lundi, septembre 25, 2006

 

Bancal city étage 39 (rayon tapis magique)

Une femme, des gosses, un travail, une augmentation tout ça le soir après le boulot sur secondlife.com. Ce week end j’étais à la ville "où-les-gens-courent-partout-et-où-l’on-parle-pointu". Je sors du train et je lève le nez tiens Garou…"Oh la loutre ? y a Garou là..." "Ou ça ? Ou ça ? Ou ça ?" j’évite la syncope… à chaque fois que je débarque à Paris je me dis je vais me forcer à ne pas prendre le rythme parisien et me balader à mon allure de petit gars du Sud Fatal ben c’est bizarre mais au bout de quelques minutes je courais comme un lapinou… au milieu de pleins d’autres lapinous… dans leurs terriers…Quelle ville étonnante mais pas plus d’un week end…c’est assez étonnant de se promèner dans Paris avec des gens du coin, Châtelet les halles, Porte de la Chapelle ils font même plus attention moi ça me rappelle des chansons (bon du Florent Pagny et du Doc Gyneco il y a pas donc pas de quoi se vanter vous avez raison de le préciser…) et puis tous ces monuments... je reste bloqué sur la nuit à Paris et cette Tour Eiffel qui scintille de milles feu et puis ces gens qui courent partout... Tout le temps… pour aller où ? Personne ne sait... et puis la nuit…inquiétante…profonde…Mais revenons à Samedi avec découverte du Père Lachaise et de ses tombes. Calme, chant des oiseaux, la nature, les arbres, il fait bon...je marche au milieu des morts au détour d’une ruelle tiens Georges Courteline…Puis Chopin, puis Tichy Holgado, puis Montand & Signoret puis Oscar Wilde et sa stèle dégoulinante de traces de lipstick... Je cherche la tombe Trintignant pour faire une photo – j’ai déjà la légende : Bordeaux 1 – Paris 0 après prolongations…) et enfin la tombe de Jim Morrison j'étais pas un grand fan des Doors et puis je suis plus dans la génération Nirvana mais j'ai pas mal bouquiné ses poèmes, je me suis fait larguer par une Vanessa sur "the Christal ship" et j'ai forniqué comme un bougre en prétendant que je voulais le monde et que je le voulais maintenant...j'y croyais... à dix huit ans on pense qu'on pourra le changer... tant de naiveté porte à sourire... Enfin le voir là, couché devant moi...Le roi Lézard mon cul ouais ! ça fait quand même bizarre... Plus tard, nous décidons d’aller vers Montmartre pour retrouver Edouard & Laurence et le petit Arthur - métro - 50° degrés - trop de monde – suffocation – mon agoraphobie ne s’arrange pas –les gens trouvent ça normal – moi je suis au bord de la rupture – nausée – odeurs d’aisselles – "tous les jours ? le matin ? dix fois plus de monde ? aha bon ?" Non merci pas pour moi…Le sacré cœur avec un temps magnifique – t-shirt de rigueur mais trop de monde – trop de coups de coudes en revenant, petit crochet vers le 5 bis de la rue de Verneuil – moment étrange – marcher dans ses pas – sa rue – son troquet- ses habitudes – sa porte "Monsieur Gainsbourg, vous etes plus en état, on vous ramène ?" "Ah Salut les p’tits gars ! ouais je suis plus étanche là" "Allez, montez…" il a du se soulager un bon paquet de fois dans cette putain de rue... Cette satanée rue avec ses habitudes, ses habitués et ses tags "Lucien for ever"... Encore une fois - impression étrange…Et puis la nuit arrive et Pigalle enfile un lamé-strass et fait sa pute... le Moulin rouge tourne à plein…Nous descendons la scène, sur l’eau...on glisse dans la nuit - j’ai une drôle de sensation, passer sous ces ponts prestigieux... C’est toute la différence qu’il y a entre un provincial qui monte à la capitale et la loutre qui connaît Paris comme sa poche et fait même plus attention à rien…moi je suis comme un gosse devant tous ces décors de films, ces noms de stations qui sonnent comme autant de paroles de chansons, de répliques d’Audiard (bon ça c’est cliché, ok mais tout est cliché à Paris…) nous mangeons sur l’eau, j’ai enfin mon Paris by night, je rentre à la chambre d’hôtel qui donne sur les toits de la ville… au loin, la tour Montparnasse est encore allumée, on dirait la séquence de fin d’un épisode de Navarro quand il retrouve sa fille avant de se coucher…"La nuit s’achève dans la ruelle…" Chanté par Zebu… Zabu ou un truc comme ça…. J’ai le temps de zapper sur la télé de la chambre avant de sombrer dans le coma... un info parvient jusqu’à mon cerveau "Ben Laden serait mort" comment peut-il mourir puisqu’il n’existe pas ? C'est rien qu'un boogeyman pour que les gosses filent au pieu...un autre Kayzer Sauze...Fin de transmission. Bonne nuit. Lendemain matin changement de décor : départ à Garches pour un brunch en exterieur avec Daniel Auteuil comme voisin. Costard – coupe champ – les toasts sont chaud – je serre des paluches – les gens sont sympas – la gentillesse et l’éducation ne sont pas une valeur intrinsèque à la gauche…Les pires cons que j’ai rencontrés sont au sein du parti socialiste… Suis-je en train de virer à droite moi ? La pluie commence à tomber. Nous repartons sous une pluie battante... Nous sommes un train dans la nuit... La même sensation qu'un ferry en pleine mer.. La nuit...profonde – chaude en cette fin septembre – La fin du voyage- Un vieux moustachu aux joues rouges s'approche du micro supermarché : "Marminda ! Marminda ! Poure accéder à la sortia veuillé emprinter le passageuu souterrin ! con !"
Nous sommes arrivés…

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