lundi, août 29, 2005

 

Texas, Façe de cuir et tronçonneuses...

1976, Coup de tonnerre à Cannes : Présentation en avant première d’un brûlot pamphlétaire sur la société américaine, vision ultra gore du middle west. Récit hallucinant et halluciné qui écorchera les rétines de bons nombres de générations jusqu'à aujourd’hui. Homme d’un seul film (mais quel film) Tobe Hopper, réalise en 1974, « Texas chainsaw massacre » de prime abord la question que vous aller très certainement me poser « pourquoi réaliser un tel film ? », et bien, mon enfant, saches que jusqu’en 1973-1974, la violence montré dans les films etait une violence "cinématographique" plutôt granguignolesque et relativement superficielle et édulcorée dirais-je. Ici, tobe Hopper saturé de ces codes, casse le moule, cherche la surenchère, provoque le malaise et entaille l'amérique d'une plaie profonde là où ça fait mal : c'est à dire à son image... Il distille tout au long de la pellicule, une angoisse qui va crescendo et qui ne vous lâchera plus…Tableau baroque, ou le réaliseur s'acharne (et se décharne) à nous montrer la vrai couleur de la peur. Lui, il vous raconte ça en disant « j’achetais un taille haie pour mon jardin et il y avait dix personnes à la caisse et je me disais que ça irait plus vite en se servant du taille haie… » C’est tout ce qui fait la différence : le passage à l’acte et les pulsions auto destructrices qu’il y a en chacun de nous et qui ressortent plus ou moins de temps en temps. Ces pulsions sont dominantes chez certaines personnes comme les serial killers dont Hopper s’est inspiré pour faire son film (un redneck du nom de Ed Gein qui se couvrait le corps d’un costume en peau humaine). Certaines personnes éprouvent une fascination morbide pour ces serial killers élevé au rang de stars, ce que l'on appelle la "murderabilia" sur E bay on trouve des figurines, des t shirts, des D.V.D estampillés : John Wayne Gacy, Ted Bundy, Charles Manson, etc sont devenu fashion comme des stars de cinéma et se font énormément d’argent en vendant des dessins et des poèmes depuis leurs prisons respectives. Fan numéro un : Johnny Depp, qui reste fasciné par le personnage de John Wayne Gacy. Revenons à nos moutons, T.C.M, a fêté ses trente ans et n’a pas pris une ride (comme moi !), pour l’avoir regardé récemment on ressent toujours le même malaise, la même angoisse. Procurez vous le D.V.D ressorti récemment pour les 30 ans du film et prenez l’option commentaire audio, et vous allez découvrir des anecdotes inédites concernant le tournage : un plongeon dans l’horreur, vous y découvrirez les secrets de la maison mythique ainsi que ses décors, celui qui se cache derrière le masque du légendaire leatherface, le making of d'époque transpire le climat de tension qui régnait sur le plateau. Tobe Hooper allant même jusqu'à faire durer la scène du repas final pendant 27 heures, des acteurs à bout de nerfs qui disjonctent littéralement au point de se frapper réellement (un personnage frappe l’héroïne à plusieurs reprises au point de la faire tourner de l’œil et vous verrez comment les acteurs étaient tous malades à cause les carcasses de viande avariée, des mouches et de l’odeur pestilentielle qui régnait sur le plateau à cause des projecteurs et de la chaleur (Texas + région chaude + été chaud + viande chaude = Intoxication). Film coup de poing qui reste une sommet du genre…Il n’en est pas de même pour les suites qui sont de vulgaires navets. Dans le TCM2 Leatherface ressemble à Joey Tempest le chanteur de Europe, le 3 tourne comédie, le 4 est une merde sans nom et le 5 n’a pour seul intérêt que de découvrir deux futurs grands acteurs Mattew Mac Conoghey et Bridget Jones qui faisaient ici leurs premières armes, sinon aucun intérêt…Par contre toujours pour les 30 ans, le producteur Michael Bay (armageddon, pearl harbor) laisse carte blanche à un jeune clippeur Marcus Nipel, (qui à l’étonnant avantage à faire peur sans maquillage pour vous le décrire en deux mot la colline a des yeux rencontre Raspoutine, voyez ?) et à une bande de jeunes acteurs pas connu dont Jessica Biel et le jeune informaticien de 24 heures chrono saison 1 je vous dis pas son nom car il ne vous dirait rien…et sortent un remake vif, raçé, chiadé, classieux bref malin et surtout fidèle à l’esprit de l’original, respect, bonne sensation, tout est très bien, image parfaite je vous conseille le DVD….Avoir les deux à la maison c’est le top…idéal pour comparer… En 1976, le film fait un tolé à Cannes, la presse descends le film qui ne trouve aucun distributeur, la censure et le gouvernement de l’époque iront carrément jusqu'à l’interdire, ça a pour conséquence de faire monter le buzz et du coup tout le monde veut le voir, certains critiques et directeurs artistiques reniflement le filon et louent carrément une salle de concert pour une diffusion unique. La bande qui leur est prêté est une version censurée mais donne une idée générale assez fidèle de l’ensemble…Ras de marée humaine pour cette représentation… Certain critiques de MAD se souviennent de cette séance mémorable en un seul terme : Unique. Près de 2 ans plus tard n’ayant pas trouvé de salle, et aucun distributeur, le film s’apprête à connaître une deuxième vie en VHS, et à cette époque c’était le seul moyen de voir des films d’horreur (et des porno soit dit en passant) car les chaînes généralistes de l’époque n’avaient pas le droit de diffuser pareilles œuvres jusqu’à l’arrivée de Canal plus. Vent de liberté qui à soufflé sur le PAF…Des films comme Zombie, Cannibal holocaust, l’exorciste et TCM sont des bestsellers de vidéos clubs dans les années 80. Les jeunes générations élevées au Scream ne peuvent pas comprendrent la claque que les gens prenaient…Tous le monde voulaient voir ces films pour pouvoir en parler même si on n’aimait pas mais simplement pour pouvoir dire je l’ai vu…£
Deep throat - Texas chainsaw massacre = same fight...

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