mardi, juin 24, 2008

 

Famille Mounier, je voudrais la rousse ?

Voilà vous avez pu voir notre premier LABO pour TVNCO. Oui je sais c’est un coup d’essai, les interviews des artistes seront présentes dans la seconde partie du document. Long is the road dirait ce cher Jean Jacques. Ce week end était placé sous le signe du castor et accesssoirement de l’astreinte je n’ai donc pas pu faire mon premier plouf de l’année. J’ai, par conséquent, passé mes heures de repos à regarder des documentaires sur les Stones. Le cinéma gratuit ça vous fait parfois voir tout et n’importe quoi. Du coup je suis allé voir Shine a light. Ce film ne devrait et n'aurait jamais dû exister. Voir quatre momies se dandiner comme des électrocutés n’a franchement rien de glamour et Scorsese à bien des talents de visionnaire mais il n’est certainement pas magicien. C’est pas ce vieux grigou rital qu’ils auraient du embaucher pour redorer le blason à langue rouge passablement rouillé mais plutôt ILM ou Weta… Ridicule. Du choix des featurings jusqu’aux guests (Hillary et toute la sagrada famiglia). Ridicule comme cette vieille baba dans la salle qui se lève pour danser sur As tears go by. Seul le titre de Keith sauve le film du naufrage. Normal pour un pirate non ? Séance rattrapage avec deux bijoux le même jour vers 23h30 sur Arte avec la rediffusion de Gimme Shelter film qui revient sur la tragédie d’Altamont suivi juste derrière du Rolling Stones circus et du très bon titre des Who. Voici enfin venu le début de l’été et avec cette douce saison, comme chaque année, sa ribambelle de naufrages télévisuels. A commencer par l’émission qui devrait être interdite par l’ensemble des pôles tourisme du Sud Ouest, bannie des plans de développement des zones rurales. L’amour est dans le pré. Si vous vouliez compléter la définition de la campagne par Guy Marchand "La campagne ? la journée on se fait chier et la nuit on a peur". Cette émission à le chic d’y rajouter un petit soupçon de consanguinité. La petite touche en plus quoi. La première fille du nord qui a visité notre belle contrée m’a posé cette question au bout d'une heure tout en me regardant amoureusement : "C’est une tradition chez vous de coucher entre frères et sœurs ?" "Non sérieusement c’est vrai que vous sodomisez des vaches ?" Comment lui dire que certains de mes camarades de classe se faisaient têter le kiki par des veaux….Nous serions plus près de Tobe Hooper que de Chatillez. Hier soir nous avions droit à un Nathael à la lèvre molle et chevrotante (c’est le cas de le dire) qui fait dans le fromage de chèvre (pour le coup ça tombe plutôt pas mal) avec un léger petit quelque chose de Jake Gyllenhaal (mais très léger alors) dès qu’il croise le regard d’une jeune fille il ne trouve rien de mieux que de courber légèrement la tête et d’entrouvrir la bouche pour dire : "Ba c’est pas tout ça mais va falloir aller cailler le lait ? T’as déjà caillé du lait ?" Heuu non….. Et puis il y a Cécile qui visiblement en à gros sur la patate et une sacré molaire contre la gent masculine en un mot : faudrait voir à pas la faire chier la Cécile, si elle dit que ce ne sont pas des chèvres corses c’est que c’est pas de la chèvre corse et puis c’est tout. Remarquez ce ne sont pas ses deux fringants prétendants qui vont tenter de lui faire dire la contraire. Michel et Yves. Michel il a tout quitté pour Cécile, enfin tout quitté d’abord ses épaules et puis ensuite (et surtout) ses chèvres puisque c'est son unique passion (d'ailleurs il le dit lui même, sa vie c’est les chèvres). Ouaw, fascinant un gars dont la seule attraction dans la vie c’est de photographier des machines à fromages… Et puis il y a Yves. Yves n’est visiblement jamais sorti de sa période Larzac natal ni de son trip Francis Cabrel chez qui il à sans doute piqué cette surréaliste et improbable garniture sub-labiale qu'on appelle communément "moustache" mais ici ce n'est pas de la petite toute fine et toute discrète nonononon il s'agit de la bonne grosse banane poilue, celle qui avantage clairement l’homme. Pour sûr. Enfin Yves il est pas compliqué. "Yves, une pizza/micro ondes ça te va ?" "Une quoi ? Un quoi ?" le tout dans un sourire perché aux acides Jethro Tull (heuu non c’est cooool). J’aurais eu ces deux bons clients dès le départ de l’aventure je crois que j’aurais dit stop immédiatement. Elle non. Courageuse la fille. Ou droguée. Puis il à ce jeune candidat (enfin jeune c’est à croire qu’à partir du moment où vous travaillez la terre vous passez automatiquement en trois secondes montre en main du statut de "jeune" à celui de "vieux con ringard". Non sans déconner il à pas 33 ans ce type c’est pas possible ? le pull jacquard ? Oh ben c’est pas le pire hein… Ah il se passe quelque chose : son téléphone portable (oui moi aussi j’ai été surpris) vient de sonner. Il décroche. "Ah tu es arrivée Patricia" dit-il avec le faux air le plus naturel de l’acteur porno débutant dans sa scène actor studio de transition entre deux partouzes. Et puis le meilleur pour la fin : les deux frères du Lot & Garonne. Splendides à tel point qu’on aurait fait exprès avec du maquillage on aurait jamais sû faire aussi bien. Comment décrire ? Les mots me manquent. Gaulés comme des coqs (ici on dirait des fanchets) mais des coqs sur le retour quand même un petit peu. Dominique, au doux regard tirant sur le Anthony Perkins dans sa chaude période Psychose, à visiblement du mal à s’exprimer, c’est du temps perdu sur l’exploitation. Apparement il ne recherche pas une diplômée en histoire de l'art, mais plutôt une femme qui aime les bêtes, gentille et robuste, aux gros lolos et "qui aime le travail" La femme oui, c’est utile d’ailleurs son frère à finalement fini par trouver une jeune inconsciente pardon je voulais dire chaussure à son pied. Et quelle chaussure : 29 ans un corps de 60. Ah ben ils se sont pas foutu de vous la prod sur ce coup là. Une charmante jeune (enfin je crois) femme (là aussi j’ai quelques doutes) qui comme, elle le dit elle même, adore "donner à boire aux génisses" (ah) avec ses grands yeux expressifs et humides, les larmes glissants sur sa pilosité prononcée et dessinant les courbes de son doux profil porcin. Ah la campagne, il n’y a que ça de vrai n’est-il pas ? d’ailleurs ne dit-on pas un "esprit saint dans un porcin" ? Ahh ici pas de tournantes, les vaches et les poules ça ne parle pas. Et puis il y a l’alcool et puis l’accordéon, la chasse, le gibier, les tracteurs, la boue, le ciel bas, les fronts bas, les profil bas, des vases vidés sur des tables en fer blanc rouillées, octobre tiens voilà que je cite Saint Francis….Notre maître à tous… Je vous laisse il faut que j’aille violer ma sœur et tremper mes testicules dans du lait, ah ben écoutez nous essayons de garder nos traditions…C’est important des traditions. La seule phrase sensée dans ce vaste moment de n’importe quoi c’est la phrase du célibataire d’Orthez (ça tombe bien, c’est ma ville préférée) assis devant les collines en plein soleil, façe à une belle table et un verre de blanc dans la main. "Il ne faut jamais s’enflammer, il faut suivre les saisons et il y en a quatre…"

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