dimanche, novembre 18, 2007

 
"Sur mon cou sans armure et sans haine, mon cou. Que ma main plus lègère et grave qu'une veuve, effleure sous mon col, sans que ton cœur s'émeuve, laisse tes dents poser leur sourire de loup. Ô viens mon beau soleil, ô viens ma nuit d'Espagne, arrive dans mes yeux qui seront morts demain. Arrive, ouvre ma porte, apporte-moi ta main, mène-moi loin d'ici battre notre campagne. Le ciel peut s'éveiller, les étoiles fleurir, ni les fleurs soupirer et des près l'herbe noire, accueillir la rosée où le matin va boire. Le clocher peut sonner : moi seul je vais mourir. Ô viens mon ciel de rose, ô ma corbeille blonde. Visite dans sa nuit ton condamné à mort. Arrache-toi la chair, tue, escalade, mords, Mais viens, pose ta joue contre ma tête ronde. Nous n'avions pas fini de nous parler d'amour. Nous n'avions pas fini de fumer nos gitanes. On peut se demander pourquoi les cours condamnent un assassin si beau qu'il fait pâlir le jour. Amour viens sur ma bouche, amour ouvre tes portes, traverse les couloirs, descends et marche léger. Vole dans l'escalier plus souple qu'un berger, plus soutenu par l'air qu'un vol de feuilles mortes. Ô traverse les murs, s'il le faut marche au bord des toits, des océans, couvre-toi de lumière, use de la menace, use de la prière, Mais viens ô ma frégate, une heure avant ma mort."

Comments:
sympa ta prose
 
Comment dire ?

C'est Jean Genet....
 
ah mince je croyais que c'était etienne daho
 
ba noooon

La voix de Daho sur ce texte me file à chaque fois la chair de poule...
 
tout à fait m'sieur damoon. Ca serait bien qu'ils refassent un truc ensemble...
 
Feat.Jean Eustache

Paraît que Jean Cocteau serait sur le prochain Amel Bent...
 
Enregistrer un commentaire

<< Home

This page is powered by Blogger. Isn't yours?