vendredi, avril 07, 2006
Bancal city étage 17 (Rayon to spit I spit, spit)
Des bloqueurs, des anti bloqueurs, des parents d’élèves qui se foutent sur la gueule, des étudiants en manque de reconnaissance (génération sans amour et sans identité) qui scandent "On veut des câlins et des bisous" pendant que le mythe de l’enfant sauvage frappe le journalisme droit dans la tête… Et des politiques (eux aussi en manque d’amour) complètement out. Arnaud Viviant dans "ça n’engage que moi" ce matin sur C+, décrivait le climat de guerre civile qui est en train de s’installer dans ce pays, l’année dernière c’était le oui ou le non à la constitution européenne qui déchirait le pays en deux (et les repas de famille) maintenant on a franchi une étape on en est venu aux mains…Des étudiants et leurs opérations "coups de poing" (tiens !) assiègent les gares et squattent les artères des villes, le doute s’installe, c’est le printemps… Hier, je suis retourné dans mon ancien établissement scolaire afin de présenter le Garorock aux jeunes locaux, nous nous sommes retrouvé dans un amphi qui sentait le poney, car il faut bien le reconnaître, le Lycéen n’a aucun goût vestimentaire, se coiffe très mal, prononce avec une voix ridicule, des mots qui n’existent pas et surtout sent extrêmement fort (voir texte de Desproges dans un ancien post) cependant, mea culpa, moi-même, dans ma fabuleuse période grunge…je ne sentais pas la rose mais plutôt les pieds et les aisselles…Je me retrouvais donc hier au soir dans mon ancien lycée en compagnie d’un groupe obscur (Mr le Directeur) à vanter les mérites de notre association…En quelques minutes, des hordes de petits crétins s’arrachent les affiches de Louise attaque et de Mickey 3d délaissant celles de kill the young et des Young gods (c’était prévisible), ce qui l’était moins c’est que je n’avais strictement rien à leur dire, et que même ma présence parmi eux me cassait profondément les couilles…Je décide de ne pas faire long feu attrape Pea.k et tchao…Je cale des interviews post-festival : Deus (le 1er mai) et Jad Wio en suivant. Ce soir je suis en vacances pour deux semaines (une semaine pour me préparer et une semaine pour me remettre), je vais donc mettre ce blog entre parenthèses pendant toute la durée des opérations. Je préfère ne pas parler de chiffres…Je suis fatigué et mon seul échappatoire est ce satané préparateur physique qui pendant une heure (de torture) me fait tout oublier. Je cours, je boxe, je frappe de toutes mes forces dans un sac, sans arrêt, sans relâche, jusqu’au bout, jusqu’à la limite, jusqu'à l’asphyxie. J’attends que mon cerveau sécrète ces putains d’endorphines pour enfin m’écrouler sur le sol et oublier jusqu’à mon prénom, je crois qu’il est là le vrai bonheur, par terre, dégoulinant de transpiration, les poumons en feu et des lames de couteaux plantées dans les biceps… J’ai mal, j’existe, je suis bien…