lundi, avril 03, 2006
Initials D.D & Viviane Vog.
Il est 17h00 et nous arrivons devant le centre culturel de Saint Barthélemy d’Agenais, la première personne que je rencontre c’est Fred Poletto qui me précise que l’artiste n’est pas encore arrivé, qu’il doit balancer et se reposer avant que je lui saute dessus…Pas grave, l’endroit est bucolique, Will et moi en profitons pour revoir quelques détails de conventions entre Première pression et Mr Power. Un petit gars bizarrement vêtu et ressemblant étrangement à un mix entre un Bob Dylan jeune et Troy Bruno Von Balthazar vient nous saluer, je découvre qu’il y a une première partie et qu’elle s’appelle Luis Francesco Aréna, nous décidons d’aller les voir plus tard. "Damien, tu veux un café ?" "Why not ?" Arrive l’artiste avec son manager Doudou la joncaille, "Salut : Daniel" "Salut : Damien" "C’est vous la radio ?" "Ouais" "C’est comment votre émission ?" "Lullaby, comme la chanson de Cure" "je suis trop vieux pour avoir ce style de références, c’est quoi ton badge ?" "Garorock" "J’aime bien le dessin" (un crâne avec un casque) je l’enlève de mon blouson et lui donne "tenez cadeau c’est pour vous" "merci, mais tutoies moi, sinon ça fait encore plus vieux con…" Je cale mon MD et j’attaque. Off, il me précise que s’il ne souhaite pas répondre à mes questions il me fera un signe de la main "je te fais confiance" "Daniel Darc, bonjour comment vas-tu ?" (j’aurais jamais pensé dire cette phrase un jour…) L’entretien dure 45 mn où il me raconte ses projets, sa collaboration avec Cali, ses compositions pour Marc Lavoine et d’autres dont on a pas le droit de parler… Il me parle de Mirwais, de la création de Taxi girl et de ce fameux soir où il s’est ouvert les veines sur scène parce que c’était "juste fun" et pissant le sang avait fait tourner de l’œil le pompier de service. Quand je lui demande comment il a vécu les années 1980 ? il me répond qu’il était trop défoncé pour s’en souvenir…
Gilles Verlant écrit de lui "Vous avez lu l'histoire de Jesse James ? Et celle de Johnny Tonnerre et de Kurt C. ? Ça vous a plu, hein ? Vous en demandez encore… Eh bien écoutez l'histoire de Daniel Darc, même si elle vous crève le cœur…Ou plutôt non, ne l'écoutez pas. Parce qu'il y en a marre de rendre romantique les parcours sordides des junks repentis et des alcoolos post-désintox. Ça titille, ça excite le voyeurisme, mais les spirales infernales ne fascinent que ceux qui n'y ont jamais mis les pieds. On efface tout et on repart de zéro : l'ex-Taxi Girl Daniel Darc a choisi le parti des vivants parce qu'il en avait marre d'être inscrit au fichier des zombies absents. Il nous revient avec un disque élégant et racé. La main sur le cœur, pas les tripes sur la table. Juste de belles chansons – relisez ça : JUSTE DE BELLES CHANSONS, c'est tellement rare. Des textes désespérés mais vivants, déposés dans des écrins finement ouvragés par Frédéric Lo. Histoires de crucifixion et de rédemption, d'amis et d'amours, de regrets et de soupirs. Daniel Darc est de retour. Ni inutile ni hors d'usage, comme l'insinue le titre d'une chanson, il n'est pas venu les mains vides. D'un côté, sa bible beat. De l'autre, un bouquet de chansons comme autant de rouges roses aux parfums entêtants. Humez-les à vos risques et périls. Il est en effet dangereux de se pencher au-dedans. Noirceur des textes, sur des détournements d'accords majeurs. L'incubation fut longue et délicate. Faut être fou pour signer Daniel Darc en 2003. Fou ou hyper-lucide : les ans l'ont attaqué, lui qui était beau comme un prince, mais il s'est défendu comme un samouraï. Aujourd'hui, il a l'inimitable beauté du survivant, du mec qui a vécu à la marge, limite clochard (céleste). Une attirance qui ne date pas d'hier : même au temps de "Cherchez le garçon", lorsqu'on le croyait blindé de dollars, il avait sa place réservée par ses potes clodos, à la station Havre-Caumartin. Sauvé in extremis. Un best-of Daniel Darc, à l’été 2003. Une reprise inattendue de "Cherchez le garçon" par la Starac (les voies de Dieu sont décidément impénétrables). Et surtout une rencontre, toute bête, sur un trottoir du 11ème arrondissement, entre voisins. Tout a commencé lorsque Frédéric Lo, déjà auteur de deux albums chez