mercredi, janvier 17, 2007

 

Bancal city étage 59 (rayon un autre monde).

Je cours de réunions en réunions, je tourne au A-zinc et aux supradines et le soir je bloque sur la saison 2 de Sliders et sur Just before Dawn. J’ai vraiment beaucoup aimé le film sur Zidane, étrange mais intéressant. Non sans déconner, on a vu qu’il multipliait les pains mais vous croyez qu’il à les mains qui saignent ? Certains pensent qu’il est venu le temps des cathédrales parce que l’homme est entré dans un nouveau millénaire (ou dans la vallée de Dana (Scully ?)) je sais plus trop... moi je crois que voici le temps où l’âme des hommes doit être révélée. Dimanche soir c’était le concert chorale au Zénith de Toulouse, j’étais un peu inquiet en allant voir ce concert, je savais que la loutre serait aux anges mais moi : allais-je me faire chier ? Allais-je essayer de me souvenir de la recette du soufflet au fromage ? Bon nous avions déjà vu chacun de ces artistes séparément sur scène en 2006 donc nous savions à quoi nous attendre mais nous préparaient t’ils une sorte d’"enfoirés" light en manque d’inspiration ? avec des versions canons de la digue du cul ? Daniel Darc allait t’il se souvenir des paroles ? Bashung serait-il sobre ? Heureusement non. Tout le contraire, 30mn de tubes pour exciter la pucelle et 2h00 de reprises des Stones, des Kinks, du velvet, des Doors, de R.E.M, de Christophe, de duos improbables et d’improvisations perilleusements ratées mais jouissives. Cali (Minos), toujours aussi barjo, slamme au bout de cinq minutes, la salle est debout à chacune de ses prestations et les drapeaux catalans fleurissent dans le public lorsqu’il hurle "viva Catalunya". Autant le concert de Raphaël m’avait profondément emmerdé, autant là, entouré des autres, je l’ai trouvé vraiment intéressant…et puis je pense qu’il avait dû pas mal arroser ça avec le père Bashung parce que dans le genre "je vais leurs faire le coup de je tourne avec ma guitare et je me vautre" il est balèze le petit père Raphaël : chute à l’arrière, je me relève péniblement et j’enchaîne difficilement sous les quolibets de mes petits camarades : "Beuarh, l’autre il sait pas boire !!!" Aubert et Darc dans une version de "chercher le garçon" ("en 1980 on sortait des répèts' avec Téléphone et on fonçait pour voir Taxi girl jouer ce putain de morceau") les classiques de M’sieur Bashung et Darc, Aubert ressort son répertoire téléphone, Abd el Malik pour deux titres en version rock est très convaincant, ce type me fascine toujours autant… Caché dans son coin, personne ne remarque Fabien (l’ancien chanteur de Cox (et ancien mec de Zazie) qui avait pourtant fait un formidable second album mais qui est malheureusement passé complètement inaperçu) et pourtant ce type est incroyable. Je suis content de voir que l’exercice de style ne tourne pas à la démonstration et que les égos démesurés ne virent pas au concours de bites… Aubert se vautre à son tour. Kolinka jette trois douzaines de baguettes dans la fosse. Nous sommes très loin de "salut les copains" et d’un plateau de la Seine st Denis. J’ai juste vu une nouvelle fois ce soir des artistes qui comptent ou avec qui il faudra compter pour que le "show bizz on s’fait la bise" sente un peu plus la chatte et un peu moins le savon. Un peu plus de mecs comme Darc, Bashung, Cali, Aubert (même Raphael, sa jeunesse et sa belle gueule que certains envient un peu trop…) pour que la chanson française soit moins conne et qu’ils fassent reculer les Fiori, Ségara, Pokora & autres Amel Bent… J’ai revu des musiciens que l’on à trop vite tendance à classer dans la variet’, juste des artistes avec bon nombre d’influences respectables dans des costumes trop étriqués… Depuis que je suis ado je n'arrive pas à comprendre pourquoi c’est forcement génial quand c’est peu connu et ça devient "tout pourri-commercial" quand c’est connu… L’anonymat n’est pas synonyme de qualité (la popularité non plus d'ailleurs). Il est certain que reconnaître que l’on aime quelque chose que beaucoup de monde aime (partager) est plus difficile que de succomber au happy few… Enfin rien à foutre, ce soir dans un Zenith clubbing du sud fatal, j’ai encore dansé comme une connasse.

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