lundi, octobre 17, 2005
Le toxico de Baker Street.
Je suis pas vraiment amateur des bouquins de Bernard Werber, ni du personnage mais je suis d’accord avec lui sur le fait que l’histoire n’est écrite que par les vainqueurs. Les romains sur les Gaulois, Les Grecs sur les crétois. Les Américains sur les Allemands. "Le sage cherche la vérité, l’imbécile l’a déjà trouvé" j’aime bien cette phrase. Il y a des personnages (et des amis) que l’on traîne toute sa vie. Ma première fiche de lecture au collège c’était sur "le chien des Baskerville", et depuis ce jour, Sherlock et moi n’avons eu de cesse de nous croiser. J’ai toujours recherché ce personnage que ce soit en film, en BD, plus récemment en manga (Miyazaki), pour enfin le redécouvrir avec une toute nouvelle traduction chez Omnibus, qui serait, dit-on, plus fidèle à la V.O. C’est relativement surprenant de voir comment Conan Doyle s’est mis, petit à petit, à détester le personnage de Sherlock Holmes, le rendant de plus en plus misogyne et antipathique allant même jusqu'à le détruire physiquement avec sa dépendance à la morphine. Il faut savoir également que Sir Conan Doyle s’identifiait non pas à Sherlock Holmes mais bien à Watson et contrairement aux idées reçues, le personnage de Watson n’est ni vieux, ni gros mais bel et bien jeune et plutôt bien fait de sa personne, et Holmes, quand à lui, n’aurait jamais fumé cette fameuse pipe courbe ni prononcé la célèbre phrase "élémentaire, mon cher Watson". Quoi ? Une bio sur une peronnage fictif ? Voyons voir..."Descendant de petits propriétaires terriens et petit-fils de la soeur du peintre français Vernet, Holmes ne présente à Watson qu'un frère, prénommé Mycroft, de sept ans son aîné. Il occupe une place très importante au gouvernement et tient résidence au Diogene’s club à Londres. Le détective ne mentionne aucun autre membre de sa famille dans les aventures. Ni mariage, ni paternité indiqués dans les aventures. Décoré de la légion d'honneur pour l’arrestation de l'assassin des boulevards à Paris. Habite Montague Street avant sa rencontre avec Watson puis 221b Baker Street dans ses années d'exercice, puis dans le Sussex durant sa retraite. Sur son enfance et son adolescence, on ne sait pas beaucoup de chose. C'est pendant les deux années qu'il passe au collège que Sherlock Holmes prend conscience qu'il peut gagner sa vie grâce à ce qui n'est pour lui qu'un simple passe-temps : l'observation et la déduction. Puis, pendant ses dernières années à l'université, on se met à parler de lui et de ses méthodes. Sa carrière commence ainsi. Sa collaboration avec Watson commence en 1882. Les enquêtes, d'abord rares, se multiplient et Holmes en avoue 500 d'importance en 1889 et un millier en tout en 1891. De la fin des années 1880 jusqu'en avril 1891, il se consacre au démantèlement de l'organisation criminelle du professeur Moriarty. Le 4 mai 1891, les deux hommes se livrent un duel au sommet des chutes de Reichenbach en Suisse. Moriarty y laisse la vie et Holmes choisit de disparaître officiellement. (éléments repris dans la ligue des gentlemen extraordinaires). Il reprend du service en 1894 et jusqu'en 1901, il résout encore des centaines d'affaires. C'est à cette époque que Watson parvient à détourner Holmes de la drogue. Ses services rendus à la couronne britannique lui valent une audience privée avec la reine Victoria en 1895 mais il refuse le titre de chevalier en juin 1902. Après l'activité de détective conseil : Il prend sa retraite fin 1903 ayant pratiqué sa profession pendant vingt-trois ans avec une pose de trois années qu'il passe à voyager pendant le Grand Hiatus. Il choisit de se retirer seul dans une ferme du Sussex oû il consacre son temps à l'apiculture. Ce que l'on remarque en premier chez Holmes, c'est sa grande taille et sa minceur. Il mesure 1,80 m mais Watson estime qu'il paraît encore plus grand. Son visage est étroit. Son front est large. Ses cheveux sont noirs, ses sourcils sombres et épais. Son nez est fin et ressemble à celui d'un faucon. Ses lèvres sont minces et fermes. Ses yeux sont gris et particulièrement vifs et perçants, lui donnant un regard introspectif quand il réfléchit. Sa voix, haute et un peu stridente, a un débit rapide. Holmes a la propreté d'un chat et s'habille d'une certaine élégance, du genre strict. Mais il pratique, dans la vie courante, un débraillé qui ne plaît pas toujours au docteur Watson. Il porte habituellement un costume de tweed ou une redingote, de temps en temps un ulster. Dans l'intimité, il vit en robe de chambre. A la campagne, il porte un long manteau gris, un costume de tweed et une