mardi, décembre 20, 2005

 

Please Ape me.

Nous sommes cernés par les singes (Kong, Bape, A bathing Ape, X-large, Gorillaz), moi, je suis dans ma période Planète des singes. Enfin j’ai détesté le remake de Burton et adoré le coffret des originaux. Vraiment. « En 1972, Taylor et trois autres astronautes américains sont envoyés dans l'espace pour un voyage dont ils ne reviendront que 700 ans plus tard (le temps passant bien plus vite sur Terre que dans l'espace). Mais leur vaisseau se crashe sur une planète inconnue et les trois survivants doivent se résoudre à l'explorer pour y trouver de l'aide. Séparé de ses compagnons, Taylor va découvrir que cette planète est gouvernée par des singes évolués et que les humains y sont réduits en esclavage et traités comme des animaux. Adapté du roman éponyme de Pierre Boulle, ce film fut et reste un choc. Mené par un Charlton Heston musclé, indépendant et macho (un mélange entre Mérou et Antelle, deux des personnages du roman), le film nous dépeint des singes parlant et agissant comme nous, tandis que les humains, dénués de parole voire d'intelligence, sont enfermés dans des cages et soumis à des expériences. Blessé à la gorge, Taylor ne peut s'exprimer avant un moment mais Zira, une chimpanzé psychologue pour "animaux", va toutefois se rendre compte de son comportement particulier et en faire part à son fiancé Cornelius, un scientifique réputé. Malheureusement, le docteur Zaïus se méfie et voudrait se débarrasser de Taylor, un humain décidément bien gênant. En effet, celui-ci pourrait aider les singes à comprendre leurs origines: tandis que certains comme Zira et Cornelius développent une thèse évolutionniste qu'ils ne cherchent qu'à prouver, Zaïus et ses vieux confrères essayent de maintenir l'ordre en invoquant les saintes écritures et en empêchant quiconque de se rendre dans la "zone interdite". D'ailleurs, ici l'accent est mis, plus que dans le livre, sur les rites religieux et les croyances mystiques des singes, nous renvoyant sans métaphore ou presque à nos propres origines et discussions sur le darwinisme. MONKEY BUSINESS La deuxième idée qui s'échappe, années 1970 obligent, c'est l'anti-nucléaire: à la fin, Taylor, déjà misanthrope au départ, maudit les Humains pour leurs bombes (ce qui est complètement absent du livre). Par contre, la réflexion sur les notions d'intelligence et les expériences scientifiques est toujours présente. Autres changements, adaptation cinématographique oblige, les humains ne sont plus nus mais vêtus de peaux de bêtes, tandis que les singes ont des formes encore plus humanoïdes que dans le livre. John Chambers fut récompensé par un Oscar pour ses maquillages, saisissants pour l'époque (le film fut également oscarisé pour ses costumes et sa musique). S'il est n'est pas toujours maîtrisé au niveau de la réalisation (on a l'impression que Schaffner venait de découvrir le zoom), La Planète des singes alterne adroitement scènes d'action et de réflexion, les psychologies humaine et simiesque étant très importantes pour le déroulement de l'histoire, jusqu'à son incroyable dénouement final, qui en a définitivement fait un film culte. Programmée en 1974 dans la continuité du succès remporté par les cinq films de la saga, la série TV "La planète des singes" reflète l'ambition des dirigeants de la Twentieth Century Fox de l'époque, c'est à dire exploiter le filon et rentabiliser une nouvelle et dernière fois les investissements consentis dans le domaine des décors et des effets spéciaux de maquillage. Aussi, afin de compléter vos connaissances, bien après la sortie en salles et en DVD de la décevante adaptation du roman par le cinéaste Tim Burton, vous pouvez désormais appréhender les lignes de forces de l’univers de "La planète des singes". Dans les paragraphes qui suivent et qui ont été révisés en juin 2005, vous découvrirez un aperçu des films ainsi que de la série télévisée et son guide des épisodes. Bonne lecture à toutes et à tous.
