jeudi, juillet 20, 2006

 

Marylin + Caroll = A.E.S.D

Quand le bourriquet mégalo-opportuniste fait son cinéma façon Rob Zombie ça donne ça : "Dans son premier long métrage Phantasmagoria - The Visions of Lewis Carroll, Marilyn Manson incarne Lewis Carroll et désire revenir à l'horreur traditionnelle. Le genre de projet ambitieux sur le papier qui pourrait se muer à l'écran en uppercut. Ce n'est pas une nouvelle: Marilyn Manson aime et a toujours aimé le cinéma. Cela se voit jusque dans ses influences artistiques. Pour la première fois, il passe à l'acte et sera devant et derrière la caméra en incarnant le rôle-titre de Lewis Carroll. Cette première fiction co-écrite avec Anthony Silva et produite par Geoffrey Cox se situera aux croisements du biopic (la vie de l'auteur, ses obsessions...) et d'un poème écrit par Marilyn Manson baptisé Phantasmagoria. Comme Terry Gilliam qui, récemment avec Tideland a proposé un mélange curieux entre Psychose et Alice aux pays des merveilles, Marilyn Manson conte revisiter l'histoire en adoptant un ton personnel cinquante ans après Disney. Le mésestimé dessin animé était un hymne au songe qui de manière souterraine parlait de la beauté cachée du monde, de la folie ordinaire, du sentiment d'exclusion comme de perte et flirtait élégamment avec le cauchemar éveillé. Les images étaient tellement puissantes qu'avec un regard enfantin, il pouvait laisser un souvenir tenace et malaisant et se transformer en film d'horreur. Quand on le regarde au second degré, l'humour barge prend le dessus que ce soit dans les dialogues de sourds, les allusions, les personnages irrationnels et l'intrigue alinéaire et irracontable. En somme, un délice d'inventivité, de drôlerie et d'angoisse sourde qui demeure une source d'inspiration inépuisable pour tous les cinéastes ès-horreur. Cette influence, Michele Soavi l'a revendiquée sur tous ses films, même sur son dernier Arrivederci amore ciao, polar ténébreux qui emprunte la même structure narrative où la grandeur et la décadence se cherchent joliment des noises: "D’une certaine façon, lorsqu’ils enchaînent les films, tous les réalisateurs répètent inconsciemment ou non le même film. Fellini a fait une myriade de films mais quand on regarde bien, ils reposent quasiment tous sur les mêmes fondations. Alice aux pays des merveilles a toujours été l’une de mes principales inspirations pour tous mes films, parce que j’aime cette histoire depuis que je suis tout petit. En réalité, c’est la seule qui offre l’opportunité à un enfant de développer son imaginaire et sa folie. Comme beaucoup d’enfants à cet âge (je devais avoir sept ans), je n’avais qu’une envie, c’était de me réfugier dans un monde parallèle. C’est toujours un moyen de s’échapper d’une réalité ennuyeuse ainsi qu’une invitation au rêve. Le fait que le personnage principal soit une petite fille est intéressant parce que cela renforce sa fragilité et sa peur d’un monde profane. Que ce soit dans Bloody Bird ou Arrivederci, amore, ciao, je me suis inspiré de ce personnage.". Manson aurait certainement acquiescé aux propos du maître transalpin."

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