jeudi, février 16, 2006
A rat in a Cage.
Fan de comics et de rock ? J’aime bien ce mec… "Nicholas Kim Coppola, rebaptisé Nicolas Cage en hommage au super héros black Luke Cage, est devenu un phénomène incontournable du cinéma américain contemporain. Né au cœur du teen-movie des années 1980, couvé par son oncle Francis puis coqueluche du cinéma indépendant pour finir star planétaire, la vie de cet acteur est à elle seule un récit qui mérite d’être conté. Né le 7 janvier 1964 dans l'une des plus grandes familles du cinéma, récompensée sur trois générations par les Oscars, Nicholas Coppola se destine très vite à la comédie. D’un père professeur de littérature et d’une mère chorégraphe, c’est surtout de son oncle Francis et de sa tante Talia Shire qu’il reçoit l’influence. Il entre au conservatoire de comédie de San Francisco, qu’il abandonne rapidement par désir de rejoindre au plus vite les plateaux de cinéma. Son premier rôle, dans Fast times at Rigemont High, est presque entièrement coupé au montage, l’obligeant un temps à vendre du pop-corn dans un cinéma de Los Angeles. Il se lie tout de même d’amitié avec Sean Penn, avec qui il tournera également Les Moissons du printemps deux ans plus tard. En 1983, Nicolas devient également Cage, et tourne, en premier rôle, Valley Girl, pour ensuite rejoindre les rangs Coppola dans Rusty James (1984) puis Cotton Club (1985), où il incarne magnifiquement le frère brutal de Richard Gere, et où il est remarqué pour la première fois. A l’époque, son oncle lui suggère la lecture de Stanislavski, qui ne quittera jamais l’acteur, personnage hystérique se canalisant au cinéma, ou laissant aller sa folie où bon lui semble, ce qui lui fera dire: "Hollywood ne savait pas si j’étais un acteur ou un fou ou si j’étais ce personnage malade que j’incarnais. J’avais développé une image inhabituelle, différente et sauvage". Cette réputation vaut à Nicolas Cage une place à part et les rôles qu’il interprète alors jouent énormément de ce rapport étrange qu’il entretient avec lui-même. Dans Birdy ou Arizona Junior, lui vaut une renommée grandissante et sa première nomination aux Golden Globes. Mais Nicolas Cage ne s’arrête pas là: coqueluche du cinéma indépendant, il tourne en 1990 Sailor et Lula, sous la direction de David Lynch (Palme d’or à Cannes), où son regard perçant, sa voix cassée et sa veste en peau de lézard marquent les esprits et signent pour Cage le sommet d’une certaine gloire au sein du monde d’Hollywood. Le début des années 1990 est difficile pour Cage, ses rôles commerciaux dans Un ange gardien pour Tess ou Milliardaire malgré lui en policier généreux l’éloignent de sa gloire passée et il souffre de cette image. C’est en retrouvant un rôle à sa mesure dans Kiss of Death, que Nicolas Cage redevient un homme important. Dans le rôle de Little Junior Brown, l’acteur affiche un physique nouveau, puissant et fragile à la fois, qui lui permet d’envisager un autre cinéma. Il tourne alors les deux films qui constitueront le bouleversement de sa carrière. Leaving Las Vegas de Mike Figgis, lui vaut l’Oscar du meilleur acteur en 1995, et Rock, son premier grand succès public. Nicolas Cage devient soudainement une valeur sûre et enchaîne les productions populaires: Les Ailes de l’enfer (Simon West, 1997) et Volte/face (John Woo, 1997) achèvent de faire de lui une star du cinéma d’action, tandis que La Cité des anges (Brad Silberling, 1998) et Snake Eyes (Brian De Palma, 1998) lui permettent d’explorer des facettes inédites de son jeu, ou de travailler avec l'une de ses idoles, Brian De Palma. Cette alternance de projets différents, commerciaux ou ambitieux, aujourd’hui très répandue parmi les stars hollywoodiennes, ne faisaient alors pas l’unanimité, et les critiques pleuvent sur Nicolas Cage lors du festival de Berlin 1999, notamment de la part de l’un de ses meilleurs amis, Sean Penn, qui le qualifiera de non-acteur. Mais les rancoeurs n’animent pas le comédien, qui enchaîne alors A tombeau ouvert, et 60 secondes chrono, deux rôles totalement antinomiques. Mais les succès s’estompent et des projets comme Capitaine Corelli