LA PLANETE DES SINGES (1974) La planète des singes est avant tout un roman de science-fiction, écrit par Pierre Boulle, un auteur français. La planète des singes est ensuite un film de cinéma que Franklin J. Schaffner réalisa, en 1967, en s'inspirant du livre et en s’appuyant sur une adaptation signée Rod Serling. Le succès fut tel que quatre autres films furent tournés par la suite. Enfin, c'est après ce cinquième et dernier film de cinéma, que Stan Hough eu l'idée d'adapter "La planète des singes" au petit écran. Il produisit alors ce show en collaboration avec Herbert Hirschman. Toutefois, une personnalité importante manquait à l'appel au moment du tournage de la série : Arthur P. Jacobs, décédé d'une crise cardiaque en 1973. Cette série est connue en deux formats (14 épisodes de 48mn ou 5 téléfilms de 90mn), avec notamment Roddy McDowall dans le rôle de Galen, le singe qui pactise avec l'ennemi, Ron Harper et James Naughton. McDowall interprétait déjà, dans le film de cinéma, le rôle de Cornélius, personnage très comparable à Galen. Le storyline de La planète des signes dans sa version télévisuelle peut se résumer de la façon suivante : dans leur soif insatiable de pouvoir, les hommes n'ont cessé d'imaginer de nouvelles machines à tuer leurs voisins, machines toujours plus puissantes, toujours plus nombreuses, jusqu'au jour où ils en ont perdu la maîtrise. La Terre a explosé. Il ne reste rien des hommes et de leur civilisation. Les villes sont détruites et la nature reprend peu à peu ses droits. Les arbres remplacent le béton et les singes remplacent les hommes. Quelques rescapés ont tout de même fini survécu... Lorsque la série commence, nous sommes en l'an 3885, un certain 21 mars. Les singes habitent la Terre. Toutefois, ils n'ont rien à voir avec leurs ancêtres. Ils ont construit des villes et choisi un gouvernement, ils portent des vêtements et montent à cheval, certains savent même lire. Quant à la petite poignée d'hommes rescapés du désastre, elle obéit aux singes, tout simplement, comme un animal domestique à son maître. Il va sans dire qu'il y a une sérieuse dose d’ironie dans cette pathétique évolution de l'humanité… Deux astronautes, Alan Virdon (Ron Harper) et Peter Burke (James Naughton) vont faire l'expérience de cette société nouvelle formule. Après un décollage réussi le 19 août 1980, l'atterrissage est plutôt raté, car se posent des problème de "remous radioactif" et de "distorsion du temps", plus graves que prévu. Nos deux pilotes se retrouvent donc projetés en 3885. L'accueil des singes est plutôt glacial. Urko (Mark Lenard), imposant gorille et chef de la police, fait tout pour supprimer ces hommes d'une autre époque qui risquent de ramener la violence sur Terre, voire même de remettre les singes dans leur cage... (Urko se doute confusément que les singes n'ont pas toujours dominé la Terre). Quant à Zaïus (Booth Coleman), le gouverneur, il souhaite au contraire profiter des connaissances techniques des deux astronautes pour élargir celles des singes. Il faut donc les capturer vivants. Enfin, Galen (Roddy McDowall), un chimpanzé plus "intellectuel" que les autres, se pose beaucoup de questions. Il est fasciné par ces hommes venus d'un autre temps et qui ont un jour dominé le monde. Il veut en savoir plus et décide de les aider, s'excluant ainsi de la société des singes.
