vendredi, septembre 02, 2005

 

Poet ! poet !

Au début, moi je pensais que la poésie c'était un truc "cul-cul-la-praline", pour choper des meufs ou pour des garçons trés romantiques...hum ! Les seules poésies que je connaissaient par coeur se limitaient au "Garde champêtre, qui pue, qui pête, qui prends son lu pour une trompête" ou dans le style "Dentiste mon ami" : "le pus : c'est ce petit liquide chaud, nauséabond, qui vous coule dans l'arrière gorge et donne à votre haleine, un goût de poisson mort".
Pas top-top n'est-il pas ? jusqu'à ce que je lise ceçi :

LA NUIT DE MAI

Quel que soit le soucis que ta jeunesse endure, laisse la s’élargir, cette sainte blessure que les noirs Séraphins t’on faites au fond du cœur. Rien ne nous rends si grand qu’une grande douleur. Mais pour en être atteint ne crois pas, ô ! poète, que ta voix ici bas doive rester muette ! Les chants les plus désespérés sont souvent les plus beaux. Et j’en sais d’immortels qui sont de purs sanglots. Lorsque le pélican lassé d’un long voyage, dans les brouillards du soir, retourne à ses roseaux. Ces petits affamés courent sur le rivage en le voyant au loin, s’abattre sur les eaux. Lui, gagnant à pas lents nue roche élevée. De son aile pendante abritant sa couvée, pécheur mélancolique qui regarde les cieux. Le sang à flot de sa poitrine ouverte. En vain il à des mers sondé la profondeur. L’océan était vide et la grève déserte. Pour toute nourriture, il apporte son cœur. Sombre et silencieux étendu sur la grève déserte ; Partageant à ses fils, ses entrailles de père. Dans son amour sublime, il berce sa douleur. Et regardant couler sa sanglante mamelle sur son festin de mort, il s’affaisse et chancelle, ivre de volupté, de tendresse, et d’horreur. Mais soudain, au milieu du divin sacrifice, fatigué de mourir en un trop long supplice, il craint que ses enfants ne le laissent vivant ; alors il se soulève, ouvre son aile au vent et se frappant le cœur avec un cri sauvage, il jette dans les airs un si funèbre adieu que les oiseaux des mers désertent le rivage.
Et le voyageur étendu sur la plage,
sentant passer la mort s’en recommande à Dieu.
A.MUSSET.

Il m'frait chialer s'con là.....sniff...

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