mercredi, septembre 20, 2006

 

L'auvergnat.

"Jean-Louis Bergheaud, qui signe ses albums Jean-Louis Murat est un auteur-compositeur-interprète, né le 28 janvier 1952 à la Bourboule. Il passe une grande partie de sa jeunesse chez ses grands-parents dans une ferme isolée à Murat-le-Quaire. Jean-Louis Murat se dit fasciné par certains des héros de son enfance. Deux parmi eux lui ont inspiré des pseudonymes, dont un qui fut accepté par sa maison de disques, le maréchal d'Empire Joachim Murat. Ce cavalier exceptionnel captive le chanteur par sa flamboyance en tous moments (il combattait couvert de ses diamants et pierreries, changeait d’uniformes au cours des batailles) et sa vaillance.
Jean-Louis Murat connaît un début de carrière difficile marquée par plusieurs expériences musicales à la fin des années 1970 - notamment dans un groupe éphémère nommé "Clara" - mais sans lendemain. La suite des événements augure du pire. En effet, une tentative de suicide lui est attribuée à la suite de la sortie de son disque "Suicidez-vous le peuple est mort" qui ne connait que très peu d'écho auprès du public. Suit alors une longue traversée du désert dont il ne sort que des années après avec le premier single issu de son album "Cheyenne autumn" paru en 1989, "Si je devais manquer de toi", qui lui donne enfin l'opportunité de goûter au succès. Mais c'est "Regrets", le duo avec Mylène Farmer, qui le fait réellement connaître du grand public, à près de 40 ans, en 1991 (plus de 300.000 singles vendus). Soutenu par les Inrockuptibles comme par Libération, Murat renouvelle la chanson française tant par des atmosphères synthétiques épurées que par des textes d'une grande sensualité au charme bucolique certain. Murat ouvre la voie à une nouvelle chanson française symbolisée par exemple par Miossec ou Dominique A. Dotée d'une personnalité faconde, Murat devient à la manière d'un Fabrice Luchini un bon client pour les médias ne reculant jamais devant un bon mot, charmant certains, agaçant d'autres. La plupart de ses albums sont suivis par de longues tournées caractérisées par un travail musical intéressant, aucune tournée n'ayant ressemblé à la précédente. Murat n'a en effet jamais cédé à la facilité du tour de chant "best-of" même lors de son premier Olympia où il donna une tournure "noisy-pop" à son concert qui décontenança beaucoup le public. Aujourd'hui, dans un paysage musical frileux, Murat se caractérise par une actualité prolifique à l'opposé des objectifs de rentabilité des maisons de disques. La Fnac dans une récente sélection concernant la chanson française retient deux albums dans sa sélection à savoir "Le manteau de pluie" et "Lilith". Le choix du premier est contestable. La meilleure introduction à l'œuvre muratienne est bien "Cheyenne autumn", le "Manteau de pluie" étant un disque de "capitalisation" du succès, qui n'en contient pas moins des chansons très réussies. D'une enfance passée dans une ferme isolée de la région de Clermont-Ferrand, il conserve une fascination pour le monde paysan qui transparaîtra plus tard tout au long des ses disques. Après avoir exercé plusieurs petits boulots à Avoriaz puis sur la côte d'Azur, il regagne sa région natale en 1977, décidé à se consacrer entièrement à la musique. Avec des amis, il forme le groupe Clara au sein duquel il chante et joue du saxophone. En dépit du soutien de William Sheller, intrigué par ses premières compositions, la formation ne laisse pas un souvenir impérissable. Il faut attendre 1981 pour que Murat publie un premier 45T qui est boudé par les médias en raison de la noirceur du texte. Dans la foulée, deux albums (Murat et Passions privées) sortent dans le commerce. Mais les ventes ne dépassent pas le cap des 2 000 exemplaires. La maison de disque (EMI) mécontente, le contrat de Murat est rompu en 1984. A l'issue de 3 années de doutes et d'errances, Virgin lui offre un nouveau départ. Un 45T voit le jour en 1987: Si je devais manquer de toi lui permet d'obtenir la reconnaissance du public et de la critique. Cheyenne Autumn, un album bourré de tubes (L'Ange Déchu, Te garder près de moi …) s'écoule à plus de 100 000 exemplaires. La carrière de Jean-Louis Murat est remise sur les rails. Avec l'album suivant, Le manteau de pluie (1991), le style Murat s'affine : guitares minimalistes sur nappes de synthé, le tout relevé par la frappe métronomique du batteur Neil Conti (Prefab Sprout). La qualité des nouvelles compositions (Col de la Croix-Morand, Le Lien défait, Cours dire aux hommes faibles) vaut à l'Auvergnat l'éloge de l'ensemble de la presse musicale tandis qu'un duo avec Mylène Farmer est mal accueilli par les fans purs et durs. Enregistré en 6 jours dans une ferme du Puy de Dôme, Vénus, le cru 1993, reflète le culte que voue JLM à Neil Young et à son Crazy Horse. A l'occasion de la sortie de l'album, l'Auvergnat se lance dans une tournée marathon de plusieurs mois, entouré par 6 musiciens. Les concerts dévoilent un nouveau Murat, homme de scène, distillant son spleen à l'aide de sa six-cordes devant des spectateurs envoûtés. Cette série de concerts permet également à Murat d'obtenir un premier rôle au cinéma (celui d'un chanteur) avec le tournage du film de Pascale Bailly, Mademoiselle Personne. En vue de préparer l'album suivant, Jean-Louis s'exile à Londres pendant l'été 1995. Tim Simenon (producteur-remixeur de Bomb The Bass, Depeche Mode, Simple Minds) l'initie au logiciel Pro-Tools et aux différentes techniques de sample. Dolores voit le jour en septembre 1996. Même si les singles (Fort Alamo, Le train bleu, A quoi tu rêves ?) ne deviennent pas les succès espérés, Murat reste un chanteur-auteur-compositeur admiré et respecté. Il est même considéré comme le parrain de la nouvelle scène musicale française incarnée par Sylvain Vanot, Dominique A. ou Missec. Avec la tournée Live in Dolores (97-98), JLM devient réalisateur. Il filme plusieurs court-métrages destinés à être projetés pendant les