mercredi, septembre 21, 2005
Actors for eternity
J’ai craqué pour la griffe Harcourt qui contribue selon le studio à "donner à chaque portrait une dimension mythologique." J’avais acheté un numéro de Magic avec Keren Ann et le gars de Bang gang pour la sortie d’un album en duo et j’ai remarqué la patte du studio et sa signature que l’on ne présente plus. Ca ne vous dit rien ? Sachez simplement que toutes les photos des Gabin, Romy et les autres étaient toutes signées Harcourt… Quelques infos sur le Studio "Grâce à un savoir-faire unique, à un travail de la lumière immédiatement reconnaissable, grâce à un rêve rendu palpable à travers des clichés, les stars, les acteurs économiques de notre société, les sportifs et les scientifiques, les écrivains et les artistes, les politiques comme les anonymes, bref, tous ces nouveaux héros contemporains peuvent, le temps d'une prise de vue, entrer dans la légende " Visiteurs d'un soir, acteurs pour l'éternité. " A la façon d'un cinéma ambulant et grâce à des équipes de tournage aguerries, l'événement Harcourt c'est de la performance et de l'élégance. Pionnier des séances de prise de vues démultipliées, dans un décor particulier, il valorise et rend unique une entreprise et ses invités. Mémoire de l'éphémère : Harcourt révèle la face cachée des êtres, les rend stars d'un film inoubliable. La réalisation de ces portraits argentiques témoignera de ce moment où la réalité rejoint le mythe. A l'heure du numérique, faire aussi vite, mais avec le luxe d'un savoir-faire artisanal et cinématographique L'esthétique reprend des procédés qui ont déjà largement façonné une sorte d'approbation, de sentiment général du Beau. La référence est double. Référence à la statuaire classique, d'abord, telle que nous l'ont léguée la Grèce et la Renaissance. Référence à l'esthétique cinématographique surtout, par la façon ici expressionniste, là narcissique, de mettre en scène et de cadrer les visages. Les techniques d'éclairage, de maquillage, de retouche, rappellent celles des films de légende et le travail hors du commun de grands chefs opérateurs tels qu'Henri Alekan. Ces portraits font naître, dans une harmonie intemporelle, à la fois l'essence intime du sujet et son esthétisme afin d'en révéler la quintessence. Harcourt va vers l'événement pour donner sens au sensationnel… L'acteur n'est plus saisi au repos comme disait R.Barthes, il vit à la couleur du temps présent dans le décor de son actualité. Harcourt devient le témoin de leur rôle et crée sa " photo-ciné-vérité ". Pendant le compte à rebours de l'instant d'actualité de la " représentation ", au cœur de l'intimité des stars, dans les coulisses ou derrière le rideau de scène, Harcourt suspend le vol du temps par une photographie où la lumière façonne l'acuité émotionnelle de leur force et parfois de leur doute. La personnalité ne sera ni piégée ni trahie, mais mythifiée La Cocotte minute SEB fête en 2003 son cinquantenaire. A cette occasion, le groupe SEB a fait appel au Studio Harcourt pour sa campagne de communication. Un objet au design intemporel aujourd’hui starifié sous les lumières de la célèbre Griffe. Le « mythe Johnny » a fait sa première apparition au cinéma dans « Les Diaboliques » de Clouzot. Après avoir notamment tourné sous la direction de Godard, de Costa-Gavras, de Laetitia Masson, il est aujourd’hui « L’Homme du Train », le dernier film de Patrice Leconte. Ludivine Sagnier est unanimement reconnue comme l’une des actrices les plus prometteuses et talentueuses de sa génération, après ses rôles remarqués dans les films de François Ozon dont le récent « 8 Femmes ». Elle a récemment joué sous la direction de Pascal Bonitzer et tourne avec Claude Miller. Le Studio Harcourt – qui entretient depuis 70 ans une relation passionnelle avec le Cinéma – est fier d’offrir à Johnny Hallyday comme à Ludivine Sagnier leur portrait à l’occasion du Prix Jean Gabin et Romy Schneider qui leur a été décerné cette année».Né en 1934, le Studio Harcourt