1 - La planète des Singes - Planet of the Apes - USA - 1967 - 108mn. Sortie le 08 février 1968. Réalisé par Franklin J. Schaffner. Schaffner. Avec : Charlton Heston, Kim Hunter, Maurice Evans, Roddy McDowall. Dans les années 60, quatre astronautes américains participent à une mission d’exploration de l’espace. Leur but est de gagner la planète Orion. Après 18 mois de navigation en état d’hibernation, ils atterrissent sur une planète qu’ils pensent être celle qui était prévue. Mais, un des membres de l’équipage n’a pas survécu au voyage et les trois survivants se retrouvent maintenant en 3979 (date terrienne). Sans aucun doute le plus réussi et le plus intéressant des cinq films. C’est d’ailleurs le seul qui soit véritablement basé sur le livre de Pierre Boulle, car les autres ne font qu’exploiter et réutiliser des personnages qu’il a inventés. Réalisé à la fin des années 60, avec un budget de plus près de 6 millions de dollars, il fut nominé à deux reprises aux Oscars (meilleurs costumes et meilleure bande originale) et récompensé par un Oscar d’honneur du meilleur maquillage afin de récompenser la performance de John Chambers. Ajoutons à ce concert de louanges, la maîtrise technique de Schaffner dont l’utilisation du format Cinémascope est digne d’étude dans les universités formant les futurs cinéastes. On peut également signaler que la fin du film est totalement différente du roman d’origine même si elle constitue, depuis, une séquence d’anthologie dans l’histoire du cinéma. Concernant la production, les principaux protagonistes sont Arthur P. Jacobs pour l’adaptation, Richard Zanuck pour la production et Charlton Heston, icône incontournable des films à grand spectacle incluant une dimension "science-fictionnesque". A l’origine, il était prévu que ce soit Edward G. Robinson qui joue le rôle de Zaius. A cet effet, une maquette d’une durée de cinq minutes fut réalisée par Schaffner, en s’appuyant sur un dialogue écrit par Rod Serling, au ranch de la Fox, afin d’évaluer le potentiel de cette rencontre sur le grand écran. Toutefois, Robinson redoutait les longues heures à subir les poses du latex pour les effets spéciaux de maquillage. Finalement, le rôle reviendra à Maurice Evans. Quant à la rencontre Heston/Robinson, elle se déroulera quelques années plus tard, devant la caméra de Richard Fleisher pour Soleil Vert. Sachez enfin que, la production de La planète des singes fut possible grâce au succès d’un autre film de Richard Fleisher, "Le voyage fantastique", où une équipe de scientifiques intégrait l’intérieur d’un corps humain, pour sauver une personnalité de sa maladie. Le score au box-office de cette production Fox finit par convaincre les responsables du studio d’investir les 5 millions de dollars de l’époque nécessaires pour tourner le film de Schaffner.
2 - Le Secret de la Planète des Singes - Beneath the Planet of the Apes - USA -1970 - 91 mn. Sortie le 26 mai 1970. Réalisé par Ted Post. Avec : James Franciscus, Linda Harrison, Charlton Heston. Brent (James Franciscus), un nouvel astronaute américain, traverse-lui aussi l’espace-temps pour rechercher Taylor. A son arrivée sur la Planète des Singes, il rencontre Nova (Linda Harrison), la "compagne" de celui-ci, et la cité des Singes. Menée par un nouveau Général, une imposante armée s’apprête à explorer et envahir la Zone Interdite. Brent y découvre bientôt un peuple d’humains mutants, adeptes de la télépathie, qui mettent au point une arme nucléaire puissante, et capable d’anéantir à nouveau la planète… Réalisé avec seulement la moitié du budget du premier (3 millions de dollars), et s’appuyant sur des éléments existants de décors conservés par la Twentieth Century Fox, cette suite n’est pas vraiment à la hauteur de ce que nous étions en droit d’espérer après le succès rencontré par le premier opus. Les nombreuses longueurs et incohérences de scénario qui le composent, sont navrantes : erreurs de dates, changement de comportement de certains personnages clés, notamment le Professeur Zaius (Maurice Evans), etc… Quant à la mise en scène, elle est honorable. Le cinéaste Ted Post sachant faire preuve d’habileté malgré un scénario peu convainquant. La partition musicale est signée Leonard Rosenman. Elle s’inscrit dans la continuité du formidable travail exécuté par Jerry Goldsmith. Dans ce second opus, Charlton Heston a un rôle secondaire au profit de James Franciscus. Ce dernier est un comédien dès plus aguerri dont le parcours à la télévision est impressionnant. Parmi ses principales prestations à des séries télévisées, les plus remarquables sont : le docteur Benjamin Elliot dans "Doc Elliot", une série produite par Lee Rich et diffusée du 10 octobre 1973 au 14 août 1974 sur ABC; James Hunter dans "Hunter", une série toujours produite par Lee Rich en collaboration avec Philip Capice cette-fois et qui sera diffusé du 18 février au 27 mai 1977, programme dans lequel James Franciscus avait pour partenaire Linda Evans. Parmi les autres show auxquels le comédien a participé, citons également "The Investigators" (21 sept au 28 déc 1961 sur CBS), "Naked City" (30 sept 1958 au 29 sept 1959 sur ABC), "Mr Novak" (24 sept 1963 au 31 août 1965 sur NBC) et enfin "Longstreet" (16 sept 1971 au 10 août 1972 sur ABC) dans la cadre duquel James Franciscus incarnait Michael Longstreet, un agent d'assurances aidé dans ses enquêtes par Li Tsung dont le rôle était tenu par Bruce Lee !
