jeudi, septembre 07, 2006

 

Lenny Bruce is not afraid.

Lenny Bruce Né le 13 octobre 1925 - Mort le 3 août 1966 d'une OD. De son vrai nom Leonard Alfred Schneider est un pionnier de l'humour aux Etats-Unis. Bien avant Jerry Seinfeld, il a popularisé la stand-up comédie à la fin des années 1950 et au début des années 1960. Roi de l'autodérision, il aimait, durant ses sketchs, qu'il émailait souvent d'expressions en Yiddish, déambuler sur la scène des night-clubs un micro à la main préfigurant ainsi plusieurs générations de comiques américains. Sorte de coluche américain le papa du stand up, comme dirait Michael Stipe dans "it's the end of the world" "Lenny Bruce is not afraid"
Provocateur, rebelle, il repoussait les limites sur scène et dans sa vie. Dénonçant les tabous et les non-dits d'une Amérique puritaine, dans une époque si semblable à la notre. Il en est mort. Un spectacle mélangeant l'humour et la violence, sur la vie d'un homme dont l'égalité pour tous était un combat perpétuel. Lenny Bruce pensait que seule la vérité était importante.Dénoncer le Mot en le montrant tel qu’il est dans sa violence, dans sa cruauté. Il nous amenait à réfléchir, à se mettre en doute et forcément à évoluer vers la tolérance.Lenny avait le goût de la Vérité et le sens du naturel que l’on pardonne aux enfants mais que l’on n’accepte pas chez les adultes, par manque de courage. Lenny Bruce s’en moquait. Il n’avait pas de limites. La vérité était son combat, c’était un samouraï moderne.Il fut crucifié par le politiquement correct. L’Amérique ne pardonne pas aux novateurs.Et pourtant… Que seraient les comiques américains actuels sans lui? Le peu de liberté qui existe dans les médias américains provient du sacrifice de Lenny Bruce. Lenny était une comète, un kamikaze contre l’ordre social trop établi. Il ne pardonnait rien. Il avançait, il essayait dans la vie comme sur scène toutes les expériences qui pouvaient le rendre encore plus vivant. Lenny Bruce pourrait être le père de Michael Moore, l’Amérique actuelle est si semblable à l’Amérique des années 1960 où la censure règne en maître, où la vérité est bipée, coupée au montage pour endormir une population passive et contrôlée. Le spectacle est un mélange entre des extraits des shows de Lenny Bruce et des anecdotes de la vie privée de cet homme hors du commun, anecdotes dévoilées par sa femme, personnage fragile, qui fut la seule à comprendre ce pionnier et qui dans son sillage s’est brûlée, s’est détruite pour rester à ses côtés. Le spectateur assiste comme un enfant curieux qui collerait son œil au trou d’une serrure, à l’intimité de ce couple, le sexe, la drogue, la violence des mots... Jusqu’à la mort de Lenny. Retrouvé nu sur le sol de sa salle de bain, mitraillé par les photographes, exhibé dans la presse. Trophée inerte piétiné par ceux qui n’avaient pas eu le courage de l’affronter de son vivant et qui se cachaient derrière des décrets de loi le condamnant pour obscénité, l’emprisonnant pour utilisation de « mots obscènes » le poussant vers la mort. La mort : la seule issue pour un homme qui n’arrivait plus à s’exprimer alors qu’il ne vivait que pour cela."

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