lundi, novembre 28, 2005
Michael-blanc.com
"Michaël Blanc est né en 1973 à Bonneville ville de la Haute-Savoie, un département connu pour ses stations de ski dans l'Est de la France. Sa famille est établie depuis longtemps dans la région, son père est un menuisier qui s'occupe de la petite entreprise familiale qui date du temps du grand-père de Michaël. Sa mère travaillait dans des tâches administratives et de secrétariat. Il a reçu une bonne formation ayant abouti au certificat de qualification professionnelle à la prestigieuse école hôtelière de Chambéry (Haute-Savoie). Il travailla comme cuisinier dans différents restaurants et hôtels de France, Suisse et Belgique pendant quelque temps. Il décide ensuite de visiter des pays d'outremer. Après un séjour en Guadaloupe, il voyage en Inde et finit pour rester à Bali, en Indonésie, où il travaille surtout dans un chantier naval tout en aidant son amie, qu'il a rencontré sur place, dans le petit commerce de vêtements qu'elle possède à Kuta, Bali. C'est pour l'achat de marchandises destinées à ce commerce qu'il entreprend des voyages en Inde. En 1999, le 27th décembre, Michaël arrive à l'aéroport international de Bali venant d'Inde. Dans ses bagages, en plus de ses effets personnels, il transporte un équipement complet de plongé sous-marine que lui a confié un ami français qu'il avait rencontré à la plage de Goma, en Inde. Des douaniers et des membres de la police de l'aéroport l'arrêtent sous l'accusation que les bouteilles d'air comprimé de l'équipement de plongé contiennent une “substance illicite”, en fait, 3800 grammes de haschich. Les circonstances de l'interpellation en absence de tout témoin indépendant, sans interprétation ou traduction, l'ouverture des bouteilles hors de la présence de l'accusé et le fait qu'il ait plaidé dès ce moment son innocence font que son inculpation apparaisse très irrégulière d'après les normes occidentales. Il a été emprisonné pendant l'instruction de son cas et il n'a informé complètement sa famille de la gravité de son cas que vers la fin du mois d'août 2000. Sa mère, Hélène Le Touzey, annula tous ses engagements et s'installa à Bali, où elle se trouve toujours. Le procès de Michaël eu lieu en novembre 2000. Le procureur demanda la peine capitale mais le Tribunal de Denpasar décida le 16 novembre 2000 de le condamner à la détention à perpétuité. Il avait 27 ans à ce moment. La dernière séance de son procès au Tribunal de Denpasar fut enregistrée par la télévision française (TF1). La diffusion des images de cette dernière séance et de sa condamnation à une heure de grande écoute quelques jours plus tard eut un énorme retentissement dans le public français : des milliers de messages de sympathie furent adressés à sa famille et Michaël Blanc devint du jour au lendemain une "cause célèbre" en France. La famille de Michaël, avec la collaboration d'une équipe composée d'avocats locaux (indonésiens) et d'avocats français, n'a pas épargné d'effort pour faire revenir la justice indonésienne sur ce qu'elle considère encore comme un procès biaisé et inéquitable. Voici la chronologie de ces efforts : 27.12.1999 Michaël arrêté à Bali 16.11.2000 Condamnation à perpétuité 08.02.2001 Appel rejeté pendant une session de la Cour d'appel sans convocation de Michaël ou de ses représentants. 15.09.2001 Cassation rejetée par la Cour suprême dans les mêmes conditions : absence de Michaël ou de ses représentants17.11.2001 Demande de grâce présentée par sa mère au nom de Michaël et adressée à Mme Megawati Soekarnoputri, Présidente de la République d'Indonésie. 17.08.2002 Lors du jour de la Fête nationale, 35,524 condamnés ont bénéficié de réductions de peine. Parmi eux, le criminel "Tommy" Suharto (fils cadet de l'ancien dictateur, condamné pour l'assassinat du juge Syafiuddin Kartasasmita) et son partenaire en affaires "Bob" Hasan. Michaël n'a pas bénéficié d'aucune réduction de peine. 