vendredi, octobre 28, 2005

 

Des clous de neuf pouces.

Nine inch nails. Ce groupe, je l'ai écouté, réecouté, usé les cds jusqu'à la corde. Et puis saturation. "Michael Trent Reznor voit le jour le 17 mai 1965 dans la petite ville de Mercer, en Pennsylvanie. Très tôt il adopte le nom de Trent pour éviter la confusion avec son père qui se nomme également Michael. Alors qu’il est âgé de cinq ans, les parents de Reznor divorcent et il aboutit chez les parents de sa mère qui l’élèvent, ce qui ne l’empêche pas de connaître une enfance heureuse. Il canalise son énergie dans la musique et commence à jouer du piano à cinq ans. Il se penche par la suite sur le saxophone ténor et le tuba dans l’harmonie de son école. Il participe aussi à des spectacles musicaux tout en devenant un fervent fan de Kiss. Il passe ensuite une année à étudier la musique et l’électronique au Collège Allegheny, mais il décide d’abandonner ses études après seulement un an pour se consacrer complètement à la musique. Il décide de déménager et de s’installer à Cleveland en compagnie de son ami Chris Vrenna. C’est à cette époque qu’il découvre la new wave et la musique underground. Il est particulièrement fasciné par la musique industrielle qui offre une façon novatrice et puissante d’utiliser les instruments électroniques. À 19 ans, il passe une audition pour faire partie du groupe the Innocent et décroche le job. La formation enregistre l’album "Livin’ in the Streets" et Reznor quitte trois mois plus tard pour ensuite se produire avec différents groupes locaux. Il travaille également dans un magasin de claviers en plus d’agir comme concierge dans un studio d’enregistrement. Il finit par devenir ingénieur de studio, apprenant lui-même à utiliser de nombreux logiciels tout en créant son propre matériel pendant ses temps libres. En 1987, on peut le voir dans le film "Light of Day" dans lequel il joue du clavier avec un trio appelé the Problems. Le film met notamment en vedette Michael J. Fox et Joan Jett. Influencé par Ministry et Skinny Puppy, Reznor adopte le nom de scène Nine Inch Nails et commence à enregistrer ses propres compositions en 1988, jouant de tous les instruments. À l’origine, il espère seulement lancer un simple de 12 pouces sur une petite étiquette européenne, mais quand il envoie ses maquettes à une dizaine d’étiquettes américaines, elles lui offrent presque toutes un contrat. Il s’entend avec TVT qui lance "Pretty hate machine" en 1989. Le label avait au préalable rejeté l’effort "Industrial Nation". Reznor réunit ensuite un groupe pour partir en tournée en première partie de Skinny Puppy. Il se lasse cependant d’ouvrir pour des artistes strictement industriels. Avec un noyau plus défini comprenant Chris Vrenna à la batterie et Richard Patrick à la guitare, Reznor choisit volontairement de se produire en première partie de formations alternatives comme the Jesus & Mary Chain. Il voit là un défi intéressant pour attirer un groupe de fans qui n’auraient peut-être pas eu le réflexe de s’intéresser à sa musique. La stratégie porte fruit et le groupe augmente considérablement son auditoire. Par ailleurs, le simple "Down In It" tourne dans les bars et se trouve une place sur le palmarès dance de Billboard. De plus, MTV décide de faire tourner le clip du second extrait, "Head Like a Hole". En 1991, après avoir passé une ribambelle de claviéristes, Nine Inch Nails arrête son choix sur James Woolley et entreprend la toute première tournée Lollapalooza. La tournée de grande envergure ne fait qu’augmenter la popularité de la formation de sorte que "Pretty Hate Machine" remonte au palmarès sans toutefois dépasser le 75e rang. L’album passe tout de même deux ans dans le Top 200 et franchit le cap du million de disques vendus. Flairant la bonne affaire, TVT décide de s’assurer de la réussite du prochain album et tente d’en prendre le contrôle créatif. Non content de la situation, Reznor tente d’être libéré de son contrat, ce qui mène à une vicieuse lutte