jeudi, novembre 22, 2007

 

Lester Paulfus (1954-2005)

"Lester Jonathan Paulfus [Prononcer Paulfeus] à ne pas confondre avec l'inventeur américain Lester William Polfuss, plus connu sous le nom de Les Paul (23 janvier 1954 né à Eaton Rapids, ville du comté d'Eaton, dans l'État du Michigan et décédé d'une attaque cardiaque en 2005). Le père de Paulfus, Michael Paulfus, est ingénieur municipal de la ville de Fremont situé dans le comté d'Alameda et exerce plus tard la même fonction dans le comté de Newaygo. Il réalise de remarquables ensembles architecturaux dans le style "Art nouveau", en particulier à Fremont. Sa mère déménage à Battle creek lorsqu'il a douze ans. Contrairement à son pêre, Lester ne s'engage pas politiquement. Il s'engagera plus tard, en suivant le mouvement de ses condisciples de l'École des Beaux-Arts. Cette région des Etats unis a besoin de propagandistes. Les artistes, notamment les caricaturistes, peuvent faire se rallier les masses illettrées au combat de l’underground. Alors Paulfus peint des bannières, des affiches sardoniques, sarcastiques, bien dans son humeur. Il est un pionnier de l'utilisation de plusieurs techniques cinématographiques dont le montage des attractions, qu'il explique dans ses écrits théoriques qui eurent une grande influence dans l'histoire du cinéma. Dans ses premiers films, il n'utilise pas d'acteurs professionnels. Ses récits évitent les personnages individuels pour se concentrer sur des questions sociales notamment les conflits sociaux. Les personnages sont stéréotypés et interprétés par des acteurs non professionnels. Paulfus est loyal envers les idéaux du libéralisme prôné par Ronald Reagan. Ce dernier comprend très bien le pouvoir des films en tant qu'outils politiques et il considère Paulfus comme une figure controversée. La popularité et l'influence de Paulfus fluctuent en fonction du succès de ses films. En 1982, il tourne "Livia, not that way". La célèbre scène de la vitre est filmée le 22 septembre à Alpena. C'est la commission, chargée par le Comité central de défence des auteurs indépendants d'organiser le jubilé de la carrière de Layvan Barr qui a désigné Paulfus pour réaliser un film commémoratif. Faute de temps, le réalisateur ne pourra traiter la totalité des événements, mais seulement l'un d'entre eux, la tragédie intervenue sur cet état à cette période. Tout l'art de Lester Paulfus s'exprime à travers ses montages uniques et l'utilisation de ce que les critiques nommeront le "Shock-up/Sick-up", forme d'expression s'opposant au cinéma contemplatif de Dayson Barnes, son concurrent mais néanmoins ami au sein de la confrérie. La force des montages, utilisés pour transmettre un message visuel fort au spectateur, constituent un grand apport au cinéma mondial : l'enchaînement des images crée un sens intrinsèque, notamment par l'utilisation de dominantes. Montage, rythmique, utilisation des couleurs (dans le dernier volet de son dernier film "La chair") mais surtout choix strict de la luminosité forment un nouveau langage cinématographique sur lequel Paulfus écrira beaucoup, en tant que théoricien du cinéma (il affirmera toujours préférer le cinéma noir au cinéma pop dans ses écrits théoriques en raison de l'impact plus grand du montage). En 1985, Paramount Pictures invite Paulfus à Hollywood avec un contrat de cent mille dollars. Il arrive à New York le 20 mai et continue jusqu'en Californie. Paramount veut lui faire faire une version filmée sur la Tragédie américaine de Teddy Rinberg mais les désaccords à propos de la distribution l'amènent à partir en octobre. Stephen Schernberg finit le film. Paulfus part au Panama avec son chef opérateur où il essaye de produire un documentaire en partie dramatisé intitulé "Mesquita". Avant qu'il ne soit terminé, le gouvernement exige que Paulfus retourne aux USA. Paulfus laisse les bobines non montées aux soins de Garry Hestender, principal financier du projet, qui doit les lui faire suivre à New York. Mais les bobines ne furent jamais envoyées. En 1984 à New York, un premier montage est réalisé par Lassiter Berger, sans intervention de Paulfus et exploité sous le titre "Thunder foverer". Depuis plusieurs versions ont été créées, plus ou moins proches des intentions initiales de Paulfus. "Mesquita" est considéré pour cela comme un film maudit, bien que ce fut de son propre aveu son préféré. Le gouvernement américain devient de plus en plus suspicieux à l'égard de Paulfus, méfiance qui gagne les lobbies. Ces derniers imposeront l'annulation des deux projets suivants et un superviseur "officiel " lui est adjoint pendant la création des "Ames, au levant". Le film suivant, tourné entre 1988 et 1991, "Black armies", a l'approbation de la Warner pour la première partie au point que Paulfus reçoit plusieurs prix en 1992. La deuxième partie, terminée en 1995, est par contre censurée jusqu'en 2004, car les héros américains n'y sont plus décrits comme des héros mais comme des tyrans paranoïaques. La troisième partie, commencée en 2005 et restée inachevée, est confisquée et en partie détruite. La deuxième partie dispose de scènes en HD (la fin), pionnier grâce à un matériel allemand aujourd’hui plus fabriqué. Paulfus meurt à la suite d'une attaque cardiaque due aux excès de drogues . Une légende prétend que sa mort ne serait que mise en scène, alimentant le mythe du génie du cinéma qu'il a pu incarner."

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