au cours d’un Grand Echiquier de Jacques Chancel sur l’aria « Tous mes rêves » composée par Michel Legrand, sur des paroles de son fidèle Eddy Marnay, lui permet de développer un répertoire à la frontière de la variété et du classique. Elle débute une longue collaboration avec Janine Reiss, grande répétitrice des plus grands chanteurs d’Opéra, qui lui permet de renforcer sa maîtrise vocale. Cela se ressent dans son duo avec le ténor Wagnérien Peter Hoffman dans "carborough Fair". Cette chanson accompagne son grand retour sur scène à Paris sur la scène du Palais des congrès en 1986, pour ses vingt ans de carrière, durant un mois devant 110 000 personnes. La fin des années 1980 est marquée par une activité internationale intense avec, en particulier, une grande tournée en Chine en 1986 où elle est l’une des premières artistes occidentales à se produire et une autre grande tournée en URSS en 1987 au cours de laquelle elle est accompagnée par les chœurs de l’armée rouge. En 1986 également, celle qui fut en 1978 la seconde Marianne après Brigitte Bardot (buste sculpté par Aslan), chante la chanson officielle de la France pour le centenaire de la Statue de la Liberté en duo avec Andy Williams à New York devant les présidents Reagan et Mitterrand. 1987 est l'année de toutes les consécrations puisqu'elle reçoit l’ordre national du mérite, Jacques Chancel lui consacre un Grand Echiquier spécial où elle interprète, outre ses grands succès, plusieurs mélodies classiques et surtout paraît sa première autobiographie « Oui, je crois » rédigée avec Jacqueline Cartier qui se classe en tête des ventes. La vie sans Johnny Stark La disparition brutale de son mentor Johnny Stark en 1989 amène Mireille à prendre en main seule sa carrière et à réduire l’intensité tant de ses prestations scéniques que sa production discographique. Elle dédie son album de 1989 à Johnny Stark « l’Américain » et crée une chanson de François Feldman « Ce soir, je t’ai perdu » au cours de son Palais des Congrès de 1990 qui ne rencontre pas le succès escompté en pleine période pré-guerre du Golfe. Mireille se consacre dès lors plus aux pays étrangers où sa voix symbolise la France. Son premier album totalement en espagnol « Embrujo » qui reprend principalement de grands thèmes classiques est double disque d’or en Espagne en 1989. Elle enregistre plusieurs albums en Allemagne et chante en Italie (au fameux festival de San Remo par exemple), en Finlande, en Ukraine, en Slovaquie, en Russie, aux États-Unis… Une compilation sortie en 2000 au Canada est également disque d’or. Ses apparitions en France, plus rares, font cependant toujours l’événement. Son disque hommage à Piaf en 1993 (et réédité en 2003) se vend à près de 100 000 exemplaires. Son album de 1995 « Vous lui direz » avec une chanson de Maxime Le Forestier « À la moitié de la distance »est une jolie chanson bilan. En 1998, après un passage remarqué en trio avec Alain Souchon et Julien Clerc à l’émission des restos du cœur sur la chanson « Femme Libérée », elle chante à l’Olympia en décembre et sort deux inédits au sein d’une compilation intitulée « Son grand numéro » dont une adaptation de « Un-break My Heart » de Toni Braxton."

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