3 - Les Evadés de la Planète des Singes - Escape from the Planet of the Apes - USA - 1971 - 93 mn. Sortie le 26 mai 1971. Réalisé par Don Taylor. Avec : Kim Hunter, Roddy McDowall et Eric Braeden. En 3955, alors que la guerre opposant l’armée des gorilles aux hommes-mutants fait rage, Mylo, un chimpanzé scientifique, parvient à remettre en état de marche la navette de Taylor. Zira et Cornelius embarquent donc avec lui et une fois dans l’espace, ils assistent à la destruction de la Terre. En 1973, la navette est repêchée par l’armée américaine et les trois "astrosinges" qui l’occupent sont alors conduits dans une base militaire où Mylo trouve accidentellement la mort. Leur existence est vite révélée au public. Aussi, Zira et Cornelius deviennent alors de vraies célébrités. Cependant, les révélations qu’ils feront malgré eux à l’armée sur l’avenir de la Terre les mettront dans une situation délicate… Cet épisode se pose légèrement en retrait du reste de la saga, étant donné qu’il se situe à une époque contemporaine. Mais, il relève le niveau d’intérêt qui était retombé après le second opus. Ce film, réalisé avec un budget encore inférieur à celui du second (2,5 millions de dollars), nous fait retrouver deux des principaux personnages du livre de Boulle, Zira (Kim Hunter) et Cornelius (Roddy Mc Dowall). Les rôles se trouvent cette fois inversés et la situation redevient "normale". L’homme domine à nouveau le singe. Toutefois, la perspective de destruction de la Terre dans le futur et l’idée d’être un jour dominés par les singes conduisent les hommes à agir de manière "radicale", à savoir l’extermination de Cornelius, Zira et de leur enfant Mylo (baptisé ainsi en hommage à leur ami). A la fin de l’épisode nous est révélé ceci : Une épidémie de peste touchant les animaux domestiques, et principalement les chiens et les chats, ravage le monde. Ces animaux sont alors brûlés et les deux races éradiquées pour vaincre la maladie. Mais l’homme, capable de tuer son frère, et de pleurer en même temps la disparition d’un animal domestique, veut remplacer ces deux espèces disparues. C’est alors que les singes font leur entrée dans la vie des humains, et en deux siècles, ils deviennent naturellement dressés et du rôle de compagnons domestiques, ils passent à celui des domestiques tout court. Eric Braeden, de son vrai nom Hans Gugagast, s'est illustré dans des sitcoms sirupeux tels que les affectionnait TF1 au milieu des années 1980. Toutefois, pour ce qui est des vrais séries télévisées, il participa au programme "The Rat Patrol", une série interprétée par Christopher George et Gary Raymond qui décrivait les patrouilles menées dans le désert africain par des soldats américains au cours de la Seconde Guerre mondiale. Ce programme conçu par le cinéaste Tom Gries fut diffusé du 12 septembre 1966 au 16 septembre 1968 sur ABC.