en cour. Il doit se rabattre sur d’autres groupes pour s’exprimer. En 1990, il co-écrit et chante sur la chanson "Suck" de Pigface et collabore avec Al Jourgensen de Ministry dans son autre formation 1000 Homo DJs. Il réussit finalement à se sortir d’impasse et s’entend avec Interscope qui lui permet de lancer sa propre étiquette, Nothing. Ayant continué d’enregistrer du nouveau matériel, Reznor propose le EP "Broken" en 1992 de même qu’une collection de remix des pièces intitulée "Fixed". "Broken" met de l’avant encore plus de guitares que "Pretty Hate Machine", une façon de refléter plus fidèlement l’approche live du groupe et de se défouler face aux embûches vécues au cours des mois précédents. Malgré plusieurs critiques mièvres, "Broken" entre dans le Top 10 et le simple "Wish" remporte le Grammy de la meilleure performance heavy metal. Reznor accroît sa réputation de provocateur avec le clip "Happiness Performance" qui banni et dans lequel on voit des scènes de sado-masochisme. Reznor déménage une nouvelle fois et élit domicile à Los Angeles afin de préparer le second effort de NIN. Il aménage un studio dans la maison où Sharon Tate a été assassinée par Charles Manson. C’est là qu’il enregistre "The downward spiral", un album concept très ambitieux flirtant avec le rock progressif. Il s’agit également de l’œuvre la plus travaillée de Nine Inch Nails. Fortement attendu, le disque entre au deuxième échelon à sa sortie et s’écoule à plusieurs millions d’exemplaires. Pour sa part, Richard Patrick quitte le groupe de tournée pour fonder Filter et Reznor remanie son alignement autour de Vrenna et Woolley et y ajoute le guitariste Robin Finck et le bassiste Danny Lohner. N.I.N fait sensation lors du concert célébrant le 25e anniversaire de Woodstock. Le groupe offre une prestation endiablée tout de suite après que chacun des membres se soit couvert de boue. De son côté, la chaîne M.T.V fait tourner abondamment une version censurée du simple "Closer". Toujours en 1994, Reznor supervise la bande originale du film "Natural Born Killers" d’Oliver Stone en plus de collaborer à une chanson sur l’album "Under the Pink" de Tori Amos. En 1995, N.I.N prend la route avec le nouveau claviériste Charlie Clouser et partage la scène avec David Bowie. Le groupe propose également l’album de remix "Further down the Spiral". Profitant des revenus astronomiques générés par "The Downward Spiral", Reznor achète une ancienne résidence funéraire de la Nouvelle-Orléans et y installe un studio à la fine pointe de la technologie. Tout en pensant à son avenir, Reznor réalise l’album "Antichrist Superstar" de Marilyn Manson. En 1997, l’amitié entre Vrenna et Reznor s’effrite et il décide de quitter pour être remplacé par Jerome Dillon. Comme un malheur n’arrive jamais seul, il perd la grand-mère qui l’a élevé et se brouille sérieusement avec Marilyn Manson. Cela ne l’empêche pas de produire une nouvelle bande originale, pour le film "Lost Highway" de David Lynch. Il y apporte d’ailleurs l'excellent morceaux "The Perfect Drug". Après l’immense succès remporté par "The Downward Spiral", Reznor souffre d’un sérieux cas du syndrome de la page blanche. Pendant ce temps, l’influence de Nin sur de nombreux jeunes groupes commence à se faire sentir chez Filter et Stabbing Westward. Nine Inch Nails refait finalement surface en 1999 avec l’album double "The Fragile" qui entre directement au premier rang avec des ventes importantes dans les premières semaines avant de redescendre rapidement dans le classement. L’album de remix "Things falling apart" paraît l’année suivante et en 2002, le groupe propose un live de la tournée "and all that could have been". Reznor sort un nouvel album en 2005, et même à grand renfort de promo et de clips dans le vent "made-in-Fincher", ce dernier opus, sonne le glas d’une génération et demeure, à mon avis, très en dessous du reste de sa disco. Comme quoi, faudrait jamais vieillir….

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