casquette de drap qui est, peut-être, une deerstalker. Holmes fume le cigare, la cigarette et, bien sûr, la pipe. "Sa bonne vieille pipe noire" qu'il fume lors de ses méditations (Notez que, contrairement à l'image largement répandue aujourd'hui, Sherlock Holmes ne fume jamais une pipe calebasse dans ses aventures). Pour être efficace dans son travail, il entraîne toujours son corps en pratiquant plusieurs sports : le baritsu (art martial), la boxe anglaise, l'escrime, la canne, la pêche à la ligne, le golf, la nage en mer. C'est un bon coureur à pied, qui possède une force physique inimaginable. L'oisiveté épuise Sherlock Holmes, de son propre aveu, et il peut passer des journées entières au lit quand il n'a pas de travail. Holmes n'a rien d'un lève-tôt quand rien ne l'y oblige. Mais il peut passer une nuit blanche sur ses tubes à essais quand cela est nécessaire. Dès qu'une affaire se présente, il se lève à l'aube, et devient infatigable, passant des jours, voire une semaine sans repos. La personnalité de Sherlock Holmes est double. Dans ses accès de travail, il déploie une énergie à toute épreuve, puis vient la réaction: pendant de longues journées, il reste étendu sur le canapé sans rien dire, sans remuer un muscle, depuis le matin jusqu'au soir. Pendant ces périodes, il s'adonne à la drogue, alternant la cocaïne et la morphine puis au travail (études et recherches dans de nombreux domaines très éloignés du monde criminel : musique, histoire, archéologie, botanique, etc). Son esprit ressemble à un moteur de course : il se détraque quand il n'exécute pas les exploits pour lesquels il est construit. Holmes est complexe et souvent contradictoire, à la fois dans sa personnalité et dans ses attitudes. Il apparaît comme sans émotion et replié sur lui-même, scientifique jusqu'à l'insensibilité, comme un véritable automate, une machine à raisonner, radicalement inhumain, avec un masque d'Indien Peau-Rouge qui, tant de fois, le fait passer pour une machine insensible et non pour un être humain. Il place, au-dessus de tout, la précision et la concentration de la pensée. Watson fait constamment référence à son agitation et à son impatience, à sa nervosité et à son excitation, à son naturel curieux et avide, à sa manie de se ronger les ongles quand il est préoccupé, à l'importance qu'il porte à son orgueil, à sa réputation, au respect de lui- même et à un certain égoïsme. Il ne se range pas parmi les gens qui placent la modestie au nombre des vertus. Il est égotiste et didactique et on dit de lui qu'il est aussi sensible à la flatterie, quand il s'agit de son art, que n'importe quelle femme quand il s'agit de sa beauté. Une de ses plus grandes faiblesses c'est qu'il supporte mal les intelligences moins vives que la sienne et il peut être franchement méprisant pour ceux qui lui sont inférieurs mentalement, et pour ceux avec qui il n'est pas d'accord. Bien qu'il laisse le crédit de ses affaires à la police, il s'irrite d'un manque de reconnaissance. S'il se tient à l'écart de la police officielle, c'est d'abord parce qu'elle le tient à l'écart. Il n'a nul désir de marquer des points à ses dépens. Mais il aime bien taquiner les détectives officiels en leur donnant des indices tout en négligeant d'expliquer leur signification. Il s'amuse. S'il est dur avec les autres, il ne s'épargne pas lui-même. Il se fait des reproches quand il est trop lent à résoudre le problème. Des autres, il aime les attentions, l'admiration et les applaudissements. Sa nature froide, qui ne se préoccupe pas de gloriole aux yeux du vulgaire, est touchée par les louanges d'un ami. Professionnellement, Holmes est le seul en Europe à posséder ces dons et cette expérience. Pour cette raison, il refuse l'ordinaire. Il est la dernière cour d'appel. Quand on lui dit que ses critères pour choisir une affaire sont discutables, il répond que le rang de son client lui importe moins que l'intérêt de son affaire. "L'homme qui a la passion de l'art pour l'art tire souvent ses plaisirs les plus délicats de manifestations mineures ou soi-disant inférieures" "On n'est jamais assez instruit, Watson. L'instruction s'acquiert tout au long d'une série de leçons et la dernière est la plus grande." Il refuse d'agir si son client ne lui dit pas tout ce que confirme Watson : "Quelques problèmes relatifs à des secrets de famille sèmeraient, s'ils étaient révélés, l'effroi et la consternation dans de hautes sphères de la société" "La discrétion et le sentiment élevé de ses devoirs professionnels qui ont toujours animé mon ami président à notre choix : aucun abus de confiance ne sera commis." Absolument