mardi, novembre 15, 2005
"Rien n'est terminé, tout commence"
"Allo ?" "Allo Damoon ? C’est moi…" "Ca va ? T’as vu Diana, elle viens de mourir sous le pont de l’alma." "Non j’ai pas vu" "Ben qu’est ce qu’il y a ? Ca ne va pas ?" "En fait, pas trop..." "Quoi, c’est grave ?" "En fait, il faut qu’on se parles" "Vas y, je t’écoute…" "C’est fini mon Titou" "Comment ça c’est fini ? Non tu vas pas me refaire le coup chaque année, c’est pas possible…" "Non, c’est vraiment fini…" "Mais tu viens de terminer ton boulot d’été, on va repartir à Bordeaux, ça va aller mieux, tu vas voir..." "Non, Damoon, c’est terminé…Il faut pas nous voiler la face, j’ai envie de devenir animatrice et de voyager…et toi tu envie d’autre chose…" "Moi je veux juste que tu sois heureuse…Tu as quelqu’un dans ta vie ?" "Non je n’ai personne" "Alors pourquoi ?" "Enfin si… j’ai quelqu’un mais c’est juste un copain…On s’aime bien c’est tout. Et puis si je m’en vais ce n’est pas pour aimer quelqu’un d’autre…" "Mais moi dans tout ça je fais quoi ?" "Ca fait un moment que ça va plus nous deux tu pense pas ?" "Ben non je trouvais même que ça allais pas si mal, regarde en Juillet pour cette putain de fête de Village j’ai sauté à la corde, fait une course de sac, monté un mat de cocagne : tu souriais, tu semblais heureuse, tu me disais que toi et moi c’était comme au début ? Quand on s’est rencontré. Tu mentais ?" "Non mais cet été, j’ai rencontré des gens, j’ai fais tellement de trucs qui me plaisent, j’ai plein d’amis tu sais ?" "Et moi je suis le roi des cons c’est ça ? Tu m’as trompé ?" "Non mais par contre toi tu t’es pas gêné, il parait" "Non, c’est faux qui t’as dit ça" "Personne" "C’est ton dernier jour de travail non ? tu vas faire quoi après" "Je sais pas, sans doute faire les saisons, cet hiver dans les alpes et puis l’été prochain on verra. Et toi ?" "Ben moi rien, la fac me veux plus, toi tu me veux plus, y a pas une putain d’école qui ma accepté, alors je sais pas peut-être je vais partir à l’armée" "A l’armée ? Mais tu ne m’as pas dit que tu avais un report ?" "Il arrive à expiration, j’ai reçu un courrier faudra que je soit à Châteauroux le 02 décembre au matin" "Châteauroux ? ben tu vas voyager, tu pleures ?" "Non mais ça me fait de la peine toute cette froideur dans ta voix" Et toi, tu m’as dit que tu avais rencontré quelqu’un ? Non ? Non c’est rien, j’ai rencontré une fille au pair allemande mais c’est fini" "Tu as couché avec elle ?" "Oui" "Tu vois, c’est toute la différence entre toi et moi, moi j’ai pas couchée, tu es encore le seul mec avec qui j’ai couchée" "Je dois me sentir flatté ?" "Bon, je veux pas m’engueuler avec toi, je repars sur Bordeaux si tu veux récupérer des trucs dis le moi, appelle moi ou laisse moi un message sur mon tatoo…" "Tu l’as dit à ta maman ?" "Elle dis que je fais une connerie et la tienne ?" la mienne est fâchée contre toi, c’est normal comme toute les mères elles prennent le partie de leur fils…" Je dois passer récupérer le matelas chez toi Mais je veux voir personne…" "Pourquoi ça ?" "Je passe à autre chose…Ca serait encore plus dur…Fais attention à toi hein ? Et toi prends bien tes cachets pour ton ventre…" "Fais gaffe aux mecs tu sais, ils sont malins et pour arriver à leurs fins ils te promettrons monts et merveilles, juste pour pouvoir avoir ce qu’ils veulent…" "Je t’embrasse, t’es con, tu vas me faire pleurer, toi aussi…" "Moi je pleure pas, je suis une mec, merde…" "Bisou Titou" "Autrefois c’était mon titou…" 1er Septembre 1997, 12h30 ma vie prenait une nouvelle direction. Le 01 décembre j’étais bien dans le train qui m’emmenait vers Châteauroux et le 15 du même mois dans celui qui me ramenait chez moi. Six mois plus tard, je trouvais du travail à la Mairie. Une histoire "référence" qui se termine comme tant d’autres, celle-ci permettra de graduer mes futures relations sur une échelle de douleur…Pendant plus de quatre ans j’ai essayé d’oublier, mais chaque objet chaque rue, chaque personne me renvoyait à son putain de sourire….Cent fois je me suis effondré et cent fois je me suis relevé, on guérit de tout et "ce qui ne tue pas rends plus fort" C'est pas tout à fait faux…Les dates, les noms, les lieux sont differents mais on a tous eu ce type de discussion, non ? Y a une réplique de Vincent Cassel dans le film Métisse de Mathieu Kassovitz, qui dit "Si tu veux pas qu’une fille sortes de ta vie faut pas la laisser entrer" Note pour plus tard : tatouer cette putain de phrase quelque part où ça se voit et où ça fait mal…
Comments:
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Hé ben. Je me doutais pas que ça t'avais secoué comme ça.
Sous tes airs bravaches, hein...
Quant à la réplique de Cassel, qu'est-ce qu'elle est con...
Sous tes airs bravaches, hein...
Quant à la réplique de Cassel, qu'est-ce qu'elle est con...
Moi je la trouve plutôt vrai...
Mais c'est personnel et une toute autre histoire (comme dirait Gérard Blanc)
Mais c'est personnel et une toute autre histoire (comme dirait Gérard Blanc)
Maintenant les filles s'essuient les pieds avant d'entrer ou mettent des patins pour ne pas salir.
Simple précaution.
Tu me baise une fois, honte à toi
Tu me baise deux fois, honte à moi.
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Simple précaution.
Tu me baise une fois, honte à toi
Tu me baise deux fois, honte à moi.
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