DAMOON IN DA MOON...

Bac à soldes again : "Les grandes vacances d'été commencent. Lewis Thomas, étudiant de première année s'apprête à traverser le pays en voiture avec Venna, la fille de ses rêves. Mais ses visées romantiques prennent une toute autre tournure lorsqu'il s'arrête pour récupérer son raté de frère aîné, Fuller, au commissariat de police. Réputé pour semer la zizanie, ce dernier incite Lewis à utiliser sa radio CB pour monter un canular aux dépens d'un camionneur solitaire. Ce dernier, présence invisible et terrifiante, dont on ne connaît que le surnom, "clou rouillé", compte bien être celui qui rira le dernier...Attention au canular qui tue, au sens propre bien sûr. "Qui sème le vent récolte la tempête" Les ados ont souvent tendance à pousser le bouchon un peu loin en matière de blague, alors il ne faut pas s’étonner après d’avoir des ennuis. Seulement, Lewis et Fuller n’ont pas mesuré les conséquences de leur acte. A jouer au plus malin, ils doivent sauver leur peau face à un déséquilibré meurtrier. Course-poursuite, chasse au plus idiot Joy ride a des faux airs de Duel de Spielberg en beaucoup moins subtil. C’est un thriller où drame et comédie se confondent. On est davantage surpris par la fin "à l’américaine" qui suppose une suite que par le début du film où on sent très vite que le périple va se transformer en cauchemar. Le scénario manque de relief, une petite pointe de perversité et de psychologie du côté des 3 ados aurait été préférable pour leur enlever cette peur qui les rendent excessifs dans leur jeu. Fuller en fait trop et il en devient presque énervant tandis que Venna et Lewis sont plus posés, ils essaient de tempérer la situation comme ils peuvent sans pour autant être remarquables. Joy ride n’a rien de frappant, difficile d’être convaincu. John Dahl s’adresse surtout à un jeune public qui risque bien d’apprécier les scènes de suspense et d’angoisse sans trop d’hémoglobine. Petit événement que la sortie DVD de ce road-movie qui se présente comme un film de teen-agers classique, comme en témoigne son casting, mais qui crée la surprise. Cette Virée en enfer sort des sentiers battus pour vous faire frissonner comme rarement… Bien que le DVD fourmille de bonus, trois commentaires audio tout de même, une scène inédite et deux fins alternatives, il lui manque un petit quelque chose pour être une édition collector. De la concision, voilà ce qui lui fait défaut. En effet, au lieu des trois commentaires proposés, dans lesquels il s’agit plus de faire son "one man show" que d’apporter de l’eau à nos moulins, il aurait mieux valu n’en présenter qu’un seul regroupant les informations les plus pertinentes. Ces commentaires nous obligent tout de même à re visionner trois fois le long-métrage, soit plus de 4h30 d’anecdotes, un bon moyen de combler les espaces laissés vacants sur le disque. Par ailleurs, les commentaires optionnels sur les scènes inédites ne sont pas sous-titrés ce qui peut s’avérer ennuyeux pour saisir toutes les subtilités de la coupe. Le documentaire proposé ne se trouve quant à lui être qu’une bande annonce améliorée à laquelle on a adjoint quelques rush d’interview. Fort heureusement, le film est gratifié d’un traitement à vous scotcher à votre fauteuil. Visuellement ce DVD est donc également une réussite, la photographie flirte avec des tons aussi variés que les verts, les bleus, ou encore les ocres. De l’atmosphère poisseuse de la chambre de motel, à l’étroitesse des allées des champs de maïs, il se dégage de ce road-movie une tension constante allant crescendo. Un DVD à acquérir pour des soirées pleines d’angoisse, d’autant que plus le film en est le centre névralgique, les bonus lui laissant la part belle. Télérama : "Sur une trame qui évoque à la fois Duel et Halloween, John Dahl signe un road-movie terrifique et relativement efficace."