mercredi, novembre 14, 2007

 

Made in Normandy.

J'aime beaucoup l'humour à froid de Vincent Delerm. "Celles qui ont vu trois fois Rain Man, celles qui ont pleuré Balavoine, celles qui faisaient des exposés sur l'Apartheid et sur le Che, celles qui ont envoyé du riz en Ethiopie, en Somalie, celles qui disaient "tu comprends pas", celles qui mettaient des Bandanas et des t-shirts Best Montana, celles qui ont porté les baskets Reebok de Rosanna Arquette, celles qui fabriquaient des bracelets Brésiliens pendant l'heure d'anglais, celles qui disaient "Eric Serra", celles qui pratiquaient des suçons dans le cou de Thierry Caron, celles qui fusillaient au Blanco les tables du Lycée Carnot, celles qui disaient "Madame, c'est vrai on n'a rien compris au sujet" celles qui s'appelaient Estelle Gallois, Katia Boucage, Sandrine Leprince, Fabienne Lesage, Marianne Artance, Elise Dufard, Myriam Blanchevin. Les filles de 1973 ont trente ans."

"combien d’entre nous ont le BAFA". La lumière s’allume sur le public et quelques doigts se lèvent. "Bougez les mains, j’ai pas mes lunettes" demande le chanteur qui doit avoir une vision vachement précise de son public pendant les spectacles ! Il raconte que les Bruxellois, quelques concerts plus tôt, avaient peur de dire qu’ils n’avaient pas leur BAFA parce qu’ils ne savaient pas ce que cela voulait dire. Enfin, tout ça pour introduire une version mise à jour des Filles de 1973 ont trente ans, qui devient avec une logique implacable : Les Filles de 1976 ont Trente ans. Cette fois, les filles ne vont plus voir "Rain Man" mais "Bagdad Café", passent leur BAFA, recopient les paroles de "Puisque tu Pars" et s’exclament "Aaah tu crapotes !" Mathilde Lerute, c’était une camarade d’école primaire de Vincent qui lui montrait sa culotte en faisant le cochon pendu et dont tous les garçons étaient amoureux. Un jour, pour l’anniversaire de Mathilde Lerute, il y a eu un jeu de pêche à la ligne ; notons à cette occasion un grand débat terminologique entre le chanteur et quelques spectateurs pour savoir si on devait appeler ce divertissement "la pêche à la ligne", Vincent affirmant que ça, c’était pour les truites et pas pour les cadeaux surprises de Mathilde Lerute et que les crochets de cintres ne pouvaient être appelés des "hameçons". Donc pendant cette "pêche aux cadeaux surprises", Vincent a choisi le cadeau le plus gros, cadeau qui était finalement plus emballé de papier qu’autre chose et qui s’est avéré être "un truc plat tout plié qu’on ouvre et qu'on se met sur la tête quand il pleut" et même que Mathilde Lerute, lui a demandé de le mettre. Donc enfin, tout ça pour dire qu’un beau jour, Mathilde Lerute est partie vivre en région parisienne et un copain d’école nommé Rodolphe Mérieux a réussi à obtenir son adresse. Rodolphe Mérieux a demandé à Mathilde Lerute si elle était amoureuse d’un des garçons de la classe quand elle vivait en Normandie et si oui lequel. Mathilde Lerute aurait répondu "Rodolphe Mérieux"... d’après Rodolphe Mérieux. Enfin, la chanson reprend ! Vincent fait chanter le public, enfin, pas tout le public. C’est d’abord au tour des Sagittaires : "Les filles de mille-neuf-cent soixante-tr…heu...seize…ont trente ans…lalalala". Puis c’est au tour des Béliers ; puis seulement les gens qui croient que Rodolphe Mérieux a raconté des conneries… tous les fayots que nous sommes reprenons en chœur : Les filles de 1973…heu...seize…ont trente ans…lalalala. Enfin, séquence nostalgie : "seulement les Strauss Khaniens" : trois pelés et deux tondus s’égosillent au fond de la salle : Et Delerm de répondre : "Vous ne pouviez pas le dire plus tôt" !

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