mercredi, février 06, 2008

 

Guerrilla store.

Comme à chaque fois les élections américaines sont fascinantes. Au palmarès des badges Obama serait, selon moi, vainqueur mais seulement voila l’Amérique est bien plus complexe qu’une série de badges. La répartition des soutiens est déjà, à elle seule, ahurissante. Obama clamait haut et fort le torse en avant qu’il avait les faveurs du clan Kennedy au grand complet, hors il n’en est rien, c’est un peu le dawa au sein de la fratrie qui se divise entre Mc Cain (qui ne fait pas que des frites) et le jeune leader noir. Etonnant aussi de voir Maria Shriver (la femme du gros Arnold qui lui soutient Mc Cain) qui elle aussi est issue du clan Kennedy puisqu'elle est la fille de R.Sargent Shriver ancien ambassadeur des États-Unis en France et candidat à la vice-présidence des États-Unis en 1972 et d'Eunice Kennedy, sœur du président John Fitzgerald Kennedy et soutenir Obama. Le cas Mc Cain, est tout aussi intéressant. Ce type est une vraie burne : Il est hostile à l'avortement (IVG) qu'il qualifie de tragédie humaine et qu'il souhaite voir interdire sauf en cas de viol, d'inceste et d'atteinte grave à la santé de la mère. Il est un ferme partisan des lois anti-tabac et est opposé au mariage gay. Il est également favorable à la peine de mort et opposé au contrôle des armes à feu. Seulement voila, si on revient un peu en arrière, il faut se souvenir que ce qui à l’époque avait fait pencher la balance en faveur de W.Bush lors de la dernière élection c’était quand l’opinion s’était rendue compte que J.Kerry avait menti sur ses états de service durant la guerre du Viêt Nam. Au-delà du vote noir pour Obama et du vote des femmes pour Hillary (qui bat la campagne sur son seul prénom) Mc Cain, va gratter là où même Bush fils n’avait pas pu aller, il va chercher au fond de l’Amérique qui pue, le vote des red necks et des vétérans. Là dessus, rien à dire il est de toutes les guerres, de tous les combats, ce type est vraiment du bois dont on fait les héros et l’Amérique adore ça. Le plus intriguant c’est qu’il ne fait pas forcement campagne là-dessus mais c’est un patriote convaincu, un héros national, et ça transpire par tous les pores. Il baigne dans l’eau bénite du star splangled banner depuis ce jour où il est capturé par les Viet Congs. La vie de ce type est suffisamment incroyable pour faire dix longs métrages hollywoodiens. Pilote de l'air, John McCain est d'abord cantonné à la tâche d'instructeur de vol et effectue des missions en mer méditerranée et en Océan Atlantique. En 1967, McCain échappe à un tir de roquette accidentel, à bord de l'USS Forrestal, qui heurte son Skyhawk en stationnement et propage un incendie à bord du navire qui tue plus de cent marins. Un peu plus tard dans l'année, son avion est abattu au-dessus du Viêt Nam et il est fait prisonnier de guerre à Hanoi. Il restera emprisonné pendant 5 ans et demi dont deux ans en isolement total. Il a refusé, par solidarité avec ses camarades, une offre de libération anticipée lorsque ses geôliers, réalisant qu'il était le fils d'un amiral, ont espéré en faire une opération de propagande. Gravement blessé, il ne pourra jamais lever les bras en signe de victoire. En 1972, son père, amiral en chef de la zone Pacifique fait bombarder Hanoï par les B 52 en dépit des risques pour son fils, toujours prisonnier du Vietcong. Libéré en 1973, après avoir survécu à ses blessures, aux humiliations, aux coups, aux tortures et à deux années de confinement solitaire, John McCain est décoré à son retour par le président Richard Nixon. En 1977, il devient officier de liaison de la Navy au sénat des États-Unis. En 1981, le capitaine McCain quitte la Navy le jour où, coïncidence, son propre père est enterré à Arlington. Il est alors titulaire d'une multitude de décorations honorifiques et prestigieuses comme la Silver Star ou encore la Purple Heart. La bonne et bienveillante Wasp society connaît ces anecdotes et son cursus héroique par coeur. Le fantôme du "Nam" est encore bien présent et en ces temps de forts sentiments d'insécurité nationale et l’épouvantail barbu érigé bien haut, les états unis se décideraient-ils à porter un vrai Rambo jusqu’à la maison blanche ou bien vont-ils choisir l’ombre hippie et antimilitariste qui plane sur le vote intello/bobo gauchiste d’une femme et d’un jeune noir. Le tournant de la guerre nucléaire se jouera donc sur ce terrain là et en novembre.

Comments:
aah enfin ! tu comprends que tout le ramdam sur les democrates est pareil qu'en france le ramdam sur les pré-élections au sein du parti socialiste : de la merde aux yeux.

Ben oui il a la frite alors il aura le pouvoir ce bon vieux mc cain.
Je le dis depuis le début, qand il n'était même pas encore favoris dans son parti.

La technique est simple, c'est celle des magiciens : "regarde ma main gauche" pendant que la main droite bosse...
En plus comme l'on entend toujours parler des même et comme d'une guerre entre "un noir" et une "femme"... ça donne pas envie!
 
Pourquoi c'est toujours les méchants qui gagnent à la fin ?
 
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