mardi, juin 06, 2006

 

The Bellrays & Damoon.

Vendredi soir rendez vous au 4 sans avec Pea.k pour retrouver Françis d’Allez les filles qui fait jouer une scène red neck ce soir avec les deadly snakes, the lost communists, un autre truc apparemment local et les Bellrays. Qui dit organisation Françis dit tout à l’arrache et bien sur rien n’est prévu avec les artistes faudra faire tout à la dernière minute. Nous entrons dans les loges, toujours autant de bordel, ça squatte dans tous les sens et on à l’impression d’être dans un vieux bar pourri dans le fin fond du middle west (enfin je dis ça j’en sais rien j’ai jamais foutu les pieds dans le middle west en même temps), nous rencontrons les deadly snakes, qui se prettent au jeu de la photo sans problèmes, puis le responsable de la comm, Benoit nous fait signe d’entrer dans la loge des BellRays allez deux secondes avant un rapide coup d’œil sur la mini bio promo de l’album qui pourrait peut-être m'aider (je suis vraiment un branleur en même temps c’est pas un full time job on va pas se casser le cul non plus…) "Les BellRays ont toujours une incroyable foi en leur religion, le Maximun rock ‘n soul, et ça s’entend parfaitement sur leur nouveau brûlot discographique. Le disque commence par des sonorités très soul/blaxploitation avec chœurs, saxophone et pédale wah wah, avant de s’aventurer en territoire heavy punk rock avec des guitares enflammées, puis de revenir vers des ambiances plus calmes à la Otis Redding, pour finalement reprendre un coup de sang soudain et imparable avec des riffs de blues maniaque à la Jimmy Page ou à la John Fogerty… Les BellRays sont fatigants, dans le bon sens du terme : leurs multiples changements de rythmes et de styles laissent l’auditeur pantois, sans force. Mais ravi. A la fin d’un disque (ou d’un concert) des BellRays, on a très envie d’aller se coucher… en bonne compagnie. Car les cris lubriques de Lisa Kekaula font revenir en mémoire ceux de Janis Joplin et Aretha Franklin, ce qui n’est pas exactement désagréable, tant ses femmes ont illuminé l’époque avec leurs cordes vocales magiques… Pour exciter encore plus tout le monde, Tony Fate jette de l’huile sur le feu avec sa guitare capable de se faire caressante, déchirante, ou extrêmement violente. Bob Venum se charge de faire se déhancher l'assistance avec ses lignes de basse osées, pendant que Craig Waters, le petit nouveau officiant à la batterie, fait son boulot comme un chef… Rien de nouveau donc chez les BellRays, mais toujours une énergie et une versatilité renversantes. » Quoi ? c’est tout ? ben ça va pas m’aider ça, bon ben on va y aller en freestyle alors. Je rentre. Ils sont tous les quatre vautrés dans les sofas, l’air claqué, et me mitraillent du regard. C’est pas gagné. "Pleased to meet you" et tout le saint frusquin, je déballe le matos. Willy est sommé de ranger le reflex "persona non gratta", le groupe contrôle son image, sur scène pas de soucis en off rien n’est jouable. Ils ont un putain d’accent ricain à couper au couteau et bouffent la moitié des mots. Je fais comme eux et je sort des "come on man !" à tout bout de champs. Je me marre intérieurement, eux aussi. L’ambiance se détend, je fait le traditionnel petit tour de table des cinq albums "on a desert island" : ils me citent chacun leurs groupes fétiches, j’en ai rien à foutre mais je sourie, idem pour les films, puis les bouquins, j'essaie d'oublier mon ventre qui crie de douleur je maudit ce Kebabaoutier j'écoute pas ce que me raconte ce sosie de qui déja ? ah ouais d'un des deux mecs des Chemical brothers, aie mon ventre, on va essayer de rester digne, allez, concentre toi mon petit damoon et happy face... Koi kékidi lui ? le bassiste en face de moi me sort une phrase mangée à la Mumbly "blablablablabla Jack Kirby" "Hum ? say what ?" et on part dans une discussion sur les comics, Fantastic four Avengers et le golden age Marvel, comme quoi ça mêne à tout... Les mecs commencent à déconner, le gars de la comm est sur le cul, il est bluffé, Lisa est morte de rire, ils sont apparemment content de voir une interview déconne, loin des clichés rock prout prout coincés du cul…William mitraille. Je crois que je m’en sort pas trop mal pour un gars qui en a rien à battre des Bellrays…Retour sur scène, les groupes m’emmerdent, les lost communists à la con et les sympas deadly snakes qui puent la sueur me font chier, mon kebab à la sauce piquante me ravage le bide, les Bellrays attaquent : ça joue fort, très fort, trop fort... "On se casse ?" "Ouais". "Bye Françis !" "quoi vous vous barrez déjà ?" "Ben ouais, on est claqués, au fait, c’est toi qui fait Placebo à la nef à Angoulème ? t’as des plans interview ?" "Téléphone à ce mec de ma part ?" "Okay" ben c’est toujours ça de gagné… Direction le Sud Fatal, j’ai une de ces envie de dormir moi…Putain de kebab...

Comments:
t'as vachement bronzé en Normandie! tiens... tu portes des robes maintenant?
 
shame on you
 
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