dépourvu de cruauté, il est néanmoins endurci à force de vivre dans le sensationnel. Holmes se décrit lui-même comme n'ayant jamais été un individu très sociable. A part Watson, il déclare ne pas avoir d'amis et n'encourage pas les visiteurs. Il montre une réticence à nouer de nouvelles amitiés et préfère vivre dans la solitude et l'isolement. Il est remarquable par sa courtoisie et il est passé maître dans l'art de mettre les plus humbles à leur aise et possède presque un pouvoir hypnotique qui lui permet d'apaiser quand il le veut. "Je pense que chacun d'entre nous recèle une petite étincelle d'immortalité", remarque-t-il. "La vie est pleine de fantaisie, Watson", dit-il et quoiqu'il se défende de rire souvent, il rit, sourit, plaisante fréquemment. Holmes a ses habitudes, des habitudes strictes et rigoureuses. Au début de leur association, Watson les considère comme normales et faciles à vivre mais rapidement il les requalifie d'excentriques et d'anormales, présentant Holmes comme un des hommes les moins ordonnés qui aurait jeté hors de ses gonds n'importe quel compagnon d'existence. Il a une vie de bohême. Il s'entraîne au tir au revolver dans son salon. Il a horreur de détruire des documents. Il range ses cigares dans un seau à charbon, son tabac au fond d'une babouche persane et sa correspondance en attente de réponse sous la lame perforatrice d'une couteau à cran d'arrêt fiché en plein milieu de la tablette de la cheminée. Son incroyable manque de soins, sa prédilection pour la musique à des heures que tout un chacun réserve au sommeil, son entraînement au revolver en chambre, ses expériences scientifiques aussi étranges que malodorantes, l'ambiance de violence et de danger qui l'entoure font de lui le pire des locataires de Londres. Mais sans ses dossiers, ses analyses chimiques, son désordre habituel, il n'est pas à l'aise. L'amour de la nature ne fait pas partie de ses dons innombrables. Il n'éprouve pas le moindre attrait pour la campagne ni pour la mer, jusqu'à sa retraite. Retiré dans le Sussex, il s'adonne entièrement à cette vie apaisante de la nature à laquelle il dit avoir si fréquemment aspiré pendant les nombreuses années passées dans les ténèbres londoniennes. Son esprit lucide, froid, admirablement équilibré répugne à toute émotion en général et à celle de l'amour en particulier. Il apparaît sans sentiment, saturnien et peu démonstratif. Il n'aime pas le sexe faible. Il en a une véritable aversion, dit-il à Watson. Lorsqu'il parle des choses du coeur, c'est toujours pour les assaisonner d'une pointe de raillerie ou d'un petit rire ironique. Il accepte l'hospitalité d'un ami de Watson dès qu'il apprend qu'il est célibataire. "On ne peut jamais faire totalement confiance aux femmes ; pas même aux meilleures d'entre elles." Ceci dit, quand il le veut, il use de manières très doucereuses avec les femmes et il les met rapidement en confiance. Dans ses rapports ordinaires avec elles, il met beaucoup de gentillesse et de courtoisie. Il n'a nulle confiance dans le sexe faible, mais il est toujours un adversaire chevaleresque. "Le coeur et l'esprit d'une femme sont des énigmes insolubles pour un mâle", dit-il. La seule intimité qu'il se permet est celle qu'il partage avec Watson. "J'étais plus proche de lui que n'importe qui au monde, et cependant je savais qu'un abîme nous séparait", écrit le docteur. Il y a une homosexualité refoulée chez le personnage. Il aime l'art en général et surtout la musique avec, en particulier, les motets de Lassus, la chimie, le Moyen Age et, en particulier, les éditions anciennes (imprimées en caractères gothiques, par exemple), certains manuscrits anglais (early English Charters), des oeuvres dramatiques médiévales (Miracle Plays), la poterie médiévale, le cornique (le dialecte celte de Cornouailles), le bouddhisme de Ceylan (Hinayana, la forme la plus ancestrale du bouddhisme qui s'oppose à celui pratiqué en Chine et au Népal), les abeilles, les violons de Stradivarius, les prototypes de navires de guerre, etc. De tous les arts, Sherlock Holmes préfère la musique. Et il ne s'agit pas d'une simple distraction. Il l'utilise pour réfléchir lors d'une enquête : "La musique allemande... est davantage à mon goût que la musique française ou italienne, elle est introspective » J'ai déjà fait allusion à son talent de violoniste. Talent remarquable, mais excentrique comme tous ses autres talents. Qu'il pût jouer des morceaux, même des morceaux compliqués, je le savais ; car, sur ma prière, il m'avait fait entendre des lieder de Mendelssohn et quelques autres chefs-d'oeuvre que j'aimais. Mais