shows. Au cours de cette nouvelle série de concerts, Murat à la guitare acoustique et Clavaizolle (son fidèle collaborateur) aux claviers livrent des versions étirées et minimalistes des chansons de l'album Dolores. Murat connaît une phase de créativité intense au printemps 1999. Il embarque pour les Etats-Unis afin d'y enregistrer ses nouvelles chansons. A New-York il fait connaissance avec le guitariste Marc Ribot et avec Jennifer Charles, la chanteuse d'Elysian Fields. A Tucson (Arizona), il rencontre le groupe Calexico, espoir du rock indé U.S.. Tous participent au très réussi Mustango, un nouvel opus aux accents folk-rock. Jim, Au Mont Sans-Souci ou Polly-Jean (hommage à PJ Harvey) deviennent instantanément des classiques du répertoire de Murat. Depuis octobre 1999, Murat et ses 3 musiciens sillonnent l'hexagone (et aussi la Belgique, la Suisse et le Québec) avec le Mustango Tour. En concert, Murat élargit sa palette de sons et d'ambiances avec des guitares plus brutales, des claviers moins tempérés : ses chansons sont tour à tour techno (Belgrade, Washington), noisy (Nu dans la crevasse et son final qui n'est pas sans rappeler My Bloody Valentine) ou pop minimaliste (Polly Jean). Loin du bruitisme de la scène techno, Murat crée son propre langage, fruit du bidouillage synthétique et de l'expérimentation. Muragostang, sorti en octobre 2000, est le témoignage sur CD de cette tournée. Jamais là où on l’attend, JLM surprend une nouvelle fois son monde en publiant au printemps 2001 un album mi-folk, mi-baroque, fruit de la découverte sur le marché de Clermont des œuvres complètes d’une poétesse oubliée du XVIIème siècle. La comédienne Isabelle Huppert prête sa voix à Madame Deshoulières sur fond de d’instruments baroques (luths, clavecins et violes de Gambe) mélangés aux sonorités plus contemporaines des guitares et autres orgues mini-moog. Un documentaire avec Claire Denis sur la musique égyptienne, un disque avec Jean-Louis Trintignant, la mise en musique de 12 poèmes d’Isabelle Ledoeuf , une jeune inconnue habitant Marseille … les projets parallèles se multiplient sans hélas voir le jour. Fin 2001, Bernard Lenoir passe en boucle dans son émission l’album Golden couillas (en téléchargement sur Vitaminic.fr), pochade musicale signée par un nouveau groupe auvergnat, les Rancheros, sorte de Crazy Horse laid-back puisant son inspiration du côté de Licence IV. Le groupe est mené par un certain Mornac, nouvelle incarnation - selon certains- de l’homme du Col de la Croix-Morand. A ce jour le mystère reste entier …Quand il ne fait pas de la peinture, " comme un dingue " et jusqu’à plus d’heure, JLM pose les jalons de son prochain album qu’il souhaite d’abord enregistrer en égypte, puis dans plusieurs capitales européennes, avant de se décider à partir pour Memphis (afin de travailler dans les règles de l’art du r’n’b). Le drame du 11 septembre vient contrarier cette dernière option. Finalement Murat se retranche dans un studio de la côte landaise où il convoque Fred Jimenez (basse) emprunté au groupe de Bertrand Burgalat et Jean-Marc Butty (batterie), collaborateur de PJ (Harvey). En un temps record, le trio couche sur bande l’essentiel du Moujik et sa femme, disque conçu selon un " dogme " que ne renierait pas Lars Von trier : " une chanson apprise, répétée et enregistrée en deux trois prises live maximum ". Gérard Manset a failli produire son premier 45 tours : Suicidez-vous, le peuple est mort !. Suicidez-vous, le peuple est mort ! (1981, 45T 3 titres) Murat (1982, vinyle 6 titres) Passions privées (1984, vinyle) Cheyenne autumn (1989) Murat en plein air (1991) Le manteau de pluie (1991) Murat 82...84 (1991, réédition) Vénus (1993) Face Nord (1994 hors commerce réservé aux abonnés des Inrockuptibles) Mademoiselle Personne (1995) Murat Live (1995) Dolorès (1996) Live in Dolorès (1998) Mustango (1999) Muragostang (2000) Madame Deshoulières (2001 avec la collaboration d'Isabelle Huppert) Le moujik et sa femme (2002) Lilith (2003) A bird on a poire (2004 en collaboration avec Jennifer Charles, chanteuse d’Elysian Fields et Fred Jimenez) Moscou (Mockba) (2005) 1829 (2005) textes de Pierre-Jean de Béranger, chansonnier français du XIXe siècle, mis en musique par Murat et ses musiciens Taormina (2006) Ep & MaxisSentiment nouveau... (1991, maxi 5 titres) Au Mont Sans-Soucis (2000 Maxi 5 titres) Polly Jean (2000 Maxi 8 titres) L'au-delà (2002 Maxi 4 titres) Le Cri du Papillon (2003 Maxi 4 titres + Clip) Mashpotétisés (2004 Maxi 4 titres) Quelques participations I'm your fan, hommage à Leonard Cohen (1991), adaptation en français de Avalanche IV L'autre - Mylène Farmer (1991), duo sur Regrets Contresens, Compilation au profit de la fédération Hospitalière de france (1991), N'Attends Rien La bande à Jojo, hommage à Joe Dassin (1993), Reprise de Marie-Jeanne Trois Couleurs : Rouge - BOF du film de Krzysztof Kieślowski, (1994), L'Amour Au premier Regard Route Manset, hommage à Gérard Manset (1996), Reprise de Entrez dans le rêve Comme un seul homme, Compilation au profit de France Adot (1998), Le Coup de Jarnac duo avec Lucia Amour Foot, Compilation du journal Libération pour la coupe du monde (1998), Achille à Mexico Un singe en Hiver dont il est l'auteur-compositeur sur l'album Paradize (2002) d'Indochine. Positions - Trash Palace (2002), Maculée Conception avec Harriet Roberts Dignity Compilation au profit de Reporters sans frontières (2002), Ophelia (inédit session Mustango) La Belle Vie - Holden (2004), duo (hors commerce) 15 ! - C'Rock Radio (2004), Ceux qui cachent ce qu'ils n'ont pas (hors commerce) Chevrotine - Holden (2006) duo sur L'Orage DVD et diversEn Plein Air (1991), VHS Le Dragon a cent visages (2003) livre d'autorportraits tiré à 1000 exemplaires. Parfum d'acacia au jardin (2004) DVD et CD. 1451 (2005) comprenant un livre de textes, un DVD et un CD d'un poème (Collector disponible uniquement sur le site officiel, tiré à 1000 exemplaires)"

