mardi, décembre 12, 2006
La guerre de l’ortie aura-t-elle lieu ?
Le barbu, il a un jardin où il fait pousser plein de trucs…Des tomates, des salades, de la vigne, des figues, des fraises, des radis, poireaux, persil, sauge, concombres, poivrons, piment et j’en passe… Comme il déteste tout ce qui est chimique, et cela depuis des générations, il passe toute sa verdure au purin d’ortie et à la bouillie bordelaise, mais peut-être plus pour longtemps :
Le purin d'orties hors-la-loi !!
"Produit : purin d’orties. Conclusion du laboratoire : non conforme - produit non normalisé ni homologué. En conséquence, ce produit ne peut être commercialisé sur le territoire national. Par cette conclusion, un directeur départemental de la répression des fraudes du Maine-et-Loire a mis la vente de purin d'orties, en France, hors-la-loi en septembre 2002. Un des emblèmes de la culture raisonnée et de l’agriculture biologique se trouve donc commercialement banni. Toutefois, une précision est importante : si le purin d'orties est interdit à la vente, son utilisation n'est pas illégale, démontrant ainsi son innocuité pour la santé humaine et l'environnement. Alors que peut-on reprocher au purin d’orties pour l'interdire dans les rayons des commerces ? un détail, un simple détail : administrativement, il n'existe pas... En effet, comme d’autres extraits végétaux fermentés utilisés en agriculture, le purin d’ortie ne correspond à aucune des normes de commercialisation en vigueur. Ces extraits végétaux, reconnus depuis des générations pour leur efficacité et leur respect de l'environnement, que chaque jardinier peut fabriquer et ou utiliser aisément, ne sont pas homologué ! En clair, cela signifie qu'ils n'ont pas subi les tests et contrôles que l’on impose aux produits dits 'tête de mort' (pesticides et autres fongicides) pour être commercialisés. D'un point de vue économique, l'interdiction de commercialisation du purin d'orties, et vraisemblablement, à terme, des autres extraits végétaux fermentés, à un impact important pour les producteurs. En effet, leur coût est faible et en agriculture conventionnelle, ils donnent la possibilité aux agriculteurs qui les utilisent de faire diminuer de manière importante les doses de produits phytosanitaires polluants, permettant ainsi aux exploitants d'être moins dépendant de l’agrochimie. Le président de l'association des Amis de l'Orties, B. Bertrand, résume bien la situation 'En fait ces homologations, si elles ont pour vocation première de protéger le consommateur, (qui s’en plaindrait !), ont avant tout un effet pervers, celui de protéger les monopoles des multinationales de l’agrobusiness… Comment ? Par un coût prohibitif, de plus de 106 000 euros par homologation. Conséquence première, le marché est verrouillé et aucune petite structure artisanale ne peut espérer pouvoir mettre un jour sur le marché un produit fût-il révolutionnaire et sans danger pour l’homme et son environnement.' De leur côté les amis de l'orties n'ont pas l'intention de rester les bras croisés, et leur association a lancé une pétition pour demander une homologation conforme à la nature de ces produits, ni engrais, ni phytosanitaires, mais biostimulants. Enfin, à la mi-février, la parution du livre “Purin d’ortie & Cie” démontrera que les extraits de plantes sont une affaire sérieuse et que la France est en pointe dans ce domaine. Le livre donnera également à tout un chacun le savoir permettant de fabriquer soi-même son purin d'orties. En conclusion, à l'heure où l'on prend conscience que les pesticides n‘affectent pas que le sol et les seules zones rurales, mais qu'ils sont aussi présents au sein des villes, une des alternatives à leur utilisation est interdite de commercialisation. Le combat qui s'engage ressemble à s'y méprendre, à celui que se livrent les pro et anti-OGM, à savoir pour les agriculteurs, la possibilité d'être autonome pour leurs semences et pratiques agricoles; et pour les consommateurs, la garantie de pouvoir trouver, encore demain, des produits de qualité dans leurs assiettes !! "
"Fabrication et ingrédients : Pour la fabrication du purin d'ortie il faut faire macérer dans 10 litres d'eau (eau de pluie préfèrable) 1,5 kg de feuilles d'orties hachées (choisir des pousses jeunes et non montées à graines). Au bout d'une quinzaine de jours, filtrer la macération. Selon l'utilisation souhaitée : diluer avec de l'eau de pluie 2 litres de purin pour 10 litres d'eau (en pulvérisation sur le sol contre les maladies cryptogamiques -champignons, algues, lichens- comme le mildiou). Avec ce dosage, vous pouvez également utiliser la préparation en activateur de croissance grâce à la richesse en sels minéraux; diluer 1 litre de purin pour 10 litres d'eau (en insecticide -principalement les pucerons- pulvérisation fine sur les feuilles); sans dilution, le purin d'ortie fourni un bon activateur de compost. L'odeur, pas vraiment agréable, durant la macération est tout à fait normale. Vous pouvez conserver votre purin dans un récipient hermétique, à l'abri de la lumière et à 18-20°, durant quelques semaines."