Mercury, lui a demandé d'écrire un texte pour le nouvel album de Dani ("Rouge rose" sur l'album "Tout dépend du contexte"). Darc hésite puis écoute la maquette. Trouve ça très beau : « Je me suis dit ce mec-là a du talent, je ne vais pas le lâcher. Jean-Luc Godard confiait "Ce que je préfère, c'est le tennis parce qu'au moins là il y a quelqu'un pour me renvoyer la balle". C'est exactement ce que je ressens avec Frédéric. » Magie du home-studio. Toutes les chansons ont été réalisées à la maison, chez Lo, sans intervention extérieure, un titre à la fois. Une semaine, deux semaines, un mois sur une chanson, un arrangement, un texte. Retrouver les fulgurances, contourner les références, bannir les racolages. Se contenter d'indices, façon jeu de piste. Un clavecin clin d'œil à John Barry par-ci, un emprunt à Miles Davis citant le "Concerto de Aranjuez" par-là, ailleurs le souffle samplé de Patti S. Robins de Bois et voyeurs de première, Lo et Darc en crevaient de ne pas entendre la musique qu'ils aiment, alors ils l'ont créée. Côté textes, Darc est un tueur. Option talk-over, dans le souffle et près de l'os. Voix désincarnée ("Un peu c'est tout", pardonnez nos enfances comme nous pardonnons à ceux qui nous ont enfantés), au bord du grand saut ("Psaume 23", enregistré à la veille d'une hospitalisation ; Daniel entre la vie et la mort : comment dupliquer cette vérité-là ?). Retrouvailles élégiaques : loin des ravins de la mort, Darc sourit à la vie, sans amertume, même si ses potes l'ont laissé tomber ("Mes amis (tour à tour)"), même si la femme adorée s'est éloignée ("Si tu vas là-bas"). Trop de regrets pour une seule vie, mais assez d'espoirs pour réussir sa résurrection. Sacré Gilles Verlant…
Rentrée 1976 Lycée Balzac, Daniel "Darc" Rozoum découvre "Anarchy In The U.K." des Sex Pistols. Il fonde bientôt Taxi Girl avec Mirwais "Stass" Amadzaï (guitares), Laurent "Sinclair" Biehler (claviers), Pierre Wolfsohn (batterie) et Stéphane Érard (basse). 1979 Managé par Alexis, précédé par une réputation sulfureuse (premières parties de Père Ubu au Bataclan, de Siouxsie & The Banshees au Palace, résidence au Rose-Bonbon), le groupe publie "Mannekin", premier single en forme de jackpot. 1980 Taxi Girl crée l'événement avec un mini-album contenant "Cherchez le garçon", hit synthétique qui squatte le sommet des charts. Mars 1981 Daniel s'ouvre les veines sur scène en première partie des Talking Heads. Les filles s’évanouissent. Le concert est interrompu. Juillet 1981 Pierre Wolfsohn meurt d'une overdose 1982 Sortie de l'album Seppuku (suicide rituel des samouraïs). "On voulait glisser une lame de rasoir dans la pochette, explique Daniel. Mais les syndicats nous l'ont refusé". Produit par Jean-Jacques Burnel, bassiste des Stranglers, Seppuku est vendu scellé des quatre côtés : c'est armé d'une lame qu'on en libère tout le fiel mortifère…Il contient des classiques comme "Les Armées de la nuit", "la Femme écarlate", "Viviane Vog" ou "Musée Tong". Printemps 1982 Taxi Girl tourne en France avec Indochine en première partie. 1983 Un an plus tard, la tension est trop forte (trop d'excès, trop de violence, trop de seringues, trop de parano) et Laurent Sinclair quitte la galère. En tandem, Mirwais et Daniel sortent un mini-album contenant les tubesques "Quelqu'un comme toi" et "Cette fille est une erreur". Juin 1984 Maxi "Dites-le fort (nous sommes jeunes, nous sommes fiers)" Fin 1985 Taxi Girl adapte "Stephanie Says" ("Je rêve encore de toi") sur l'album tribute "Les Enfants du Velvet". Hiver 1986 Ultime maxi, "Aussi belle qu'une balle" / "Je suis déjà parti". 1987 Premier album solo de Daniel Darc, Sous influence divine, produit par Jacno. Contient une reprise de "Comment te dire adieu" de Françoise Hardy et Serge Gainsbourg et des merveilles comme "Pars sans te retourner" et "Le Seul Garçon sur terre". Quelques mois plus tard, sortie du single "La Ville", produit cette fois par Étienne Daho. 1992 Daniel reprend "Les Champs-Elysées" de Joe Dassin sur l'album tribute "L'Équipe à Jojo", accompagné par Bertrand Burgalat. 1994 Sortie de Nijinski, album déchiré, enregistré avec les Weird Sins et arrangé par Georges Betzounis 2003 Sortie du best of Daniel Darc 24 février 2004 Sortie de Crèvecœur .
