mercredi, décembre 14, 2005
Pierre Richard.
Tiens la jaquette du DVD de la chèvre est déssiné par Moebius (tu savais ça Gino ?) Pierre Richard revient à la comédie avec le film le cactus, et je suis vachement content. "Acteur et metteur en scène français, né le 16 août 1934 à Paris. Il fait ses études à Valenciennes où il obtient son Baccalauréat. De retour à Paris, il est tenté par le théâtre et suit des courts d'art dramatique au Centre Dullin et chez Jean Vilar. Il débute au théâtre sous la direction d'Antoine Bourseilier en jouant des pièces de Mrozeck, participe à un spectacle Baudelaire et crée, au théâtre La Bruyère, "Les Caisses, qu'est-ce ?", de Bouchaud et "Un Parfum de Fleur", de Saunders.On le voit dans les cabarets du Quartier Latin, à 1'"Écluse", à la "Galerie 55" et surtout au "Cheval d'Or", où il reconnaît avoir véritablement appris son métier : "Le cabaret et le music-hall, dit-il, sont les meilleures écoles du monde. Danny Kaye et Jerry Lewis ne me contrediront pas". C'est là où se produisent alors, pour la première fois, Jacques Fabbri, Jean Yanne et Jacques Dufilho. Pierre Richard présente les premiers sketches qu'il compose avec Victor Lanoux, au cours de la première partie du spectacle Georges Brassens, à "Bobino".Au cours des années soixante, il participe à des émissions télévisées de variétés de Jean-Christophe Averty et Jacques Rozier. Il débute au cinéma en 1967. Yves Robert le remarque et l'engage pour ALEXANDRE LE BIENHEUREUX.Il faut attendre 1970 et LE DISTRAIT - imaginé avec André Ruellan - interprété et réalisé par lui-même, pour que son talent soit reconnu. L'année suivante, il écrit avec André Ruellan, d'après une idée de Roland Topor, LES MALHEURS D'ALFRED, qu'il joue et met en scène, puis c'est le succès du GRAND BLOND AVEC UNE CHAUSSURE NOIRE qui impose définitivement auprès du grand public son personnage de rêveur, lunaire et bondissant. La décade 70 avait certes révélé un acteur comique au ton et au talent originaux, mais elle avait vu aussi s'affirmer un réalisateur soucieux de marquer au sceau de sa personnalité scénario et images de chacun de ses films. En revanche, dans les années 80, le cinéaste s'efface : "Mettre en scène ne m'amusait plus. Mon cinquième film (C'EST PAS MOI C'EST LUI...) n'était pas meilleur que le quatrième (JE SUIS TIMIDE...) lequel n'était guère mieux que le troisième (JE SAIS RIEN...). Je me suis dit : tu te complais dans la superficialité. Si tu dois faire un nouveau film pour l'ajouter sur ta filmo, c'est pas la peine !" (in "Télérama", 13/2/91). Pierre Richard ne signera aucun film au cours de cette décade, préférant confier le soin de faire rire le public avec sa silhouette d'hurluberlu timide et distrait à des spécialistes. Gérard Oury, par exemple, qui le dirige en avocat calamiteux d'un truand en cavale (Victor Lanoux) dans LA CARAPATE, ou en comédien minable pris pour un tueur dans LE COUP DU PARAPLUIE. Ou encore Francis Veber qui lui avait donné dans LE JOUET (1976) un de ses meilleurs rôles et l'associera à Gérard Depardieu pour donner au cinéma français trois de ses plus grands succès, LA CHÈVRE, LES COMPÈRES, LES FUGITIFS : en comptable timoré, en instituteur idéaliste et en père maladroit, Pierre Richard y affrontait les aventures les plus rocambolesques avec sa légendaire inconscience : "C'était une période formidable : on était très liés, on travaillait, on produisait ensemble. Le jour où Veber est parti aux U.S.A., je me suis senti perdu... Je ne trouvais plus de bonnes comédies à tourner" (ibid). Dès lors, le comédien espace ses apparitions à l'écran, rêvant d'un rôle dramatique où révéler, comme Coluche dans TCHAO PANTIN, une autre face de son talent. Teint en brun, barbu, redingote noire et chapeau haut de forme, "avec MANGECLOUS. Même tentative de renouvellement avec BIENVENUE A BORD ! : il y incarne un auto-stoppeur insolite et collant qui martyrise l'automobiliste (Martin Lamotte) qui l'a recueilli : succès d'estime mais son public habituel est resté... au bord de la route ! A l'évidence, Pierre Richard brûle de repasser derrière la caméra. Déjà, en 1987, il avait produit et réalisé, à Cuba et en Amérique Latine, un document sur Che Guevara. Montré à la télévision, cet essai très personnel confirmait l'intérêt du comédien/cinéaste pour ce qui, dans le monde, bouscule les idées reçues, les certitudes politiques et désigne, en même temps qu'un malaise, social ou racial, les voies à explorer pour tenter d'y remédier dans ON PEUT TOUJOURS REVER. Grisonnant, ridé, parfois odieux en puissant homme d'affaires, Pierre Richard s'y montre pathétique lorsqu'il reprend goût à la vie au contact de Rachid (Smaïn), cet ami dont il n'aurait osé rêver. 1967 - Alexandre le bienheureux (Yves Robert)1967 - Un Idiot à Paris (Serge Korber)1968 - La coqueluche (Christian-Paul Arrighi)1970 - Le distrait (Pierre Richard)1971 - Les Malheurs d'Alfred (Pierre Richard)1971 - Térésa (Gérard Vergez)1972 - Le Grand Blond avec une chaussure noire (Yves Robert)1973 - La raison du plus fou est toujours la meilleure (François Reichenbach)1973 - Juliette et Juliette (Remo Forlani)1973 - Je sais rien mais je dirai tout (Pierre Richard)1973 - Un nuage entre les dents (Marco Pico)1974 - Les naufragés de l'ile de la tortue (Jacques Rozier)1974 - Trop c'est trop (Didier Kaminka)1974 - La moutarde me monte au nez (Claude Zidi)1974 - Le Retour du grand blond (Yves Robert)1975 - La course a l'échalotte (Claude Zidi)1976 - On aura tout vu (Georges Lautner)1976 - Le Jouet (Francis Veber)1978 - La Carapate (Gérard Oury)1978 - Je suis timide, mais je me soigne (Pierre Richard)1980 - Le Coup du parapluie (Gérard Oury)1980 - C'est pas moi c'est lui (Pierre Richard)1981 - La Chèvre (Francis Veber)1983 - Les Compères (Francis Veber)1983 - Un chien dans un jeu de quille (Bernard Guillou)1984 - Le Jumeau (Yves Robert)1984 - Tranches de vie (Francois Leterrier)1985 - Les Rois du gag (Claude Zidi)1986 - Les Fugitifs (Francis Veber)1988 - Mangeclous (Moshé Mizrahi)1988 - A gauche en sortant de l'ascenseur (Édouard Molinaro)1989 - Bienvenue à bord (Jean-Louis Leconte)1990 - Promotion canapé (Didier Kaminka)1991 - On peut toujours réver (Pierre Richard)1992 - Vieille Canaille (Gérard Jourd'hui)1993 - La Partie d'echecs (Yves Hanchar)1993 - La Cavale des fous (Marco Pico)1996 - Les Mille et une recettes du cuisinier amoureux (Nana Djordjadze)1997 - Droit dans le mur (Pierre Richard)2000 - L' Eté de mes 27 baisers (Nana Djordjadze)