lundi, avril 02, 2007
Bcity E.P.K (v.Lepers style)
L’émission de vendredi soir était bien. C’est rare quand j’arrive à trouver de la qualité dans ce que je fais mais là avec tout le recul et toute l’objectivité que je peux fourrer dans mes propos, sans déconner cette émission était bien. D’une part parce que nous avions Jérôme Soligny et quand on reçoit M’sieur Soligny cela ne peut que bien se passer. Et puis je sais pas parfois il se passe un truc, quelque chose qui fait que ça le fait, qu’on se sent bien. Et puis je trouve qu’Alexia se démerde de mieux en mieux, vraiment. Sa voix passe bien, les mécanismes radio encore un peu fébriles mais s'installent petit à petit et j’en suis très content. La fin de semaine s’annonce compliquée pour elle et longue et pénible pour nous mais ça c’est une autre histoire… C'est aussi la raison pour laquelle, ce week end, j’ai pas mal fait mon paresseux devant la lucarne magique. Samedi : j’ai revu "Lost Highway" (une petite cure de Lynch pour me préparer au Inland Empire de ce soir) avec Hunch. Bon, Dick Laurent est toujours mort mais je ne me souvenais plus vraiment du côté lent et glauque du film. Dimanche : vu "Ginger snaps releashed" comme j’ai pas vu le premier je peux pas trop juger la qualité de ce second opus par rapport à l’autre mais c’est quand même pas trop mal fichu dans l'ensemble quoique quand même un peu cheap dans la gestion des effets. L’animatronic figée de la bête est quand même bien foirée (juste une bonne grosse tête mono expressive de loup qu’on trimballe à tire-larigot…c’est quand même moyen moyen…), la semaine dernière j’avais regardé "la chambre du fils" (toujours rien à voir avec le film de Nani Moretti) de M’sieur de la Iglesia qui m’avait vraiment scotché, mais il faut reconnaître qu’avec "à louer" on place la barre encore un cran au dessus…Tout est bon dans ce film (qui ne fait, comme les autres, pas plus d’une heure) déjà le réalisateur : Jaume Balaguero (la secte sans nom), muni d'un pitch imparable, avec des acteurs crédibles, du rythme, un bon score, le tout filmé à l’épaule avec tout le tremblement et un résultat qui enterre un paquet de Masters of horrors. La révolution hispanique est en marche. Une movida horrifique. Et pour finir tout ça, je devais m’achever au cinéma avec "300". Bon que dire sur ce film sinon qu'il pouvait tout avoir du chef d’œuvre absolu de l’héroïc fantasy. Le résultat ? Oui mais. Comment ça "oui mais" direz vous ? Ben tout est bien sauf que pourquoi faire si compliqué ? On ne retrouve pas chez Snyder ce côté Milius, ce souffle épique qui fait que ça aurait vraiment pu être tourné à l’époque. Pourtant tout est graphique et visuellement parfait. La direction d’acteur est impeccable. Les postures sont plus comics que jamais. Mais il y a toujours un petit "mais" qui nous fait regretter ce côté digital synthèse qui pête la profondeur du récit et qui donne l’impression de baiser tout le long du film avec une magnifique poupée gonflable (mais la plus réussie qui soit). Sinon tout est stylisé à l’extrême (respect du matériel original), les spartiates sont ces fachos bodybuildés du bouquin de Miller, les perses sont toujours ces junks-punks piercés aux postures de drag Queens, "This is Sparta" claque plus que "Nous sommes des Spartiates", l'histoire de la femme de Leonidas rajoutée par la prod est aussi émouvante que l'oeil de Le pen (un esprit sain dans un porçin). Et puis horreur, enfer et damnation : Qu'est ce vient foutre ce titre de rap français au générique de fin ?!? Sans déconner, c’est Besson qui produit ou quoi ? Quelle honte ! tuer une aussi belle O.S.T avec une merde à la faf la rage…la vache y a des choses qui se font pas…c’est criminel coquin de sort ! Et puis au milieu de tout ça l’appel sourd et lancinant du bruit de l’eau, le souffle du vent d’autan et l’odeur du blé tout cela me fera toujours plus vibrer que ces avalanches de bruits et ce déversement de fureur…