DAMOON IN DA MOON...

Beaucoup de boulot ces temps-ci. Jamais dans mon bureau. La plupart du temps sur les routes sinueuses qui serpentent le long de ce fichu fleuve. Je manque de temps. Dès que je sors de ce satané burlingue c'est pour me retrouver embarqué dans des tournages Bordelais pour tele47 ou AltoTV. Pas mal de changements pour eux. Pas mal d'ouvertures. Beaucoup de projets pour moi. Tous aussi exaltants les uns que les autres. Pas mal de rencontres déjà filmées et qui attendent une diffusion. Pas mal de rencontres à venir dont je ne manquerais pas de parler dès que j'en aurais le droit. Quelques promotions Blu-ray, l'occasion de revoir de bons gros navets en full HD. Une bonne BD avec des souris, des boots, des tennis Feiyue, de longues séances de jogging autour d'un carré vert avec Dead weather sur les oreilles, un Pea.k bientôt en tournée au states, un an de plus qui arrive avec ses gros sabots. Tout cela ne me dit rien qui vaille. Je sens une perturbation dans la forçe. Non mais vous n'avez jamais remarqué de Isabelle Balcany c'était la petite sœur d'Henri Chapier ? Ah ben si quand même. Et puis elle était tellement crédible dans son rôle de tantine-gâteau du nigaud à lunettes, Jeannot lapin. Dans la famille Sarko celui qui faut sauver c'est Cain, Pierrot le frérot rappeur. Celui qui doit avoir une furieuse envie d'assassiner sa famille et qui doit bien faire chier son paternel au point que ce dernier demande aux chinois de le recadrer un peu "Je vais le laisser chez vous il a besoin d'autorité " Ben mon Nico, si t'es pas capable de tenir ton gamin, le dossier banlieux c'est pas gagné mon chéri... Je zappe. Je tombe sur Clémentine Autaine qui comme Rachida Dati ne sais manifestement plus quoi faire pour attirer l'attention : Ah mais attention moi aussi j'ai été violée et moi j'ai souffert plus que toi alors zoom sur ma larme coco ! Je zappe. Douillet parachuté. Me fait rire cette phrase. J'imagine le con en dessous. Rigolez pas : je crois que c'est nous. Je zappe. Le journal de 20 h du week end ressemble à un numéro de "mon temps" ou "pleine vie" : la culture de la châtaigne, les cerfs volants etc... J'éteins le téléviseur. Donne moi le canapé. Donne moi le canapé sinon je t'écrase. Pi tu me donnes la télécommande aussi sinon je fais des jeux sur internet. Ouh là c'est des menaces. J'ouvre la feuille de chou locale. Sanseverino à Marmande. Ouaw. Ça fera jamais que quatre fois. Et après ils vont s'étonner que je me fiche constamment de leurs gueules. 5 fois Babylon circus, 5 fois le peuple de l'herbe et toute cette ribambelle de groupes à la con... Quand je disais que ça allait finir par se voir. Ben là ça se voit. Même qu'on ne voit plus que ça. Quatre Sanseverino mais zéro rockeurs ont du cœur. Ben non z'ont plus d'argent. Ben oui. Vont être contents les enfants de pauvres de savoir ça. Du coup je vais peut-être redevenir bénévole pour un soir moi tiens... Je tourne les pages. Dis donc ça veut dire quoi ORL ? Rhino- Laryngite ? Ça veut dire quoi le O ? Otto ? Oto-rhino larigolo ? Larygologique ? Je rallume la télévision. Je m'endors. Cher Nicolas, Je vous saurais gré de bien vouloir excuser l'attitude méprisante dont mon ami à fait preuve envers vous en s'endormant lamentablement tel un gros phacochère bourré à la bière devant votre programme de samedi soir. Malgré mes jets répétés de coussins ce sombre crétin n'a rien trouvé de mieux que de ronfler à gorge déployée tout le long de vos exploits à travers la canopée. J'ai trouvé son attitude totalement inexcusable et c'est la raison pour laquelle je vous prie de bien vouloir l'en excuser. Si vous pouviez ne diffuser que des séquences avec des animaux géants, requins et autres monstres des mers, il pourrait, de ce fait, garder un tantinet les yeux ouverts et par là même, un semblant de dignité. Dans l'attente d'une réponse favorable je vous prie d'agréer, cher Nicolas, l'expression de mes sincères salutations. Ah et puis la palme de d'or de la phrase la plus conne prononcée par un politique cette semaine à ce député UMP avec : "Ce qui me choque c'est de voir des militaires français se faire tuer en Afghanistan, tandis que ces autres fuient leur pays en guerre - s'ils étaient des hommes ils se battraient pour libérer leur pays" Ah ben là : chapeau bas les gars, encore une fois vous vous surpassez... Balèzes. Autant de régularité dans le glauque force le respect. Du grand art.