vendredi, septembre 16, 2005

 

Hissez les drapeaux noirs

Si je suis militant politique et non sympathisant à l’heure actuelle, c’est parce que je voulais que la jeunesse retrouve la place qui lui est due au sein de la ville et plus loin, au cœur même de la société. Je constate que ce n’est malheureusement pas le cas et je dirais même plus : on en est très loin. La politique est faite pas des marquis qui ne savent même plus pourquoi ils ont été élus, et qui envisagent de très loin l’avenir de nos très chers concitoyens (tout en raflant l’indemnité au passage faut quand même pas déconner). Deux ans plus tard le constat est alarmant, j’ai beau donner mon avis dans des réunions insipides où tout le monde se regarde en chien de faïence parce que personne ne peut se blairer mais je pense que personne n’en a rien à branler. Et ma foi envers cette chère ville commence à décroître à vue d’œil. On ne s’investit plus par idéal mais plutôt pour cacher certains trucs, pour trouver du boulot aux gosses, pour agrandir son parking, payer moins d’impôts ou pour fidéliser une clientèle (à moins que ce ne soit les trois points ???). Passant plus de temps à se taper dessus et à régler de petites « guéguerres » intestines, ils en oublient le monde et la vie qui file entre leurs doigts. Mais quand vous serez morts, messieurs, que laisserez vous à vos fils ? Une ville boiteuse et incohérente ? De son image rebelle et novatrice, le socialisme n’a gardé qu’un anti-racisme de bon aloi, du politiquement correct à outrance et des idées convenues, policées, bcbg pour rentrer gratos aux soirées et aux concerts organisés par le service culturel. Dans les cocktails dînatoires, apéritifs et autres inaugurations on ne cesse de retrouver les mêmes piques assiettes en train de lorgner le buffet plutôt que d’assister aux réunions constructives sur l’avenir de la cité. Maman ? C’est qui le monsieur qui dormait à la réunion publique pour les élections ? Et bien c’est le monsieur de gauche qui est élu…On élit des gens pour faire des siestes ? Je veux faire ça plus grand !! Je serais politique ! Un point de plus….Comment voulez vous axer votre campagne sur le social quand le citoyen lambda se fait braquer sa caisse le lundi, à une contravention le mardi, se fait péter la vitre le mercredi, une autre contravention le jeudi pour que le vendredi il retrouve sa chère Clio les deux pneus crevés et les quatre enjoliveurs envolés. On envoie des médiateurs ? On envoie la police ? « Bonjour, le service mairie va vous répondre, veuillez ne pas quitter, merci » Aujourd’hui être élu, c’est peinard, je rentre gratos partout, je connais du monde, j’ai mes entrées un peu partout ce qui me permet de bouffer gratos pas mal de fois, de faire des « photocop » à volonté, on m’offre plein de trucs, j’ai la presse à l’œil, tout le monde me dit bonjour, je roupille quand je veux, je suis écouté, j’ai tous les permis de construire que je veux. Si j’ai du matos à transporter, je taxe un véhicule ou du personnel si c’est trop gros. J’vais pas m’emmerder ! Non plus ! S’il pleut, j’appelle quelqu’un pour amener ma fille à l’école. J’ai une bagnole de fonction et en plus je suis payé. Ma parole, des couilles en or. C’est bon, le pouvoir !!! Par contre, je sais plus si je suis pour le maire ou pour son parti, m’en rappelle plus…Quand à moi, le soir, je rêve de révolutions, de têtes qui tombent, d’anarchie et de recommencement (peut être pire) mais souvenez vous ! Qu’il est beau le mouvement de la jeunesse ! Celui qui déplace les atlas, qui vient à bout de toutes les armées, fait trembler les dictateurs, pour qu’un sang plus pur se profile à l’horizon. Prague et Tien an men n’ont pas levé la tête graçe à des quinquagénaires, merde ! Seulement quand la marchandise se dégrade, il faut soigner l’emballage… « Les buildings étaient des montagnes recouvertes de fenêtres éclairées et d’échelles d’incendie. Ils cachaient les étoiles. J’étais le nez en l’air à les regarder : Démentiel ! Personne ne peut construire et détruire des trucs aussi gros. Des gens criaient, il y a avait des voitures et de la musique partout et derrière tout ça il y avait un bourdonnement sourd comme le grondement d’un gros bestiau. Cette ville était infinie. Ca ne s’arrêtait et ne se taisait jamais. J’étais comme un pauvre pêcheur qui se réveille au paradis malgré tout». Un peu de civilité, de gentillesse dans un monde de merde, c’est tout ce qu’on peut espérer. Tout ce qu’on peut offrir. Un pays tout neuf, un nouveau départ, une autre vie, ton nom te fait chier depuis ta naissance ? Jette-le. Cette ville est aussi belle ce soir qu’elle l’était ce soir-là.
Sud Fatal : Je t’aime ! Putain, je t’aime !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Amen, mon pote….

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