jeudi, décembre 10, 2009
Fat-Oystcoaster 10eme rue.
J'ai des goûts de chiottes. Ceux qui me connaissent ne feront que confirmer. Ces temps-ci je me passe en boucle "meet me on the equinox" de Death cab for cutie et "la fin de la fin du monde" de Calogero. J'ai des goûts douteux et j'aime bien les connards sans doute parce que je suis moi-même un connard (ceux qui me connaissent ne feront que confirmer). Dans le circuit-show vivants ou morts mes trois préférés et de loin restent Gainsbourg, Rocancourt et Ardisson. Pour pleins de raisons, quasiment toutes artistiques et pour ce qu'ils dégagent plus que pour ce qu'ils sont et un paquet d'autres moments glauques et moites que je confesse adorer. Gainsbourg quand il signe son chèque chez Sabatier en suçant le glaçon de son jet27, Rocancourt pour à peu prés toute sa carrière mais surtout parce que je trouve rassurant de voir que des types comme ça existent encore, des types qui ont le sens de l'arnaque dans le sang. Comme le scorpion fourre son dard, les mohicans qui squattent les palaces ou dorment en prisons. Enfin Ardisson parce qu'il me fascine, me débecte et me touche. Il me touche dans l'urgence, soudain, un dimanche après-midi, de trouver un éclair au chocolat comme dernière volonté de son père mourant. Comment parfois, une patisserie devient plus rare et plus précieuse que du lapilazuli. Ces derniers temps je traine plus souvent dans les hôpitaux que dans les couloirs des loges de spectacles et je refuse encore pas mal d'artistes. La liste va probablement et malheureusement s'allonger demain avec le groupe Eiffel simplement à cause d'une connasse de label qui m'impose certaines conditions et je n'ai plus du tout envie de fonctionner à la condition. Alors plus de compromis, il y aura rien plutôt que quelque chose et ça en revanche ne sera pas négociable. Je ne passe pas vraiment une bonne période. Je n'ai pas spécialement envie d'en parler ici . Ca ne vous regarde pas. Je n'ai finalement aucun compte à vous rendre sur quoi que ce soit. Je comprends enfin le sens du précieux. Enfin mais un peu tard ? J'en sais foutre rien. "On reconnaît le bonheur au bruit qu'il fait quand il claque la porte" disait l'autre.... Parfois on chérit les portables parce qu'ils fonctionnent, parfois on bénit nos Nike parce qu'elles nous portent plus vite parfois on est toujours trop loin, même à côté. Parfois n'arrive jamais assez vite. Parfois on se souvient qu'on ne peux pas voler, que l'équilibre est instable et que le présent ne se capture jamais.