mardi, avril 03, 2007

 

Bcity (v.c'est un oiseau ? c'est un avion ?)

Hier soir j’ai vu "Inland Empire" et comme tous les Lynch je suis sorti sans rien comprendre mais cette fois en plus avec une grosse fatigue, les fesses endormies, un sacré mal de crâne et un petit sentiment de foutage de gueule. Que dire de ce film ? Comme à chaque fois avec Lynch, la direction d’acteur est exceptionnelle, le climat est toujours aussi intense, les dialogues surréalistes à souhait. Mais la complexité de la trame est telle qu’on reste sur le carreau au bout des vingts premières minutes pour rechoper la queue du récit toutes les 1/2 heures…Un enchevêtrement d’images et de sons…Un abysse de sensations, de sentiments et de mots. On flirte sans arrêt avec l’envie de chialer et l’envie de se barrer au lit… 3h. C’est plus qu’un film c’est un périple. Une experience physique. Et comme à chaque fois, le ciné de Bancal city me fait mal au derrière au bout d’un quart d’heure je vous laisse imaginer l'état de mon fondement au bout de trois heures de film. Il n’y a pas de vérité derrière ce film comme dans tous ses films. Chacun va y trouver sa vérité. On retrouve chacune des obsessions du réalisateur : la neige des téléviseurs, l’électricité, les rideaux rouges, les décors. Inland Empire est complexe. C’est un fait. Rentrer dans la tête de Lynch est encore plus complexe. Faut-il seulement ne pas chercher à comprendre ? Faut-il se laisser guider ? est-il normal de décrocher ? de rendre le train en marche ? Une actrice (sans doute la meilleure qui soit) habitée par un rôle (le plus fort qui soit) qui ne finit pas...jamais... et qui déborde sur la vie... tout le temps…De plus en plus fort et qui vous tire vers le bas. Là où Mulholland drive se limitait à un "simple", oserais-je dire, envers du décor, "Inland Empire" promène son personnage au bord de la corniche, devant le décor puis le fait passer derrière, puis à nouveau devant, puis derrière, tout ça sous le prisme du miroir. Une image en losange où l’on est (en empathie avec Laura Dern) tour à tour spectateur, acteur, spectateur, acteur. Mais l’histoire dans l’histoire du film dans le film dans le film dans le film qui se mord la queue et mords plus la mienne qu’il ne m’entraîne avec lui. Lynch pêcherait t-il par orgueil ? Un film pour les Inrocks-cahiers du cinéma, à revoir avec du café, en ayant pris ses précautions avant, après une bonne nuit de sommeil et quelques joints à portée de main. Sinon j’ai appris que lorsqu’on à les 500 signatures on bénéficie d’un budget de campagne de 800000€ qui couvre largement les frais, à moins qu’on se paye des sondages ou des boites de comm à tour de bras où alors là, dans ce cas il faut faire plus de 5% pour être remboursé…Et puis c’est con mais j’ai vibré tout seul devant ma télé quand le TGV à passé les 574 km/h plus de 350 miles/h alors que je suis sûr que le joujou dépasse allègrement les 600km/h mais bon pour bien le vendre aux ricains et aux japonais faut laisser le record aux acheteurs potentiels…T’achète le joujou et tu fais le record du monde en même temps…C’est le package cadeau promo. Mais putain que c’était impressionnant... ce compteur qui ne cessait de grimper, toutes ces caméras embarquées…. Jumpin’ someone else’s train.

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