4 - La Conquête de la Planète des Singes - Conquest of the Planet of the Apes - USA - 1972 - 84 mn. Sortie le 14 juin 1972. Réalisé par Jack Lee Thompson. Avec : Roddy McDowall, Don Murray et Ricardo Montalban. Comme l’avait prédit Cornelius en 1973, les chats et les chiens ont bien disparu de la surface de la Terre, laissant leur place aux singes. Quant aux autorités, elles redoutent toujours que Mylo n’ait pas été tué avec ses parents, Zira et Cornelius. Ce dernier, a grandi pendant 20 ans aux côtés d’Armando, le directeur du cirque qui avait abrité ses parents lors de leur fuite. Sous le nom de Caesar, il réapparaît mais il est très vite contraint à rejoindre ceux de son espèce. Lors d’une vente d’esclaves, il est acheté par le Gouverneur. Masquant son intelligence aux humains, il décide de conduire ses congénères à la révolte…Plus violent que les précédents, cet épisode montre la cruauté avec laquelle les humains traitaient les singes. Leur statut d’animal de compagnie, puis de domestique, laisse rapidement place à celui d’esclave. Les sévices et les humiliations répétées que les hommes font subir aux singes conduisent ces derniers à une révolte qu'on ne peut qu’approuver. L’évolution que connaît alors la saga est pour une large part imputable au metteur en scène, Jack Lee Thompson, d’origine anglaise et qui sera ensuite le géniteur de la série de films "Un Justicier dans la ville" avec Charles Bronson. On lui doit également "Les canons de Navarone" ainsi que "Les nerfs à vifs" ou "Scorpio". Les scènes de révoltes et de batailles sont si violentes que de nombreux passages durent être coupés lors du montage du film en 1972. Un parallèle avec les émeutes de Watts (1965) fut d’ailleurs établi et le public familial, auquel était destiné le film, risquait de ne pas apprécier toute cette violence. Au casting, on peut noter la présence de Don Murray que les téléspectateurs français un peu âgés connaissent bien. Il fut, en effet, le héros de la série "Les Bannis", un formidable show western produit par Hugh Benson et E.W. Swackhamer, diffusé du 23 septembre 1968 au 15 septembre 1969 sur le réseau ABC. Quant à Ricardo Montalban, il deviendra mondialement célèbre avec la série "L’île fantastique" (28 janvier 1978/21 juillet 1984 sur ABC).
5 - La Bataille de la Planète des Singes-Battle for the Planet of the Apes USA - 1973 - 92 mn. Sortie le 13 juin 1973. Réalisé par Jack Lee Thompson Avec : Roddy McDowall et Claude Akins. La guerre opposant les hommes aux singes ayant pris une ampleur mondiale, le monde s’est trouvé dévasté par les multiples explosions nucléaires déclenchées par les humains. Une vingtaine d’années après ce désastre, Caesar et sa "tribu" ont reconstruit un village et vivent paisiblement avec des humains asservis. Mc Donald, l’ancien bras droit du gouverneur, vit à ses côtés. Mais le Général Aldo, un gorille, ne veut plus de l’autorité de Caesar et voudrait être le nouveau chef du "clan" des singes. C’est pourquoi, la paix qui régnait sur la planète, depuis le grand conflit, va être remise en question... Ce dernier épisode de la saga montre que l’homme et le singe ne sont pas si éloignés l’un de l’autre. Alors que Caesar essaye de reconstruire une cité dans la paix, en instruisant ses congénères, et en leur enseignant des principes tels que "un singe ne doit pas tuer un autre singe", l’équilibre ne sera que de courte durée. L’homme, aigri de devoir vivre dans les ruines radioactives de l’ancienne ville, ne résistera pas au désir d’envahir la Planète des Singes. Cette fois, la vedette qui affronte Roddy McDowall est Claude Akins, un second couteau typique des westerns où il mourrait souvent de mort violente sous les balles du justicier de service. Il eut également son heure de gloire à la télévision avec la série "L’aventure est au bout de la route", un show conçu par Philip d’Antoni, produit par Barry Whitz et Ernie Frankel, diffusé du 12 septembre 1974 au 14 septembre 1976 sur le