"Produit : purin d’orties. Conclusion du laboratoire : non conforme - produit non normalisé ni homologué. En conséquence, ce produit ne peut être commercialisé sur le territoire national. Par cette conclusion, un directeur départemental de la répression des fraudes du Maine-et-Loire a mis la vente de purin d'orties, en France, hors-la-loi en septembre 2002. Un des emblèmes de la culture raisonnée et de l’agriculture biologique se trouve donc commercialement banni. Toutefois, une précision est importante : si le purin d'orties est interdit à la vente, son utilisation n'est pas illégale, démontrant ainsi son innocuité pour la santé humaine et l'environnement. Alors que peut-on reprocher au purin d’orties pour l'interdire dans les rayons des commerces ? un détail, un simple détail : administrativement, il n'existe pas... En effet, comme d’autres extraits végétaux fermentés utilisés en agriculture, le purin d’ortie ne correspond à aucune des normes de commercialisation en vigueur. Ces extraits végétaux, reconnus depuis des générations pour leur efficacité et leur respect de l'environnement, que chaque jardinier peut fabriquer et ou utiliser aisément, ne sont pas homologué ! En clair, cela signifie qu'ils n'ont pas subi les tests et contrôles que l’on impose aux produits dits 'tête de mort' (pesticides et autres fongicides) pour être commercialisés. D'un point de vue économique, l'interdiction de commercialisation du purin d'orties, et vraisemblablement, à terme, des autres extraits végétaux fermentés, à un impact important pour les producteurs. En effet, leur coût est faible et en agriculture conventionnelle, ils donnent la possibilité aux agriculteurs qui les utilisent de faire diminuer de manière importante les doses de produits phytosanitaires polluants, permettant ainsi aux exploitants d'être moins dépendant de l’agrochimie. Le président de l'association des Amis de l'Orties, B. Bertrand, résume bien la situation 'En fait ces homologations, si elles ont pour vocation première de protéger le consommateur, (qui s’en plaindrait !), ont avant tout un effet pervers, celui de protéger les monopoles des multinationales de l’agrobusiness… Comment ? Par un coût prohibitif, de plus de 106 000 euros par homologation. Conséquence première, le marché est verrouillé et aucune petite structure artisanale ne peut espérer pouvoir mettre un jour sur le marché un produit fût-il révolutionnaire et sans danger pour l’homme et son environnement.' De leur côté les amis de l'orties n'ont pas l'intention de rester les bras croisés, et leur association a lancé une pétition pour demander une homologation conforme à la nature de ces produits, ni engrais, ni phytosanitaires, mais biostimulants. Enfin, à la mi-février, la parution du livre “Purin d’ortie & Cie” démontrera que les extraits de plantes sont une affaire sérieuse et que la France est en pointe dans ce domaine. Le livre donnera également à tout un chacun le savoir permettant de fabriquer soi-même son purin d'orties. En conclusion, à l'heure où l'on prend conscience que les pesticides n‘affectent pas que le sol et les seules zones rurales, mais qu'ils sont aussi présents au sein des villes, une des alternatives à leur utilisation est interdite de commercialisation. Le combat qui s'engage ressemble à s'y méprendre, à celui que se livrent les pro et anti-OGM, à savoir pour les agriculteurs, la possibilité d'être autonome pour leurs semences et pratiques agricoles; et pour les consommateurs, la garantie de pouvoir trouver, encore demain, des produits de qualité dans leurs assiettes !! "
"Fabrication et ingrédients : Pour la fabrication du purin d'ortie il faut faire macérer dans 10 litres d'eau (eau de pluie préfèrable) 1,5 kg de feuilles d'orties hachées (choisir des pousses jeunes et non montées à graines). Au bout d'une quinzaine de jours, filtrer la macération. Selon l'utilisation souhaitée : diluer avec de l'eau de pluie 2 litres de purin pour 10 litres d'eau (en pulvérisation sur le sol contre les maladies cryptogamiques -champignons, algues, lichens- comme le mildiou). Avec ce dosage, vous pouvez également utiliser la préparation en activateur de croissance grâce à la richesse en sels minéraux; diluer 1 litre de purin pour 10 litres d'eau (en insecticide -principalement les pucerons- pulvérisation fine sur les feuilles); sans dilution, le purin d'ortie fourni un bon activateur de compost. L'odeur, pas vraiment agréable, durant la macération est tout à fait normale. Vous pouvez conserver votre purin dans un récipient hermétique, à l'abri de la lumière et à 18-20°, durant quelques semaines."