puise certaines de ses racines et une partie de sa légende dans cette période de l’histoire. Le Studio fut créé en 1934 par les frères Lacroix, patrons de presse, Robert Ricci, fils de Nina Ricci et Cosette Harcourt. Installé à partir de 1938 dans un fastueux hôtel particulier de l'avenue d'Iéna, le Studio Harcourt devient rapidement le lieu de passage obligé de ce que le Tout-Paris compte de personnalités, écrivains(Jean Cocteau, Paul Valéry), artistes de variétés (Joséphine Baker, Yves Montand), comédiens(Jean Gabin, Brigitte Bardot, Edwige Feuillère), danseurs (Maurice Béjart), peintres(Salvador Dali), hommes politiques(Jacques Chirac, François Mitterrand), sportifs, compositeurs, etc. Tous viennent se faire photographier dans le Studio le mieux fréquenté de France, sinon d'Europe. Etre photographié par Harcourt est le gage de l'accès à un panthéon qui n'est pas sans rappeler celui de Félix Nadar, un siècle plus tôt. Le fonds Harcourt, aujourd'hui conservé par la Mission du Patrimoine Photographique, comporte environ 5 millions de négatifs représentant quelque 30 000 personnes dont 1 500 " personnalités ". Aujourd'hui, Harcourt continue à perpétuer, entre autres, la tradition du portrait Noir & Blanc.Mais si la maison Harcourt en 2003 persiste dans la grande tradition qui a fait son succès, elle n'en demeure pas moins, au fil du temps, malgré l'évolution des modes et des ambitions artistiques, tout à la fois ancrée dans la mémoire collective et profondément en phase avec l'actualité.Le Studio Harcourt investit aujourd'hui un nouveau lieu 10, rue Jean Goujon à Paris dans le 8ème. Avec cinq millions de négatifs représentant 300 000 personnes dont 1 500 célébrités, le fonds Harcourt constitue une impressionnante mémoire visuelle des visages de la France, anonymes comme personnalités qui ont marqué le XXe siècle. Le Studio Harcourt continue aujourd'hui de perpétuer sa propre tradition du portrait photographique, quasiment tel qu'il était pratiqué avenue de Iéna, studio dans lequel la société s'est installée quatre ans après sa création. Seule survivante de la tradition perdue du portrait de studio, l'image Harcourt est, avec les années, devenue un véritable standard ancré dans la mémoire collective. Le studio Harcourt a photographié Doc Gyneco dans la pose de Marat assassiné, en référence au tableau de David, et ce afin d'illustrer une pochette de disque. Ces photographies appartiennent à ce temps où l'on vouait un culte inconditionnel aux images, à cette époque où les acteurs de cinéma entretenaient le mystère auprès d'un public prêt à croire en leur légende. C'est l'époque mythique d'Harcourt qui perpétue, aujourd'hui encore, la tradition du portrait photographique de studio. Aujourd'hui, après des décennies chaotiques, le Studio a retrouvé un nouveau souffle. L'esthétique Harcourt continue d'exercer son pouvoir, répétant, tout en les renouvelant, des codes mis au point il y a maintenant plus de 70 ans. Et de se faire, à nouveau, le miroir du temps présent. Ce renouveau est notamment orchestré par Pierre Anthony Allard… Entre lui et Harcourt, c'est une longue histoire qui dure depuis plus de vingt ans, au cours desquels il est passé du statut de simple opérateur informatique à celui de directeur artistique. Partenaire, depuis 2002, d'Anne-Marie de Montcalm, l'actuelle propriétaire du Studio, il se donne pour objectif de faire revivre le nom Harcourt, en capitalisant sur l'image glamour du Studio et en l'ouvrant à de nouvelles pratiques, comme la couleur, l'utilisation d'un studio mobile et le travail commun avec des artistes contemporains. Harcourt élargit donc le champs de ses sujets et propose ses services à des marques : Cocotte-Minute Seb starisée, Doc Gyneco "maratisé", Barbie croqueuse de diamants… Keren Ann, Antoine Decaunes, Watcha et plusieurs posse.. Le Studio est souvent sollicité pour des commandes un peu particulières auxquelles il apporte - outre sa technique de l'éclairage - savoir-faire et créativité. "