Comments:
Cela fait 35 ans que je passe mes vacances de ski à Avoriaz. Il y a deux ans j'ai décidé de raconter les raisons profondes qui font qu'une fois arrivé à Avoriaz je suis ailleurs, là haut. C'est avec mon appareil photographique que je suis arrivé à traduire mes sensations, mes émotions profondes. Aujourd'hui cette aventure est devenue un livre et j'essaye de le partager avec toutes les personnes qui sont d'une manière ou d'une autre tombées amoureux de cette station.


Voici en quelques lignes un descriptif de ce l'ouvrage :

Par un dialogue entre le texte et l’image, le livre Téléphérique pour l’enfance évoque le regard d’un enfant sur une station de sports d’hiver dans laquelle il n’est pas né, mais où il s’est pourtant inventé des racines. (Photographies de Frèd Blanc et Textes d’Astrid Bouygues)

Seize chapitres d’images sont organisés autour d’impressions (Traces d’un passage), de sensations (L’Odeur du froid) ou de jeux de correspondances (La Recherche d’un équilibre) plutôt qu’autour de thèmes à proprement parler. En écho aux chapitres d’images, le récit d’Astrid Bouygues emprunte les accents du conte en puisant dans un matériau hétéroclite : celui des aventures livresques et cinématographiques, mais aussi des légendes de la montagne et des mythes du ski. Professeurs de l’ESF, pisteurs, champions réels ou supposés y vivent en bonne intelligence avec Peter Pan ou Spiderman, héros traditionnels ou plus modernes de l’enfance.

Téléphérique pour l’enfance - Frèd Blanc & Astrid Bouygues
Dimensions : 20 x 30 cm
Pages : 256 pages
Livre relié plein papier, gardes imprimées, 3 couleurs
Prix : 42 euros

P.S. : Si vous souhaitez avoir plus d’informations sur le livre photographique
“Téléphérique sur l’enfance” sur les différentes facettes d’Avoriaz vues au travers du regard enfant qui a grandi là-bas au rythme des vacances scolaires, n’hésitez pas à nous contacter à info@agence-edo.com ou au 01 53 00 95 25.


Merci d'avance de partager mon rêve. Frédéric Blanc.
 
Enregistrer un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?