mardi, novembre 11, 2008

 

Le défroqué.

"J'ai déserté les champs de bataille, les nuits que je connaissais trop bien. Je ne fais plus dans la canaille, je suis plutôt devenu du matin et pendant que je baille je repense à tous mes Verdun, à mes Chemins des Dames, à mes Trafalgar de rien. J'ai perdu le goût des représailles. Que mes victimes en soient témoins. J'ai dû, sans le savoir, combler des failles, des précipices, des crevasses, des ravins. J'ai même perdu le goût des funérailles et des larmes au petit matin. Quand il fait froid et que tout déraille, j'aimerais tant tenir ta main. Je n'ai plus le cerveau en pagaille, mon cœur est devenu lui aussi plus serein. Je ne supporte plus la mitraille, même quand je l'entends de loin. Faudrait pas que quelqu'un braille, sinon je ne réponds plus de rien. J'ai de la place pour des médailles. Tu sais je ne veux que ton bien. J'ai déserté les champs de bataille" Miossec.

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