samedi, octobre 17, 2009
Fat-Oystcoaster, 6eme rue.
Une semaine pénible se termine. Une poignée de journées longues et lourdes sur tous les plans. Pas fâché qu'elle soit finie celle-là. Quelques jours de repos avant une semaine bien plus difficile encore. J'ai quand même appris pas mal de trucs ces derniers jours. Par exemple je ne connaissais pas l'origine du "Comment allez-vous ?" avec le temps, la formule de politesse s'est policée et délestée de sa fin puisque à l'origine on disait "Comment allez-vous à la selle ?" Grosso modo on s'inquiétait sur la qualité de tes selles et si t'avais un bon transit quoi. On siégeait donc sur des trônes au beau milieu de vastes pièces, à la vue de tout le monde puisque le rideau n'est apparu que beaucoup plus tard. Quand je dis sur un trône c'est dans le meilleur des cas et surtout pour la haute noblesse, les petits bourgeois et le reste du peuple continuant à poser ses galettes à même le sol, derrière les portes. La galerie des glaces était connue et reconnue pour sa saleté et il devait se dégager de Versailles une douce odeur de déchets corporels. Nous sommes très loin du glam-chic que l'histoire à retenu. Tant qu'à rester dans la royauté, vous avez remarqués que Jean Sarkozy se "Charassisait" ? Ben à mon avis il doit aussi y avoir "bretelle-sous-veston".... Il a jamais porté de lunettes, enfin pas que je sache et pouf cette semaine : il a des lunettes. Papounet fait un gros cadeau (que même lui il se dit que c'est quand même un peu gros même si on dit que plus c'est gros et mieux ça passe) marrant ça quand même, comme si la crédibilité d'un truc aussi énorme passait par la lunette. Étrange de se raccrocher à ça au lieu de se pencher sur des bouquins. A moins que cela ne soit la lunette-masque, celle qui protège les regards coupables. Je ne pensais pas qu'un truc aussi gros allait passer avec tant de facilité. Ceci dit ça doit être symptomatique de notre génération. Tout le monde se branle de tout tant que ça vient pas tâcher ses godasses. Même Koh-lanta est touché. Chacun sa merde, le jaune pouvant crever dans son riz si vous êtes né rouge. Les restants se mettant à plusieurs pour achever les moins nombreux et les plus faibles. Pathétique mais édifiant. Même symptôme au cœur du HLM qui était pourtant un fief de solidarité et là encore le je-m'en-foutisme avale tout sur son passage. Ici pas de politique du carreau cassé, on pratique la politique de la terre brûlée : Vous faites les cons avec des extincteurs ? Ben plus d'extincteurs alors. Et si on crame ? Ben fallait pas faire les cons avec, rien nafout'. Vous pissez dans l'ascenseur ? Ben plus d'ascenseur. Et les personnes âgées comment elles font ? M'en fous, po mon problème moi je suis jeune, plein de thunes et donc je n'habite pas là. Les temps changent et le dire devient d'une banalité à faire peur. Prince braille sur Canal, lui qui jurait qu'on ne l'y reprendrait plus, interdisant même toute rediffusion du premier passage NPA. Comme quoi les non-ventes de disques peuvent prostituer les plus grands (ou les plus petits). Cantat se reconstruit quelque part dans le sud. Diam's se voile. Étrange, on pourrait en dire long sur ses textes dans ce cas. Des textes en formes de leçons de morale sur l'ouverture d'esprit, le féminisme, etc... J'apprends plein de choses. Plein. J'apprends que la chanson "personne" est dédiée à F.Mitterrand (je parle de François, pas du neveu touriste). Les paroles deviennent évidentes et prennent une toute autre dimension. Heureusement, il reste des choses qui ne changent jamais et c'est plutôt rassurant : Le sale caractère de Dupontel (m'a bien fait rire, le con), la grande gueule de Maradona, la taille des petits Nicolas, le radis qui me reproche (ben oui le radis ça me reproche...), la campagne profonde (comme disait Chirac : "c'est beau mais c'est loin, non je disais : c'est beau mais c'est loin"). "Oh putain Damoon cassos, y a 3000 bisons qui se sont échappés en Dordogne !" "Nop. Pas des bisons mais des visons, des visons avec un V" - "Ah genre des visons comme les manteaux ?" "Oui voilà c'est ça". Voyez ça : Ca change pas et ça fait bougrement du bien.