Retour à nous : On parle de tout et de rien, de la beat génération, de sa rencontre avec Allen Ginsberg ou d’une baston avec Sid Vicious, du palace de la grande époque, de sa bande, de Ardisson un junk comme les autres, de Gainsbourg, du roman "Les Peaux transparentes" de Marc Dufaud inspiré de sa vie, de ce groupe japonais Guitar wolf que je dois selon lui impérativement écouter, de ce blog, de la star academy qui lui a permis avec cette reprise de "cherchez le garçon" de lui acheter un appart et ça le fait marrer, de son goût pour la provoc et des concerts qui ont fait couler beaucoup d’encre et les ont catalogués fafs (des photos de Hitler avec les moustaches de Dali, des costumes noirs et rouges) de son amour pour Ian Curtis, des armées de la nuit, et puis on se montre nos tatouages comme si on comparait nos bites, il me demande qui en est l’auteur et la signification je répond que c’est un gars du coin et que le sens je le gardais pour moi, il me dit que c’est tintin qui lui a fait les siens, le temps passe j’ai tellement de questions à lui poser J’ai en mémoire la dernière fois que j’ai eu fil au téléphone "Daniel Darc ? vas y, tu vas voir il est cool, parles lui des Who il est fan de won’t get fooled again…" Il me demande la prog de garorock et hallucine sur les Remains Il me demande si c’est ceux de son époque je réponds que oui il aimerait les voir à nouveau, il me dis que le reste c’est de la merde, je rigole…Nous parlons de certaines choses dont j’ai pas envie de parler ici, mais j’espère avoir des nouvelles de Patrick Eudeline…Il prend mes flyers trouve que le visuel de Lullaby est marrant j’y écrit l’adresse de ce blog au cas où…"Merci à vous les p’tits gars bonne interview…" "Salut Daniel" (j’aurais jamais cru dire ça un jour…) Nous nous donnons rendez vous dans un heure pour assister au concert, je passe au groupe Luis Francesco Aréna où je pose des questions à la con, ils ne mordent pas, je m’emmerde…ma meuf appelle, je laisse tourner, le chanteur fait un monologue, nous partons… Concert une poignée d’heures plus tard. Première partie prévisible et entendue 1000 fois du sous Chokebore pète couilles… mais il faut reconnaître que le chanteur à un certain charisme pour ne pas dire un charisme certain….Concert de Daniel Darc impeccable, pas mal de morceaux de Nijinski, quelques titres de Crèvecœur, et "aussi belle qu’une balle" je le regarde descendre de scène épaulé par Doudou la joncaille, le crâne du garorock épinglé à son blouson…Une pièce de plus à cet improbable puzzle qu’est le rock français…
Gilles Verlant écrit de lui "Vous avez lu l'histoire de Jesse James ? Et celle de Johnny Tonnerre et de Kurt C. ? Ça vous a plu, hein ? Vous en demandez encore… Eh bien écoutez l'histoire de Daniel Darc, même si elle vous crève le cœur…Ou plutôt non, ne l'écoutez pas. Parce qu'il y en a marre de rendre romantique les parcours sordides des junks repentis et des alcoolos post-désintox. Ça titille, ça excite le voyeurisme, mais les spirales infernales ne fascinent que ceux qui n'y ont jamais mis les pieds. On efface tout et on repart de zéro : l'ex-Taxi Girl Daniel Darc a choisi le parti des vivants parce qu'il en avait marre d'être inscrit au fichier des zombies absents. Il nous revient avec un disque élégant et racé. La main sur le cœur, pas les tripes sur la table. Juste de belles chansons – relisez ça : JUSTE DE BELLES CHANSONS, c'est tellement rare. Des textes désespérés mais vivants, déposés dans des écrins finement ouvragés par Frédéric Lo. Histoires de crucifixion et de rédemption, d'amis et d'amours, de regrets et de soupirs. Daniel Darc est de retour. Ni inutile ni hors d'usage, comme l'insinue le titre d'une chanson, il n'est pas venu les mains vides. D'un côté, sa bible beat. De l'autre, un bouquet de chansons comme autant de rouges roses aux parfums entêtants. Humez-les à vos risques et périls. Il