mardi, avril 15, 2008
Polar bear.
Je viens de (re)voir coup sur coup trois films de Corneau à savoir "le choix des armes", "Série noire" et "Police Python" et ce qui est vraiment frappant dans ces trois polars c’est l’extrême richesse des personnages. Le simple profil de Gérard Lanvin dans "le choix des armes" est cent fois plus riche que tous les protagonistes de l’intégrale Olivier Marchal. Alors c’est certain, ces films font parfois figure de films polonais voire roumains dans les dialogues, dans le choix des costumes, dans les poursuites en R16 mais quels scénarios… C’était un peu le credo à l’époque un diamant emballé dans du PQ mais sans vouloir faire mon "c’était mieux avant" (j’étais le premier à cracher sur le manque de classe et sur cette putain d’exception culturelle qui faisait que nos films ressemblaient à tout sauf à du cinéma américain) Reconnaissons qu’aujourd’hui les français sont tellement absorbés par la culture américaine qu’il sort chaque semaine au moins un film pathétiquement singé, une parodie de ramassis de clichés de ce qu’il se fait (ou se dit) de pire outre atlantique. Du diamant et du PQ ces réalisateurs n’auront finalement gardés que le torche fion… Le polar, un genre qui meurt et ce n’est malheureusement pas ce pauvre O.Marchal qui va secouer l’esprit de Melville… Remarquez à la vitesse où on copie les ricains d’ici quelques années on fera du western…Ca à plutôt pas mal fonctionné avec les italiens… D’ailleurs je voudrais bien savoir où il est ce projet qu’avait Valette de faire un Silverado aux prises avec des forces sataniques… Hier soir je regardais les films René Château sur mon étagère, les acteurs de l’époque ont tous versé dans le polar, un passage obligé en quelque sorte… Montand, Gabin, Bourvil, Ventura, Belmondo, Delon, plus récemment Lanvin, Anconina et même Galabru… Je me demandais quel était le dernier grand polar français ? Je n’ai pas réussi à trouver…
# posted by damoon @ 15.4.08 
Comments:
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bonne question m'sieur le damoon...Les derniers Audiard fils "De battre..." et surtout "Sur mes lèvres" peut-être, le film de Durringer "J'irai au paradis car l'enfer est ici", à sa manière le dernier Xavier Beauvois était bon. Mais surtout pas effectivement Marchal, les rivières pourpres ou le très chiant "Pars vite et reviens tard" de Wargnier. Au passage connais-tu cet excellent film noir qu'est "13 Tzameti" de Gela Babluani ? Si t'as l'occaz c'est très très bon !!
# posted by 
: 15 avril, 2008
: 15 avril, 2008
fais moi plaisir et ne colporte pas cette erreur de journaliste analphabète qu'est l'exception culturelle française au sens où la france aurait une culture différente des autres pays.... tous les pays ont une culture différente, dit comme ça ça parait con mais c'est le niveau du truc en même temps...
L'exception culturelle française est une expression qui date des négociations du gatt en 1993 (la même année où l'agsc a été décidé, c a d la libéralisation des services publics en vigueur actuellement), les français ont demandé à ce que les produits culturels ne soient pas traités comme les produits de consommation, en clair, une tomate n'est pas la même chose que la sonate k466 de scarlati...
L'exception culturelle française n'est donc pas un genre de boursouflage d'ego national sur un passé perdu mais bien une tentative européenne d'aborder les produits culturels avec un peu plus de déférence que l'on ne le fait actuellement, je rapelle que les artistes vont être rémunérés grace aux pubs sur des poisons sucrés ou des couches confiance en lieux et place de leur droit inaliénables d'auteurs.
L'exception culturelle française s'est donc transformée d'une règle incompréhensible pour un capitaliste libéral en une fierté idiote et nationale dont l'objet n'est qu'un rêve d'enculé de colon : la grandeur française.
Les vieux réflexes de démocrate des débuts de la république sont encore en nous comme un virus.
Porteurs sains?
j'en doute!
L'exception culturelle française est une expression qui date des négociations du gatt en 1993 (la même année où l'agsc a été décidé, c a d la libéralisation des services publics en vigueur actuellement), les français ont demandé à ce que les produits culturels ne soient pas traités comme les produits de consommation, en clair, une tomate n'est pas la même chose que la sonate k466 de scarlati...
L'exception culturelle française n'est donc pas un genre de boursouflage d'ego national sur un passé perdu mais bien une tentative européenne d'aborder les produits culturels avec un peu plus de déférence que l'on ne le fait actuellement, je rapelle que les artistes vont être rémunérés grace aux pubs sur des poisons sucrés ou des couches confiance en lieux et place de leur droit inaliénables d'auteurs.
L'exception culturelle française s'est donc transformée d'une règle incompréhensible pour un capitaliste libéral en une fierté idiote et nationale dont l'objet n'est qu'un rêve d'enculé de colon : la grandeur française.
Les vieux réflexes de démocrate des débuts de la république sont encore en nous comme un virus.
Porteurs sains?
j'en doute!
Oui je suis assez d'accord avec toi pour "de battre.." et "Sur mes lèvres" qui sont deux trés bons films cependant j'aurais plutôt tendance à les classer avec un "Roberto Succo" qu'avec "un grand pardon" (en même temps tu me diras que c'est un film sur la mafia-Hanin...)
Même les deux Boukhrief que j'ai beaucoup aimé ne sont pas vraiment des polars... j'aurais dit Thrillers...(Who's bad!)
Même les deux Boukhrief que j'ai beaucoup aimé ne sont pas vraiment des polars... j'aurais dit Thrillers...(Who's bad!)
# posted by : 15 avril, 2008
: 15 avril, 2008
Mon petit Mikaouné : Comment ? nous ne sommes plus des irréductibles petits gaulois ?
J'aime bien ton expression la "glandeur française"
J'aime bien ton expression la "glandeur française"
# posted by : 15 avril, 2008
: 15 avril, 2008
Modeste objection sur les dialogues du superbe série Noire signés de Georges Pérec. Ils n'ont ainsi de lointainement polonais que l'origine de sa parentèle.
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