vendredi, février 03, 2006

 

Wrong turn (Détour mortel).

Bac à soldes, suite, pour trois fois que dalle, acheté ça : "Au volant de sa voiture, Chris (Desmond Harrington) s’engage dans un petit chemin de terre pour contourner un embouteillage. Alors qu’il s’enfonce à vive allure dans la forêt, il heurte violemment une voiture bloquée au milieu de la route. Ses jeunes occupants partaient camper pour le week-end lorsque leurs pneus ont étrangement éclaté. Le groupe s’enfonce dans les bois chercher de l’aide lorsque apparaît une cabane. Tétanisés par l’horreur de ce qu’ils découvrent à l’intérieur, ils n’ont pas le temps de fuir que les occupants arrivent...Prenant en référence les classiques du genre tels que La colline a des yeux, Massacre à la tronçonneuse ainsi que Délivrance, Détour mortel parvient à un résultat relativement satisfaisant où l’effroi est de mise (aidé par des effets sonores grandioses) au détriment parfois de faits improbables. L’appui de Stan Winston, en tant que producteur, n’est certainement pas étranger à la bonne tenue de cette série B. Stan Winston est une véritable légende vivante des effets spéciaux à Hollywood. De son esprit et de ses mains sont sorties de multiples créatures telles que Prédator ou Aliens, les cybors futuristes de Terminator, ainsi que les dinosaures de Jurassic Park. Tout au long de sa carrière, grâce à son extraordinaire habileté, il n’a eu de cesse de terroriser des générations de spectateur. Aujourd’hui, sa renommée mondiale lui permet de diversifier ses fonctions au sein du septième art. Tout en privilégiant bien entendu la section maquillage, il agit également en tant que producteur. Pour Détour mortel, il cumule les deux fonctions avec le plus grand plaisir. La raison de l’intérêt de Winston pour ce film est facilement identifiable : un mélange d’action, de tension et de terreur. Lui-même le dit clairement : "Rappelez-vous ce sentiment d’inquiétude lorsque vous êtes entrés dans l’eau après avoir visionné Les dents de la mer, et bien, quand vous aurez vu Détour mortel, la balade en forêt ne sera plus jamais pareille." Pour l’aider dans sa tâche, Winston a choisi de confier la réalisation du métrage à Rob Schmidt, le metteur en scène de Crime & Punishment. Certes, la réalisation est davantage classique qu’innovante mais d’un point de vue technique elle s’avère tout à fait correcte. Du côté du récit, Détour mortel reproduit la structure des films gores comme Massacre à la tronçonneuse, en l'adaptant à notre époque. C'est un film simple au budget réduit qui parie sur la claustrophobie et la terreur à l’état pur, en se passant d'effets spéciaux spectaculaires et en privilégiant avant tout le réalisme. Bien qu'étant éloigné du slasher conventionnel pour adolescent type Scream ou Souviens toi l’été denier, on peut se demander si Détour mortel ne pourrait pas se transformer en une nouvelle franchise comme la fin le laisserait présager, cependant les résultats mitigés au box-office contrediront certainement cette éventualité. Concernant les protagonistes du film, nous trouvons des acteurs assez convaincants dont la filmographie indique une certaine habitude du genre, comme Desmond Harrington (The Hole, Le vaisseau de l’angoisse) et Eliza Dushku (American Girls, Buffy contre les vampires). Même si le film est avant tout une série B, les improbabilités demeurent néfastes à l’intrigue. On dénote tout d’abord que malgré un nombre conséquent de disparitions (à peu près tous les touristes) dans la région, aucune recherche de la part des autorités locales voire nationales ne fut fructueuse. Bizarre tout de même, étant donné que les jeunes gens arrivent assez aisément à trouver le repère des monstres. Pourtant un des héros se pose la question, mais curieusement la question restera sans réponse. Malgré quelques défauts, Détour mortel s’avère au final un divertissement gore réussi, mélangeant habilement les références. Passé inaperçu dans les salles obscures, nul doute que les amateurs du genre prendront un malin plaisir à découvrir ou redécouvrir ce film. L’image proposée sur le DVD est magnifique. Les couleurs retranscrivent parfaitement l’ambiance de la forêt, où les contrastes sont saisissants. La définition est précise, vous n’aurez aucune difficulté à compter les gouttes de sang. Autant le dire tout de suite, le son sur Détour mortel est énorme. L’ambiance générée par ces pistes plonge littéralement le spectateur dans le film. La forêt en est le meilleur exemple avec des effets sonores sur l’ensemble des canaux, les chants des oiseaux côtoient le craquement des branches et le bruissement des feuilles. Le résultat est saisissant de subtilité et de précision. Mais ce n’est rien à côté de l’incroyable dynamisme dont bénéficie le mixage. Le réalisme est ahurissant, on se croirait au beau milieu des flèches ou tout en haut de la tour de guet (grincement du bois dû au vent). A vous de voir.

Comments:
Vraiment bien, digne descendant des grands classiques du Survival et puis Eliza Dusku...
 
Un film qui file pas envie d'aller chasser la palombe...
 
Enregistrer un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?