réseau NBC. LA GENESE DE LA SERIE La production de la série s’inscrit dans une politique d’utilisation maximale des moyens mis en œuvre pour le tournage des films entre 1967 et 1973. Nous sommes alors en 1974 et la Fox, compagnie productrice des films, continue à tirer de substantiels bénéfices de cette franchise populaire dans le monde entier. Déjà l’idée d’un prolongement télévisuel était dans l’air depuis le début des années 1970. Toutefois, c’est la disparition d’Arthur P. Jacobs, en 1973, qui va accélérer le processus de mise en chantier d’une série. C’est à Stan Hough qu’échoît la lourde tâche de mener à bien cette entreprise. Epaulé par Herbert Hirschman, Hough commence alors à sélectionner une solide équipe de réalisateurs parmi lesquels se trouve des habitués du petit écran tel que Arnold Laven, Don Weis ou John Meredyth Lucas. Pour le casting, en sachant qu’il a été décidé que les astronautes seraient réduits au nombre de deux, le choix se porte sur Ron Harper, alors âgé de 38 ans, et surtout connu pour sa participation à la série « Le Commando Garrison », et sur James Naughton, de dix ans son cadet, découvert la saison précédente dans la série « Faraday et Compagnie ». De fait, le seul élément constant, assurant une sorte de continuité entre le grand et le petit écran, se cristallise sur la présence de Roddy McDowall dans le rôle de Galen. Pour le scénario de base, Stan Hough décide de porter l’action 900 ans avant l’arrivée de Taylor et de ses malheureux compagnons. Voilà pourqoui les humains ont encore l’usage de la parole, les effets des radiations ne les ont pas encore rendus totalement muets. Toutefois, le canevas du pilote ne diffère guère du schéma construit en 1967 pour le premier film : deux astronautes s’écrasent sur une planète et découvrent qu’elle est gouvernée par des singes parlants et intelligents. Ils finissent par apprendre qu’il s’agit de la Terre qu’ils ont quittée un certain temps auparavant (vraisemblablement le 19 août 1980, date de leur envol) et qu’ils y ont atterrie de nouveau le 21 mars 3085. Pour le tournage, il est décidé d’utiliser très largement les décors naturels du Fox Ranch, dans les montagnes de Santa Monica, près de Los Angeles, ce qui confère une dimension « westernienne » à la série mais aussi les côtes de Californie du Sud (notamment pour les épisodes « Les Pêcheurs » et « Au-Delà des Sommets ») tandis que les plateaux de la Fox sont utilisés pour les reconstitutions de villes (on pense notamment à « Pris au piège » et « La Ville Oubliée »). La série est développée par Anthony Wilson, le créateur du show « Le Magicien » avec Bill Bixby, en 1973, mais, très rapidement, un obstacle de taille se dresse face aux producteurs : l’aspect trop répétitif de la série, un syndrome que ne parviendra pas à éviter non plus « L’Age de Cristal » lors de son adaptation télévisée quelques années plus tard. Voilà pourquoi, la production de la série, commencée en juin 1974, s’arrêtera à la fin de la même année avec seulement 14 épisodes tournés. LA FICHE TECHNIQUE DE LA SERIE Série Américaine de 14 épisodes couleur de 48 minutes. Diffusion USA : du 13 septembre au 06 décembre 1974 sur le réseau CBS, le vendredi soir. Diffusion française : sur Antenne 2 du 17 décembre 1975 au 18 janvier 1976 puis en août 1980. Rediffusion sur Série Club en avril et mai 1996. LES TELEFILMS ISSUS DE LA SERIE Il s'agit de la réunion de 2 épisodes en un téléfilm de 90 minutes. M6 a notamment programmé l'intégralité de ce qui suit : -Back to the Planet of the Apes : Ce téléfilm est composé des épisodes "Retour vers demain" et "Pris au piège". -Forgotten City of the Planet of the Apes avec les épisodes "Les gladiateurs" et "La ville oubliée". -Life, liberty and Pursuit on the Planet of the Apes est composé des épisodes "Le chirurgien" et "L'interrogatoire". -Farewell to the Planet of the Apes composé des épisodes "Les pêcheurs" et "Au delà des sommets". -Treachery and Greed on the