06.12.2002 Pour “Idul Fitri” (fin du Ramadan), de nouveau quelques 36,600 prisonniers condamnés ont bénéficié de réductions de peine, parmi lesquels de nouveau "Tommy" Suharto et "Bob" Hasan. Michaël n'a bénéficié d'aucune réduction de peine. 17.08.2003 Une nouvelle fois, un grand nombre de condamnés ont bénéficié de mesures de grâce ou de réduction de peine. Michaël n'en fait toujours pas partie. 26.11.2003 Fitri n'a pas plus apporté de réduction de peine à Michaël. La famille de Michaël et l' Association "Soutien à Michaël Blanc" - ASMB confient encore dans la justice indonésienne. Ils gardent leur confiance aux paroles de l'Ambassadeur d'Indonésie en France, S.E. Adian Silalahi, qui leur rendit visite à Bonneville le 3 août 2001, et qui s'engagea devant les autorités françaises locales et régionales, ainsi que devant la presse et la télévision française, à remettre personnellement à Mme Megawati Soekarnoputri la demande de grâce pour Michaël au nom de la famille et du peuple français. Il exprima aussi à cette occasion la volonté sincère de son gouvernement de trouver une issue heureuse à cette triste histoire qui dessert l'image de l'Indonésie parmi les Français. Oui, ils gardent leur confiance mais ne peuvent pas s'empêcher d'être troublés quand ils lisent chaque jour dans l'édition internationale du grand quotidien indonésien "The Jakarta Post" comment les choses se passent pour d'autres détenus. Il leur est très difficile de ne pas comparer les procès et les peines pour des délits similaires. Et alors ils doutent. Des personnalités de premier plan comme Jacques Chirac, Président français, Bertrand Delanoë, Maire de Paris, Ben Bella, ancien Président de l‘Algérie et ami personnel du Président Soekarno, père of Megawati, se sont adressés à la Présidente Megawati Soekarnoputri pour appuyer la demande en grâce de Michaël Blanc. Sans résultat ni réponse aucune à ce jour. On peut ajouter que la famille et l'Association ont appris, de sources indépendantes, que Michaël est très bien considéré par les autres prisonniers, les gardiens et même le Directeur de la prison de Kerobokan. Sa conduite a été sans reproche et il contribue toujours à améliorer les conditions de vie et le moral de ses codétenus. La famille et l'association de soutien s'efforcent pour découvrir pourquoi Michaël souffre de cet ostracisme et pourquoi les personnalités qui ont pris sa défense n'ont reçu, à ce jour, aucune réponse. Michaël n'a jamais été ni toxicomane ni trafiquant. Il n'a pas de fortune cachée ni de compte en banque et il gagnait à peine de quoi vivre comme beaucoup de jeunes de sa génération. Qu'est-ce qui joue contre lui ? Pourquoi prolonger cette situation qui ne peut qu'envenimer les relations entre l'Indonésie et la France ? Pourquoi le gouvernement indonésien désavoue son propre ambassadeur aux yeux de l'opinion française ? Voilà des questions sans réponse aujourd'hui. Quand je dis que je suis enfermé dans cette prison depuis plus de quatre ans, on s'étonne : "Quoi? Déjà!" J'ai pourtant l'impression d'y être resté toute ma vie... Le temps passe, inexorable, toujours le même. Hier, aujourd'hui, demain n'ont plus de sens. J'aimerais tant m'endormir pour ne me réveiller qu'au jour de ma libération. S'il y en a un, bien sûr ! Je compte les années passées sans savoir celles qu'il me reste à faire. Problème insoluble qui me plonge dans une sorte de léthargie. J'entame ma cinquième année de calvaire et vis sur les nerfs, tourne en rond dans ma cellule, essaie de me souvenir, retrouver des rires, des visages. Tout est flou. C'est tellement loin tout ça. Malgré tout, je m'efforce de garder espoir, m'applique à rester moi-meme. Je le fais pour toutes les personnes qui m'aident, me soutiennent, ma famille, toutes avec moi dans ce combat. Je garde espoir qu'un jour je sortirai de cet enfer et reprendrai goût à la vie. Imaginez : Un coucher de soleil, un ciel etoile... Cela vous parait banal. Merci à vous qui m'apportez un peu de lumière dans ce long tunnel qu'est la prison. Merci. "