est en effet dangereux de se pencher au-dedans. Noirceur des textes, sur des détournements d'accords majeurs. L'incubation fut longue et délicate. Faut être fou pour signer Daniel Darc en 2003. Fou ou hyper-lucide : les ans l'ont attaqué, lui qui était beau comme un prince, mais il s'est défendu comme un samouraï. Aujourd'hui, il a l'inimitable beauté du survivant, du mec qui a vécu à la marge, limite clochard (céleste). Une attirance qui ne date pas d'hier : même au temps de "Cherchez le garçon", lorsqu'on le croyait blindé de dollars, il avait sa place réservée par ses potes clodos, à la station Havre-Caumartin. Sauvé in extremis. Un best-of Daniel Darc, à l’été 2003. Une reprise inattendue de "Cherchez le garçon" par la Starac (les voies de Dieu sont décidément impénétrables). Et surtout une rencontre, toute bête, sur un trottoir du 11ème arrondissement, entre voisins. Tout a commencé lorsque Frédéric Lo, déjà auteur de deux albums chez Mercury, lui a demandé d'écrire un texte pour le nouvel album de Dani ("Rouge rose" sur l'album "Tout dépend du contexte"). Darc hésite puis écoute la maquette. Trouve ça très beau : « Je me suis dit ce mec-là a du talent, je ne vais pas le lâcher. Jean-Luc Godard confiait "Ce que je préfère, c'est le tennis parce qu'au moins là il y a quelqu'un pour me renvoyer la balle". C'est exactement ce que je ressens avec Frédéric. » Magie du home-studio. Toutes les chansons ont été réalisées à la maison, chez Lo, sans intervention extérieure, un titre à la fois. Une semaine, deux semaines, un mois sur une chanson, un arrangement, un texte. Retrouver les fulgurances, contourner les références, bannir les racolages. Se contenter d'indices, façon jeu de piste. Un clavecin clin d'œil à John Barry par-ci, un emprunt à Miles Davis citant le "Concerto de Aranjuez" par-là, ailleurs le souffle samplé de Patti S. Robins de Bois et voyeurs de première, Lo et Darc en crevaient de ne pas entendre la musique qu'ils aiment, alors ils l'ont créée. Côté textes, Darc est un tueur. Option talk-over, dans le souffle et près de l'os. Voix désincarnée ("Un peu c'est tout", pardonnez nos enfances comme nous pardonnons à ceux qui nous ont enfantés), au bord du grand saut ("Psaume 23", enregistré à la veille d'une hospitalisation ; Daniel entre la vie et la mort : comment dupliquer cette vérité-là ?). Retrouvailles élégiaques : loin des ravins de la mort, Darc sourit à la vie, sans amertume, même si ses potes l'ont laissé tomber ("Mes amis (tour à tour)"), même si la femme adorée s'est éloignée ("Si tu vas là-bas"). Trop de regrets pour une seule vie, mais assez d'espoirs pour réussir sa résurrection. Sacré Gilles Verlant…
Rentrée 1976 Lycée Balzac, Daniel "Darc" Rozoum découvre "Anarchy In The U.K." des Sex Pistols. Il fonde bientôt Taxi Girl avec Mirwais "Stass" Amadzaï (guitares), Laurent "Sinclair" Biehler (claviers), Pierre Wolfsohn (batterie) et Stéphane Érard (basse). 1979 Managé par Alexis, précédé par une réputation sulfureuse (premières parties de Père Ubu au Bataclan, de Siouxsie & The Banshees au Palace, résidence au Rose-Bonbon), le groupe publie "Mannekin", premier single en forme de jackpot. 1980 Taxi Girl crée l'événement avec un mini-album contenant "Cherchez le garçon", hit synthétique qui squatte le sommet des charts. Mars 1981 Daniel s'ouvre les veines sur scène en première partie des Talking Heads. Les filles s’évanouissent. Le concert est interrompu. Juillet 1981 Pierre Wolfsohn meurt d'une overdose 1982 Sortie de l'album Seppuku (suicide rituel des samouraïs). "On voulait glisser une lame de rasoir dans la pochette, explique Daniel. Mais les syndicats nous l'ont refusé". Produit par Jean-Jacques Burnel, bassiste des Stranglers, Seppuku est vendu scellé des quatre côtés : c'est armé d'une lame qu'on en libère tout le fiel mortifère…Il contient des classiques comme "Les Armées de la nuit", "la Femme écarlate", "Viviane Vog" ou "Musée Tong". Printemps 1982 Taxi Girl tourne en France avec Indochine en première partie. 