Planet of the Apes constitué des épisodes "L'étalon" et "Le tyran". Ron Harper : à 38 ans, il décroche le rôle principal de "La planète des singes", version télévisée. Toutefois, il n'est pas un inconnu du grand public à cette époque puisqu'il a déjà tenu la vedette de plusieurs séries dont "The 87th Precint", une série policière produite par Hubbell Robinson et diffusée du 25 septembre 1961 au 10 octobre 1962 sur NBC.; "Garrison's Gorillas", un show inspiré par le succès des "12 salopards" de Robert Aldrich et programmé par Série Club. Cette série, produite par Selig J. Seligman, fut proposée au public américain du 05 septembre 1967 au 10 septembre 1968 sur ABC. Terminons avec "Land of the Lost", un programme de science-fiction produit par Sid et Marty Krofft et diffusé du 04 septembre 1974 au 03 septembre 1977 sur NBC. James McNaughton : né le 06 décembre 1945, le public américain le découvrit avec la série "Faraday and Company", un show produit par Leonard B. Stern et diffusé du 26 septembre 1973 au 09 janvier 1974 sur NBC. James Naughton y incarnait un détective aux côtes du comédien Dan Dailey. Bien plus tard après de nombreuses participations à de multiples séries, il sera le père d'Ally Mc Beal dans la série éponyme. Roddy McDowall : comédien talentueux et protéiforme, disparu en 1988, il connut sa première heure de gloire avec "la planète des singes". Toutefois, pour le cinéma, il incarna également avec brio le chasseur de vampires Peter Vincent dans "Vampires, vous avez dit Vampires?". Pour la télévision, il fera partie de la distribution de la série "Fantastic Journey", produite par Bruce Lansbury et Leonard Katzman, et diffusée du 30 février au 17 juin 1977 sur NBC. Citons également "Jake Cutter", une série produite par Donald P. Bellisario au début des années 1980. Mark Lenard : il est Urko qui traque sans pitié les humains pour les détruire. Mark Lenard nous a quittés en 1996 à l'âge de 72 ans. Il est surtout connu des téléspectateurs pour avoir incarné le père de Spock dans "Star Trek". Il a également marqué de sa présence la série "Star Trek : The Next Generation" et a joué le rôle d'un ambassadeur romulien pour la première adaptation de la série au grand écran, en 1979, sous la direction de Robert Wise. Booth Colman : il joue le rôle du docteur Zaius. Booth Colman a travaillé avec Maurice Evans qui fut le Dr Zaius dans le premier film sorti en 1968. Audelà de fort nombreuses participations à des séries, on l'a vu dans "Les Contrebandiers de Moonfleet" de Fritz Lang. Herbert Hirschman a associé son nom à plusieurs séries télévisées depuis "The Alcoa Hour" en 1955 jusqu’à "The Zoo Gang" en 1975. Né en 1916, il a débuté en tant que réalisateur pour "The Philco Television Playhouse", une anthologie de pièces de théâtre tournées dans les conditions du direct. Il poursuit cette expérience de téléaste dans les années 60 sur des shows tels que « Dr Kildare », « Brigade Criminelle », « Hawaii Police d’Etat », « Cannon » et « L’Homme à l’Orchidée ». En tant que producteur, il a officié sur « Perry Mason », « La Quatrième Dimension », « Dr Kidlare » avant d’être promu producteur exécutif pour la série western « Le Virginien ». Le présent guide s'inspire de celui réalisé par Roger Fulton dans "The Encyclopedia of TV Science Fiction". Il a été complété grâce aux ouvrages suivants : -"Science Fiction, Horror & Fantasy Films and Television Credits" de Harris M. Lentz III, -"Science Fiction Television Series" de Mark Phillips et Frank Garcia.

Comments:
de la part de clint on arrive jeudi 22 dec
 
tu as oublié modeselektor et son logo simiesque top classe!
ps: j'adore le nom de ce blog
 
Oki Clint pas de soucis...

Ravi de te connaitre Sidd. C'est vrai j'ai oublié modeselektor...

Sorry...
 
Un texte qui, pour une très voire trop large partie, est un plagiat du travail réalisé par Le Magazine des Séries !

Blogger ne signifie pas pilleur !
 
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