livré à lui-même, il faisait rarement de la musique. Pendant toute la soirée, renversé dans son fauteuil, les yeux clos, il grattait négligemment l'instrument posé sur ses genoux. Les accords qu'il en tirait ainsi, sonores ou mélancoliques, fantastiques ou gais, reflétaient avec clarté les pensées qui l'obsédaient. Stimulaient-ils son esprit? Jouait-il seulement par caprice, par fantaisie? Je ne saurais le dire. Je me serais révolté contre ces soli exaspérants si, d'ordinaire, pour me dédommager un peu de l'épreuve à laquelle il avait mis ma patience, il n'avait ensuite exécuté avec brio une série de mes airs favoris." Le Holmes mélomane est également décrit par Watson : Mon ami était un mélomane enthousiaste ; il exécutait passablement, et il composait des oeuvres qui n'étaient pas dépourvues de mérite. Tout l'après-midi, il resta assis sur son fauteuil d'orchestre ; visiblement, il jouissait du bonheur le plus parfait ; ses longs doigts minces battaient de temps en temps la mesure ; un sourire s'étalait sur son visage ; ses yeux exprimaient de la langueur et toute la poésie du rêve... Qu'ils étaient donc différents des yeux de Holmes le limier, de Holmes l'implacable. Je savais bien qu'il n'était jamais si réellement formidable que certains soirs oû il venait de passer des heures dans son fauteuil parmi les improvisations ou ses éditions en gothique. Quand je le vis ce soir-là s'envelopper de musique à Saint-James's Hall, je sentis que de multiples désagréments se préparaient pour ceux qu'il s'était donné pour mission de pourchasser. Holmes est sensible aux idées anti-chrétiennes de William Winwood Reade dont il recommande la lecture de Le Martyre de l'Homme à Watson. Il est en accord avec Richter quand il dit "la première preuve de la grandeur d'un homme réside dans la perception de sa propre petitesse". Il refuse fermement de croire au surnaturel et cite Darwin. Quand il se retire finalement dans la solitude de la côte sud de l'Angleterre, c'est, après tout, pour étudier la philosophie. Il reproche à son biographe ses mauvaises habitudes de raconter les histoires en commençant par la fin. Il se plaint aussi que Watson ait vanté à l'excès ses méthodes scientifiques. Alors, pourquoi n'écrit-il pas lui-même ses mémoires? Watson le lui demande et il finit par prendre la plume. En dépit de son goût à dédaigner la notoriété, il acquiert une renommée considérable grâce aux écrits de Watson. Renommée qui rejaillit également sur Watson. Un chroniqueur, admet Holmes, est toujours utile. Il invite donc Watson à l'accompagner dans ses investigations dans le but de trouver de la matière pour ses futurs récits. Aucun n'est d'ailleurs écrit sans l'accord de Holmes et il va même jusqu'à suggérer certains cas dont il aimerait voir le récit rendu public. Cependant Holmes interdit la publication de toutes ses affaires. Holmes travaille d'abord pour l'amour de l'art plus que pour son profit. Quelques cas lui rapportent néanmoins beaucoup d'argent. Les services rendus à la couronne scandinave et à la République française lui procure, en 1891, dit-il, de quoi terminer son existence le plus paisiblement du monde. Il y a aussi les petits cadeaux. Le roi de Bohême lui offre une tabatière en vieil or avec une grosse améthyste au centre du couvercle et la famille régnante de Hollande une bague avec un magnifique brillant. Quant à la reine Victoria, elle lui offre personnellement une émeraude montée en épingle de cravate. Ses connaissances en botanique sont spécifiques, il est calé sur la belladone, l'opium, tous les poisons en général. "En botanique, irrégulier. En géologie, solide pour déceler l'origine des taches de boue dans un rayon de quatre-vingts kilomètres autour de Londres. En chimie, excentrique. En anatomie, manque de méthode. En littérature à sensations et en histoire criminelle, unique. Joueur de violon. Boxeur. Escrimeur à l'épée. Homme de loi. Et s'intoxiquant à la cocaïne et au tabac".
Comments:
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J'ignorais que august delreth (on parle du gars de Arkham house ?) avait crée un detective. Pons ? un rapport avec poupoune ? avec pilate ?
c'est nul.
Bonsoir.
c'est nul.
Bonsoir.
C'est cela même. Il enquête dans le milieu footbalistique de Gontaud de Nogaret...
Heu, je peux?? (si c'est réservé, suffit de le dire, mais néanmoins, j'essaye).
Bonsoir.
Heu, je peux?? (si c'est réservé, suffit de le dire, mais néanmoins, j'essaye).
Bonsoir.
Tiens, l'inspecteur POns a encore frappé:http://www.sudouest.com/191005/une.asp?Article=191005a80912.xml
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