1983 Un an plus tard, la tension est trop forte (trop d'excès, trop de violence, trop de seringues, trop de parano) et Laurent Sinclair quitte la galère. En tandem, Mirwais et Daniel sortent un mini-album contenant les tubesques "Quelqu'un comme toi" et "Cette fille est une erreur". Juin 1984 Maxi "Dites-le fort (nous sommes jeunes, nous sommes fiers)" Fin 1985 Taxi Girl adapte "Stephanie Says" ("Je rêve encore de toi") sur l'album tribute "Les Enfants du Velvet". Hiver 1986 Ultime maxi, "Aussi belle qu'une balle" / "Je suis déjà parti". 1987 Premier album solo de Daniel Darc, Sous influence divine, produit par Jacno. Contient une reprise de "Comment te dire adieu" de Françoise Hardy et Serge Gainsbourg et des merveilles comme "Pars sans te retourner" et "Le Seul Garçon sur terre". Quelques mois plus tard, sortie du single "La Ville", produit cette fois par Étienne Daho. 1992 Daniel reprend "Les Champs-Elysées" de Joe Dassin sur l'album tribute "L'Équipe à Jojo", accompagné par Bertrand Burgalat. 1994 Sortie de Nijinski, album déchiré, enregistré avec les Weird Sins et arrangé par Georges Betzounis 2003 Sortie du best of Daniel Darc 24 février 2004 Sortie de Crèvecœur .
Retour à nous : On parle de tout et de rien, de la beat génération, de sa rencontre avec Allen Ginsberg ou d’une baston avec Sid Vicious, du palace de la grande époque, de sa bande, de Ardisson un junk comme les autres, de Gainsbourg, du roman "Les Peaux transparentes" de Marc Dufaud inspiré de sa vie, de ce groupe japonais Guitar wolf que je dois selon lui impérativement écouter, de ce blog, de la star academy qui lui a permis avec cette reprise de "cherchez le garçon" de lui acheter un appart et ça le fait marrer, de son goût pour la provoc et des concerts qui ont fait couler beaucoup d’encre et les ont catalogués fafs (des photos de Hitler avec les moustaches de Dali, des costumes noirs et rouges) de son amour pour Ian Curtis, des armées de la nuit, et puis on se montre nos tatouages comme si on comparait nos bites, il me demande qui en est l’auteur et la signification je répond que c’est un gars du coin et que le sens je le gardais pour moi, il me dit que c’est tintin qui lui a fait les siens, le temps passe j’ai tellement de questions à lui poser J’ai en mémoire la dernière fois que j’ai eu fil au téléphone "Daniel Darc ? vas y, tu vas voir il est cool, parles lui des Who il est fan de won’t get fooled again…" Il me demande la prog de garorock et hallucine sur les Remains Il me demande si c’est ceux de son époque je réponds que oui il aimerait les voir à nouveau, il me dis que le reste c’est de la merde, je rigole…Nous parlons de certaines choses dont j’ai pas envie de parler ici, mais j’espère avoir des nouvelles de Patrick Eudeline…Il prend mes flyers trouve que le visuel de Lullaby est marrant j’y écrit l’adresse de ce blog au cas où…"Merci à vous les p’tits gars bonne interview…" "Salut Daniel" (j’aurais jamais cru dire ça un jour…) Nous nous donnons rendez vous dans un heure pour assister au concert, je passe au groupe Luis Francesco Aréna où je pose des questions à la con, ils ne mordent pas, je m’emmerde…ma meuf appelle, je laisse tourner, le chanteur fait un monologue, nous partons… Concert une poignée d’heures plus tard. Première partie prévisible et entendue 1000 fois du sous Chokebore pète couilles… mais il faut reconnaître que le chanteur à un certain charisme pour ne pas dire un charisme certain….Concert de Daniel Darc impeccable, pas mal de morceaux de Nijinski, quelques titres de Crèvecœur, et "aussi belle qu’une balle" je le regarde descendre de scène épaulé par Doudou la joncaille, le crâne du garorock épinglé à son blouson…Une pièce de plus à cet improbable puzzle qu’est le rock français…