ou Windtalkers ne trouvent pas leur public. Nicolas Cage décide alors d’explorer les autres opportunités que son succès lui offre. La production tout d’abord, avec Saturn Production qu’il fonde et avec laquelle il présente notamment L’Ombre du vampire ou encore les films d'Alan Parker (La Vie de David Gale, 2003) et Andrew Nicol (Lord of War, 2005). Il réalise également, en 2002, son premier film, Sonny, œuvre simple et attachante, réalisée en peu de temps et dans laquelle explose James Franco en gigolo meurtri, image rebelle de Nicolas Cage jeune, perturbé par son propre travail de comédien, entre schizophrénie et sacrifice. En 2002, Nicolas Cage obtient sa seconde nomination à l’Oscar du meilleur acteur pour Adaptation (Spike Jonze), où il incarne Charlie Kaufman, scénariste du film, et son frère jumeau Donald. La performance de l’acteur est suivie par la rencontre avec Ridley Scott pour la comédie Les Associés (2003). Nicolas Cage permet ensuite à Benjamin Gates, projet qu’il portait avec lui depuis des années, de devenir le grand succès surprise de la fin d’année 2004, lui donnant la possibilité de tenter de nouvelles choses, dans des projets plus ambitieux. En 2005, Nicolas Cage présentait deux films anti-commerciaux au possible, le faux indépendant The Weather Man et le ténébreux Lord of War. Les deux films, par leur caractère subversif, ne rencontrent aucun succès en salle, faute de trouver un moyen de vendre des œuvres exigeantes à un public difficile: "Ils ne marchent pas parce qu’ils ne correspondent pas à ce à quoi les gens s’attendent. Les chiffres des entrées finissent ensuite dans un ordinateur et les gens des studios se disent 'Nicolas Cage ne rapporte pas un rond, ne l’engageons plus'. C’est pour cette raison que de moins en moins d’acteurs prennent le risque de faire ce genre de films". En 2006, Nicolas Cage présentera deux films encore inédits, le premier étant un remake du film de Robin Hardy, The Wicker Man (1973), sous la direction de Neil La Bute, puis il apparaîtra dans le rôle principal de l’un des films les plus attendus de l'année, World Trade Center, d’Oliver Stone. FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE: 2007 Ghost Rider 2006 Ant Bully (voix) 2006 World Trade Center 2006 The Wicker Man 2005 Lord of War 2003 Les Associés 2002 Adaptation 2002 Sonny (+ réal) 2002 Windtalkers 2000 60 secondes chrono 1999 A Tombeau ouvert 1999 8MM 1998 Snake Eyes 1998 La Cité des anges 1997 Volte/face 1997 Les Ailes de l'enfer 1996 The Rock 1995 Leaving Las Vegas 1995 Kiss of Death 1994 Un ange gardien pour Tess 1992 Lune de miel à Las Vegas 1991 Sailor et Lula 1986 Peggy Sue s'est mariée 1984 Birdy 1984 Cotton Club 1982 Fast Times at Ridgemont High Nicolas Cage a lancé la carrière de Johnny Depp, le présentant à son agent après une partie de Monopoly chez un ami commun. Un an après cette rencontre, on découvrait Johnny dans Les Griffes de la nuit de Wes Craven (1983). Le meilleur ami de Nicolas Cage n’est autre que Jim Carrey, depuis le tournage de Peggy Sue s'est mariée (Coppola, 1986). On lui connaît aussi des amitiés avec Rob Zombie, Tom Waits ou encore Johnny Ramones, auquel il rendait hommage en janvier 2005. Il lui a fallu passer un nombre d’épreuves incroyable pour convaincre Patricia Arquette de son amour. Sean Connery a accepté le rôle de John Mason pour pouvoir travailler avec Nicolas Cage. Son amour du comic book l’a poussé à tourner Ghost Rider de Mark Steven Johnson (sortie en 2007). Nicolas Cage était auparavant lié aux projets de faire renaître Superman (avec Tim Burton) et Spider-Man (dans le rôle du bouffon vert). Il possède par ailleurs toujours les droits de Hard Boiled, bande dessinée de Frank Miller que David Fincher devait réaliser. Enfin son dernier enfant, né en 2004, se nomme Kal-el, soit le vrai prénom de Superman. Parmi ses nombreux futurs films, on note l’adaptation d’une nouvelle de Philip K. Dick (Next, de Lee Tamahori, avec Julianne Moore), un film sur le poker (Amarillo Slim, de Milos Forman), la suite de National Treasure (prévue pour 2007) ou encore une comédie avec Will Smith (Time Share).